Je viens de me taper chez "ecriture" de casterman BONNE SANTE
Au moyen de 6 récits, fruits de l’expérience de l’auteur en tant que médecin au CHU de Lyon, Bonne Santé évoque sans fioritures les « mensonges pieux » faits aux malades en phase terminale pour qu’ils ne perdent pas espoir, la « carapace » de vulgarité dans laquelle chaque interne s’enferme pour résister au stress des gardes et des interventions chirurgicales, «l’aide » apportée aux patients en « fin de vie ». Charles Masson navigue sans arrêt du tragique au poétique, du rire aux larmes, nous donnant une vision sans concession, mais très touchante, de ce métier.
Inegal selon les nouvelles, parfois passable, disons sans plus, et parfois très touchant, bien écrit, bien pensé, bien retransmis. Il y en a deux particulièrement qui trouent le cul radicalement, puis une qui est v'raiment bonne. En fait, il n'y a que le premier recit que j'ai trouvé sans plus.
Bon, en grand amateur de roman graphique, celui là se trouve dans la grosse moyenne en general, avec tout de même des pics impressionant qui frolent la perfection. Le dessin, est lui en general très apréciable, même très bon (mis à part la première, à mes yeux, echauffement léger).
Même collection, l'adaptation du très culte LA NUIT DES CHATS BOTTES, du très culte Frédéric H. Fajardie. Bon, un peu deçus dans l'ensemble par le dessin. Léché, de qualité, pas sans rappeler une certaine ecole très années 80, les decors et "accessoires" sont epoustouflants. Mais les tronches, j'ai vraiment du mal. Bon, puis avec un tel format, c'est TRES résummé, et TRES superficiel par rapport au recit de base. Mais ça fait passer le temps, et c'est cool pour le neophyte.
Paris, 1977. La France giscardienne bétonne le paysage et s’emmerde, les premiers punks secouent la culture installée… et Stephan et Paul plastiquent leur premier PMU. Dans ces années 70 finissantes, tout concourt à radicaliser ces deux anciens militaires revenus à la vie civile, experts en explosifs : le dégoût de l’idéologie dominante, l’absence d’espoirs et de perspectives… et puis la rencontre de Jeanne dont l’un et l’autre vont tomber amoureux, chacun à sa manière. Par passion pour elle, pour lui offrir une sorte de revanche sur les vacheries et les humiliations passées, les deux hommes, à coups d’actions clandestine et d’explosions en cascade savamment exécutées, vont bâtir la légende des Chats Bottés, ce gang de plastiqueurs que rien ni personne ne peut arrêter. Les Buttes Chaumont, le Sacré Coeur, aucun des symboles du mauvais goût et de l’ordre bourgeois ne semble pouvoir échapper à la fureur destructrice des trois complices, pourtant traqués par les meilleurs limiers de la police. Jusqu’à ce qu’ils s’en prennent aux usines Renault de Boulogne Billancourt ; la course folle des Chats Bottés devient alors une affaire d’État…
Bon, là on passe au gros. Dan, du great smuc zarmah orchestra m'en avait parlé, puis, coincidence, ubi me l'a offert, LE JARDIN DU BOSSU, de Franz BARTELT. Maniant l'argot avec habileté,l'auteur nous jette tout de suite dans une ambiance très drole, savoureuse, sauvage, dans la tradition du roman noir, mais soupoudré d'une fraicheur vivifianta. La dextirité dans le mot, dans la naration est frappante, et ce malgré deux trois incohérences pas très importantes (et encore, l'incoherence est subjective). J'l'ai pas fini fini, mais c'est du TRES bon. Miam miam.