Lettre d'info des éditions Libertalia, fin avril 2013

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pâtre
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Lettre d'info des éditions Libertalia, fin avril 2013

Message par pâtre » 29 avr. 2013 16:31

Bonjour à tous,

« On l’a tuée à coups d’chassepots,
À coups de mitrailleuses,
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse !
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Tout ça n’empêche pas, Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte ! »

1) En librairies depuis le 18 avril

Bourgeois et bras-nus, de Daniel Guérin

C’est avec beaucoup de joie que Libertalia vient de rééditer Bourgeois et bras-nus. Guerre sociale durant la Révolution française (1793-1795), l’un des ouvrages les plus importants de Daniel Guérin. À l’heure où l’historiographie chante à nouveau la réaction thermidorienne ou l’autoritarisme jacobin, il nous a semblé essentiel de remettre sur le devant de la scène une histoire qui n’est ni robespierriste ni libérale : une histoire d’en bas.

L’expression « bras-nus », empruntée à l’Histoire de la Révolution française de Jules Michelet, est un équivalent du terme « sans-culotte ». Bourgeois et bras-nus est en fait un (gros) livre de vulgarisation. Daniel Guérin, son auteur, souhaite mettre à la portée d’un large public un condensé de La Lutte de classes sous la Première République (Gallimard, 1946 et 1968). Il identifie l’embryon d’une révolution prolétarienne menée par les sans-culottes pour une république réellement égalitaire, contre les chefs jacobins de la révolution bourgeoise, qui les utilisent avant de les réprimer et de succomber à leur tour au moment du 9 Thermidor (27 juillet 1794). En rompant avec une longue tradition robespierriste de l’historiographie de la Révolution, Daniel Guérin s’attira de la part des historiens communistes des critiques virulentes, sur lesquelles la présentation de Claude Guillon apporte d’utiles précisions. On peut en lire l’intégralité ici :
http://unsansculotte.wordpress.com/2013 ... ibertalia/

Si vous êtes en région parisienne samedi 4 mai, nous vous invitons à participer au débat « La Révolution française et nous » organisé par Libertalia dans le cadre de la fête de la CNT. Il réunira Claude Guillon (Notre patience est à bout. 1792-1793, les écrits des Enragés ; IMHO, 2009) et Éric Hazan (Une histoire de la Révolution française ; La Fabrique, 2012).

Manifeste des chômeurs heureux

Manifeste poétique et ovni politique se situant dans la tradition du Droit à la paresse (Paul Lafargue) et du situationnisme, le « rapport d’inactivité n° 1 », rédigé par un trio de chômeurs berlinois et débattu pour la première fois en public en août 1996, fut qualifié de Manifeste des chômeurs heureux (Glückliche Arbeitlose). Il eut un retentissement considérable au cours des années 1997-2002. Refusant de « mourir au chagrin » pour enrichir une batterie d’exploiteurs, les Chômeurs heureux choisirent le faire contre le travail ; la vie contre la survie ; l’humain contre le capital. Quelque quinze ans après, alors que les failles dans le capital se multiplient en un vaste processus de négation-création, il est temps de ranimer la geste subversive des Chômeurs heureux.
Édité une première fois par Le Chien rouge/CQFD, ce titre était indisponible depuis cinq ans. Julien Bordier, éditeur pour Libertalia de Crack Capitalism (John Holloway), a rédigé une postface inédite et savante.

2) À paraître le 2 mai :

Les Rois du rock, de Thierry Pelletier

« Tout autant que pour le rock’n’roll, je nourrissais une appétence certaine pour le bordel, les états de conscience modifiée, et j’étais fasciné par la violence. Ce n’est pas glorieux j’en conviens. La consommation forcenée d’alcool ou de psychotropes n’a jamais apporté l’épanouissement ni boosté l’intelligence, je suis assez payé pour le savoir. Pourtant cette longue errance, tous ces excès, je ne les regrette pas vraiment, ils font partie du cheminement qui m’a permis de nouer des amitiés indéfectibles depuis bientôt trente ans, qui m’a construit, et a nourri ma curiosité, mon esprit. »

Chanteur, musicien, travailleur social, Thierry Pelletier, dit « Cochran », est né en 1965. Il a participé à l’aventure de Siné Hebdo, a animé le blog « La France de tout en bas » pour Libération et relaté son expérience d’éducateur dans La Petite Maison dans la zermi (Libertalia, 2007). Les Rois du rock, recueil de nouvelles illustrées, raconte ses pérégrinations parisiennes, de squats en bistrots, de manifs en concerts. Tranches de vie, portraits crus et émouvants d’anonymes, d’artistes usés ou en devenir, ces récits ne jugent pas et sonnent juste. De la littérature à l’estomac.

On peut en lire un extrait ici : http://editionslibertalia.com/IMG/pdf/l ... it-web.pdf

On organise un pot de sortie du livre, le 2 mai, à la librairie Le Monte-en-l’air (http://montenlair.wordpress.com/) (2 rue de la Mare, 75020 Paris, Ménilmontant). Puis, un mois plus tard, le dimanche 2 juin au CICP (21 ter rue Voltaire, Paris), fête de sortie du disque Les Rois du rock, qui constitue en quelque sorte la bande originale du livre.

Les Marchands de peur, La bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire. De Mathieu Rigouste.

Épuisé depuis plus de six mois, mais n’ayant rien perdu de sa pertinence, le livre Les Marchands de peur a été réédité et sera remis en vente dans 400 librairies le 2 mai. Pour l’occasion, l’auteur a signé une postface inédite. On peut la découvrir ici :
http://editionslibertalia.com/IMG/pdf/L ... it-web.pdf

La peur est un outil politique fondamental pour les classes dominantes. Transformée en marchandise, elle constitue le secteur d’activité d’idéologues organisés pour vendre ces produits aux gouvernements et aux complexes industriels.
En France, la « bande à Alain Bauer » constitue la manifestation la plus exemplaire de cette collaboration intensive entre éléments de la classe politique, de la police, de l’armée, de l’industrie, de l’Université et des grands médias.
En étudiant cette bande et ses réseaux, leur positionnement dans le champ de la production du contrôle, ce qu’ils disent et font, leur histoire, leurs profits et leurs stratégies, l’auteur met à disposition des cartes et des outils pour attaquer la dimension idéologique des sociétés de contrôle.

Mathieu Rigouste est chercheur en sciences sociales. Il décortique les mécanismes de la domination sécuritaire. Il est l’auteur de L’Ennemi intérieur, (La Découverte, 2009) ; Le Théorème de la Hoggra (Bboykonsian, 2011) ; La Domination policière, une violence industrielle (La Fabrique, 2012). Pour Libertalia, il a préfacé le Manuel du guérillero urbain de Carlos Marighela.

3) Sur la route

En mai et en juin, généralement, nous essayons de passer moins de temps devant nos ordinateurs et davantage dans la vraie vie. Nous accompagnons les auteurs en librairies, notamment Éric Fournier qui n’en finit pas de défendre la mémoire de la Commune (le premier tirage de son livre est en passe d’être épuisé) ; mais également Mogniss H. Abdallah, de plus en plus sollicité à l’approche du trentième anniversaire de la marche des Beurs. Nous serons présents lors de la plupart des événements annoncés en page « agenda » du site, principalement à Paris et dans le 93, mais également à Saint-Malo, Sarrant, Toulouse, Cahors, Figeac. On pourra également nous croiser en bord de manifestations ou dans nombre de concerts (« If I can’t dance - I don’t want to be part of your revolution. » Emma Goldman)

Salutations libertaires.

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