émeutes en banlieue

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Mouss

Message par Mouss » 07 nov. 2005 13:55

c surtout Devillier qui se frottent les mains en ce moment , car suite aux 2nd tour de 2002 et les manifs des fils de bonne famille, ces "bonne familles" ont pris conscience que Lepen faisait peur a leurs enfant , mais devillier pas encore .......
Qd a Sarko, si Villepine ou chichi envoi l'armée Sarko aura perdu la bataille et donc ca se ressentira sur son futur (et c tant mieux)
voila my point of view

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ubik
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Message par ubik » 07 nov. 2005 14:00

c'est bien d'avoir un peu d'optimisme des fois...
on pourrait aussi penser que l'opinion publique n'est pas constitué que de vieux cons conservateurs qui voudraient envoyer la légion étrangère dans les banlieues (comme le dit mon grand père)...
sinon les gens que je vois autour de moi ont plutot tendance a en vouloir aussi a la politique de sarko (et cela sans afiliation politique particulière)....
NO HYPE FOR THE KIDS !

Mouss

Message par Mouss » 07 nov. 2005 14:05

ubik a écrit :on pourrait aussi penser que l'opinion publique n'est pas constitué que de vieux cons conservateurs qui voudraient envoyer la légion étrangère dans les banlieues (comme le dit mon grand père)...
Mais malheureusement je pense que l'opinion public est a majorité individualiste et inquiet que pour son petit cul .
ubik a écrit :sinon les gens que je vois autour de moi ont plutot tendance a en vouloir aussi a la politique de sarko (et cela sans afiliation politique particulière)....
oui par ici aussi mais attention au phenomene de mode qu'est devenu le "Sarko salo !"

Victor Hams

Message par Victor Hams » 07 nov. 2005 15:04

facelift a écrit : [/qute]
Les véhicules qui crament ne sont pas des biens collectifs.
Oui mais en général, ce n'est pas ta voiture que tu brûles, c'est la voiture du péquin moyen que tu connais même pas (sauf vengeance personnelle) ; donc ça revient au même.


Evidemment, ce serait mieux si tout le monde était politisé et dans le bon sens (Ach, das gute Pon Zens ! ;) ) mais faut pas rêver, dans les mouvements de population qui prennent une tournure historique majeure, j'ai jamais vu des organisations politiques mineures (en 68, ils étaient tous à la ramasse, anars comme cocos mais par contre après, tout ce petit monde a voulu se goinfrer pendant dix ans en tirant la couverture à soi).


facelift

Message par facelift » 07 nov. 2005 18:18

Phil le Stef a écrit :Quand c'est un bus ça s'en rapproche...
Quand à dire que Sarko va rien gagner à l'histoire... je pense que l'opinion publique est prête à lui tendre la lance du karcher et à appuyer sur "on". Son objectif est pas de résoudre le problo, c'est d'arriver au pouvoir... et là il va avoir des arguments béton...
je sais qu'ici le vote est mal vu, mais les dernières élections se sont basées là dessus... et on a vu ce qui s'est passé...
Justement, des leçons ont peut-être été retenue...enfin, j'espère !
victor hams a écrit :dans les mouvements de population qui prennent une tournure historique majeure, j'ai jamais vu des organisations politiques mineures (en 68, ils étaient tous à la ramasse, anars comme cocos mais par contre après, tout ce petit monde a voulu se goinfrer pendant dix ans en tirant la couverture à soi).
Le PC était loin d'être une organisation politique mineure à l'époque.
(le PS par contre avait fait un résultat lamentable aux élections qui précédaient, si mes souvenirs sont bons)

Victor Hams

Message par Victor Hams » 07 nov. 2005 19:20

Le PC était loin d'être une organisation politique mineure à l'époque.
(le PS par contre avait fait un résultat lamentable aux élections qui précédaient, si mes souvenirs sont bons)
Ben oui, c'est pourquoi je ne pensais pas au PC justement ;)
Quant au PS, il est apparu en 1971 donc en 68, il ne risquait pas en effet de faire un fort score... ::couteau:: (ok, je charrie, je sais que tu veux dire les socialistes de la SFIO).

La fOuInE
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Message par La fOuInE » 07 nov. 2005 22:07

J’ais pas tout lu (juste le début en fait…) donc j’espères que je ne ferais pas que de la « redite »


dejas pour moi c’est pas une contestation de l’état ou de sa violence légitime mais une explosion de violence… c’est parce qu’il y a des tutures qui crament que les jeunes se fight avec les crs (et pas l’inverse).

Les médias sont pour une grande partie de la diffusion des « émeutes » , les differents endroit ou ça pete étaient de sacrées poudrières certes (logement dégradé, mise a l’écart de la ville ,chômage ou précarité ect…) mais si il y a avait pas eu la télé ils auraient attendu le jour de l’an … (l’exemple d’orgemont a argenteuil le démontre bien)

Quand vous parlez de la place des militants « la bas » , a mes yeux c’est assez simple : que les « millitants » y bougent (enfin...) et papotent avec « eux », vous verrez direct que la propagande militante philanthropique bah c’est beau qu’entre militant-nian-nian. Ils risquent de se taper une bonne barre de rire si on leur dit que leur voitures qui crament c’est révolutionnaire (« woua "a s't'heure ci" c'est dialectiquement super révolutionnaire de faire cramer des marchandises "gros" … "wesh" watt tu connais? …"gros" ...??») .La marchandise c’est la clé de l’ascension sociale ,fictive parce que les deux pieds encore dans la merde…,et du bonheur « la bas » . Très clairement , l’avis des « militants » ils s’en taperaient mais alors d’une force !!! (surtout si ils voient débarqué certain collectif parisien ou tout-le-monde-il-est-blanc-tout-le-monde-il-est-gentil , cette millitance là est a des années lumières des réalités des cités dortoires)


Juste deux trois précisions :quand je dit « ils » je devrais dire « des gosses de 10-12 ans » pour etre fidele aux évènements et quand je dis « la bas » je ne parle pas dans les banlieues en générale mais de « 100 m carré » au milieu d’une barre d’immeuble.(la télé n'est pas uniquement facteur de difusion surtout quand je compare les images a la réallité ...quelle disproportion!!!)

Je ne suis pas plus enthousiasme pour ces émeutes que pour mai 68…bref apres la révolution de droite ….les émeutes de droites (avec l’aimable participation des aspirants bourgeois-parvennu )


je vient de me relire et j’pense qu’une autre précision est de rigueure je ne nie pas les réalités sociales et éco qui ont plus ou moins directement poussées des gosses a faire la saint silvestre avec un mois d’avance ,seulement je pense que tout ça va dans le sens de ces réalités, cette situation ne s’oppose pas a la misère , elle la rend juste encore moins supportable .

une seule question m'intrigue vraiment :roll: : comment bloc identitaire a pu ressortir en un seul morceau de la rue de marseille a epinais lors du défilé a la mémoire du gadjo mort savaté sous un lampadaire ? :-P je ne les savaient pas si vaillant les bougres :shock:
"Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs."

Mouss

Message par Mouss » 08 nov. 2005 16:32

Pouir ces emeutesn celle la d'hypothese m'a bien fait rire :

http://fr.news.yahoo.com/07112005/202/v ... ovski.html" onclick="window.open(this.href);return false;

il est barré ce Jirinovski

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abFab
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Message par abFab » 08 nov. 2005 22:14

Perso, je n'ose pas avoir d'avis sur le sujet.. toujours la hantise qu'on me rétorque que j'y habite pas, que je sais pas ce que c'est que de se faire cramer la bagnole... etc. D'un côté comme de l'autre, le débat est inexistant car les gens (et vouzaussi les gensss du foroum) sont passionnés... mais comme je lis des trucs très instructifs ailleurs, autant en faire profiter le topic

http://www.20minutes.fr/journal/france/ ... ?ida=64128" onclick="window.open(this.href);return false;
20minutes a écrit : Hassen, son ami, désigne un groupe d’une dizaine de jeunes massés à l’endroit où ont eu lieu les affrontements de la veille. « Tous étaient étudiants. Quand ils sont sortis de l’école, ils ont envoyé des CV, rempli des dossiers, sont allés à la mission locale. Personne n’en veut. » Rakoub abonde. « Même les entreprises d’ici ne jouent pas le jeu. L’usine Coca-Cola est venue s’installer il y a quelques années, elle a pris les aides de la zone franche, mais ne fait travailler que des gens du 77, du 78, du 92. »

[...]

Aucun n’attendait quoi que ce soit de l’intervention de Dominique de Villepin, annoncée dans la soirée. « Si le gouvernement veut désamorcer tout ça, il n’a qu’à dire : “voilà mille emplois pour vous”, affirme cet autre jeune. On voit nos parents qui travaillent depuis trente ans pour le même salaire. Leurs économies, elles sont où ? Leur maison, elle est où ? Nous on sait lire, écrire, compter, conjuguer nos verbes sans faute et on nous propose les mêmes emplois qu’à eux quand ils sont arrivés en France. On n’a plus envie de courir derrière un camion benne. Ça fait tant d’années qu’on attend. Si tu as rendez-vous avec une fille et que tu ne la vois pas arriver, tu patientes une heure et après, tu n’y crois plus. »
Hier matin sur France Inter, y avait Coppé qui annonçait (mais je n'en ai pas retrouvé trace dans les dépèches afp ensuite...) qu'un loi allait obliger les entreprises qui se créaient dans les zones franches à embaucher des gars du coin.
Et c'est probablement ainsi qu'ils obtiendront la paix sociale... il est fort possible, à mon avis, que cette explosion de violence, parce que justement elle est incontrolable tant que la paix sociale n'a pas été concrêtement achetée (impossible de soudoyer des leaders, impossible de prendre le controle d'un structure), foute vraiment la trouille aux gouvernements (celui-là, mais aussi le prochain).


http://liberation.fr/page.php?Article=336382" onclick="window.open(this.href);return false;
Libe a écrit : Qu'ils soient de la «Petite Hollande» à Montbéliard, de Hautepierre à Strasbourg, du Mirail à Toulouse ou de l'Ousse-des-Bois à Pau... les habitants des cités dites «sensibles» où les violences se sont propagées ce week-end (lire page 8) partagent ce sentiment. «C'est une génération perdue d'enfants qui ne sont pas nés dans le pays d'origine de leurs parents et n'ont pas l'impression de vivre dans leur pays. Toute cette casse, c'est trente ans d'abandon de la jeunesse.» Le propos de ce père de famille d'origine maghrébine, de la cité des 1000-1000 d'Aulnay, peut être répliqué à l'infini. Transports, emploi, éducation, logement, environnement. Tout se passe comme si l'Etat avait en partie renoncé face à l'ampleur des problèmes. Et ceux qui, sur le terrain, essaient de pallier ses carences se plaignent d'être livrés à eux-mêmes. Tel le secteur associatif.

[...]

L'exemple de l'agglomération lyonnaise est significatif. Le désengagement de l'Etat s'y vérifie dans chaque quartier. A la Duchère, l'un des centres sociaux a dû diminuer ses actions d'alphabétisation, les financements du Fasild (ex-Fonds d'action sociale) baissant. L'autre a stoppé la prévention qu'il menait avec les adolescents, du fait de la disparition des emplois-jeunes. Fil en forme accompagnait vers l'emploi des publics en très grande difficulté. Avec décoratrice et couturières, ils fabriquaient des rideaux pour les écoles, des costumes pour la biennale de la danse. Les subventions diminuant, il faut désormais rentabiliser le travail, et donc choisir des publics moins en difficulté.

[...]

L'Etat avait aussi misé, longtemps, sur l'accès à la culture. C'est le ressac. A la MJC de la Duchère, le piano a cessé cette année, le théâtre pour adultes est menacé. Le cinéma d'art et d'essai traverse de grosses difficultés. Les classes à projets artistiques et culturels (Apac) ont quasiment cessé dans toute l'agglomération. A Rillieux-la-Pape, c'est la maison de la justice qui souffre, avec la disparition des emplois-jeunes. La ville avait accueilli Nicolas Sarkozy, il y a dix-huit mois, et le président de l'association Clubs de jeunes avait interpellé le ministre sur la baisse des moyens. La réponse l'avait atterré : «Le socio-éducatif, c'est bien, lui avait lâché Sarkozy. Mais ce qu'il faut à ces jeunes, c'est des formations, pas des clubs de poterie.» L'association faisait notamment du soutien scolaire.

http://www.inegalites.fr/article.php3?id_article=412" onclick="window.open(this.href);return false;
Observatoire des inégalité a écrit : Sur le site de la DIV (Direction inter-ministérielle à la ville), le gouvernement rend justement accessible depuis avril 2002 les données statistiques issues du recensement de la population et de l’Anpe pour chaque quartier sensible comprenant plus de 6000 habitants. La politique de la ville a mis 20 ans à nous offrir cet outil de compréhension de la fameuse "sensibilité" des quartiers. Profitons-en !

C’est, en effet, l’occasion d’établir un portrait de la Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU) du grand ensemble de Clichy-Montfermeil (Seine Saint-Denis). Au recensement de 1999, ce "quartier prioritaire" comprenait 29 955 habitants et perdait 6 % de sa population depuis 1990. 41 % de la population y est âgée de moins de 20 ans. Le taux de chômage total est de 27,9 %. Pour les 15-24 ans il s’élève à 37,1 %. Un tiers des ménages du quartier ne possède pas de voiture. 11,4 % des logements sont vacants. 40,3 % de la population de plus de 15 ans ne possède aucun diplôme. Parmi ceux qui travaillent, 17,7 % sont des salariés précaires.

Rendez-vous dans le quartier de la Madeleine à Evreux (Eure) où les émeutiers se déchaînent particulièrement. Cette Zone urbaine sensible (ZUS) de quelques 12 000 habitants a perdu plus de 9 % de sa population entre 1990 et 1999. Elle affiche, elle aussi, quelques compteurs au rouge : 44,3 % des 15 à 24 ans sont au chômage. Ils n’étaient que 21,6 % en 1990. Les salariés précaires représentent 27,9 % de la population active occupée (17,2 % en 1990). 37,9 % des ménages ne possèdent pas de voiture. 40,2 % des 15-24 ans hors élèves et étudiants ne possèdent pas de diplôme. Entre 1990 et 1999, le nombre de chômeurs dans le quartier a augmenté de 42,2 %, etc.

Au-delà de l’urgence, voici donc une autre manière de parler de ces quartiers, de camper le décor, de restituer le contexte social et économique dans lequel leurs habitants vivent.

http://www.inegalites.fr/article.php3?id_article=414" onclick="window.open(this.href);return false;
Observatoire des inégalités a écrit : Pourquoi cette poussée de violence ? Quel regard portez-vous sur les événements récents dans les quartiers dits "sensibles"

Comme d’autres observateurs de la situation sociale, je me demandais depuis des mois quand est-ce que la tension larvée et le malaise permanent allaient éclater. C’est donc à Clichy-sous-bois que cela s’est produit. Et cela ne doit pas nous surprendre. En effet, aucun des problèmes de fond qui dégradent la situation dans les quartiers dits sensibles depuis quinze ans n’est réglé ni même significativement atténué depuis 2002. Le premier est la situation économique. Dans le débat politique et médiatique, les gens commentent les petites hausses ou les petites baisses du taux de chômage qui varie entre 8 et 9 % dans l’ensemble de la population active.

Mais ces chiffres n’ont strictement rien à voir avec la réalité du chômage des jeunes dans les quartiers populaires. Si vous prenez par exemple le taux de chômage des jeunes hommes nés de père ouvrier et sortis sans diplôme de l’école, vous arrivez dans certains quartiers à un taux de chômage qui se situe aux alentours de 50 %. Et si l’on pouvait mesurer les effets de discriminations liés au quartier ou à la couleur de peau, il est probable que ce taux serait encore supérieur. Voilà la réalité économique sans laquelle on ne comprend pas un des éléments qui nourrit en permanence dans cette jeunesse des quartiers les sentiments de colère, d’injustice, d’exclusion et de ce que j’appelle la « victimation collective ».

L’action de la police est-elle en cause ?

Les conflits entre une partie de la jeunesse et la police sont permanents. Ils se cristallisent sur la violence des modes d’intervention de la police. Une fois passé l’effet répressif nouveau insufflé en 2002-2003, le quotidien qui s’est réinstallé, c’est celui des contrôles incessants que les jeunes perçoivent systématiquement comme des contrôles au faciès et donc comme des humiliations. Et c’est aussi le jeu du chat et de la souris entre les gamins et les policiers, comme celui qui a apparemment conduit au drame de Clichy-sous-bois. Il y a là un cercle vicieux qui s’est installé depuis des années, dans lequel les policiers sont piégés eux-mêmes et que personne n’a le courage politique de dénoncer comme tel car cela supposerait une réforme profonde des façons de faire de la police en France. Cela ne plairait sans doute pas à de nombreux syndicats de police, en particulier le syndicat des commissaires qui est le principal interlocuteur et conseiller du ministre de l’intérieur. A cette humiliation économique quotidienne et à ces humiliations également quotidiennes dans les relations avec la police, s’ajoute enfin l’humiliation politique et symbolique globale qui ressort des propos du ministre de l’Intérieur traitant les gens de « racailles » et de « voyous » à tout bout de champ.
(a)social
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"Messieurs, j'ai refait tous les calculs. Ils confirment l'opinion des spécialistes : notre idée est irréalisable. Il ne nous reste qu'une chose à faire : la réaliser." (Latécoère)

Yanic

Message par Yanic » 08 nov. 2005 23:05

Beau travail de synthèse, AbFab, ça mérite un 15.5 sur 20 !

Je suis assez d'accord avec ton point de vue, la situation est suffisamment complexe pour que peu de personnes puissent avoir un avis définitif (et pourtant, plein de monde s'y emploie actuellement !!)

Personnellement, je n'habite pas en banlieue, mais par contre, j'y bosse, au milieu de la cité à Vaulx en Velin, déja célèbre pour ses émeutes de 1990.

Et bien autant en 1990, il fallait que ça pête, et il a suffi d'un détonateur, autant la je m'interroge s'il ne s'agit pas d'émeutes par mimétisme !!
A Vaulx, le première voiture a brûlé seulement dimanche soir, comme si à force d'en parler entendre parler dans les médias, les banlieues chaudes du reste de la France se font dit qu'elles devaient suivre l'exemple de la région parisienne.

Ce soir, quand je suis parti de Vaulx, il y avait un bus qui avait été flamé au cocktail molotov juste devant la résidence. Ca c'est quelque chose que je n'arrive pas à comprendre, encore moins que la fameuse "voiture du voisin". Qui se trouvait dans ce bus ? Des gens de Vaulx évidemment, des gens qu'ils peuvent très bien connaitre.
Et là je fais une différence entre le fait de bruler une voiture à l'arrêt et s'attaquer à un bus en circulation.
(Le fait qu'ils n'ont qu'à s'attaquer aux biens des riches, des patrons, etc est quasiment nul et non avenu, ils sont bien loin d'avoir un raisonnement aussi poussé !).
Brûler une voiture, en soi, ça peut petre "marrant", juste pour voir ce que ça fait. Mais surtout on n'a pas en face à s'imaginer la réaction du propriétaire.
Mais s'attaquer à un bus, c'est autre chose, ça veut dire voir des gens s'enfuire du bus, peut-être envoyer des gens l'hosto, c'est vraiment un degré au-dessus de ce qui se passait avant.

En plus, le couvre-feu de Sarkozy n'augure à mon avis rien de bon !!
Que font faire les jeunes, justement ? Montrer qu'ils sont toujours dehors, que les keufs ne les impressionne pas, qu'il peuvent bruler justement comme preuve qu'ils sont toujours là.

En tout cas la soirée devrait être festive à Vaulx, j'ai vu deux cars de CRS à 500 mètres de la cité, et une série de voitures de keufs qui filaient vers le quartier.
A suivre...

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