Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Kraach
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Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Kraach » 27 oct. 2014 13:06

http://rennes-info.org/Un-camarade-tue- ... et-Appel-a
A rennes et à nantes c'est aujourd'hui à 18h00. J'savais que les flics étaient les plus à craindre du quotidien, mais j'avoue que je suis sur le cul.
http://www.shock-punk.tk
"Scarabées du pouvoir au programme liberticide, je jouis lorsque je chie sur vos propos putrides."
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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par brasco » 29 oct. 2014 9:47

en mémoire de Rémi et contre les crimes policiers
rassemblement ce soir devant l'hôtel de ville de Paris
(ligne 1)
19 h

ACAB

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Je n'ai pas peur des paroles des violents, j'ai peur du silence des honnêtes

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nhuman punk » 29 oct. 2014 10:47

yo vlà ce qui s'est à peu près passé à brest, ça reste le télégramme:
http://www.letelegramme.fr/finistere/br ... 403292.php

y'a une autre manif de prévu sous peu...

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nhuman punk » 31 oct. 2014 19:59

manif demain samedi 1er novembre pour rémi victime de la violence étatique, 14h liberté à BREST! Venez nombreux-euses!

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Framboise » 01 nov. 2014 12:10

Réactions en région parisienne à la mort de Rémi Fraisse

Suite à la mort de Rémi Fraisse tué par la police sur la ZAD du Testet et à la répression du rassemblement à sa mémoire le mercredi 29, un appel à manifester dimanche 2 novembre est lancé. Le départ se fera métro Stalingrad.

Le dimanche 26 octobre aux alentours de 2 heures du matin, Rémi Fraisse, 21 ans a été touché mortellement par une grenade offensive sur le site du barrage du Testet, contesté depuis 2 ans par la population. En Ile-de-France, la solidarité s'organise pour dénoncer l'impunité policière, les violences de l'État et le système qui les porte.

Le rassemblement de mercredi soir a été lourdement réprimé par la police et une réunion d'information et de débrieffing juridiques a eu lieu jeudi soir.

Un appel à une GRANDE MANIFESTATION dimanche 2 novembre à 15h métro Stalingrad est lancé.

Pour faire suite à la manifestation de ce mercredi nous vous invitons à venir avec vos casques de moto, de vélo ou de trottinette (voir le texte pourquoi nous sommes casqué.e.s).

Dans les quartiers, aux frontières et dans les luttes, la police réprime, mutile, et assassine.

Nous n'appellerons pas au calme, nous ne laisserons pas le silence retomber, nous n'oublierons rien !


http://paris-luttes.info/reactions-en-r ... risienne-a
"La religion est la forme la plus achevée du mépris."
(Raoul Vaneigem)

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 02 nov. 2014 16:59

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 03 nov. 2014 19:34

Lettre ouverte à la mère de Rémi.

La lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam – assassiné par la police le 1er janvier 2012 – à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dés que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.


À l’heure où sur Paris on condamne les manifestations violentes et où on loue les sit-in pacifiques, je vous écris cette lettre.

J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. La perte de mon frère était sur le coup une douleur immense que je ressens à chaque fois que l’État assassine à nouveau. « Là où croît le danger croît aussi ce qui sauve » disait quelqu’un. À chaque fois que l’État assassine on a aussi l’opportunité de l’arrêter, de le contraindre à changer et de rendre la dignité perdue à tous les autres.

Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. La criminalisation qui a été opérée est terrible, ça a été la même chose pour nous. J’ai compris plus tard qu’elle était voulue. Je ne voulais qu’une chose, que la Justice fasse la vérité et rende la dignité que méritait mon frère, dans le calme, et que cette histoire profite à tous, à nous les gouvernés pour mieux nous aimer et à la police pour la réconcilier avec la nation. Je pensais que la police ne pouvait accepter dans ses rangs des assassins, je ne la connaissais à l’époque pas assez. Je me trompais. Les quartiers ont brûlé, on a appelé au calme : chaque voiture ou chaque poubelle brûlée était vécue comme une insulte, comme une épine en plein cœur, une épine sur laquelle on appuyait.

Puis le temps est passé, on nous a promis la vérité, mais on n’a eu que des mensonges, que des fausses promesses, comme tant d’autres avant nous. On nous avait prévenu, mais on n’y croyait pas. François Hollande, lui-même, avait pris ma mère dans ses bras et lui avait promis qu’il nous aiderait à faire la lumière sur la mort de son fils. Sans la justice et la vérité, on vivait le temps qui passait comme une condamnation. Nous étions toujours en prison, à suffoquer et à appeler la Justice à l’aide.

Et puis on a compris que notre cas n’était pas isolé, que tant d’autres familles vivaient et vivent la même chose. Il y a tant d’humiliations et de mutilations commises consciemment par la police et couvertes par la justice, tant !

On a aussi découvert la manière de penser des policiers, ça fait froid dans le dos. Voici un exemple : Mercredi dernier, suite à la manifestation sur Paris, un des policiers m’a dit « 1-0 » devant ses autres collègues au commissariat, qui ricanaient lorsqu’ils me voyaient arborer le tee-shirt « Urgence Notre Police Assassine ». Aucun ne l’a repris, aucun… Des exemples de ce genre, tant de français en vivent quotidiennement, ils n’en peuvent plus de cette police et n’en voient pas le bout.

Je comprends l’appel au calme, on l’a également fait. Comprenez également que de nombreuses personnes ne croient plus en ce système qui donne une impunité de facto à la police. Comprenez que l’on ne peut concevoir la non-violence qu’à condition de supposer que le camp d’en face est capable de se remettre en cause : ils en sont humainement incapables, parce qu’ils considèrent que remettre en cause la police, ce serait remettre en cause l’État. Depuis 40 ans, la police tue impunément, à répétition. Depuis 40 ans, on assiste à la même démarche pour noyer les meurtres de l’État, malgré les vidéos, les témoins, les évidences. Depuis 40 ans, il y a des sit-in, des manifestations, des livres, des prises de positions d’hommes politiques, des tribunes adressées au ministre de l’intérieur. Depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas.

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.

Je vous ai écris cette lettre à vous comme à tous ceux qui me liront pour vous faire savoir que je comprends aujourd’hui plus que jamais combien la non violence dans les affaires de crimes d’État a ses limites. La non-violence, par son impuissance, est parfois plus condamnable, plus meurtrière que la violence elle même. Les gens qui nous gouvernent sont malveillants, arrivistes, sadiques et récidivistes. Ils doivent partir par tous les moyens nécessaires.

Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand.

Norma Bates

Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Norma Bates » 04 nov. 2014 19:16

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.
C'est ce message que j'essaie de passer quand j'entends parler de "casseurs", ou de "milices qui profitent de l'actu pour foutre le bordel", mais il semble bien difficile à faire entendre en dehors de "nos sphères". On se heurte à tellement de discours pré-programmés, lobotomisés par les médias, que ça fout vraiment mal aux tripes. Mais je continue de contre-argumenter malgré tout, quand j'entends ce genre de propos et cette lettre est clairement une bonne réponse aux avis tous azimuts et insupportables sur les soulèvements actuels. Faut dire que j'écoute en boucle le collectif Mary Read depuis quelques jours et que ça doit aider à nourrir en partie mon non-découragement. Seulement parfois, il m'arrive de me demander jusqu'à quand... :pirate:

Nico37
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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 06 nov. 2014 15:50

Sivens : la faute des gendarmes, le mensonge de l'Etat Michel Deléan 06/11

L'État l'a su immédiatement et l'a caché: c'est bien une grenade offensive qui a tué sur le coup dans la nuit du 25 au 26 octobre Rémi Fraisse. D'après les premiers éléments de l'enquête et des témoignages de gendarmes mobiles, une longue chaîne de responsabilités a abouti à la mort de l’étudiant écologiste. Le gouvernement a tenté durant quarante-huit heures de brouiller les pistes.
-----------
« Grenade ! » crie le chef J. à l’attention de ses hommes, en joignant le geste à la parole. Des grenades offensives (OF) de ce type, la plupart des gendarmes mobiles avouent ne jamais en avoir lancé. Ce sont des armes de guerre, que seul un gradé peut projeter, et encore : dans certains cas bien précis, et seulement en les jetant à terre, prévoit le règlement. Mais cette nuit du 25 au 26 octobre, dans la forêt de Sivens, environ 40 grenades de type OF sont lancées par les militaires, sur un total de plusieurs centaines d’engins divers utilisés.

(...)

Nico37
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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 07 nov. 2014 15:14

Communiqué du NPA 31:

C'est par La Dépêche que le NPA 31, organisation appelante, parmi d'autres, à la manifestation de demain à Toulouse (en pièces jointes, sa déclaration de manifestation à la préfecture et le tract unitaire d'appel à manifester) vient d'apprendre que la manifestation ne serait pas autorisée, au prétexte que « les forces de l'ordre s'attendent à devoir contenir des débordements ». A cette heure (vendredi 7 novembre, 13 heures), le NPA 31 n'a pas reçu notification de cette « non-autorisation ».

Comme le NPA l'indique dans sa déclaration de manifestation, il appartient au préfet de la Haute-Garonne, au ministre de l'Intérieur et au gouvernement qu'il n'y ait pas de « débordements » en donnant pour consigne aux forces de police sur le terrain de se contenter d'ouvrir la circulation sur le trajet du parcours déposé de Jean-Jaurès à la place du Salin. C'est la militarisation de l'espace public par la police, samedi dernier, qui a été la cause des « débordements ». A l'inverse, hier, à Paris, lors de la manifestation spontanée des lycéens, il n'y a eu aucun « débordement », le préfet de police de Paris et le ministre de l'Intérieur ayant donné consigne aux forces de police de ne pas entraver la manifestation.

Demain, à Toulouse, il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement. Le droit de manifester est constitutionnel. Les autorités préfectorales et le gouvernment ont en charge de le faire respecter.

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