"La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Doctor Louarn
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 610
Enregistré le : 31 oct. 2008 13:16

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Doctor Louarn » 13 mai 2011 11:55

Si les forums étaient représentatifs des embrouilles entre libertaires, ça ferait longtemps que je le serais plus...

Framboise tu as gagné la coupe du bon gout
Image

Lacrymal
zonard-e
zonard-e
Messages : 133
Enregistré le : 22 juin 2007 17:44

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Lacrymal » 13 mai 2011 12:35

C'est DEMAIN !!! Samedi 14 Mai à 14 Heures: MANINFESTATION ANTIFASCISTE - Départ Place des Terreaux. Soyez présent-e-s ! :-)

http://rebellyon.info/Ne-laissons-pas-L ... ir-un.html

Lacrymal
zonard-e
zonard-e
Messages : 133
Enregistré le : 22 juin 2007 17:44

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Lacrymal » 14 mai 2011 8:27

C'est aujourd'hui à 14 Heures aux Terreaux.
Soyez présent-e-s.

Nico37
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 1063
Enregistré le : 16 mars 2011 23:08

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Nico37 » 14 mai 2011 12:16

Cocktail explosif à Lyon : Identitaires, anti extrême-droite, FN et libertaires Vu 2156 fois | Publié le 13/05/2011 à 00:00

Samedi, trois manifestations et un salon vont attirer nombre de militants

Les ingrédients contraires étant réunis à Lyon demain, le risque d’affrontement entre partisans politiques serait considéré comme important par la préfecture du Rhône (que nous n’avons pu joindre hier soir). Au point, d’après nos informations, de mobiliser toute la journée de très importantes fortes de police dans tout le centre-ville.

En effet, le « Rassemblement pour la liberté », finalement autorisé, organisé à Saint-Jean par les groupes d’extrême-droite Bloc Identitaire et Rebeynne, pourrait voir affluer plusieurs centaines de personnes, venues de toute la France. Tandis que le Collectif Vigilance 69 contre l’extrême-droite compte sur au moins deux mille participants à sa contre-manifestation - également autorisées - qui devrait aller des Terreaux à la place Guichard. Les responsables du collectif, qui auraient été reçus hier à midi par le préfet de police et par le directeur de cabinet du préfet du Rhône, ont donné des garanties d’encadrement très strict de leur propre manifestation par leur service d’ordre. Ils ont notamment assuré les autorités qu’ils n’accepteraient pas de personnes encagoulées dans leurs rangs et que les casques des motards seraient accrochés aux ceintures. Rappelons que le Collectif regroupe une trentaine d’associations et partis de gauche dont la Ligue des droits de l’homme, le Planning familial, le PS, le PC, la CNT, Europe écologie, le MRAP, Sud éducation etc). On peut penser que les Identitaires, dont la manifestation est statique place Saint-Jean, seront très solidement encadrés par les forces de l’ordre qui veilleront probablement aussi à ce qu’il n’y ait aucun débordement raciste en parole ou en acte.

Comme Lyon ne fait jamais les choses à moitié, le même samedi aura lieu également un autre rassemblement d’extrême-droite, en l’honneur de Jeanne d’Arc. C’est le Front national de la jeunesse et le FN qui sont à la manœuvre. Ça se passera le matin, à 11 heures, place Puvis-de -Chavanne afin « qu’il n’y ait pas confusion avec la réunion des Identitaires qui n’ont pas la même démarche que nous, même si nous nous retrouvons sur un certain nombre de sujets » explique Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN. Enfin, à la Maison des associations de la Croix-Rousse se tient tout le week-end un Salon des éditions libertaires. On Imagine là aussi que celui-ci se passera sous une surveillance active de la police pour éviter que quelques « égarés » de la place Saint-Jean ne viennent se payer tranquillement des anars.

ichel Rivet-Paturel

Lacrymal
zonard-e
zonard-e
Messages : 133
Enregistré le : 22 juin 2007 17:44

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Lacrymal » 15 mai 2011 3:04

A Lyon dans la rue - et sous la pluie - contre les racistes et leurs cochonneries
Publié le 14 mai

Sa manifestation ouvertement islamophobe interdite, l’extrême-droite radicale avait quand même maintenu son appel national à rassemblement ce samedi. La mobilisation antifasciste et antiraciste était donc également maintenue, malgré la pression de la préfecture et de la presse pour faire passer cette journée comme une simple « guerre de clans ». Les violences racistes perpétrées ensuite à St Jean, jamais vues jusqu’alors, montrent que la mobilisation nécessaire à Lyon contre l’extrême-droite doit devenir massive et se diversifier, plus qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Retour et photo sur une journée sombre et mouvementée:

http://rebellyon.info/A-Lyon-dans-la-ru ... us-la.html

Avatar du membre
Acrate33
fait partie du décor
fait partie du décor
Messages : 1359
Enregistré le : 03 juin 2006 22:18

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Acrate33 » 15 mai 2011 8:59

80 interpellations d'après nouvelobs.com, les flics auraient quand même pu faire un petit effort...
bon je plaisante mais c'est pas drôle du tout :-|

Nico37
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 1063
Enregistré le : 16 mars 2011 23:08

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Nico37 » 15 mai 2011 9:23

Extrême droite/gauche : le face-à-face explosif de ce samedi Par Fabien Fournier Posté le 13/05/2011 à 18:06 | lu 2724 fois | 5 réactions|

2500 personnes sont attendues ce samedi à Lyon. L'extrême droite qui a même mobilisé à l'étranger se retrouvera à St-Jean pour dénoncer l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait la filière halal. La gauche et l'extrême gauche organisent une contre-manifestation. La police craint des affrontements et la présence de manifestants encagoulés ou portant des masques porcins, pressés d'en découdre.

Lyon sera ce samedi le théâtre d'un face-à-face tendu. D'un côté l'extrême droite va stationner à St-Jean "pour la liberté". Un intitulé changé à la suite de l'interdiction par le préfet de la marche des cochons qui visait à dénoncer "l'islamisation de la France" (lire ici). De l'autre, une contre-manifestation organisée par des formations de gauche (PS, Europe Ecologie, MRAP, Planning familial…) et d'extrême gauche qui refusent que Lyon devienne "un laboratoire de l'extrême droite". La police s'attend à voir 2500 personnes dans les rues, 600 venant de l'extrême droite, 2000 de la gauche. Et espère que ce face-à-face restera à distance.

"Montrer les dents plutôt que mordre"

Pour ce faire, 300 agents de la paix seront à pied d'oeuvre dont 200 CRS (trois compagnies). "Il vaut mieux montrer les dents que d'avoir à mordre", indique Jean-Marc Rebouillat, directeur de la sûreté départementale. Celle-ci a même mis en place une cellule exceptionnelle pour recevoir les "prises" effectuées ce jour-là. Parmi les délits attendus, le port d'armes, l'absence de papiers d'identité et la dissimulation de visage. Les organisateurs des deux manifestations ont été prévenus : la police ne tolèrera pas que des visages soient cachés, conformément à la règlementation en vigueur depuis la fin de l'année dernière. Les arrestations seront alors "systématiques". C'est ce même message de fermeté qu'a fait passer le préfet qui a reçu les organisateurs du rassemblement pour la liberté mercredi, et ceux de la contre-manifestation le jeudi. Eux-mêmes pourraient être tenus responsables d'éventuels débordements. Les autorités craignent des échauffourées : sur Internet, les deux camps se sont adonnés à une surenchère verbale, poussant à des "opérations commandos".

Masques de cochons et slogans anti-halal ?

L'extrême droite a donné rendez-vous à ses militants à 14h30 à St-Jean, pour un rassemblement sur la place pendant deux heures. Cachez ce cochon que je ne saurai voir : il n'est plus question de porter des masques porcins pour dénoncer la filière halal et "l'islamisation" de la France. Interdit par le préfet, cet événement est rebaptisé "rassemblement pour la liberté". Est-ce si sûr qu'aucune bête ne montrera son museau ? Le site identitaire Rebeyne s'attend à ce que certains viennent avec leur masque. De la même façon, des slogans hostiles au halal ne sont pas à exclure. Braveront-ils la consigne préfectorale ? "Tout dépend du nombre que l'on sera", souffle Damien, le porte-parole de Rebeyne.

Sur le groupe Facebook, 1100 personnes affirment vouloir rejoindre la manifestation d'extrême droite. "Si on est 600, ce sera réussi", indique le porte-parole. C'est justement le chiffre estimé par la police. Un car de militants va venir de Nice. Rebeyne table aussi sur une cinquantaine de Parisiens, une vingtaine d'Auvergnats, une vingtaine de Bretons. "C'est quasiment une mobilisation européenne, avec des personnes de pays étrangers", ajoute une source policière. La médiatisation de l'événement a joué à plein. Le changement d'intitulé pourrait toutefois décourager certains. "C'est moins rigolo que la marche des cochons. Les gens qui viennent de loin peuvent être moins motivés", estime le porte-parole de Rebeyne. Ce renfort de militants étrangers à Lyon inquiète les organisations de gauche. "Ce ne sont pas des gens qui viennent pour rester gentiment trois heures place St-Jean", craint Philippe Bouvard, membre de Sud Education. Le syndicaliste relève par exemple que le Front National organise à 11h un rendez-vous en l'honneur de Jeanne d'Arc, place Chavannes (Lyon 6e).

Dans le viseur, deux locaux d'extrême-droite

La contre-manifestation part de 14h place des Terreaux. "Pour que Lyon ne soit pas un laboratoire de l'extrême droite", peut-on lire en slogan. Les participants regagneront Bellecour où des prises de parole vont se succéder devant le veilleur de pierres. Le cortège va atteindre la place Guichard vers 16h30 avant de se disperser.

Outre l'événement organisé par l'extrême droite, le collectif veut dénoncer les agressions récentes menées par des néo-nazis, comme à Villeurbanne où une femme avait été frappée à coups de batte de base-ball le 15 janvier dernier (lire ici). Ils souhaitent aussi réclamer la fermeture de deux locaux "qui propagent la haine", à St-Jean et à Gerland. "Nous avons vérifié qu'il n'y aurait pas de velléités d'affrontement", affirme Jeff Ariagnon, engagé au sein du collectif pour le parti socialiste. La manifestation ne partira pas tant que des gens encagoulés seront à l'intérieur". Ceux qui enfreignent les règles auront le choix entre quitter leur masque ou le défilé. Le collectif vise les 2000 participants, venus de la région. "Il existe 450 militants anarcho-libertaires à Grenoble, très mobilisés", précise une source policière.
Lyon: manifestation de groupuscules d'extrême droite, quatre interpellations (AFP)

LYON — Plusieurs centaines de militants d'extrême droite se sont retrouvés samedi après-midi à Lyon lors d'"un rassemblement pour la liberté d'expression", qui a abouti à l'interpellation de quatre personnes après plusieurs incidents, a annoncé la préfecture à l'AFP.

Les manifestants, cheveux ras pour la plupart, sont progressivement arrivés vers 13H00 sur l'esplanade de la Primatiale Saint-Jean, dans le Vieux Lyon, où avaient été déployés environ 400 policiers, jusqu'à former un groupe d'environ 500 personnes, a constaté l'AFP.
Vers 17H00, une grande partie des manifestants s'étaient dispersés, de même qu'une contre-manifestation contre l'extrême droite organisée à partir de 14H00 entre la mairie et la préfecture, et qui a rassemblé 800 personnes selon la préfecture et 2.500 selon ses organisateurs.
Il n'y a eu aucun affrontement physique entre manifestants des deux bords, mais "des échauffourées" ont eu lieu en fin d'après-midi et un commerce de kebabs a été vandalisé à proximité du lieu de rassemblement de l'extrême-droite, a poursuivi la préfecture, sans plus de précisions.
Quatre personnes ont été interpellées "dans le cadre de ces incidents" et "60 à 80 contrôles d'identité" étaient en cours en début de soirée "parmi des personnes repérées pendant la manifestation", a ajouté la même source.
"Nous demandons une traçabilité du halal car les non musulmans n'ont pas à subventionner une religion qui n'est pas la leur", avait réclamé dans un discours Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire, qui organisait le rassemblement avec un groupuscule local d'extrême droite, Rebeyne.
"L'islamisation est une réalité en France. Des millions de Français la subissent et ils n'en peuvent plus. La résistance est là", a-t-il affirmé devant l'auditoire, qui a scandé "1ère, 2e génération, nous sommes des mangeurs de cochon" et "Islam, hors d'Europe" tout en allumant des fumigènes roses.
Depuis plusieurs mois, les jeunes identitaires avaient exprimé leur intention d'organiser le 14 mai une "marche des cochons" pour protester contre "l'expansion du marché de la viande halal" et "l'islamisation de la France".
Interdite par le préfet, la marche a été rebaptisée "rassemblement statique pour la liberté d'expression" et déclarée lundi en préfecture.
Mercredi, le collectif lyonnais Vigilance 69 (gauche) avait appelé à contre-manifester samedi pour que "Lyon ne devienne pas un laboratoire de l'extrême droite". Il avait dénoncé "la multiplication" des agressions à l'encontre de militants de gauche au cours de ces "deux dernières années".
Selon le collectif, deux locaux sont gérés par l'extrême-droite à Lyon : l'une par les identitaires dans le Vieux Lyon, l'autre à proximité du stade Gerland par des supporters proches des milieux néo-nazis.
Derrière la banderole "Riposte au fascisme", les manifestants ont alterné slogans traditionnels contre l'extrême-droite -- "Le fascisme c'est la gangrène, on l'élimine ou on en crève" -- et mots d'ordre anti-capitalistes appelant à "l'égalité économique et sociale".
Le 9 avril, 2.000 personnes avaient manifesté à Lyon contre l'extrême droite
Société.Rassemblement identitaire à Lyon : extrêmes tensions dans le centre-ville Vu 8102 fois | Publié le 14/05/2011 à 00:00

Manifestations. Plusieurs centaines de militants et sympathisants identitaires se rassembleront aujourd’hui place Saint-Jean. En parallèle, un cortège contre l’extrême-droite s’élancera des Terreaux à la même heure

Les forces de police devraient être largement mobilisées dans le centre de Lyon, dès le début de l’après-midi. A 14 h 30, la place Saint-Jean, dans le cœur historique de la ville, sera verrouillée. Vaste dispositif également aux Terreaux et tout le long d’un cortège qui s’étirera jusqu’à la préfecture.

D’un côté, deux mouvements, le Bloc Identitaire et Rebeyne !, qui organisent « un rassemblement pour la liberté ». Un rassemblement qui devrait mobiliser plusieurs centaines de militants et sympathisants d’extrême-droite venus de toute la France. Plusieurs prises de parole, dont celle de Fabrice Robert, le président du Bloc Identitaire, sont notamment programmées.

De l’autre côté, le collectif 69 de vigilance contre l’extrême-droite, fédérant de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche venues condamner le premier rassemblement et leur activisme dans la ville. Au-delà même, c’est une série d’agressions à caractère raciste que ces militants veulent dénoncer.

Car derrière ce « rassemblement pour la liberté » organisé par les Identitaires, la manifestation organisée à Saint-Jean entend bien relayer un discours parfois radical. A l’origine, c’est d’ailleurs une « Marche des cochons » qui devait être organisée. Une manifestation destinée à notamment dénoncer la présence en France de la nourriture halal. Le préfet de Région, Jean-François Carrenco, l’a interdite en fin de semaine dernière s’inquiétant notamment des risques de trouble à l’ordre public. Une décision validée par le tribunal administratif de Lyon.

Une seconde demande a été formulée par les jeunes identitaires pour cette fois, organiser « un rassemblement pour la liberté ». Ce que le représentant de l’Etat a accepté. Mais attention, cette fois, il ne devra être question ni de halal, ni de cochon. Les organiseurs ont donc préféré se retourner vers le thème de la liberté, qu’ils ont considéré peut-être comme davantage fédérateur. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Si l’emballage a changé, le fonds idéologique demeure bien identique.

Pour les forces de l’ordre l’enjeu sera de taille. Les deux groupes ne doivent en aucun cas entrer en contact. Le préfet a mobilisé, en plus des moyens habituels, trois compagnies de CRS, ce qui représente environ 200 hommes. Au total, ce seront trois cents fonctionnaires qui seront sur le pont. Si la possibilité de heurts semble limitée pendant la journée, c’est à l’heure où les rassemblements vont se disperser que les risques d’affrontement seront les plus vifs.

Le Bloc Idenditaire

Le Bloc Identitaire est un mouvement national créé en 2003, devenu parti politique en 2009. Il revendique 2 000 adhérents en France, 70 à Lyon. Il prône un fédéralisme européen, une opposition au métissage ethnique, à la mondialisation, à l’islamisation. Le mouvement est présidé par Fabrice Robert, ancien membre d’Unité Radicale. Le Bloc a l’ambition de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle, Arnaud Gouillon.

Présentée comme une frange de l’extrême-droite, ou de la droite populiste à la mode italienne, la mouvance identitaire n’est pas nationaliste, mais « régionaliste ». Lors des dernières élections régionales, les mouvances identitaires étaient représentées en Alsace et en région PACA.

Rebeyne

Rebeyne est une association lyonnaise destinée aux moins de trente ans qui s’inscrit dans la mouvance identitaire. Elle est à l’origine de plusieurs actions significatives et notamment l’invasion d’un Quick halal à Villeurbanne. Elle a ouvert récemment un local, « La Traboule » au cœur de Saint-Jean. Au programme, conférence, rencontres, et self-défense…

Le collectif de vigilance contre l’extrême-droite

Le collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite a fédéré de nombreuses organisations de gauche et d’extrême-gauche. Au-delà de leur mobilisation pendant les moments « chauds », le collectif a enquêté avec minutie sur les mouvements d’extrême-droite de la région en produisant un travail extrêmement sérieux et documenté.

La communication par le net

Les jeunes de Rebeyne l’ont compris. La communication de leurs actions passe par internet. Ainsi, chacune est filmée et diffusée. L’invasion du Quick de Villeurbanne, par un commando le visage dissimulé par des masques de cochon, a fait le « buzz ». Au-delà, c’est par les réseaux sociaux et leur site que les Identitaires communiquent. A gauche, on n’a pas attendu pour diffuser des informations via le net. Le site Rebellyon recense toutes les actions et tous les rendez-vous de l’actualité version « alternatif ». Le collectif a également son propre site.

Des risques de violence ?

Difficile de les mesurer. Il est certain que la police sera sur les dents. Les éléments les plus dangereux se trouvent toujours en marge des manifestations. Si des membres de l’extrême-droite, version néo nazi, étaient amenés à fréquenter les lieux, oui, le risque existe. Plusieurs récentes agressions ont démontré que leurs auteurs appartenaient à des mouvances de l’extrême-droite radicale. Du côté de l’extrême-gauche, on mesure le danger. Il demeure que certains éléments, là aussi, isolés, se préparent à en découdre. Au cas où.

Geoffrey Mercier

Lacrymal
zonard-e
zonard-e
Messages : 133
Enregistré le : 22 juin 2007 17:44

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Lacrymal » 15 mai 2011 12:57

Mise à jour dimanche 15/05 11h :
Samedi soir, après leur pogrom dans le vieux lyon les nervis participant au rassemblement identitaire se sont livrés dans les pentes de la Croix-rousse à de multiple ratonnades, attaquant les lieux alternatifs, bars du quartier, et surtout de nombreuses personnes, souvent au hasard. Selon nos sources près d’une dizaines de personnes sont encore hospitalisées suite à ces violences, certaines dans un état grave.
(suite des infos et mises à jour sur Rebellyon... stay connected !)

Lacrymal
zonard-e
zonard-e
Messages : 133
Enregistré le : 22 juin 2007 17:44

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Lacrymal » 16 mai 2011 14:17

Sur Rebellyon.
Rassemblement des fascistes islamophobes : le point sur les violences racistes et politiques dans tout Lyon:
Ce qui était annoncé est arrivé : les fafs réunis ce week-end pour un rassemblement soi-disant « pour la liberté » ont exprimé publiquement leur xénophobie et leurs psychoses racistes collectives. Ils en ont profité pour se livrer dans Lyon à leur jeu préféré depuis des mois : attaques racistes, agressions politiques. Plusieurs personnes sont ce dimanche matin hospitalisées, alors que la pref’ et les médias s’obstinent à parler d’une prétendue guèguerre. Le point sur les infos qui nous parviennent au compte-goutte, les questions qu’elles soulèvent et le compte-rendu de la journée de samedi.

http://rebellyon.info/Rassemblement-des ... es-le.html


Implantation néo-fasciste à Lyon : complicités médiatiques et politiciennes

Il y a des signes qui ne trompent pas : lors des dernières et avant-dernières échéances électorales (régionales et cantonales), les observateurs attentifs ont pu constater un glissement sémantique qui n’avait rien d’anodin : le Front National, jusqu’alors présenté comme d’ « extrême droite » (mais rarement comme fasciste) devient sous la plume des journalistes « droite nationaliste ». Dans le même temps, les grandes manœuvres du gouvernement sur l’identité nationale et la déferlante raciste contre les Rroms, les arabes (sortie d’Hortefeux sur les Auvergnat) et les musulmans (ou considérés comme tels par un discours racialisant, c’est à dire les noirs, les arabes, les turcs...) s’accompagnent d’une stratégie de réhabilitation politique du nationalisme en général, et du FN en particulier:

http://rebellyon.info/Pseudo-journalist ... ciens.html

Nico37
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 1063
Enregistré le : 16 mars 2011 23:08

Re: "La marche des cochons" le 14 mai à Lyon

Message par Nico37 » 16 mai 2011 18:06

Extrême droite/gauche : des débordements malgré des mobilisations très cadrées Par Laura Lepine , Laetitia Courti , Alison Pelotier Posté le 14/05/2011 à 23:18 | lu 3093 fois | 4 réactions|

Près de 500 sympathisants du Bloc identitaire d’un côté et environ 1000 représentants de gauche et d’extrême gauche de l’autre ont occupé les rues de Lyon ce samedi. Heureusement, les uns et les autres ne se sont pas rencontrés et aucun affrontement n'a eu lieu durant le rassemblement de St-Jean ou la manifestation de la Presqu'Ile. En revanche, une fois ces événements terminés, des incidents ont éclaté. La police a procédé à neuf interpellations. Récit d’un après-midi sous tension.

L'extrême droite se savait dans le viseur des autorités, alors qu'elle organisait un "rassemblement pour la liberté" ce samedi, place St-Jean. Le Préfet Jean-François Carenco avait rencontré les militants du Bloc Identitaire mercredi dernier, leur signifiant sa volonté de sanctionner tout militant qui porterait un masque de cochon ou scandant un slogan anti-islam. Le rassemblement fut bien cadré, à St-Jean. Mais une fois dispersés, certains éléments sont devenus semble-t-il incontrôlables. La police a procédé à neuf interpellations, ce qui parait peu au regard de l'important dispositif mis en place - trois cents agents de la paix.

Ce samedi vers 17h15, une quinzaine de personnes ont frappé un jeune homme seul dans une ruelle près de Foch (Lyon 6è). Notre journaliste présent sur place a vu la victime avec le visage en sang. Il a aussi pu constater que trois établissements du Vieux Lyon ont été attaqués. Mais la police n'a identifié qu'un restaurant de kebab à la vitrine brisée. Peu avant ces faits, près de 500 personnes avaient bravé la pluie, venues de différentes régions de France et même au-delà. Des membres de l’English Defence League, un des principaux mouvements de lutte contre l’islamisation en Europe, étaient présents. "Ils prennent la parole pour la première fois en France", se félicite Fabrice Robert, président du Bloc Identitaire.

"On n’empêchera jamais un identitaire de défendre sa terre"

Si les identitaires sont présents pour "dénoncer le développement du hallal" qui est, selon eux, "la conséquence de l’immigration de masse", c’est surtout la liberté d’expression qu'ils invoquent. "On nous interdit de parler sur certains sujets. Nous ne sommes pas anti-musulmans mais en Europe, l’Islam n’a pas sa place", s’exclame Romain, manifestant toulousain. A visages découverts, ils assument leur engagement. "On n’empêchera jamais un identitaire de défendre sa terre", martèle Jean-David Catin du Bloc Identitaire.

Sur le podium de la Place Saint-Jean, Arnaud Gouillon, qui se proclame candidat identitaire à la présidentielle 2012, prend le micro : "Le multiculturalisme appelle le "multiracisme" et réduit la liberté d’expression". Pour les Jeunes Identitaires, il n’existe "aucun modèle de réussite de société multiculturelle". Il faut noter que les masques porcins ont été laissés au vestiaire. Seuls des ballons roses évoquaient la couleur des cochons. Le Préfet avait interdit la "marche des cochons" initialement prévue.

"Lyon ne leur appartient pas"

Partis et syndicats de gauche avaient eux-aussi mobilisé, lançant au même moment place des Terreaux une contre-manifestation. Le cortège est parti en direction de la place Bellecour, avec un millier de membres. "Lyon est en train de devenir un laboratoire de l’extrême droite", s’inquiète le Collectif 69. "On est dans la rue pour ne pas la leur laisser", renchérit Camille Lopez, porte-parole des Jeunes Écologistes de Lyon. "Lyon ne leur appartient pas", complète la CGT. Plusieurs manifestants avaient le visage dissimulés par des lunettes et des foulards, sans que la police n'intervienne.
Lyon : l’extrême-droite radicale sème la panique dans Saint-Jean

Haute tension. A l’issue du rassemblement organisé par les identitaires, environ 80 membres de groupuscules d’extrême-droite ont été interpellés après avoir commis des dégradations et scandé des slogans nazis

« Rassemblement pour la liberté » : 500 participants

« Sieg Heil, Sig Heil, Sig Heil ! ». A quelques encablures de l’ancien Palais de justice, environ 80 membres de groupes d’extrême-droite lyonnais et parisiens, plantés sur le quai de Bondy, tendent le bras bien haut. C’est un salut hitlérien répété à plusieurs reprises. Une scène surréaliste pour les riverains et les touristes.

Au terme de quelques dizaines de secondes, le groupe s’ébroue vers le pont de la Feuillée, en direction des Terreaux. Les Terreaux, parce qu’ils espèrent encore y trouver des militants d’extrême-gauche qui ont manifesté contre le fascisme et dont certains membres viennent à leur rencontre. Un contact entre les deux tribus aurait été dramatique. Les gendarmes mobiles ne leur en donneront pas l’opportunité. Le pont est bloqué et les manifestants repoussés dans les ruelles du quartier Saint-Jean. C’est alors une horde qui s’élance dans les petites rues pavées. Des cris, des insultes, et également des dégradations. Les cibles sont choisies. Des commerçants étrangers qui tiennent des kebabs. L’un d’eux a vu sa vitrine voler en éclats. « On a eu peur, raconte-t-il, je ne comprenais parce ce qu’ils me voulaient, je ne savais pas que j’étais dans leur ligne de mire ». Puis il s’inquiète, « je vais être remboursé pour ma vitrine ? ». Plusieurs commerçants de la rue raconteront des scènes identiques.

Plus loin, la meute poursuit son œuvre pendant de longues minutes, coursée par la police. A Saint-Georges, le groupe s’engouffre dans la rue de la Quarantaine. Ils seront enfin bloqués par les forces de l’ordre devant le poste de police municipale.

Alors comment sommes nous arrivés là ? Comment, alors que le risque était identifié, que les auteurs de ces faits sont connus des services de police, ont-ils pu se retrouver dans cette situation de pouvoir envahir les rues ?

Car, au départ, les choses avaient été bien prises en main. Tant par les forces de police, 400 hommes ont été mobilisés, que les organisateurs du « rassemblement pour la liberté », des Identitaires un peu naïfs, qui n’imaginaient pas que seules les bonnes âmes pouvaient être intéressées par leur discours anti-islam. Très rapidement, les crânes rasés ont fait leur apparition. Certains sont même venus de Paris. Des Boulogne Boy’s, hooligans du Parc des Princes, prêts à en découdre avec les CRS qui leur barrent la route. Puis les locaux, ceux du BKL, Bunker Korps Lyon, connus sous le nom de Lyon Dissident et qui disposent d’un local à Gerland. Ce sont ces derniers, qui, pourtant, identifiés, ont été laissés, à l’issue du rassemblement, libres de leur mouvement et sans aucune surveillance policière. Quatre-vingts néo-nazis lâchés en centre-ville. Il ne leur a d’ailleurs fallu que quelques minutes pour se regrouper. Ce qui n’était pourtant pas complètement imprévisible. Ils auraient pu être reconduits dans leur local, en car, en métro, encadrés par la police. Non. Rien.

Interpellés à Saint-Georges, ils ont fait l’objet d’un contrôle d’identité et conduit au commissariat des 3è et 6è arrondissements. Cette fois, un car était prévu. Cinq d’entre eux ont fait l’objet d’une garde à vue pour dégradation ou port d’arme prohibé, les autres ont été relâchés dans la soirée.

Interrogée hier soir sur les circonstances des exactions commises, la préfecture n’a pas souhaité communiquer. Pour Albert Doutre, le directeur départemental de la sécurité publique, « on a assuré la paix publique avec des gens déterminés dans les deux camps à mener des actions violentes ». Les trois organisateurs du rassemblement ont été convoqués pour qu’ils s’expliquent sur la présence d’éléments neo-nazis dans leur rassemblement.

Geoffrey Mercier
Rixe après un rassemblement de groupuscules d'extrême droite à Lyon Le Point.fr - Publié le 15/05/2011 à 10:01 - Modifié le 15/05/2011 à 10:12

Six personnes ont été placées en garde à vue après une bagarre sur les pentes de la Croix-Rousse dans la nuit de samedi à dimanche.

Une quinzaine de skinheads ont provoqué une rixe dans la nuit de samedi à dimanche à Lyon, quelques heures après un rassemblement de groupuscules d'extrême droite qui a conduit au placement de six personnes en garde à vue, selon la police et les pompiers. Vers 01 h 30, "une quinzaine d'individus typés extrême droite, à tendance skinhead" s'en sont pris dans la rue aux clients d'un bar situé sur les pentes de la Croix-Rousse, dans le 1er arrondissement, "dégradant l'entrée du bar", a-t-on appris auprès de la police. "Deux personnes ont été victimes de légères violences mais il n'y a pas eu d'interpellation", les forces de l'ordre n'ayant pu rattraper les agresseurs, selon la même source.

En plus de cette rixe, la police a recensé "un dépôt de plainte d'un propriétaire de kebab pour une porte abîmée" et "trois vitrines étoilées" samedi après-midi dans le vieux Lyon, après la manifestation de plusieurs centaines de militants d'extrême droite. Six personnes se trouvaient dimanche en garde à vue après ces incidents, "trois pour dégradations volontaires en réunion et trois pour port d'arme prohibé", précise-t-on à la police. Samedi après-midi, un "rassemblement pour la liberté d'expression" sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean a réuni environ 500 personnes, selon la préfecture, à l'appel du Bloc identitaire et d'un groupuscule local d'extrême droite, Rebeyne.

Depuis plusieurs mois, les jeunes identitaires avaient promis une "marche des cochons" le 14 mai pour protester contre "l'expansion du marché de la viande halal" et "l'islamisation de la France". Interdite par le préfet, cette marche avait été rebaptisée. À l'appel du collectif lyonnais Vigilance 69 (gauche), une contre-manifestation a rassemblé samedi après-midi entre 800 personnes, selon la préfecture, et 2 500 selon ses organisateurs, réunies derrière la banderole "Riposte au fascisme".

Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 8 invités