Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
RV Raya de Tuica
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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par RV Raya de Tuica » 26 nov. 2014 15:37

Kraach a écrit :
RV Raya de Tuica a écrit :mouai je suis toujours sceptique concernant ce genre de rassemblement qui en plus est un évennement face de bouc!
au final combien de personne viendront réellement pour la cause! ca ressemblera certainement a une grosse beuverie qui n'aura pas vraiment de sens et un jeudi soir a Rennes on sait ce que ca donne :shock:
C'est sur mais au final c'était pas si beauf juste un peu tendu sur la fin. C'est aussi un moyen d'en parler avec des gens qui viennent pas forcément en manif, les flics étaient très sympa en plus, on a pu entendre de leur part: "v'nez nous sucer la bite" , "va t'laver" bref, fidèles à eux même, j'en profite pour mettre la vidéo de la manif à Nantes de Samedi.
Un jeudi soir ordinaire à Rennes quoi :lol:

bon sinon il y a 2 trucs de dérangeant dans ce rassemblement le premier est déja pourquoi le nommer " apéro géant contre" et pas "rassemblement contre"? je pense que tu vas me dire sans ce nom rassembleur sous fond d'alcool, il n'y aurai pas eu grand monde.
et ensuite un évennement face de bouc!! merde il y a d'autre moyen et des sites alternatif pour faire passer les infos!!
http://keeptherage.blogspot.com le vendredi en direct de 20h à 22h sur radio laser 95.9Mhz à Guichen (35)

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 26 nov. 2014 16:27

L'UE ouvre une procédure contre la France 26/11

Bruxelles a ouvert aujourd'hui une procédure d'infraction contre la France à propos du barrage de Sivens pour non-respect des normes environnementales de l'UE, a-t-on appris de source européenne.

La Commission a pris cette décision car, "sur la base des informations dont elle dispose, les autorités françaises ont lancé le projet nonobstant la détérioration de l'état écologique de la masse d'eau qu'il est susceptible d'entraîner", a-t-on précisé.

Prévue par l'article 258 du Traité de fonctionnement de l'Union européenne, la procédure d'infraction permet de sanctionner les États qui ne mettent pas en œuvre les normes communautaires.

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Alcibiade » 27 nov. 2014 8:15

ce que je trouve un peu limite dans l'appel, c'est aussi ça :
"...Remi, abattu délibérément par un gendarme..."
la vérité est assez dégueulasse et révoltante pour qu'on ne la torde pas pour rendre les slogans plus vindicatifs.

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 28 nov. 2014 4:03

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Message par Nico37 » 29 nov. 2014 23:40

Repaire du jeudi 4 decembre sur le barrage de Sivens 20h00 à la galerie Dékapé, 64 rue de la république, 31 Grenade/Garonne (0620804027)

Ce jeudi 4 décembre les repaires la-bas si j'y suis se retrouve pour un quarantième débat autour de la problématique du barrage de Sivens.Dans un premier temps nous aurons un exposé sur l'historique du projet, puis un débat autour du thème " SIVENS et la Démocratie : l'état et les mouvements citoyens " Comme d'habitude vous pouvez venir avec un petit truc à grignoter.

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 30 nov. 2014 19:54

De Ferguson à Paris : Christiane Taubira, une indignation à géographie variable Chloé Fraisse, Amal Bentounsi, Farid El Yamni, Raymond Gurême

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a fait une sortie remarquée sur les réseaux sociaux, mardi 25 novembre, pour fustiger la décision, aux Etats-Unis, du grand jury populaire de ne pas poursuivre le policier blanc qui a tué Michael Brown, 18 ans, à Ferguson. Cette décision, qui a provoqué de nouvelles émeutes dans cette ville du Missouri, intervient après la mort d'un adolescent noir Tamir Rice, 12 ans, qui jouait avec un pistolet factice, dans un square de Cleveland. Cette indignation de la Garde des Sceaux, des proches de victimes de violences policières la partagent, dont Chloé Fraisse, la sœur de Rémi Fraisse, mais elle leur fait mal et s'en expliquent dans cette lettre ouverte publiée sur Saphirnews.

Madame la Ministre,

Lorsque nous avons appris la nouvelle de la mort d'un enfant de 12 ans, tué par la police américaine, comme vous, nous avons eu mal. Lorsque nous avons su que le policier qui a tué l'adolescent Mike Brown cet été ne serait même pas jugé, comme vous nous avons été abattus. Votre indignation, nous la partageons. Mais venant de vous, aujourd'hui, elle nous a surtout fait mal.

Mal, parce que vous savez, pour avoir pleuré avec nous, que nombreuses sont les familles de victimes de crimes policiers qui subissent des injustices et se battent chaque jour contre l'impunité policière en France.

Mal, parce que lorsque vous avez été nommée Garde des Sceaux grâce aux votes de ceux qui clamaient simplement la Justice, nous avons eu l'espoir de voir la fin d'un système qui offre unPermis de Tuer à ceux dont la mission est, en théorie, de nous protéger.

Mal, par ce que depuis que vous êtes Garde des Sceaux, vous vous êtes battue contre vents et marées pour des réformes qui vous tenaient à cœur, mais ceux à qui vous disiez de garder espoir et de se battre n'ont vu que plus de morts et d'injustices.

Mal, parce que si vous, Christiane Taubira, en êtes à déplorer les morts américains en fermant les yeux lorsque ceux qui tombent sont vos concitoyens, alors en qui pouvons-nous croire, pour prendre ses responsabilités face à la mensualisation de la mort par la police en France ?

Oui, l'impunité policière tue les Noirs, jeunes et moins jeunes, sur le territoire américain. Mais elle tue aussi les Noirs, les Arabes, les Rroms, les jeunes de quartiers, et récemment un simple manifestant écologiste, sur le territoire français. Aucune personnalité politique n'a eu le courage de le dénoncer. Or, rien ne justifie ces morts. Rien ne justifie le silence et l'inaction politiques face à ces morts.

Lors des dix ans de la première loi Taubira, vous mettiez votre auditoire : « La République française a construit sa réputation sur des valeurs. Mais elle ruse avec ses valeurs. Il faut se battre pour l'empêcher de ruser ! »

Madame la Ministre, nous nous battons, toujours et encore, contre les ruses de la République. Aujourd'hui, vous êtes au pouvoir, mais la ruse n'a pas cessé. Que devons-nous, désormais, penser ?

****
Chloé Fraisse est la sœur de Rémi Fraisse, mort le 26 octobre 2014, suite au lancer d’une grenade offensive par un gendarme, Amal Bentounsi, sœur de Amine Bentounsi mort d'une balle dans le dos le 21 avril 2012 et
Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, mort le 1er janvier 2012 de suite de violences portées par 25 policiers
sont co-auteurs de Permis de tuer (éd. Syllepse, 2014).
Raymond Gurême, 89 ans, rescapé des camps de la mort, a porté plainte pour violences policières survenus à son domicile en septembre 2014.


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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 06 déc. 2014 22:38

Ce que Bruxelles reproche au barrage de Sivens Fanny LESBROS 04/12

La Commission a rendu public le rapport concernant la procédure d'infraction.

La France doit revoir sa copie. Après dix ans de projet autour du barrage de Sivens (Tarn), mais surtout après la mort de Rémi Fraisse, jeune écologiste opposant au projet, la Commission européenne a adressé à l’Etat français une liste de reproches, pointant une «détérioration prévisible de l’état écologique de la masse d’eau». Il s’agit d’une mise en demeure, pour «violation présumée de la directive sur l’eau dans la réalisation du projet». La semaine dernière, Bruxelles avait fait savoir qu’elle allait lancer une procédure d’infraction contre la France. Son rapport argumenté vient d’être rendu public.

DES ÉCOSYSTÈMES MENACÉS

Bruxelles pointe notamment du doigt l’insuffisance des études mesurant l’impact écologique de ce projet. La Commission reproche par exemple «aux autorités françaises d’avoir sous-évalué les impacts du projet sur les habitats aquatiques, l’hydrologie et la continuité piscicole», et d’avoir entamé une rupture de la continuité écologique. En clair, plus on installe des ouvrages dans le lit d’une rivière (barrage, moulin…), plus on nuit à la migration des poissons et aux déplacements des sédiments. Or, dans le cas du projet de Sivens, compte tenu de sa hauteur (13 mètres) et de l’absence de passe-à-poisson, « le barrage ne sera pas franchissable par les espèces piscicoles » .

Le changement des niveaux et de débits d’eau dans la rivière, de même que le remplissage de la retenue risquent de perturber le fonctionnement « physique et biologique du cours d’eau » , avec notamment « des conséquences très fortes» sur la ponte de poisson et sur « le régime hydrologique naturel » de la rivière. « Le projet se traduira par une modification profonde des habitats aquatiques sur une longueur significative de la rivière » dit le rapport. Conséquence : « Cette perte nette et indéniable d’habitat » réduira la population piscicole.

Pour étayer ces critiques, la Commission s’appuie notamment sur le cas d’un autre barrage : Thérondel, construit à côté de celui de Sivens. Pour Bruxelles, « les conditions hydrauliques ont été pires qu’avant sa création » . Ce projet n’est donc pas justifié aux yeux de la Commission européenne. Les autorités françaises auraient dû démontrer que les « objectifs bénéfiques » du projet de barrage ne pouvaient être obtenus par d’autres biais plus soucieux de l’environnement.

« ON A PERDU DU TEMPS »

Si Didier Houlès, vice-président du conseil général du Tarn, favorable au projet, n’a pas souhaité nous répondre, pour Ben Lefetey, porte-voix de l’opposition au barrage, le rapport européen est une très bonne nouvelle. « Il s’agit d’une reconnaissance de notre lutte par l’Europe. Mais nous aurions aimé que cela aille plus loin en évoquant notamment le problème du recouvrement des coûts par les bénéficiaires, à savoir une vingtaine d’agriculteurs qui veut faire de l’irrigation pour le maïs. Ce sont les collectivités publiques qui financent et les agriculteurs qui vont en bénéficier. »

L’eurodéputée Europe Ecologie-Les Verts, Catherine Grèze, qui a alerté la Commission cinq fois est satisfaite elle aussi.« Bruxelles a décidé d’aller de l’avant et ce n’était pas gagné. A présent, on peut se dire que les directives européennes peuvent aussi nous protéger mais Bruxelles aurait pu le faire dès novembre 2013, au moment où on avait tiré la sonnette d’alarme pour la première fois. C’est dommage. On a perdu du temps. »

Même si les écologistes sont un peu apaisés, le combat est loin d’être terminé. La France a deux mois pour se justifier auprès de Bruxelles. Cette mise en demeure n’est que la première étape de l’éventail juridique bruxellois. « En attendant, cela m’étonnerait que le projet sorte tel quel. Parmi les autorités françaises, il y a encore deux discours : celui du conseil général du Tarn qui soutient ce projet. Et celui du ministère de l’Ecologie qui souhaiterait une alternative. » Ségolène Royal a assuré en effet qu’il faudrait « respecter » les critères européens et a même publié sur le site web du ministère la lettre de mise en demeure. Une façon peut-être de donner du grain à moudre aux associations.

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 10 déc. 2014 1:53

La gendarmerie s’appuie sur la fachosphère David Perrotin 04/12

Après la mort de Rémi Fraisse, tué le 26 octobre par une grenade offensive alors qu’il manifestait contre le barrage de Sivens, l’enquête officielle était très attendue. Elle se révèle un peu bancale.

L’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a conclu mardi, après un mois d’investigations, que les gendarmes n’avaient commis « aucune faute professionnelle ».

La source gênante du rapport de l’IGGN

Sauf que si le rapport est très détaillé et régulièrement sourcé, il peine parfois à convaincre. Soit parce que les inspecteurs établissent des conclusions étonnantes à partir de vidéos postées sur Internet (comme l’a relevé le site Numerama). Soit parce qu’ils s’appuient sur des sources très contestables.

Comme l’a remarqué sur Twitter un collaborateur du groupe EELV à l’Assemblée, Pierre Januel, les enquêteurs ont par exemple utilisé une référence plutôt gênante pour une enquête officielle commandée par l’Intérieur.

« Des journalistes très souvent pris à partie »

A la page 6 du rapport [PDF], l’IGGN veut démontrer la « radicalisation progressive des opposants à la retenue d’eau [au barrage de Sivens] », et détaille la stratégie médiatique des activistes. Le rapport conclut :

« Au cours des affrontements les plus violents de fin août, septembre et fin octobre, les journalistes sont contraints pour leur sécurité de rester au sein du dispositif des forces de l’ordre et sont très souvent pris à partie verbalement, en particulier par des activistes cagoulés qui ne veulent pas être filmés.

Après le décès de Rémi Fraisse, les médias classiques ne sont en possession que des seules images émanant des opposants au projet de retenue d’eau. »

Pour justifier ces remarques, le rapport mentionne en bas de page sa source qui n’est autre que TV Libertés, une chaîne d’info sur le Web proche de la « fachosphère ».

La note précise :

« Dans une interview filmée par Liberté TV et insérée sur Youtube le 14 novembre 2014, le journaliste Pierre-Alexandre Bouclay indique avoir réalisé un reportage en infiltration pour contourner les obligations imposées par les zadistes, à savoir de séjourner au plus 2 heures par jour sur le site, de porter un brassard pour être identifié, de ne pas parler aux opposants sans autorisation et de visiter uniquement sous leur contrôle, avec des consignes indiquant ce qui doit être filmé.

Il a observé des confrères journalistes se faire expulser sans ménagement de la ZAD. Il met en évidence deux techniques des opposants : mettre devant le fait accompli les autorités et considérer comme légitimes toutes les violences commises par les zadistes ».

Un identitaire à la tête de TV Libertés

TV Libertés est une chaîne seulement accessible sur le Web et clairement portée sur les thèmes de l’extrême droite. Aux commandes de TV Libertés, on trouve Philippe Milliau (Réseau Identités) et Martial Bild (ancien dirigeant du Front national, cofondateur du Parti de la France). Le présentateur Jean-Yves Le Gallou est un ancien cadre du FN, connu pour avoir théorisé le concept de la « préférence nationale ».

En citant cette télévision, l’inspection veut mettre en avant l’interview du journaliste Pierre-Alexandre Bouclay. Mais elle omet d’indiquer qu’avant de travailler pour l’hebdomadaire Valeurs actuelles (il est l’auteur du dossier nauséabond intitulé « Roms l’overdose »), cet « infiltré de la ZAD » était, selon PressNews, le rédacteur en chef du journal d’extrême droite Minute.

Des conclusions du rapport contestées

Au-delà du choix très particulier de ces références, les conclusions du rapport sont également discutables. Dans ce même paragraphe de la page 6, l’IGGN écrit :

« Un journaliste de BFMTV est molesté, des journalistes de France 3 subissent des violences physiques et la dégradation de leur véhicule. Seule une journaliste de M6 ose porter plainte pour la dégradation de sa voiture le 8 octobre. »

Si France 3 nous confirme des agressions, la chaîne nous précise n’avoir jamais été empêchée de tourner des images dans la ZAD. Nous n’avons pas réussi à joindre M6. Contactée par Rue89, la journaliste de BFMTV Amélie Pateyron, qui a monté de nombreux sujets à Sivens, nous déclare :

« Je suis arrivée à Sivens le 27 octobre et je suis restée une semaine. Nous avons parfois reçu des insultes mais comme dans de nombreuses autres manifestations.

En revanche, je n’ai pas connaissance d’’un journaliste de BFMTV molesté. Et je pense que si cela avait été le cas, nous aurions été avertis. »

Une autre journaliste sur cette même chaîne confirme :

« Nous n’avons jamais été agressés par les manifestants et nous n’avons jamais été empêchés de tourner des images après la mort de Rémi Fraisse. Oui, ils étaient très vigilants et encadraient nos déplacements mais c’est tout. »

Déplacements encadrés certes, plus ou moins selon les médias, mais tout de même beaucoup d’images tournées par les journalistes eux-mêmes, à commencer par celles que nous avons mises en ligne.

« Pour la presse, pas d’explication de texte »

Alors comment expliquer que l’IGGN s’appuie seulement sur les dires de TV Libertés pour dénoncer la « stratégie médiatique des zadistes » ? Joints par Rue89, les inspecteurs refusent de s’expliquer :

« Nous ne répondrons à aucune de vos questions. Le rapport est public, mais avant tout destiné aux parlementaires. Pour la presse, nous ne faisons pas d’explication de texte. »

Nous n’en saurons pas davantage du côté du ministère de l’Intérieur : le cabinet de Bernard Cazeneuve préfère également garder le silence.

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Re: Assassinat sur la ZAD du Testet, Rassemblements, 27/10

Message par Nico37 » 10 déc. 2014 18:12

L'ONG FNE va déposer plainte pour infractions au code de l'environnement AFP 20/11

L'ONG France nature environnement (FNE) a annoncé jeudi le dépôt d'une plainte contre X vendredi matin, auprès du parquet d'Albi, pour plusieurs infractions au code de l'environnement lors des travaux préparatoires à la construction du barrage de Sivens (Tarn).

"Nous avons des éléments qui montrent que plusieurs infractions au code de l'environnement et au code forestier ont été commises lors des travaux", a indiqué à la presse Me Alice Terrasse, en citant la "destruction de zone humide sans autorisation", le "non-respect d'un arrêté préfectoral", la "destruction d'habitat d'espèces protégées" et "un défrichement lancé sans autorisation".

Parallèlement à son dépôt de plainte, le réseau associatif national FNE a indiqué avoir écrit au préfet du Tarn pour "solliciter l'abrogation de toutes les autorisations délivrées" étant donné les infractions mises en avant par la fédération d'associations et les insuffisances relevées par le rapport d'experts pour minimiser l'impact environnemental.

"Il est écrit qu'en cas de non-respect des règles énoncées dans l'arrêté, le préfet doit prononcer la déchéance de l'autorisation des travaux", a avancé Anne Roc, juriste à FNE, lors d'une rencontre avec des journalistes.

Me Alice Terrasse, qui représente FNE et les opposants locaux réunis au sein du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet, a expliqué que les arrêtés préfectoraux autorisant les travaux comprenaient "la nécessité de préserver trois hectares de zone humide situés immédiatement en aval de la future digue" et qu'il "s'avère que la moitié de cette zone a été détruite".

Cette zone devait permettre de conserver un îlot riche en biodiversité (faune et flore), capable d'alimenter les parcelles voisines. Elle devait aussi servir d'abri temporaire -dans l'attente de la création de mares- pour les espèces protégées vivant dans les 13 hectares de zone humide dont la destruction était prévue.

En plus d'être des réservoirs pour la biodiversité animale et végétale, les zones humides servent à "amortir les variations climatiques", a expliqué au côté de FNE le chercheur à l'université Paul Sabatier de Toulouse Laurent Pelozuelo, spécialiste des zones humides.

"En cas de crue, elles peuvent absorber une partie du surplus d'eau et en cas de sécheresse, elles peuvent aussi fonctionner comme des éponges et atténuer l'assèchement de certains cours d'eau", a-t-il détaillé.

"Elles ont aussi une fonction d'assainissement, car les bactéries qu'elles abritent peuvent capter une partie des nitrates présents dans l'eau", a ajouté l'universitaire.

Le barrage de Sivens vise à créer une retenue d'eau de taille modeste (1,5 million de m3) pour soutenir l'irrigation de terres agricoles.

Ce projet oppose depuis des années des associations locales au maître d'ouvrage, la compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne, à qui le Conseil général du Tarn a délégué la maîtrise d'ouvrage pour cet aménagement.

La contestation a pris un tour dramatique avec la mort de 26 octobre d'un manifestant de 21 ans, Rémi Fraisse, membre de FNE Midi-Pyrénées. Les travaux sont depuis suspendus.

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