Manifs déprimantes...
Sauf que là, c'est comme mardi, tu te demandes si le truc n'est pas suscité pour choper un max de monde et décontenancer par là-même un paquet de gens (vu que le passage au poste, même si tu n'as rien fait et qu'on ne te fait rien de méchant physiquement, est rarement une partie de plaisir). Les mouvances totos et anars sont infiltrées et bien (et l'infiltration aujourd'hui ne revêt pas toujours une forme humaine, ça peut être plus sournois), c'est clair en tout cas. Dans tous ces cas-là, ce ne sont pas les gens qui gagnent mais bien la police, faut pas se leurrer.
Maintenant je ne dis pas que ça n'a aucun intérêt mais il faudrait que le fond de l'air soit plus rouge que ça (enfin "rouge" au sens des années 70, de "politisé à gauche", pas forcément au sens de marxiste) et c'est encore loin d'être le cas.
> sinon, merci à Uber pour son témoignage assez éloquent.
Maintenant je ne dis pas que ça n'a aucun intérêt mais il faudrait que le fond de l'air soit plus rouge que ça (enfin "rouge" au sens des années 70, de "politisé à gauche", pas forcément au sens de marxiste) et c'est encore loin d'être le cas.
> sinon, merci à Uber pour son témoignage assez éloquent.
La carte bleue, les biftons, le walkman, pour une manif, ça ne sert à rien, en effet.Asylum a écrit :Demain je serai à la manif, mais oh ! étrange, je vais pas ramener mon portable, mes deux billets de vingt, ma carte bleue, mon walkman, etc. Faut expliquer à certain qu'on va pas en manif avec toutes ses richesses personnelles sur le dos aussi...
En revanche, le portable, s'il fait camera ou appareil photo, c'est utile.
Regarde pendant les émeutes de Gênes, où Carlo Giuliani est décédé.
Une fois leur forfait effectué, la police a donné SA version de l'incident.
Quelques minutes plus tard, des tas de témoignages, de films, de photos arrivaient dans les locaux d'indymédia gênes. Une photo, ça se trafique, mais des centaines de photos, films, témoignages qui se recoupent, et c'est la "vérité" de la police qui est niée.
Résultat, les pandores revoient leur stratégie et vont mettre à sac l'école où indymédia était basée.
(le procès des pandores s'est ouvert mi-janvier 2006, j'ai pas suivi ce qui s'est passé. Quelqu'un à des infos plus fraîches ?)
Evidement, ça comporte son lot de risque d'avoir ce genre d'outillage sur soi. Mais on capitule face à la terreur policière.
je dis ça, mais moi, je n'ai ni portable, ni caméscope, ni appareil numérique...
Pff au final j'l'ai ramené à toutes les manifs... tant que tu restes dans un groupe compact si tu vois que c'est la merde... mais mes photos sur mon portable elles vont pas sur mon ordi ! Terrible.
"Nous considérons les fins inséparables des moyens, parce que les méthodes de lutte laissent déjà entrevoir la vie pour laquelle nous nous battons".
Ca c'est une question que je m'étais posé il y a quelques temps suite à la lecture de différents tabassages en règle dans la rue de la part de notre chère BAC du 1er arrondissement de Lyon, sur l'opportunité d'avoir toujours un appareil numérique sur soi.facelift a écrit : En revanche, le portable, s'il fait camera ou appareil photo, c'est utile.
Avec un appareil photos, on garde des traces des faits. Mais pendant qu'on prend des photos, on laisse la personne entre les mains des flics, on n'intervient pas. D'un autre coté, intervenir amène souvent à être la 2e victime aux cotés de la première, plutôt que le permettre la fin de l'intervention à cause des témoins.
Et puis même avec les clichés, c'est pas toujours simple de retrouver la victime pour lui dire qu'on a tout enregistré.
Le but n'est peut-être pas forcément de filer ça direct à la victime (chouette, tu m'a filmé entre de me faire démonter la tête, je vais pouvoir l'envoyer à vidéo gag)Yanic a écrit :Et puis même avec les clichés, c'est pas toujours simple de retrouver la victime pour lui dire qu'on a tout enregistré.
mais à faire circuler l'information.
Les médias alternatifs peuvent la reprendre, la diffuser, et éventuellement retourner (un peu) le rapport de force si la victime souhaite ester en justice contre ses bourreaux.
Et si les "grands" médias s'en empare... comme pour Giuliani...
C'est pas simple de réflechir aux meilleures stratégies à mettre en place.
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