Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialiste !

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Bibo
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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Bibo » 26 mars 2011 9:53

Souviens toi du Kosovo ou de l'Irak; ça n'a pas empêché les massacres :!:
N'oublions pas que pour faire des frappes aériennes efficaces, il faut des troupes au sol (JTAC etc.)
Euh ... soyons clairs : je ne défends pas les frappes.
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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Starsky » 26 mars 2011 14:28

Bibo a écrit : Si ce dictateur est une merde, on est sur quelles lignes politiques pour les insurgés ?
je trouve ça ultra puant. Un point de vue complétement galvaudé par une position théorico-polotico-occidentale. Une révolution de tout un peuple contre un monarque autoproclamé depuis 50 ans, dans un pays créé par la force à l'occasion, nécessiterait donc un contrôle du CV politique des insurgés (dans un pays où appartenir à un parti contestataire est passible de la peine de mort). Waw. On va loin dans le réflexe politique...

Je reste campé sur cette position: le refus du simplisme. Les insurgés, c'est le peuple. Une intervention militaire, dans l'absolu, ça me fait chier. Répondre à un petit cahier des charges dogmatique de la bien-pensance libertaire, ça me fait chier. Le Kossovo et l'Irak, c'est encore deux problèmes ultra différent. L'Irak, il n'y a aucune comparaison géopolitique, si ce n'est les intérêts occidentaux liés au Pétrole. Le Kossovo, on s'en rapproche beaucoup plus par les annonces des premières volontés d'une intervention aérienne courte qui a pour but d'aider les forces rebelles, comme l'Afghanistan, même si le contexte de fond est différent (dans ce dernier cas, l'alaince du Nord était entrainée et Massoud était un allier politique de l'occident, alors qu'en libye, on est face à des lycéens, étudiants et gens du peuples armés, mais désorganisés, contre une armée de métier épaulée par des mercenaires entrainés).

Dire, comme certains "le sang a assez coulé, ne rajoutons pas des bombes aux bombes et de la violence à la violence" revient à dire "laissons Kadhafi reprendre le pouvoir que tout revienne en ordre".
Des solutions, un positionnement, j'en ai pas vraiment. C'est trop complexe, sur le fond. Je suis plus emmerdé par une coalition avec la ligue arabe (blanchiment de la répression sanglante contre les mouvements populaires des autres pays de la ligue) que par l'intervention en tant que telle. Les questions sont plutôt "comment ?", "pourquoi?", etc.

Il y a un moment où il faut aussi sortir de l'anarco-technocratie et adopter un point de vue pragmatique. Un génocide comme celui du Rwanda était-il évitable ? Si oui, comment ? On reproche aux Nations Unies de ne pas avoir reconnu le génocide et de n'être intervenu que disparatement, mollement et bien trop tard. 800 000 morts, ça joue pour prendre une position plus modérée et avoir un avis pragmatique ? Qu'est ce qui se joue en côte d'Ivoire, effectivement ? La guerre, l'ingérence occidentale, tout ça, on est d'accord, c'est mal. On sait très bien que les interventions n'ont pas réellement un but purement humaniste ni humanitaire. Mais une intervention dans un conflit armé qui menace la vie de dizaines (parfois de centaines) de milliers de personnes serait donc à proscrire dans 100 % des cas ?

Un mec se fait tabasser par 5 gars dans la rue, tu passes avec tes 9 potes, tu te dis "de quel bord politique est le keum à terre ?" avant d'intervenir ? Tu te dis "on a pas à agir, il y a eu assez de violence ?"
L'exemple est volontairement naïf, mais les arguments le sont aussi. de simplismes en simplismes, on arrive à des réponses pré-écrites et prédigérées de chaque problème. Le cas par cas, l'analyse de chaque problème en tant qu'unique et complexe, c'est ce qui permet aussi d'adapter sa réflexion.

Ça me trouerai le cul de donner raison à l'état Français et au G8, parce qu'on sait très bien que l'action est intéressée d'une façon ou d'une autre (ne serait-ce que par un dragage médiatique du peuple occidental); mais dire qu'intervenir dans cette situation est de la merde quoi qu'il en soit et ressortir l'Irak comme exemple, je trouve ça assez populiste et dénué de réflexion sur le problème.

et voir la sacro-sainte guerre d'Espagne revenir sur le tapis dans tout les débats, ça commence à vraiment me briser les noix.

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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Nico37 » 26 mars 2011 14:33

Le même débat sur un autre forum libertaire : http://forum.anarchiste-revolutionnaire ... =66&t=4710

Yanic

Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Yanic » 26 mars 2011 14:42

Complètement d'accord avec ce long post de Starsky.
Plus de questionnements et moins de slogans.
Mais finalement, à une phrase près, sur laquelle rebondit Starsky, c'est il me semble le propos de Bibo aussi ! ;)

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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par magouille&compagnie » 26 mars 2011 14:48

Yanic a écrit :Plus de questionnements et moins de slogans.
:lol: Je l'aime bien cette phrase , mème si elle fait un peu .............slogan
Par delà les miens et les balles ......

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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Starsky » 26 mars 2011 15:03

Dans le fond, je sais pas, puisque je suis pour une intervention qui aurait pour but de protéger le peuple. les casques bleus, c'est comme les feuilles de menthes sur les pates au resto, c'est du décorum. En fait, ça me fout autant les boules qu'il y ai une intervention qui servent de nombreux intérêts que je ne soutiens pas (France, occident, pays de la ligue Arabe) et qui risque de déraper et s'éterniser que d'entendre le sempiternel discours non-interventionniste. J'ai relu le propos de Bibo, et je me suis peut-être emporté un peu vite, j'ai peut-être trop (et mal) interprété le propos.

Un slogan qui me plait: avoir un avis, c'est bien. Avoir son avis. c'est mieux. Ne pas avoir d'avis, c'est quelque fois préférable à ouvrir sa gueule et dire des conneries .

Et ouaip. Moi aussi, je sais faire dans le populisme !
;)

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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Bibo » 27 mars 2011 9:16

Complètement d'accord avec ce long post de Starsky.
Plus de questionnements et moins de slogans.
Mais finalement, à une phrase près, sur laquelle rebondit Starsky, c'est il me semble le propos de Bibo aussi ! ;)
Oui, c'est mon propos, mais visiblement, il a du mal à passer. J'ai pas dû être clair.
Moi, ce que je trouve "puant" (pour reprendre un mot que j'apprécie pour sa mesure, sa volonté de dialogue, etc), c'est le catéchisme, qu'il soit révolutionnaire ou pas. Quand le réflexe remplace la réflexion, c'est problématique.
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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Nico37 » 27 mars 2011 15:44

Non à l’agression impérialiste contre la Libye
BELALLOUFI Hocine 20 mars 2011

Georges Walker Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron, soutenus par le « socialiste » José Louis Zapatero prétendent que leurs avions de chasse ont commencé à bombarder les troupes d’El Gueddafi le 19 mars 2011 pour « protéger le peuple libyen ». C’est un mensonge !

Au même moment, Georges Walker Obama demandait pudiquement à son fidèle allié Ali Abdellah Saleh – le boucher de Sanaa qui venait de massacrer des dizaines de manifestants pacifiques – de « tenir sa promesse d’autoriser les manifestations à se dérouler pacifiquement ». Ainsi, le peuple yéménite ne bénéficiera pas, lui, de la protection désintéressée des dirigeants des grandes démocraties impérialistes. Le peuple bahreïni qui fait face à la répression de la monarchie locale assistée des troupes saoudiennes et émiraties ne disposera pas davantage de l’assistance des grandes démocraties impérialistes. On sait depuis longtemps, depuis 1948 au moins, que les alliés de Londres, Paris et Washington peuvent en toute impunité massacrer leurs peuples ou les peuples conquis.

Les impérialistes protègent leurs intérêts, non le peuple libyen

Mais les dirigeants impérialistes auraient tort de penser que les peuples du monde arabe sont dupes et qu’ils prennent pour argent comptant leurs belles professions de foi sur la liberté, la démocratie, la protection des populations… Ils auraient tort de considérer que leur insatiable soif d’or noir et de gaz a échappé à l’attention des peuples de la région.

Quand on a comme eux soutenu les massacres commis par la soldatesque sioniste à l’encontre des Palestiniens de Gaza en 2009 et des Libanais en 2006, quant on a soutenu jusqu’à la fin les dictateurs amis Moubarak et Benali, lorsqu’on continue de soutenir le régime le plus réactionnaire et antidémocratique qui soit, celui de la famille El Saoud, lorsqu’on se partage les riches eaux de pêche de l’Atlantique sur le dos du peuple sahraoui, lorsqu’on a sur les mains le sang de centaines de milliers de Rwandais et que l’on fomente la guerre civile en Côte d’Ivoire, on ne dispose d’aucune crédibilité.

Georges Walker Obama, l’homme qui a renié son engagement de fermer la prison de Guantanamo située sur la partie de l’île de Cuba que l’impérialisme américain occupe militairement, l’homme qui a reconduit les mesures policières illégales du Patriot Act aux Etats-Unis, l’homme qui finance généreusement les banquiers responsables de la crise et les magnats de l’industrie automobile, l’homme qui poursuit la guerre en Afghanistan et en Irak, l’homme qui a activement participé au putsch contre le président légitime du Honduras, qui poursuit l’occupation d’Haïti et qui soutient militairement la clique d’extrême-droite à la tête de la Colombie, l’homme qui refuse d’exiger la moindre chose des colonisateurs israéliens, cet homme sans scrupules ose encore se présenter comme un homme de paix, porteur de démocratie et de liberté des peuples.

Qui peut-il encore tromper ? Il arrive peut-être à abuser une partie du peuple américain qui n’a pas encore compris que le locataire de la Maison-Blanche, qu’il soit noir ou blanc, est avant tout le fondé de pouvoir du grand capital américain, c’est-à-dire des magnats de la finance qui ont provoqué la crise de 2008 et de ceux du complexe militaro-industriel au sein duquel on compte les magnats du pétrole.

Mais dans le Sud de la planète, et singulièrement dans le monde arabe, Georges Walker Obama ne fait pas illusion et est pris pour ce qu’il est réellement : le défenseur des intérêts impérialistes US. Il en va de même pour les dirigeants européens, ces grands démocrates qui ont contraint le peuple irlandais à revoter plusieurs fois jusqu’à ce qu’il acquiesce à un Traité européen qui n’est pas pour rien dans la crise sociale aigue que vit ce même peuple aujourd’hui et ses semblables du vieux continent (Grèce, Espagne, Portugal, France…). Ces démocrates européens qui ont refusé que leurs peuples soient consultés par référendum de peur qu’ils ne les rejettent. Ce sont ces gens-là qui viennent aujourd’hui nous donner des leçons de démocratie et qui se présentent, toute honte bue, comme les défenseurs et protecteurs du peuple libyen. Silvio Berlusconi peut-il être crédible en défenseur des peuples ?
La responsabilité écrasante du régime d’El Gueddafi

Il va de soi que les va-t-en guerre américains, français, britanniques, italiens et canadiens doivent être dénoncés et combattus. Idem pour les régimes arabes qui tentent de donner une coloration arabe à cette agression impérialiste : ceux qui participent directement à l’action militaire (Qatar et Emirats arabes unis) et le reste des régimes de la Ligue arabe qui ont tous cautionné la décision du Conseil de sécurité.

Mais peut-on passer sous silence la responsabilité écrasante du régime d’El Gueddafi dans ce qui se déroule ? L’expérience du régime de Saddam Hussein ne nous a-t-elle donc rien appris ? L’expérience plus récente du régime de Khartoum ne nous a-t-elle rien enseignés ? Peut-on exiger d’un peuple soumis à l’arbitraire d’une clique militaire depuis quarante ans de continuer à subir ce régime sous prétexte de « ne pas faire le jeu de l’impérialisme » ? Ceux qui n’ont rien appris de l’Irak et qui refusent d’apprendre aujourd’hui de la Libye ne comprendront rien, demain, lorsque le problème se posera de nouveau au Soudan, mais aussi en Syrie ou en Iran. Le problème est pourtant d’une aveuglante clarté. Les régimes qui résistent aux grandes puissances impérialistes tout en opprimant leurs propres peuples se privent de la seule arme de dissuasion et de résistance réelle contre les impérialistes et leurs alliés. Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis et préparent non seulement leurs propres défaites mais, surtout, la défaite de leurs propres peuples.

Pourquoi la « petite » résistance nationale libanaise arrive-t-elle à contrecarrer les agressions de l’armée sioniste et à infliger des défaites politiques à l’Etat colonialiste israélien ? Parce qu’il s’agit d’une résistance populaire qui dispose du soutien du peuple libanais et qui travaille à le conserver et à l’étendre. Il n’y a pas de miracles. La victoire de la résistance libanaise repose sur sa symbiose avec son peuple. Il ne s’agit pas d’une victoire militaire au sens étroit et réducteur du terme, mais d’une victoire politique. Qu’elle perde ce soutien politique et son sort sera irrémédiablement scellé.

C’est donc El Gueddafi lui-même et son régime qu’il convient en premier lieu de blâmer. El Gueddafi, l’ami de Berlusconi et de Sarkozy. El Gueddafi, l’homme qui a accepté de jouer le rôle peu glorieux de garde-frontière de l’UE dans sa traque des émigrants venus en Libye pour tenter de rejoindre la riche Europe qui exploite et pille leurs pays par le biais des multinationales et des groupes financiers américains, européens et japonais. El Gueddafi, l’homme qui a généreusement ouvert ses champs de pétrole aux compagnies occidentales, cet homme doit être dénoncé et sa responsabilité écrasante mise en lumière dans l’agression impérialiste.

Peut-on efficacement combattre les troupes impérialistes alors qu’on leur vend l’essentiel de ses hydrocarbures ? Peut-on engager une lutte efficiente contre l’occident impérialiste lorsque l’on place l’argent du pétrole et l’argent détourné par une poignée de dirigeants libyens dans les grandes banques des pays du G7 et dans les paradis fiscaux que ces derniers contrôlent ? Peut-on sérieusement résister à l’impérialisme après avoir tenu son peuple d’une main de fer ? Les exemples du régime de Saddam renversé sans réaction du peuple irakien et du régime d’Omar el Bachir qui a perdu toute la région sud du Soudan dont la population avait subi les affres de la dictature militaro-islamiste de Khartoum prouvent que non.

La nécessaire décantation au sein de l’opposition libyenne

On ne peut reprocher aux Libyens de s’être révoltés contre le régime dictatorial d’El Gueddafi. La révolte du peuple libyen reste légitime et il ne peut être question de réduire de manière caricaturale les opposants au tyran de Tripoli à une bande de marionnettes monarchistes aux mains des impérialistes.

On dispose de très peu d’informations sur cette opposition, mais il est certain que des marionnettes existent en son sein. Des Karzaï naissent partout. Ils peuvent même, à un moment donné, se trouver en position dominante. De même y a-t-il des opposants qui, confrontés à l’offensive bien réelle des troupes d’El Gueddafi, ont pensé en toute sincérité, qu’il leur fallait utiliser tactiquement l’aide militaire d’où qu’elle vienne, mais qui refusent toute entrée des troupes étrangères en Libye. Enfin, il existe également des Libyens opposants réels au régime d’El Gueddafi, mais qui refusent toute intervention militaire impérialiste qu’elle soit terrestre ou aérienne parce qu’ils ont saisi la motivation réelle de Washington, Paris et Londres.

Il faut aujourd’hui que ces deux derniers groupes d’opposants se démarquent clairement des puissances impérialistes et de leurs marionnettes et qu’elles développent un programme démocratique contre le régime dictatorial, mais aussi un programme social et anti-impérialiste axé sur le refus du pillage économique des richesses et de la mainmise politique des grandes puissances du G7 sur la Libye, de la normalisation avec l’Etat colonial d’Israël, etc.

Ces deux groupes doivent proposer un pacte aux forces qui soutiennent El Gueddafi en vue de faire face ensemble à l’intervention militaire impérialiste. Mais la condition d’une telle alliance réside dans la démocratisation de la Libye. On ne peut exiger des forces rebelles qui ne sont pas pro-impérialistes de se soumettre à un régime dictatorial, corrompu et qui n’est pas anti-impérialiste. Une alliance entre les forces fidèles au régime et celles de la rébellion en vue de dénoncer et combattre l’agression impérialiste est possible et nécessaire à condition que s’instaure un climat démocratique entre ces forces.

L’émergence de ces forces aurait été plus facile si un ou plusieurs régimes progressistes avaient soutenu la rébellion au lieu de laisser les impérialistes français, américains et anglais apparaître aux yeux de nombre de Libyens comme leurs amis désintéressés. Malheureusement, ces régimes progressistes ne purent ou ne voulurent pas aider la rébellion libyenne contre El Gueddafi. En refusant de soutenir les insurgés voire en soutenant El Gueddafi sous prétexte que les Américains étaient contre lui, ces régimes ont ouvert un boulevard politique dans lequel Sarkozy s’est engouffré. Rappelons-nous que c’est la création du Parti communiste chinois (PCL) en 1921 – avec le soutien politique de l’Internationale de Lénine et de Trotski – et le triomphe au sein de ce même PCL de l’orientation de Mao Zedong qui permirent au peuple chinois de combattre successivement et avec succès le dictateur Chiang Kaï-chek puis l’impérialisme japonais puis, une nouvelle fois, le dictateur Chiang Kaï-chek.

Il relève donc de la responsabilité des anti-impérialistes d’apporter un soutien politique à ceux des opposants libyens qui refusent que leur pays ne se transforme en nouvelle plate-forme au profit des impérialistes et autres sionistes tout en résistant au régime dictatorial d’El Gueddafi. Il convient également de fustiger les marionnettes aux mains de Georges Walker Obama, de Nicolas Sarkozy et de David Cameron.

Certes, la voie est complexe et étroite, donc difficile pour ceux qui refusent d’opposer légitime révolte du peuple libyen contre le régime dictatorial d’El Gueddafi à refus de la domination impérialiste. Mais à moins de se réfugier dans des dénonciations incantatoires moralement confortables mais politiquement inopérantes, il n’existe pas de solution simple. C’est au sein du peuple libyen et seulement en son sein que se lèveront les forces qui bouteront dehors les impérialistes tout en mettant fin à la dictature militariste locale. Ces forces représentent l’avenir, donc l’espoir. S’appuyer sur un régime dictatorial et corrompu pour combattre l’impérialisme ne peut que pousser le peuple libyen dans les bras des impérialistes. Seul un peuple libéré de l’oppression sera en mesure de résister consciemment et efficacement à l’impérialisme.

Partout dans le monde, nous devons dévoiler les motifs profonds de l’agression impérialiste de Georges Walker Obama, de Nicolas Sarkozy et de David Cameron, la condamner, la combattre politiquement, elle et ceux qui la soutiennent.

Hocine Belalloufi Alger, le 20 mars 2011

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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par Starsky » 27 mars 2011 15:49

Bibo a écrit :
Complètement d'accord avec ce long post de Starsky.
Plus de questionnements et moins de slogans.
Mais finalement, à une phrase près, sur laquelle rebondit Starsky, c'est il me semble le propos de Bibo aussi ! ;)
Oui, c'est mon propos, mais visiblement, il a du mal à passer. J'ai pas dû être clair.
Moi, ce que je trouve "puant" (pour reprendre un mot que j'apprécie pour sa mesure, sa volonté de dialogue, etc), c'est le catéchisme, qu'il soit révolutionnaire ou pas. Quand le réflexe remplace la réflexion, c'est problématique.
Ca, ça sent bon...
;)

bub
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Re: Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialist

Message par bub » 28 mars 2011 8:56

Yanic a écrit :Complètement d'accord avec ce long post de Starsky.
non, pas complètement d'accord
:-)

c'est quoi la reflexion ?
Starsky a écrit : Un mec se fait tabasser par 5 gars dans la rue, tu passes avec tes 9 potes, tu te dis "de quel bord politique est le keum à terre ?" avant d'intervenir ? Tu te dis "on a pas à agir, il y a eu assez de violence ?"
En gros Starsky - hola hombre - se sent soudainement investi de la puissance d'armement française avec ses rafales et ses mines antipersonnels et se demande comment les utiliser au mieux (comment, pourquoi) ?
D'une part, qu'il sache qu'on ne lui demandera jamais son avis pour faire joujou avec les militaires et d'autre part je trouve que se sentir solidaire d'une quelconque politique étrangère francaise c'est un peu grotesque pour ne pas mentionner un penchant de virilité.

Ce débat est un non sens. On parle de quelque chose qu'on ne maitrise pas en voulant se mettre à la place de politichiens et jongler avec le pouvoir.
Si la sacro sainte guerre d'Espagne avait plus de sens, c'était bien celui de l'engagement personnel. J'imagine qu'un Bakounine aurait pris direct le train pour se rendre en Lybie pour participer au mouvement... Bah ! qui est anarchiste de nos jours ?

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