L’histoire de Crass : chez Rytrut -qui sort vraiment de très bons bouquins-. J’ai dévoré non-stop. Ça se lit très bien. La biographie « officielle » du groupe avec des interviews de chaque membre hormis un des guitariste. On suit toute la saga depuis la formation très classique du groupe jusqu’aux prises de conscience (et de tête !). L’auteur est pas dithyrambique, voire même bien critique. Vu sa bande-son lors de l’écriture du bouquin, on se demande même pourquoi il a choisi d’écrire sur le sujet (!). Bien documenté, bien écrit, pas people pour un sou. C’est une belle tranche de vie où on retrouve les années Thatcher dans toute leur merde. Les personnages sont attachants avec leur trajectoires personnelles dans un groupe qui veut sublimer le collectif. Crass, comme christ, un symbole fait de chair.
Riot Grrls : chez Zones -qui sort des bouquins vraiment pas mal-. Une bonne claque. Le ton est ravageur, chroniqueur, amusant, rageur, néologique. Tout à fond. c’est clair qui si t’y connais pas tes classiques riot grrls, tu seras un peu perdu, mais c’est l’objectif, raconter l’histoire autre que la mainstream, en appuyant l’aspect diy et c’est vraiment bien vu, avec des réflexions bien senties. A lire sans hésiter. A noter l’absence de titre entre les paragraphes, ça change la lecture, mais c’est l’objectif : tout d’un seul bloc dans ta face ! Trop bien.
Cerveau augmenté, homme diminué : de Benasayag (« proche du milieu libertaire » comme dit wiki). Ce qui est bien avec les traductions, c’est que si on comprend rien, on peut se dire que c’est la faute de la traductrice (Traduttore, traditore). Pas mal de mots polysémiques qui rendent la compréhension confuse. Et on ne sait plus quel est le propos. L’auteur prévient abondamment qu’il n’est pas technophobe, tellement que ça en devient agaçant. Il aurait dû relire ses classique sur la technique avant de se lancer dans l’aventure (Ellul ou bouquins de l’Echappée). Bref il parle de neuroscience, et ce qui fait un cerveau et des dangers de la technologie appliqués au cerveau. Bon, j’ai pas été convaincu (enfin j’étais déjà convaincu, mais pas pour les même raisons, celles qui ne parle pas aux « technophiles » -> ?). Bref, c’est pas son meilleur ouvrage.
Pour l’anarcho-syndicalisme : chez Nada. Bon rien à dire de plus si ce n’est que ça remet les pendules à l’heure. L’auteur aborde même temporairement la loi travail de notre gouvernement social traitre. Ce qui me permets de faire un parallèle avec Thatcher, décrite dans l’histoire de Crass, qui a su également tuer les mouvements sociaux avec élégance (mineurs anglais, mort de Bobby Sands et ses camarades, etc…).