condemned 84 lourd ou super relou?

Ici on cause, on débat, on discute, on s'engueule, on recherche des trucs, en lien plus ou moins direct avec le punk DIY / Punx with brainz !
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Message par kolonel muller » 03 nov. 2006 10:31

Dans le genre, la chanson ADOLF MON AMOUR de GOGOL est bien poilante aussi... Sinon, j'ai bien un album de RAC chez moi:
FEAR OF A BLACK PLANET...
C'est bizarre quand même, j'avais lu que c'était du RAC, mais ça sonne plutôt HIP HOP????

(:-) (Ach, GROSSE RIKOLADE!!!))

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vincent
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Message par vincent » 03 nov. 2006 10:35

PUBLIC ENEMY :lol:
rien a foutre du pouvoir d'achat

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Message par gros.jg33. » 25 déc. 2006 2:24

Condemned 84 ont joué ces derniers temps quelques fois pour les HammerSkins & dans des Rac, donc.....

moi aussi , tout comme Bibi, je vous conseille Skrew Driver, notamment le single "ganja killer " bien dansant comme il faut...


et pour le groupe rital GHETTO 84, quelq'un a une explication??? ;)

roger

Message par roger » 25 déc. 2006 18:29

ouais, aimer skindriwer c'est pas mon trip, j'ai trouvé un vieil article de réflex pour ceux que ça interesse, ;)
_______________

Zik & Zina. Quand la musique fait boum...

Carpentras, Toulon, rien de commun à priori si se n’est la profanation de tombes dans un cimetière.

D’un côté une bande de skin de l’autre des garçons et des filles adeptes d’un culte à Satan.

Et pourtant entre les deux affaires, il existe plus de points communs qu’on ne pourrait croire.

À la fin des années 1970
l’extrême droite a compris la nécessité d’investir le champ culturel et notamment le terrain musical.
Celui-ci et notamment le Rock sont perçus comme un vecteur capable de porter plus facilement le message politique de ces groupes notamment en direction de la jeunesse.

Pendant longtemps une telle stratégie va rester cantonnée dans un ghetto, principalement celui de la scène skinhead.

Mais depuis quelques années s’est amorcée une nouvelle évolution outre les groupes issus de la scène skinhead, on trouve dorénavant des formations qui représentent des genres musicaux nouveaux : le Black Metal, la musique industrielle et le Hard Rock...

Il faut aussi ajouter que ce renouveau musical s’est accompagné de la création de véritables réseaux visant exclusivement à reprendre les idées nationalistes par l’organisation de concerts, la publication de bulletin d’infos mêlant rubriques musicales et politiques, la production de disques, la diffusion de tee-shirts, K7 vidéo...

De nouvelles alliances se forment en vue de diffuser plus largement leur programme. C’est ainsi qu’aujourd’hui se côtoient et collaborent ensemble des skinheads nationaux-socialistes, des adeptes du satanisme et des anciennes traditions païennes.

Tout d’abord un petit retour historique
(1) Le Rock et ses dérivés a toujours dégagé une odeur de souffre... Pour les plus vieux, citons pour mémoire « Sympathie for the Devil » des Rolling Stones ainsi que les rumeurs malveillantes sur Led Zeppelin et Deep Purple.
Avec l’apparition de Black Sabbat commence à se développer un style aux références plus marquées.

Mais c’est en 1979 que va apparaître le groupe qui va donner son nom à ce nouveau style de rock, il s’agit de Venom avec son deuxième album intitulé Black Metal.
Celui-ci va influencer toute une nouvelle scène qui pointe dans le Nord de l’Europe et surtout en Scandinavie. Le style mêle à la fois maquillage provoquant, pseudonymes ronflants, références à Lovercraft, Aleister Crowley, pratiques satanistes...

Le style va connaître son apogée en 1991 avec le suicide de la formation phare de l’époque : Mayhem.
Ce suicide va faire basculer la scène Black Metal norvégienne dans le fait divers.

C’est ainsi que va se développer une organisation pseudo-terroriste intitulée Black Metal Mafia, apparemment sous l’impulsion des membres du groupe norvégien Darkthrone, qui s’était fait remarquer par ses communiqués antisémites :
« Toute personne se permettant de critiquer notre disque sera considéré comme ayant une attitude de Juif ».

Ce délire va culminer en 1992 et 1993 avec l’arrestation de la quasi intégralité des membres d’Emperor, un autre groupe norvégien, pour des incendies criminels d’églises, vol et meurtre, homicide volontaire sur un homosexuel.

Est aussi arrêté Christian « Vag » Vikernes, 20 ans, alias Count Grishmqckh, leader du groupe Burzum pour meurtre et incendie d’église. Condamné à 21 ans de prison, celui-ci est devenu une sorte de héros pour la scène Black Metal du monde entier.
Ses déclarations sont souvent reproduites dans les fanzines des adeptes de ce genre musical. Elles dévoilent la vision politique du personnage et d’une certaine partie des musiciens et des fans de Black Métal :
« Je suis nationaliste. Mon but est de glorifier le royaume de Norvège. Nous avons la peau blanche, les yeux bleus, les cheveux blonds, nous sommes des demi-dieux. Les autres n’ont pas de place ici ». « Je soutiens toutes les dictatures : Staline, Hitler, Ceaucescu... ».

« Je hais la paix et j’aime “enculer” les gens stupides qui marchent autour et s’aiment entre eux. Nous faisons la guerre ».

« Il n’y a pas de meilleure chose dans l’esprit que la violence. Juste marcher dans la rue et frapper un garçon c’est stimulant ».
En prison il s’est attaqué à la lecture de Mein Kampf et possède même un fan club en France.

En France
En effet la scène Black Metal s’est développée au début des années 1990 en France, avec l’éclosion de plusieurs groupes et de divers fanzines liés à ce mouvement.

En mars 1995 paraît le premier numéro d’un nouveau zine intitulé Deo Occidi (Dieu est mort).
Il est l’oeuvre d’un certain Rudy Potyralla.

Pour celui-ci, Deo Occidi n’est pas un nouveau fanzine de Black Metal, comme il s’en créait chaque année. Il se veut avant tout anti-chrétien et veut surtout former politiquement le public du Black Metal.

Dès le deuxième numéro, paru en juillet 1995, Potyralla précise un peu ses idées :
« Jésus est en train de mourir, la guerre raciale est en train de commencer. Encourager le combat racial/nationaliste contre le Gouvernement d’Occupation Sioniste (ZOG), le communisme, les musulmans et les ordures de drogués et les homosexuels ».

Le numéro 3 paru à l’automne 1995 annonce clairement la couleur :
« Deo Occidi n°2 a eu un grand succès et vous a informé qu’il existait une nouvelle génération de nationaux socialistes dans toute l’Europe et en France. Aussi nous avons décidé de créer une organisation de groupes de Black Metal qui approuvent notre idéologie ».

Le zine mêle interviews de groupes français et étrangers et articles sur le satanisme, la torture, Lovecraft...

Au fil des numéros vont apparaître des articles sur la Waffen SS, l’antisémitisme marquant notamment l’orientation de la revue.
Une vision politique qui semble partagé par nombre de groupes français comme le prouvent ces extraits d’interviews.

Ainsi Osculumun groupe de Montreuil, qui à la question
« Êtes-vous intéressés par le nationalisme ? »
- répond :
« Intéressés ?
Nous sommes nationalistes français et fier de l’être.
La guerre en France est proche.


- Que pensez-vous des Juifs, des musulmans ?
Nous les aimons...quand ils sont morts. Nous avons un totale répugnance pour les musulmans, ce n’est pas une race c’est de la merde ».

Articulo Mortis de l’Isle sur Sorgues dans le Vaucluse :
- Quel serait le monde parfois pour vous ?
Le monde parfait serait, un monde sans chrétien et autres inférieurs comme les arabes et les nègres
- Êtes-vous intéressés par le nationalisme
Nous sommes très nationalistes et racistes, nous aimons les arabes surtout quand ils ne savent pas nager

Dark Sanctuary de Paris :
- Que pensez-vous des essais nucléaires sur Mururoa les approuvez-vous ?
Je suis contre les essais nucléaires à Mururoa. C’est un endroit superbe et cela coûte beaucoup d’argent.
Ne testons plus la bombe sur des poissons. testons là sur Alger ou sur Israël


Lord, un groupe du Nord de la France
- J’ai vu que certains groupes français de BM (Black Metal) sont racistes. Comment expliquez-vous cela et quel est votre point de vue ?
Si certains groupes ne sont pas racistes, c’est qu’ils ne connaissent pas vraiment les arabes et les Nègres. Il est temps maintenant de détruire ces races. Gloire au pouvoir blanc. Guerre contre les musulmans ».

Prophecy de Blois :
- Parlons un peu de la France : je pense que nous somme sur la bonne voie : 15% pour le FN aux présidentielles, un président de droite, les essais nucléaires, qu’en pensez-vous ?
nous sommes sur la bonne voie avec le FN.
Les gens ont finalement réagi face à la menace de l’immigration, le règne de l’insécurité ; etc. imposé par ces primitifs qui souillent notre sol. Il est temps de se battre contre ça. Sur la mafia juive, ils contrôlent beaucoup de choses (média, économie, politique...), mais en ce moment en France personne ne bouge ou ne réagit contre cela, par peur d’être néo-nazis ! Battons-nous contre cette vermine, donnons leur un vrai holocauste cette fois... Nous devons sauver la race blanche contre les hordes de bâtards primitifs. Nous devons instituer la terreur nous devons instituer un ordre nouveau ».


Étienne Van Acker, l’un des membres du groupe, écrira une apologie des Waffen SS dans Deo Occidi n°3.

J’ai voté Front National
Cette scène semble surtout s’être développée dans le Sud de la France et plus particulièrement dans la région de Toulon.

C’est ainsi que dans le n°2 de Deo Occidi on peut lire l’interview d’un groupe de Toulon, Blessed in Sin :

- Actuellement votre ville est dirigée par le FN, que pensez-vous de cela ? Pensez-vous que la vie dans votre ville est meilleure avec ces nouveaux dirigeants, êtes-vous intéressés par la politique.
J’espère que la vie sera meilleure, c’est pourquoi j’ai voté FN.
Ce sont des enculés de chrétiens mais ce sont les plus extrémistes en politique, ici, en France et j’espère qu’ils feront quelques choses contre l’immigration.
Je hais les gens mais les pires ce sont les arabes et les négros qui sont beaucoup trop dans nos rues. Comme avec tous les chrétiens, les juifs et les musulmans, il faut brûler toute cette merde, tous les gazer, pas de pitié pour les inférieurs.


- Comment voyez-vous, le futur de la scène Black Metal en France ?
Pour être un vrai groupe de BM, vous devez être contre les fausses religions et encourager notre guerre.
Ceux qui n’aiment pas brûler les églises, profaner des cimetières n’ont rien à faire dans notre scène


Dans Deo Occidi n°3 c’est au tour d’un autre groupe de Toulon, Funeral, d’être interviewé :

- Pensez-vous que les idées sont plus importantes que la musique pour un groupe de BM ?
J’ai créé Funeral seulement pour exprimer mes idées qui sont basées sur le génocide de la race humaine, la destruction des religions juive, chrétienne, musulmane, la pureté et la suprématie de la vraie race aryenne.
Nous sommes les successeurs des SS.
Nous allons finir le travail qu’ils ont commencé pour protéger notre sang et votre honneur ».


L’interview est illustrée par la photo de deux adeptes de BM au pied d’une tombe, maquillés et porteurs d’un brassard à croix gammée. Des paroles, il semble que l’on soit très vite passé aux actes. Début juin, une tombe est profanée dans le cimetière de Toulon, un crucifix est planté à l’envers dans un cadre embaumé tiré de sa tombe. Très vite la police arrête les auteurs de la profanation : deux garçons et deux filles. Les deux garçons sont Antony Mignoni, membre du groupe Funeral, et Christophe Magnoni, membre du groupe Blessed in Sin.

L’orientation politique de Deo Occidi semble s’être accentuée, depuis que celle-ci a établi des liens étroits de collaboration avec une vielle connaissance, Hervé Guttuso, et les Charlemagne Hammer Skin(2).

Celui-ci, suite à des problèmes avec la justice pour ses écrits dans sa revue Terreur d’Élite, a du arrêter la publication de celle-ci et arrêter sa boîte de distribution 88 Diffusion.
Ayant quitté Marseille, il se réfugie un temps à Paris chez un militant du PNFE, Pascal Biaux, avant de partir en Angleterre chez ses copain de C18. Avec leur appui, il relance les CHS tout d’abord en diffusant deux nouvelles publications :
- 14 mots “Bulletin de liaison des authentiques Aryens Révolutionnaires”
- et Wotan bulletin d’infos des CHS.

Ces deux revues avaient d’abord élu domicile aux États-Unis chez 14 words press, une boîte de diffusion tenue par Katya Lane, la femme de David Lane(3).

Mais s’étant rendu compte du côté un peu délirant du personnage, ses amis américains ont demandé à Guttuso d’aller se faire voir ailleurs.
Du coup les nouvelles publications des CHS sont domiciliées en Angleterre à la boite postale de C18.

Les CHS ont aussi ouvert un site sur Internet qui change souvent d’emplacement.
La presse des CHS présente les obsessions de Guttuso et de ses petits camarades : ZOG (le fameux gouvernement d’occupation sioniste), des conseils sur la fabrication d’armes, des textes de militants américains, des conseils juridiques mais aussi des règlements de compte avec certaines personnalité de la scène skin, en particulier avec le PNFE et son ancien camarade Greg Reemers, un skin du Havre responsable du zine Viking. En froid avec une bonne partie des skins français, les CHS cherchent de nouveaux liens avec la scène Black Metal.

C’est ainsi qu’on peut lire un article de présentation des CHS dans Deo Occidi, qui renvoit l’ascenseur en le présentant dans 14 Mots. Dans celle-ci, la personne interrogée présente une organisation dont il est aussi membre, Black Order, qui est une organisation sataniste internationale dont le siège se trouve en Nouvelle Zélande, avec un relais en Angleterre pour l’Europe :
« Black Order fait la promotion des racines occultes à travers ses religions (comme l’Odinisme) ou sa philosophie (Nietzsche en particulier) tout comme sa politique (nous sommes tous nazis), rétablit le côté sombre et naturel de l’homme et cherche à établir un culture politique qui sied à l’homme blanc ».(...)
« Notre but est aussi une société blanche dominant culturellement et scientifiquement le monde civilisé régnant sur les races inférieures. Nos moyens sont les mêmes que ceux des Juifs, le noyautage !

C’est-à-dire imposer une contre-culture.
Nous gagnons beaucoup de supporters par notre action idéologique.

Il faut ensuite les faire passer de l’état de combattants anti-chrétien à celui de combattant politique racial.
À travers mon fanzine Deo Occidi je démonte le mensonge chrétien, la manipulation des esprits et la grande machination juive, il est logique que l’étape suivante soit le national socialisme...

Pour le moment je juge plus utile de parfaire l’éducation des Blacks Metals fan, de les introduire dans les milieux NS afin qu’ils y apprennent le plus de choses possibles.

Eux-mêmes logiquement s’engageront par la suite dans la lutte au niveau individuel. Notre association (action indépendante du Black Order) supervise regroupe les groupes satanistes NS, nous avons créés une charte que nous leurs imposons tel un code d’honneur, nous développons les liens entre gens sûrs... »


L’emblème du Black Order est un svastika à l’intérieur d’un cercle formé par un serpent qui se mord la queue.
Il existe une section du Black Order en France, dirigée par Sacha Titeux de Reims.
C’est un ancien skin qui au début des années 1990 diffusait un zine intitulé Sang et Honneur.

Les rédacteurs de Deo Occidi ont créé une association basée à Rouen et intitulé AMSG (Ad Majorem Satanae Gloria). Celle-ci distribue et produit les disques et démos des groupes français de Black Metal national-socialiste.
Une de leur première production est celle de Osculum et de Funeral. Une compilation d’autres groupes est en préparation. À la même adresse que AMSG on trouve une association intitulé SD 88 qui diffuse toute une série de zines skinheads comme ceux de Guttuso, Resistance, Gestapo, White Spirit fait par Philippe Bourdon de Béthune, Pittbul de Alex Billochon...

Chacun doit s’armer
La charte à laquelle les groupes de Black Metal qui veulent travailler avec AMSG doivent adhérer comprend 13 articles.

Elle stipule :
- « Article 1 :
Tout terrorisme se pratique de manière individuelle sans impliquer la totalité du mouvement BM ou en revendiquant son affiliation à ce mouvement, à cause de l’infiltration probable qui s’en suivrait de la part des RG ou des groupes de défense juifs. Nous tous approuverons ces gestes sans être le commanditaire.
- Article 2 : Chacun doit s’armer, de manière individuelle en vue de combattre tout opposant. Tout les moyens devront être utilisés pour se procurer un armement légal et illégal.
- Article 3 : Chacun groupe et personne devra tisser des liens avec les milieux nationaux nationalistes classiques.
- Article 8 : Nos vrais ennemis sont les chrétiens et leur morale, les Juifs dominent le monde en vue de la mort de la race aryenne, les musulmans sur notre territoire européen (mais dans la perspective d’un nouveau conflit israélo-arabe, il est profitable de soutenir l’islamisme au Moyen Orient) enfin la gauche en général (socialistes et communistes) est notre ennemie évident. Sans oublier les handicaps mentaux d’homosexuel à rejeter du sol européen.
- Article 9 : Tout mélange racial est interdit. Seul l’eugénisme peut purifier notre race. Les non-blancs sont des parasites inférieurs. »


La coupure avec la scène skin française et l’alliance avec les adeptes de Black Metal est définitivement scellée dans Wotan avec un article intitulé « Notre musique n’est pas celle que l’on croit » où l’on peut lire :
« La Oï en France n’est pas, n’a jamais été, et ne sera jamais une musique nationaliste. En revanche il y a d’autres formes d’expression musicale comme le heavy metal, le gothic, le death metal, ou le black metal, de talentueux musiciens partagent à 100% les convictions de la rédaction de Wotan... À ce titre on peut dire que le Black Metal est un courant musical NS, non lucratif (les groupes perdent de l’argent en tournée), et qui plus est composés d’Aryens de pure race. »


Mais il n’y a pas que les CHS à s’intéresser au death/black metal ou au rock sataniste.

En effet, les flics ont découvert chez Antony Mignoni, l’un des profanateurs du cimetière de Toulon, un tract constitué d’un Avis de Recherche, sur lequel figure le visage du Christ et sur lequel on pouvait lire :
« On recherche pour crimes contre l’humanité Jésus, il est accusé s’être l’initiateur de persécutions et de meurtres de millions de personnes. Il est le fondateur du christianisme, une religion de fanatiques qui promet la vie éternelle mais à comme finalité l’esclavage.
Attention les partisans de Jésus (dit le Christ) ont pris le contrôle de dizaines de nations et de millions d’esprits. Ils sont armés et dangereux à la fois politiquement et idéologiquement ».


Or ce tract est issu du n°4 d’une revue, Napalm Rock, qui se définit comme « Magazine Rock, NR, Païen et européen de contre culture ». Elle succède, en plus politique, à une autre revue créée en 1989 et intitulée Métal Assaut.
A leur tête, Grégory Ombruck, un aixois d’un trentaine d’année, responsable de Nouvelle Résistance pour la région d’Aix Marseille.

En fait Napalm Rock et Gregory Ombruck ont pris la succession de l’équipe de Forum Provence(4).
En effet cette dernière s’est dissoute en janvier 1995 et a quitté Nouvelle Résistance : ses principaux animateurs Thierry Mudry et Christiane Pigace, choisissant de rejoindre la scission du GRECE, Synergies Européennes. Nouvelle Résistance qui avait essayé de noyauter cette structure a finalement été virée de celle-ci.

Concert à Orange
C’est au début de juin 1996 que Ombruck reforme un groupe de Nouvelle Résistance sur Aix-Marseille avant de créer une coordination avec le groupe de Toulon, dirigé par Gilles Pilard.
En juillet de la même année, on retrouve Ombruck à l’université d’été du GRECE qui se déroule comme chaque année dans une propriété appartenant au groupe de recherche depuis 1972, la Domus Europa.
Cette propriété se trouve non loin de Aix, dans un village du nom de Ventabren. Le mois suivant, Ombruck va participer au deuxième congrès de NR qui a lieu à Valenciennes.
À la fin de celui-ci il fera partie d’une délégation qui se rendra au grand rassemblement nationaliste de Dixmude.

Outre son zine, Ombruck organise par l’intermédiaire de son association Metal Assaut des concerts, l’un d’entre eux l’a été en collaboration avec l’office municipal de la culture et de la ville d’Orange.
Il est vrai que l’on trouve au service de communication de ville un militant NR, André-Yves Beck. B
izarrement, alors que le nom de la revue a été abondamment citée dans la presse et à la télévision, Ombruck et ses petit camarades n’ont pas été inquiétés par les services de police chargé de l’affaire.

Nouvelle Résistance ne s’intéresse pas uniquement au Rock païen ou satanique, il dispose même d’un groupe maison, Fraction Hexagone, basé à Nice.
Celui-ci se revendique skin nationaliste révolutionnaire adepte du Rock against Capitalism, à la différence du Rock against Communism habituel dans la mouvance skin.

Néanmoins les influences restent communes :
« Légion 88, Bunker 84, Storkraft, Condemned 84, de plus nous écoutons beaucoup de trash, death metal hard core ».

La différence entre NR et NS ?
« Elle est diffuse.
Nous avons surtout voulu démontrer que nous avons le regard tourné vers l’avenir, et non vers des formes passées qui n’ont aucune chance de vaincre actuellement.
Tout dépend de savoir si tu veux gagner ou seulement te faire plaisir. C’est ce qu’ont compris certains NS, qui militent dans différentes organisations NR.
Cela ne sert à rien de se proclamer NS devant un public NS, ce qui me paraît important, c’est de diffuser l’idéal nationaliste chez des gens qui au départ, ne font pas partie de votre camp. »


En fait il s’agit juste d’un problème de forme, sur le fond Fraction Hexagone reste bien un groupe skin.
C’est ainsi qu’il ont joué à Bordeaux pour l’association Un jour Viendra et qu’ils devaient jouer à Marseille pour Guttuso et ses petits copains.

Mais, pas de chance, le concert a été annulé sous la pression de la police.

Du coup, les skins ont du s’expatrier à 150 km de là dans les environs de Cannes.

En octobre 1995, c’est en plein Printemps de Bourges que Fraction Hexagone a joué pour les skins du zine Sound of Hammer édité par Sébastien Legentil.

Tout dernièrement, le 11 mai 1996 à Passy sur Eure, le groupe s’est produit lors d’un RAC.
Mais là encore, cela s’est plutôt mal passé puisqu’ils n’ont joué qu’à 4 heures du mat devant une salle quasiment vide, avec un son pourri.
Du coup au bout d’une demi-heure, ils ont remballé leur matos avec la haine. Le leader de Fraction Hexagone est un étudiant niçois, Fabrice Robert. En compagnie d’un autre militant de Nouvelle Résistance de Nice, ils avaient été arrêtés et condamnés en 1991 pour avoir diffusé devant certains lycées de Nice des tracts négationnistes(5). Il est aussi le responsable de la feuille d’info Jeune Résistance.

Enfin Fraction Hexagone était un des groupes qui s’est produit au festival rock d’Orange, organisé par Ombruck, ils y ont même gagné un prix, étonnant non ?

Outre le death metal et la Oï anticapitaliste, Nouvelle Résistance s’intéresse aussi de très près à la musique industrielle dont elle rend compte régulièrement dans une chronique intitulée « Bruits européens » qui recense les dernières productions de ce courant musical.

Notamment ceux des groupes politiquement proches, comme celle de Jean-Marc Vivenza, qui préside aux destinés de l’Œuvre bruitiste et qui fut un cadre du Mouvement Nationaliste Révolutionnaire, de Troisième Voie et de Nouvelle Résistance et qui est aujourd’hui proche de Synergies Européennes.

Dans les publications de NR, on informe sur des groupes comme Laibach dont le fan club en France s’intitule Nouvel Art Slovène, ou encore Sol Invictus, Non, Current 93 et surtout les préférés de NR qui sont Death in June dont le nom fait référence à la nuit où les SA furent liquidés par les SS d’Himmler et Blood Axis dont le leader Michaël Mognihan se revendique lui-même comme fasciste.

En revanche aucune publicité pour le disque de Valérie Lemercier « Manges des frites » dont le producteur et le compositeur est pourtant Bertrand Burgalat.
Cet ancien du Groupe Union Défense, du MNR puis de Troisième Voie s’est d’abord reconverti dans un premier temps dans le rock en produisant Jad Whio, avant de poursuivre avec Valérie Lemercier.

L’extrême droite a évolué, abandonnant le terrain trop marqué de la scène skin, au profit d’autres types de musiques comme le black métal, la musique industrielle voire la techno.

C’est ainsi qu’on assiste à des recyclages étonnants comme celui de l’ancien chanteur de Légion 88 Alain Perez devenu celui du groupe de hard core Tribal Zone.

Les cheveux ont repoussés pour certains mais le message reste le même : haine des Juifs, des noirs, des homos et apologie du fascisme et du nazisme !

Notes (1)Tiré de Rage n°9. (2)Voir Réflexes n°47. (3)David Lane est le responsable du groupe terroriste néo-nazi amériacain The Order. Démantelé par le FBI, il est le modèle pour beaucoups de supémaciste blancs, de milices et à C18. (4)Voir Réflexes n° 42.

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Message par kolonel muller » 25 déc. 2006 18:58

Merci pour l'article, très pointu...

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Message par aurélie apatride » 25 déc. 2006 22:39

en fait pour écouter plein de RAC sans se faire traiter d'ambigu, faut être à reflex :oops: :lol:
je suis juste une petite fille, je ne veux pas grandir

http://liliebird.zeblog.com
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Message par melvin » 25 déc. 2006 22:43

:lol:
Hey, professor! I recognize these teeth. This is Felipe Ocanya. He knew the jungle as well as I do

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Message par Tiriwurst » 26 déc. 2006 2:17

uh uh uh
Fraction Art Mais Rouge
-[Canal Dissident]-

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Message par Chéri-Bibi » 26 déc. 2006 18:05

roger a écrit :En revanche aucune publicité pour le disque de Valérie Lemercier « Manges des frites » dont le producteur et le compositeur est pourtant Bertrand Burgalat.
Cet ancien du Groupe Union Défense, du MNR puis de Troisième Voie s’est d’abord reconverti dans un premier temps dans le rock en produisant Jad Whio, avant de poursuivre avec Valérie Lemercier.

Ah mémoire, quand tu nous tiens...
Lisant récemment un article sur la sublime April March, je bute sur ce nom... Burgalat... Où avais-je entendu causer de ce personnage?
Eh merde.

Bref, voilà ce qu'on peut lire sur lui via RFI (comme quoi il a su estomper son "passé" facho de ses agiographies):

Bertrand Burgalat

Ce musicien à l'univers glamour et désuet à la fois semble décliner les années 60 à l'infini. Et pourtant, son inspiration, qui va de Ravel à Kraftwerk, fait de lui un personnage érudit, prisé pour son polymorphisme musical : arrangeur, compositeur, producteur, remixeur, Bertrand Burgalat est un véritable entrepreneur.

Bertrand Burgalat est né à Bastia en Corse en 1963. Son père, haut fonctionnaire, y est alors en poste en tant que sous-préfet. Comme le veut cette profession, la famille Burgalat déménage souvent à travers l'Hexagone. Elevé dans un cadre bourgeois, le petit Bertrand fait un peu de piano classique à partir de 6 ans. A 10 ans, il voit Pink Floyd en concert et dès ce jour, sa curiosité musicale est en permanence en éveil, prête à intégrer toutes influences. A l'adolescence, il monte divers groupes de rock ou de jazz. Dans les années 70, il se passionne pour les débuts de l'électronique, via le groupe allemand Kraftwerk.

Premiers pas

Au cours des années 80, c'est via la production et les arrangements qu'il se fait d'abord connaître. Bertrand Burgalat prend une route singulière en produisant, à 25 ans, l'album du groupe slovène d'électro gothique Laibach. Puis, il travaille avec d'autres groupes confidentiels tels les Allemands Einstürzende Neubauten ou Samir Birnbach du groupe belge Minimal Compact.

Avec les années 90, la musique électronique se développe et une de ses multiples branches est l'easy-listening. Cette nouvelle jeunesse pour des musiques très années 60/70 permet à Bertrand Burgalat de faire connaître sa passion pour cette époque, son esthétique et cette musique de variété "feuilleton télé" (certains diront "musique d'ascenseur") qui revient alors à la mode. Ce mariage entre années 60 et années 90 se caractérise par des nappes de cordes habillées de musique électronique, le tout revendiquant une certaine légèreté de ton. Déjà bien rempli, le curriculum vitæ de Burgalat ne cesse alors de s'enrichir de multiples collaborations avec nombre d'artistes (même si peu d'entre eux sont connotés "grand public").

Polyvalence

Au cours des années 90, on peut citer son travail de production avec Dominique Dalcan ("Cannibale", 94), Jad Wio ("Fleur de métal", 92), Julien Baer ou la star japonaise Kahimi Karie. Il fait des arrangements pour Ollano, l'Anglais Mick Harvey pour un hommage à Gainsbourg en 95, les Japonais de Pizzicato Five, l'Australien Nick Cave, Katerine, entre autres.

En 92, il travaille sur la bande originale du film "les Nuits fauves" de Cyril Collard et renouvelle l'exercice en 97 en composant entièrement cette fois celle de "Quadrille" de Valérie Lemercier. On fait appel à lui également pour des publicités. Il signe les musiques d'une dizaine d'entre elles entre autres pour certains produits Yves Saint-Laurent.

A son actif, citons également nombreux remixes, parfois pour des stars tels le groupe Depeche Mode ("Easy going"), Jamiroquai, Soul II Soul ou Air ("Sexy boy"). Très créatif, cultivé et brillant, fort d'une personnalité difficile à cerner, Bertrand Burgalat se voit surnommer par certains le "Phil Spector français".

Tricatel

Mais la réalisation qui fit de lui un personnage important de la scène musicale est sans aucun doute son label Tricatel. Créé en 1995, ce label est très novateur et se propose de faire découvrir une palette d'artistes d'horizons très variés en développant une couleur artistique originale et pourtant homogène. Parmi ses productions les plus intéressantes, citons l'Américaine April March, la jeune Française Hélène (sœur de Lio), des stars confirmées tels David Whitaker (arrangeur mythique des cordes pour Gainsbourg, entre autres), la chanteuse allemande Ingrid Caven ou André Popp, orchestrateur et compositeur très à la mode dans les années 60/70. Sa polyvalence et sa curiosité le mènent à travailler avec de nombreux labels étrangers, japonais, allemands, au gré de ses découvertes.

A son actif, Burgalat a aussi l'album de la comédienne Valérie Lemercier, alors sa compagne, en 1996 ("Valérie Lemercier chante") et celui de l'écrivain Michel Houellebecq ("Présence humaine" 2000), deux œuvres originales pour certains, snobs et "branchées" pour d'autres. Cette dualité correspond bien à l'image de Bertrand Burgalat dans le public. Il n'est pas un artiste populaire mais s'inspire beaucoup des musiques dites de "variété", voire démodées. A cheval entre un certain répertoire passéiste des années 60/70 et des tendances très pointues, même avant-gardistes, de la musique électronique, il en sort un travail de qualité mais parfois considéré comme élitiste, image qui ne lui déplaît pas. Burgalat est aussi un homme aimant organiser des fêtes grandioses et insolites comme il le fit une fois dans un bowling.

Le son de sa musique

Mais après des années à travailler pour les autres, Bertrand Burgalat se décide en 2000 à sortir son premier album solo, "the Ssssound of music", signé de son seul prénom. En chantier depuis la création du label, ce disque renferme toute l'essence de l'artiste. On y retrouve les mêmes inspirations, la culture pop, une touche de psychédélisme, de l'électro, des chœurs, des cordes synthétiques, un grand sens de la mélodie, mais un humour très "private joke" qui en fait une fois de plus un artiste cultivant sa différence. Sur ce disque, Burgalat chante au milieu de nombreuses plages instrumentales, mais invite également les voix de ses amis Katerine ("Ma rencontre", "l'Observatoire") et Michel Houellebecq ("Gris métal"). Mais c'est surtout son groupe, l'A.S. Dragon qui donne sa musicalité à l'ensemble. Avec eux, ce Parisien symbole d'une certaine "branchitude" se confronte à la province au cours d'une tournée qui démarre fin 2000. Il est présent sur maints festivals tel les Transmusicales de Rennes, le Printemps de Bourges, le Four Festival en Belgique ou les Francofolies de La Rochelle.

Parallèlement, il continue de travailler pour Valérie Lemercier, qui fin 2000 monte un nouveau "one-woman show", en l'aidant à peaufiner ses textes et en créant une bande son.

Rencontre, hommages, ...

En juin 2001, l'œuvre déjà bien remplie de Burgalat est l'occasion pour un label allemand, Bungalow, de sortir une compilation hommage dont le titre célèbre "the Genius of Bertrand Burgalat".

A la fin de l'été, le 29 septembre, Burgalat organise une rencontre musicale avec Alain Chamfort en revisitant son répertoire sur scène et à ses côtés lors d'un concert donné au festival belge des Nuits Botanique. Une seconde édition de cette rencontre a lieu en février 2002 à la Cité de la Musique à Paris. A l'automne 2001, c'est l'album live de la tournée qui sort déjà sous le nom "Bertrand Burgalat meets A.S. Dragon". On y trouve deux reprises inédites : "Follow me" de la chanteuse jet set époque disco Amanda Lear et "the Tears of a clown" de Smokey Robinson.

Mars 2002
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Message par gros.jg33. » 26 déc. 2006 18:50

euh Roger le skrew driver que j'écoute c'est un chanteur jama de reggae-dancehall... :-?

le mauvais groupe de heavy metal chauve anglais du même nom ça m'interresse pas......

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