par exemple un gosse de 8 ans avec des parents néo nazis (et c'est pas à vous que je vais apprendre qu'il y en a quand même un paquet, rien qu'aux états unis ou ça a l'air plus libre de ce côté là :-| ) il va trouver ça naturel d'être nazi, il a été élevé comme ça, il n'est pas à blâmer, on lui a dit que c'était comme ça, il n'a pas eu la chance d'avoir une éducation disons neutre et d'ensuite pouvoir se documenter et de prendre position
et bien pour le rapport à la sexualité c'est pareil à mon avis, et c'est là où je voulais en venir avec mon premier post, il ne s'agit pas de le remplir de tabous et d'avoir une éducation stricte, mais de donner une éducation équilibrée (selon qui, selon quoi, bien sur on peut jouer longtemps avec ça à parler des conventions sociales, de toutes sortes de carcans, tout ça tout ça, mais il y a quand même des limites à la liberté pour ce qui est de l'éducation, j'espère que tu seras d'accord avec moi)
oui, je suis d'accord. Mais comme tu le dis on peut aussi bien manipuler par le discours, et pourtant on ne censure pas toutes les discussions avec un enfant. Au contraire, il me semble plutôt que les adultes de façon générale parlent très peu aux enfants (à part les cinq minutes habituelles de "oh qu'il est mignon !". donc, bien sur, quand je parle avec un enfant je fais toujours particulièrement gaffe, en général je réponds à ses questions, mais je ne vais pas chercher à le "convaincre" de quelque chose.
A la fois, je trouve que c'est un peu pareil si on imagine un rapport sensuel : il reste toujours qu'un enfant a sa spécificité d'enfant, et qu'on ne va pas se omporter avec lui comme avec un adulte (il est impossible de "baiser" avec , justement, pour reprendre les termes de lio). Mais d'un autre côté, je ne sais pas si l'érotisme est quelque chose qu'on doit nécessairement intellectualiser, comme des convictions politiques pour reprendre ton exemple. Je vuex dire : est-ce qu'on ne peut pas penser a priori que des gestes qui apportent du plaisir ne contienneny rien de "dangereux" potentiellement ? et que le vrai danger, il est plutôt d'ordre affectif ? si je couche avec quelqu'un et que ça s'est bien passé, je n'aucune raison a priori de le regretter, à moins de me rendre compte après que le mec était un connard, ou qu'il en avait strictement rien à battre de moi, et alors je peux me sentir humiliée. moi c'est plutôt dans ce sens que je considère que le sexe n'est pas anodin, mais ce ne sont pas les gestes en soi. et je n'arrive pas trop à comprendre pourquoi pour un enfant, ce seraient ces gestes qui deviendraient dramatiques, et pas de la même manière le fait éventuellement de ne pas être aimé autant qu'on le pensait, d'être décu...avec la différence qu'evidemment enfant on a moins de recul pour passer outre.
Et puis, louna va encore penser que ce n'est pas le sujet , et peut etre certains vont me trouver super réac, mais moi ce qui me fait penser qu'une relation adulte /enfant est dure à envisager dans cette société, c'est bien déjà les relations hommes/femmes, et le rapport qu'induisent de plus en plus les industries du sexe, avec une conception purement hygiéniste du sexe et des partenaires interchangables, et la deconnexion totale du corps et de l'esprit. bien sûr y a des gens qui s'épanouissent dans cette conception, libre à eux et tant mieux pour eux, mais enfin ça reste une norme culturelle et qui impliqe des rapports à l'intéreieur desquels je ne peux absolument pas concevoir un érotisme adapté à un enfant.
Mais pour moi, si j'ai pu être blessée et humiliée de m'être "donnée" à un mec dont je m'apercevais après qu'il n'avait strictement rien à foutre de moi, et que du coup j'avais le sentiment d'avoir été "utilisée", eh ben vraiment, je pense pas que si j'avais vécu une relation 10 ans plus tôt avec quelqu'un qui m'aimait et se préoccupait sincèrement de moi j'aurais pu être plus "traumatisée" (sauf évidemment si mes parents m'en avaient convaincue, puisque la manipulation peut être aussi dans ce sens !)