Pourquoi faire des gamins ?... quand on est punk...

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moustilou
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Message par moustilou » 27 mars 2005 8:21

titta a écrit :
moustilou a écrit : alors pourquoi, ben…c’est impossible de répondre à cette question, car c’est de même nature que « que faisont sur terre » ;
heu ... franchement mon p'tit chéri j'ai pas tout compris. :lol: :lol: :shock:
titta

hum... merci pour la solidarité du couple exclusif !!

titta
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Message par titta » 27 mars 2005 8:37

moustilou a écrit :
titta a écrit :
moustilou a écrit : alors pourquoi, ben…c’est impossible de répondre à cette question, car c’est de même nature que « que faisont sur terre » ;
heu ... franchement mon p'tit chéri j'ai pas tout compris. :lol: :lol: :shock:
titta

hum... merci pour la solidarité du couple exclusif !!
:oops:

Mouss

Message par Mouss » 31 mars 2005 17:01

itta moustillou , est ce que depuis que vous etes parents votre vie a t'elle pris une tournure plus "profonde' dans le sens ou vous vous posez moins de questions existenciels ?
(putain ca tue comme question)[/i]

titta
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Message par titta » 31 mars 2005 18:20

Mouss a écrit :itta moustillou , est ce que depuis que vous etes parents votre vie a t'elle pris une tournure plus "profonde' dans le sens ou vous vous posez moins de questions existenciels ?
(putain ca tue comme question)[/i]
je vais parler pour moi là. (titta)... je dis cela parce que malgré que lui et moi sommes parent de la même pitite et que nous sommes dans les mêmes optiques éducatives, et que l'on soit toujours "en amour" ;) on reste deux individus seuls face à nos questionnements "existenciels". je ne me pose pas moins de questions "existencielles", mais ce ne sont pas les mêmes. je crois que ce qui a donné une tournure plus "profonde " à ma vie, c'est le fait que je n'ai plus aucune certitudes... quand on est quelqu'un qui remet en cause le système dans lequel on vit, on a vite tendance, même si on s'en défend, à avoir pas mal de certitudes. le fait d'avoir un gamin change tout. je n'ai vraiment plus aucunes certitudes; je ne sais plus ce qui est bien ou mal; je ne sais plus ce qui m'est juste. la seule chose dont je suis sure est l'amour que je porte à ma fille et le désir profond qu'elle grandisse en paix.
c'est vrai elle tue ta question....

Jako
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Message par Jako » 01 avr. 2005 7:11

avoir des gamins ça fait relativiser un bon nombre de choses dans la vie !!
Sam'di j'pose un lapin à Marcel
Y paraît qu'il m'a trouvé du boulot

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aurélie apatride
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Message par aurélie apatride » 01 avr. 2005 10:37

personnellement mes années d'enfance, ma complicité avec mes parents, mon insouciance avant d'arriver au collège sont les plus belles années de ma vie, j'aimerai retrouver cette joie familiale... une petite maison, un clébard, son amoureux et des enfants joyeux: très cliché comme souhait, limite bourgeois? c pourtant ma vision de mon bonheur futur tel que je le souhaite, car je hais mon appart, ma solitude et l'incertitude de mon avenir.
l'important et de ne pas s'enfoncer dans la routine, de retser rock'n roll et de rester capable de donner de l'amour à ceux qui sont extèrieur à la famille (je vois bien ma maison future comme un truc où je receuillerait tous les éclopés de la vie!) et aussi de ne pas devenir un pantouflard réac. les enfants ont besoin qu'on les aime, après i en naitrat toujours donc autant qu'il en reste à qui ont aura appris a lutter!
je suis juste une petite fille, je ne veux pas grandir

http://liliebird.zeblog.com
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ChristOff
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Message par ChristOff » 01 avr. 2005 11:39

Bon, ça ne tiendrait qu'à moi, ça s'rait contraception garantie 100% de chez Darty : je me couperais les couilles et basta !
La vasectomie semble une option dans ton cas... où alors, l'abstinence sexuelle (oui, pourquoi pas hein... la société considère qu'un individu sans activité sexuelle est un ou une malade/loser, et va-même jusqu'à charger l'acte sexuel de message de "réussite", de "domination" (un mec qui baise pas les femmes, c'est pas un vrai mec, c'est bien connu par exemple)... ça peut-être intéressant de remettre les choses en question à ce niveau aussi)

Sinon, c'est pas "bourgeois" ou "non-punk" de rêver d'avoir des enfants, enfin, moi je dirai pas ça en tout cas...

Ce que je trouve dommage, c'est que si on parle d'un sujet comme ça, même dans un milieu censé être "militant" (l'anarcho-punk), on en revient à des positions assez admises et convenues ("pas d'enfants parce que le monde est pourri" contre "on sait pas pourquoi, mais c'est tellement de bonheur et ça change tellement la vie"... okay, je prends des raccourcis... ).

Se poser des questions sur le rôle de la famille, du couple monogamme hétérosexuel, sa propre sexualité, etc., ça me parait important... Je parle juste de "discussion", tranquille, sans prise de tête "j'ai 18 ans, j'ai tout pigé à la vie"... Souvent, ça me "désole" de voir à quel point les milieux "militants" ne remettent plus vraiment en question l'ordre des choses au niveau de l'organisation de nos vies. Pas remettre en question par principe rebel, mais plutôt parce qu'il me semble (et là, je me peux me gourrer, of course) qu'envisager de construire un monde différent implique de modifier en profondeur l'organisation de nos existances et faire sauter en éclat le modèle capitalo-patriarcal...
Je trouve ça étrange que la majeur partie des "révolté(e)s" se retrouvent à vouloir vivre en couple monogamme hétéro par exemple, que ce soit l'unique réalité visible, que ce soit l'unique modèle mis en avant et accepté comme viable... Pas qu'il faille se la jouer homo ou bi juste pour la p'tite touche trop de la rue. Pas qu'il faille se la raconter "amour libre", etc... Je suis moi aussi "programmé" pour être spécialement "touché" uniquement par cette forme d'amour, je suis donc pas en train de dire que vous êtes tous et toutes des pourri(e)s, éhéhéh... Je dis juste que je trouve ça dommage qu'il y ait moins de discussions sur nos choix, moins de discours même un peu "théorique" sur ce que le modèle du couple hétéro implique par exemple en matière de consolidation de l'ordre patriarchal. Je trouve ça zarbi qu'il y ait plus de tentative de remettre en question la "Société du Specatacle" et les images qu'elle nous amène à accepter comme unique réalité, que tout le monde semble être satisfait(e) avec le modèle dominant, le débale sans vergogne (okay, peut-être que ça sera mal interprété, mais des gens qui me disent qu'ils/elles n'aspirent qu'à se marier, avoir des enfants et une vie de famille, sérieux, ça va, c'est le genre de messages qu'on se bouffe déjà partout, téloche, pub, vie de tous les jours... et j'me dis juste que purée, p'têt' que chez nous aut' anarcho-punk on pourrait éviter de glorifier un modèle oppressant... je dis pas ne pas en parler, juste essayer de le présenter un peu différement quoi !!!!)
Bref... Le débat est pas en terme de "radicalité" selon moi (dans le sens, on est rebel DONC on se doit de tenir tel ou tel type de discours, quitte à pas y croire du tout et se forcer), mais en terme de désir de comprendre pourquoi on "rêve" tous et toutes de la même chose, comprendre la part de constuit et la part de "réel" là-dedans... Sérieux, si on n'a même plus de volonté collective de remettre en question les modèles, je pige plus rien à rien moi...
En tout cas, p'têt que tout le monde s'en fiche, mais moi, c'est un truc qui me touche à mort... Je suis pas révolté quand je lie qu'un ou une rebelle veut vivre comme "tout le monde", je les traite pas de "vendu(e)s"... mais je me demande à quoi bon se vanter de vivre dans une sous-culture alternative, si toute les images qu'on entend véhiculer sont celles de la soumission. Comment dire d'un côté que le "modèle dominant" est aliénant, oppressant, hierarchisé, blablabla, et de l'autre dire, "mais bon, quand même, c'est à ça que j'aspire"...

Bon, j'ai pas du être clair, j'espère qu'vous y verrez pas une attaque ou j'sais pas quoi... c'est pas le cas, ok ?

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Message par ChristOff » 01 avr. 2005 12:17

Et pour "répondre" à Aurélie, je dirai :
Personnellenet, mes années d'enfance, ma NON-complicité avec mes parents, la NON-communication perpétuelle sur tout ce qui me touchait (avec mes parents et l'ensemble des adultes), le fait qu'on m'aie IMPOSE un mode de vie pour lequel à priori je n'avais aucune passion (travailler, vivre en couple, aimer les femmes et le montrer à tous mes potes, me soumettre à l'autorité, faire l'armée, aller à l'école, avoir des relations sociales avec des gens pour lesquels j'avais aucune amitié ni respect, aimer si, aimer ça, faire comme ci, faire comme ça, blablabla), le fait qu'on aie volontairement DETRUIT ma curiosité, ma spécificité pour me faire "rentrer dans le moule", qu'on aie injecter la "culpabilité" pour me pourir le reste de ma vie si jamais l'idée me prenait d'oser remettre en question mon éducation, le fait qu'on aie imposé un jeu de référence morale et qu'on me l'aie fait accepter avec de faux arguments (puisque ce qui a toujours compter pour le monde capitaliste, c'est pas la "bonté", la "générosité" ou le "bonheur", force est de constater que la moralité qu'on m'a fait adopter de force est un leurre), etc., etc., tout ça fait que je vois pas l'enfance comme un paradis d'insouciance et de beauté merveilleuse. Pour moi, l'enfance, c'est l'apprentissage forcé de la soumission, de l'humiliation... C'est apprendre à rentrer dans le rang, de gré ou de force. C'est apprendre à intégrer les modèles incontournable de sociabilisation (rapport hommes/femmes, virilités, pouvoir, "humour", jalousie, chantage affectif, blablabla)...

Sérieux, cool que toi tu aies bien vécut tout ça, mais je pige pas, je pige pas comment on peut n'avoir aucun recul sur la réalité de ce qu'est la societé, sur le poids des traditions, sur l'idéologie tapie dans l'ombre, sur l'absence totale de marge de manoeuvre, sur le caractère totalement sans appel de "l'éducation", sur la violence avec laquelle les enfants sont installés dans leurs rôles en fonction de leurs "genres" (combien de petites filles brisées pour satisfaire le modèle de la féminité ? combien de petits garçons ratatinés pour satisfaire le modèle de la virilité ?).
Je dis pas que c'est une solution que d'être négatif et tout rejeter en bloc, mais sérieux je comprends pas ce que tu veux exprimer dans ton message... Sérieux hein, c'est pas de la mauvaise fois, mais je vois pas. C'est pas que ce à quoi tu sembles "rêver" est "bourgeois" selon moi, c'est juste que pour moi, ça existe pas ce dont tu parles. C'est une chimère, et c'est contre cette chimère que je me bats au quotidien dans ma misérable existence... Parce que pour moi, le "combat" il est là en fait : soit tu accèptes le "Spectacle", tu accèptes de croire que le bonheur tel qu'il nous est présenté à la téloche, à l'école, partout... EST la réalité. Soit, tu refuses cette réalité, parce que tu réalises que c'est juste UNE forme d'organisation de nos vies, réglementée, sur laquelle on n'a pas un mot à dire, et que tapie dans l'ombre, y a le pouvoir, l'autorité, la hierarchie, la violence, et tout le reste...
Et pour moi, l'anarcho-punk, c'est pas un truc défini et rigide, mais quand même, c'est contribuer à faire tomber les masques, à dévoiler les mécanismes de la "Société du Spectacle", nan ?
Je sais pas comme exprimer les choses... Je prétends pas que ce que tu écris c'est à chier, que ce que tu visualises comme ton bonheur c'est de la merde... je me permettrai jamais de dire ça... mais je pige pas ce que tu veux exprimer en fait.
Purée, ouais, moi aussi je "hais mon appart, ma solitude et l'incertitude de mon avenir"... Mais, j'arrive pas à croire que c'est en faisant comme mes parents que je serai plus heureux. J'ai envie de croire qu'il y a d'autres chemins pour le bonheur individuel et collectif, et j'ai pas envie de me résigner parce que je vieillie (purée, 35 ans aujourd'hui, j'suis trop vieux, éhéh), parce que le poids de la solitude se fait plus fort et plus douloureux...
Bref, je cherche pas à t'agresser hein... juste à discuter...

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Message par moustilou » 02 avr. 2005 8:36

Mouss a écrit :itta moustillou , est ce que depuis que vous etes parents votre vie a t'elle pris une tournure plus "profonde' dans le sens ou vous vous posez moins de questions existenciels ?
(putain ca tue comme question)[/i]
Salut mouss, c’est moustilou (pourquoi j’ai choisi ce pseudo débilou ?) , bref, j’ai pas trop compris ta question, désolé… c’est vrai que avant de penser à avoir un enfant, j’ai du régler quelques problèmes métaphysiques (de type « existentielle »…) que je voyais comme une barrière, notamment au sujet de la mort…

Chaque expérience est différente, c’est compliqué à expliquer, mais déjà le sentiment de filiation m’est venu relativement tardivement… il y avait un nourrisson à la maison, il fallait s’en occuper, mais bon … voilà… je ne sais pas si d’autres parents ont ressenti çà ! On nous gave tellement d’images de bonheur parfait…. Au tout début, c’est pas çà du tout. Mais çà n’a rien à voir avec ta question que je comprends toujours pas…

Par « tournure profonde » tu veux dire qu’on se pose moins de question parce que le vide « existentiel » est comblé ?

un exemple qui finalement illustre bien ta question que je commence à cerner un peu mieux. une journée type de loulou / louloute loose sans concert, tu te lèves, tu fais du café équitable ( :lol: ), , tu mets 253 eps, tu réponds à ton courrier, tu mets 148 lps, , tu lis les livrets, tu mets juste 1 cd , la discographie de « limpwrist » pour la video ; tiens je vais refaire du café ; des mails, coup de fil ; tu remets à demain ton projet de zine, label, groupe….. merde c’est déjà la nuit ! ! ! ! ne buvant pas et ne fumant pas, de votre coté vous pouvez rajouter toutes les drogues que vous souhaitez.... :lol:

est-ce que j’ai perdu ma journée, mon temps ma vie. Je répondrais nan, parce que j’ai écouté, ballast ; kegcharge ; sin apoyo ; betercore , easpa measa …mais fondamentalement si je me pose la question, en fait ben wouais un peu quand même!!!!

si je passe cette même journée avec ma fille à écouter les mêmes skeuds, en trainant dehors, en goutant …. Je ne me pose pas la question. Donc oui , çà comble.
Pas mal la démonstration, nan ? !.

Donc mon sentiment sur cette (finalement) bonne question, c’est que déjà avoir un enfant n’apaise pas la réactivité et la lucidité concernant cette pauv’ planète. (au contraire, ça motive encore un peu plus pour faire bouger les choses et les mentalités…) et appaise peut-être au quotidien certains questionnements « existentiels » (parce que bon t’as pas que çà à faire, faut jouer à « monsieur patate » quand même…), çà lobotomise pas, et certains soirs, l’angoisse peut te reprendre……. :shock:

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aurélie apatride
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Message par aurélie apatride » 02 avr. 2005 15:24

:shock: :shock: :shock:

je ne comprend pas le rapport entre ce que je désire et l'aliénation que la société nous impose tous les jours, les rôles filles/garçons prédéfinits, l'amour libre... je souhaite de tout coeur élever mes enfants dans une atmosphère libératrice et épanouissante, dans une relation égalitaire. deux parents et un ou plusieurs enfants, une maison : ceci te suffit à dire que je ne veux pas appliquer mes idées à ma vie? c absurde, il y a tellemnt de relations sociales qui peuvent se greffer sur ce shéma! je sais que j'ai eut de la chance en ayant les parents que j'ai eut (même si sur certains aspects ils ont merdé) je n'idéalise pas du tout l'enfance, juste la mienne, car je n'ai pas connu mieux depuis, mais j'espère le connaitre. j'ai été monitrice et je n'aime pas vraiment ça car il faut avoir un rapport d'autorité et inculquer des valeurs débiles aux gamins. mais ma bisexualité, mon refus de l'autorité, ma haine du sexisme ne m'empèchent pas de penser au jour d'aujourd'hui qu'ils n'y a aps de meilleur endroit que dans les bras de mon amoureux (c'est un garçon, mais il l'a pas fait exprès!!!) et qu'il n'y a rien de plus touchant que l'amour d'un enfant (j'en ai eut la preuve encore hier, où ma toute nouvelle petite voisine a débarqué dans ma cuisine pour me faire un bisou). notre propre vision du bonheur nous appartient et c'est vouloir en imposer une autre à des gens qui est oppressif. c'est ce que fait le modèle bourgeois de la famille monogamique hétéro, par pitié, ne créons pas de modèle idéal anar!
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