(Juste pour information, quand j'ai écrit "Moi, par exemple, je ne suis pas parvenue à le faire", je voulais dire, pas parvenue à raconter quelque-chose que j'avais subi, mais en dehors de la scène punk. Je ne l'avais pas précisé, ce n'était peut-être pas clair.)
Alcibiade a écrit :[...]mais on connait tou-te-s des gens au comportement limite ou des groupes/ collectifs abritant un pointeur ou ayant mis des années à faire le ménage. Voir même des prédateurs qui sont les premiers à aboyer et pointer du doigt quand qqn se fait accuser, comme pour assoir leur réputation au dessus de tout soupçon.
Et pourquoi on réagit pas en tant que victime ou témoin? parce que dans cette scène c'est comme ailleurs, il y a des jeux de pouvoir, de crédibilité, de popularité, de connivence, et que ces sales types ont leur crew de fidèles.
Comme dit dans mon précédent post, concernant la scène punk/oi et pour parler des "victimes", il y a aussi des femmes violentées qui réagissent, mais sans que ça émeuve dans le mouvement, c'est ce qui participe beaucoup au fait que certains prédateurs/harceleurs ne soient pas reconnus comme tels. Il y a tout-de-même une vieille solidarité de
burnes bien ancrée,
bien là, en fait... Les uns laissant faire les autres, parce que bon, "on le connaît, on sait qu'il déconne".... engageant même les filles qui parlent trop à ne plus venir aux concerts où le prédateur sera là (pour se protéger, ben voyons), comme ça, tout le monde est content et tout va bien dans le meilleur des mondes...
oui, parce que je vois pas mal de gens exprimer que si toutes ces femmes n'ont pas parlé avant elles sont de fait complices...
Et pourquoi on réagit pas en tant que victime ou témoin? parce que dans cette scène c'est comme ailleurs, il y a des jeux de pouvoir, de crédibilité, de popularité, de connivence, et que ces sales types ont leur crew de fidèles.
Avant tout, et sans parler de la scène punk, quand on a vécu le traumatisme paralysant d'une agression sexuelle, d'un viol, et qu'on n'en parle à personne, parfois pendant des années, cela peut-être dû à tellement de raisons personnelles, psychologiques, familiales et/ou autres, que les personnes qui se croient meilleur-es que d'autres, en arguant qu' "il faut dénoncer" et que c'est se rendre complice de ne pas le faire, ne savent sans doute pas ce que sont les phénomènes physiques que sont le déni, l'amnésie.
Il est parfois des choses tellement douloureuses, que le cerveau, par instinct de survie, a réussi à persuader qu'elles n'avaient pas eu lieu, ou que ce n'était finalement pas si grave.
L'étoffe des héros et des héroïnes, sur le sujet est bel et bien un tissu de mensonges....