Injures et harcèlement des femmes en rue

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Yann
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par Yann » 12 août 2012 12:11

>>>Les requins ont le rythme dans la peau. Non. Euh... Et merde.

:lol:

>>>Mais sur ce mode de raisonnement, là j'ai carrément un problème :
Yann a écrit:les anglais boivent beaucoup de thé = un constat ;
les marseillais sont de grosses merdes au volant = un jugement.
Pour moi c'est un peu différent...


En fait, c'est vraiment le fond du sujet. Where do you draw the line. Dire que les italiens sont plus machos que les français, ou en tout cas qu'ils le montrent, qu'ils l'assument plus, pour moi c'est un constat.

>>>les marseillais ils ont des chemises à demi ouvertes sur leur torse huilé et avec des grosses chaines en or.

Une caricature. Mise en illustration par I AM notamment. Mais les caricatures ne sont que des traits grossis. Il y a 10 ans, il y avait bel et bien plein de marseillais en Tshirt marcel et chaine en or. Donc ; constat.

>>>vivant à Marseille, ne pas y voir plus d'accident ou d'incivilités qu'à Paris, dans le Gard, ou dans d'autres lieux déterminés.


Là c'est de la mauvaise foi. Mais tu n'es pas objectif, étant marseillais. J'ai la flemme de chercher mais il y a bel et bien des chiffres qui montrent qu'il y a plus de piétons tués à Marseille, par exemple. De la même façon qu'il y a plus d'alcool au volant en Bretagne. Ce sont des faits, même si vous n'aimez pas les généralisations. Les Marseillais conduisent comme des pieds, je le vis tous les jours. Hier encore et ce n'est pas une blague, j'ai failli me foutre sur la gueule avec un connard de 13 qui m'a forcé le passage à un rond-point. Quand on croise un mec qui ne respecte pas les priorités à droite ou les distances de sécurité ici, c'est toujours un mec immatriculé 13. C'est devenu un jeu pour nous. Quand non voit un con au volant on dit "je parie que c'est un 13", et on vérifie, et hop, cil a une plaque 13 dans 98% des cas. Donc dire que les marseillais conduisent mal (les italiens et les parisiens aussi, d'ailleurs), c'est un fait. Tout le monde le sait. Tout le monde le dit. Ce n'est pas raciste. C'est comme dire "le ciel est bleu".

>>>Je suis saoul comme une huitre, je vais me coucher. Bravo le cliché sur les huîtres.

Vivant au fond de l'eau, j'imagine qu'elles boivent beaucoup. Donc c'est un constat, pas un jugement.
Ever noticed hardline radicals can go on star trips too, when no one's pure and right except themselves ? "The Party Line says no, feminists can't wear fishnets. You wanna help stop war ?, well, we reject your application ; you crack too many jokes and you eat meat".
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par Starsky » 12 août 2012 13:55

Il m'arrive de te trouver sympa, Yann, mais là je trouve ton propos et ton raisonnement tout bonnement puant.
Parler de constat et de faits sur une globalisation stéréotypique au schéma identique à celui d'un discours raciste, c'est craignos.
Ça, c'est un fait.

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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par momo mib » 12 août 2012 17:08

Starsky a écrit :Il m'arrive de te trouver sympa, Yann, mais là je trouve ton propos et ton raisonnement tout bonnement puant.
Parler de constat et de faits sur une globalisation stéréotypique au schéma identique à celui d'un discours raciste, c'est craignos.
Ça, c'est un fait.
Assez d'accord avec Starsky.

Un résultat statistique ne correspond en rien à la réalité d'un "fait".
Voir pour ceci la théorie du chaos ( genre en lisant "Dieu joue-t-il aux dés? Les mathématiques du chaos" de Ian Stewart et Benoît Mandelbrot ).
C'est devenu un jeu pour nous. Quand on voit un con au volant on dit "je parie que c'est un 13", et on vérifie, et hop, il a une plaque 13 dans 98% des cas. Donc dire que les marseillais conduisent mal (les italiens et les parisiens aussi, d'ailleurs), c'est un fait.
Statistiquement, il y a plus d'automobilistes à Shangaï qu'à Marseille, Lyon et Paris réunies.
Et pourtant même dans les 2% qu'il te reste, y a pas un shangaïen qui ait commis un acte d'incivilité automobile à ton ( votre ) encontre.
Donc très peu de shangaïens commettent des incivilités routières.
Hé Hé, CQFD.
Where do you draw the line
Le tout, comme tu dis, est une histoire de contour ( d'hypothèses mal formulées, notamment, ou pire, de fausses hypothèses ).
C'est un peu comme les faux-sillogismes
Un faux syllogisme, c'est-à-dire un « sophisme » ou un « paralogisme » selon qu'il soit volontaire ou non, est un syllogisme invalide, donnant lieu à un paradoxe. Il se produit lorsqu'une conclusion absurde est déduite de prémisses semblant correctes mais n'obéissant pas aux règles d'inclusion. Exemple
Dom Juan, dans la pièce éponyme de Molière déclare à son valet: « l'hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus »11. Si ce syllogisme est faux (du fait de l'ajout de la qualité « à la mode »), il constitue un bon exemple du pouvoir de l'argumentation. En effet, le valet Sganarelle, qui ne sait que répondre, illustre la réaction humaine face à une illusion qui semble mathématiquement correcte.
Les organismes de sondage, au service du politico-social, en usent à merveille en proposant des résultats statistiques prêts à l'emploi en gros chiffres, avec une très très petite astérisque ( s' ils ont la décence de l'afficher, parce qu'en général, va te gratter ) expliquant à quel échantillon on a à faire ( le quantitatif, la représentativité ) et la question posée ( le qualitatif ).

Ou comment transformer un résultat statistique ( qui ne vaut rien sans les hypothèses de calcul, et qui, somme toute ne reste qu'un résultat statistique ) en un fait avéré apportant caution .

Ca en a menés loin en 39-45.

Vue comme ça, la " question juive", ça n'est jamais qu'une adaptation tayloriste de l'élimination d'une variable statistique:
Un individu-chiffre-patch à étoile jaune, un temps de passage/ "transformation", un résultat, barrez le chiffre.
Et par la "transformation" statistique , l'individu a disparu.
Donc, au niveau déontologique, y a pas plus de scrupules à avoir. Magie :dance:

Sur ce, je vais aller me taper Raiser et leur D-beat en live, allez.

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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par abFab » 12 août 2012 19:36

Athalie a écrit : [...]oui le machisme est présent dans tous les milieux[...] Je sais quand-même comment mon quotidien a changé en quittant un quartier pour un autre ! Les remarques machos étaient tout aussi relou ailleurs, mais il y en avait beaucoup moins, c'est tout (et elles étaient moins décomplexées).
Je vais pas faire du cop-coll de ce que j'ai écrit par ailleurs
http://punxrezo.net/pg/bookmarks/read/4 ... ig-browser

mais quand même je me demande vraiment d'où ça vient ce phénomène. Le "machisme" ? Là dans le contexte je vois pas bien quelle est le sens du mot "machisme"... Quand l'homme cherche à affirmer sa supériorité, où qu'il dénigre le le travail (l'activité, les compétences...) de la femme, là oui je cerne l'utilité du comportement : garder sa place de dominant. Mais quand on insulte une fille dans la rue, quand on lui tient des propos obscènes, c'est quoi le mécanisme en jeu ?

Je dis probablement des conneries, mais ça ressemble à de la guerilla (qu'on appelle d'ailleurs guerre de harcèlement). Les femmes sortent du foyer et se mettent à occuper des territoires (la rue) (ou le parlement) jusqu'ici réservés aux hommes. Et je pense qu'on a tort de minimiser les comportements (impensés) de classe : partout où le patriarcat restera vivace, les femmes seront vues comme des agresseurs, des occupants, dès lors qu'elles quittent le territoire qui leur est habituellement dévolu (le foyer, voire le supermarché). Le harcèlement de rue étant une tactique de guerre comme une autre (plafond de verre, invisibilisation, etc...). Les filles sont soit des mères (au foyer, rien à faire dans la rue) soit des putes (l'insulte qui vient en premier lieu lorsqu'elles sortent de chez elles). Le harcèlement de rue participe de cette guerre des sexes, c'est pour ça que j'ai du mal à qualifier ça de "machisme". Cela relève plutôt d'une sorte de "gynophobie", de la trouille de voir les femmes prendre notre place, coloniser notre espace. Ca peut paraitre outrancier, mais quand je lis les réactions suscitées sur les blogs ou dans les commentaires d'articles, le phénomène est loin d'être négligeable, il parait même être la norme.


Bref... tout ça pour dire que si vous avez des sources d'explications, d'analyse là-dessus, je suis preneur...
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par momo mib » 13 août 2012 6:39

abFab a écrit : Cela relève plutôt d'une sorte de "gynophobie", de la trouille de voir les femmes prendre notre place, coloniser notre espace.
Je suis pas sûr.

Je parle de mon expérience et de mes réflexions.
Qu'on soit clair.

Pour être issu d'une communauté ( ah, moi aussi je deteste ce mot ) jugée plutot "machisante" ( mais je refléchirai à un terme plus adéquat ), j'avoue qu'avant le début du débat, juste au visionnage, j'avais été un peu troublé par une sensation de stigmatisation, qui s'est amplifiée au fur et à mesure des posts mais, bon, si on ne peut refaire ses origines, on peut en revanche les déconstruire .
Pour en revenir au sujet, je vois 2,3 trucs ( aussi bien dans ma communauté d'origine que par ailleurs) :

1) l'émancipation féminine, c'est "the unbeareable freedom of being", c'est la frustration pour l'homme, c'est devoir supporter l'inaccessibilité d' une femme qui se veut, s'affiche, tente de se "libre-arbitrer" alors que traditionnellement, c'est droit de cuissage, pour nous les hommes, et d'une manière réac, ce qu'il "leur" reste, aux couilles, c'est le syndrôme de tourette à vocation blessante pour atténuer cet insupportable affront, cet aveu d'echec. Ce soudain non-déterminisme masculin.
"Merde, je ne suis plus à la hauteur, je ne t'aurais jamais " --> salope.

2) C'est pour l'homme , se rassurer en humiliant, en insultant, en outrageant car ne pas le faire, c'est assurer la defense de celles qui s'émancipent, et se mettre en porte à faux avec les carcans de la communauté ( famille, bande de potes ...).
C'est s'exiler de son/ses rassurant/s groupe/s d'appartenance ( familiaux, amicaux, professionnels...).

C'est s'auto-exclure de la tribu.

Qu'elle soit familiale ou amicale.
Exemple au sein d'une tribu amicale:
Combien de fois j'ai pu entendre " T'as vu, depuis qu'ils sont ensemble, on le voit plus."
Du coup, ca génére le "Je tente pas avec elle, parce que je verrai plus mes potes".

Exemple familial:
"Ne me ramène pas une française, les mariages mixtes, ca ne marche pas"
"Ne me ramène pas une noire, une arabe..."
"Pas une femme qui fume ou qui porte des jeans"
"Pas une fille qui sort dans les bars"
...

Réaction : offenses, insultes, humiliations.
Se rassurer de ne pas se mettre en danger.
Ritualiser son appartenance au(x) groupe(s) ( sifflements, insultes, humiliations )

Du coup, sournoisement, ca crée une sorte de schyzophrénie. "Tu me plais, mais pour ne pas me compromettre, ne pas perdre mes sentiments d'appartenance/obédiance, je t'offense, je crache ma haine d'être attiré".
Il n'y a qu'à voir, pour exemple, le côté généralement denué de toute sensibilité des discussions des jeunes potes autour des premières expériences sexuelles .
Ca ressemble plus à un cours d'anatomie de boucher analphabète qu'au partage d'une expérience mutuelle agréable.
Ne surtout pas se laisser influencer par les sentiments.
Conserver une posture humiliatrice, dominante.
Et maintenir sa position au sein du groupe en rassurant les autres par ce rituel d'adoubement.


Attention, point de vue personnel hypothétique et loin d'être abouti:
La position sociétale de la femme ( la "dominée" ) doit certainement provenir du mode de vie pré-sédentaire de l'homo qqchose, avec attribution des rôles par disponibilité et adéquation ( va faire teter le bébé à un cro-magnon mâle, grimper-cueillir à 5 mètres ou chasser le bison à une femme enceinte de 6 mois, quand la survie de l'un, l'une, c'est la survie de la tribe et donc de la descendance ) .
Achtung, je ne prétends pas que la condition de femme enceinte soit pénalisante.
Je la replace dans un contexte qui n'est plus le nôtre.

Là où je pense que le coche est "social-massivement" loupé ( parce que j'en connais quand même qui s'en sortent très bien aujourd'hui, dans mon entourage ou par ouï-dire et avant, ne serait-ce qu'en lisant Emma Goldman ), c'est qu'il y a une sorte d'atavisme "tribal", "familial" qui maintient cet ordre des choses alors que le contexte ( en tout cas occidental ) ne s'y prête plus d'aucune manière.
Mais toujours les poupées et les camions de pompiers.
Les fringues de bas-âge roses ou bleues.
Le flingue ou la dînette.

Un exemple personnel, l'un des plus désolants, pour moi.
Dernièrement, j'ai constaté que dans la majorité des couples que je connais particulièrement bien en situation de parentalité et de rupture, la règle de la garde alternée convenue ( ou en tout cas constatée ), c'est "Homme: le temps qu'il veut ( et pas qu'il peut ) , Femme: le temps qu'il reste ( qu'elle puisse ou pas ) ". Et ca passe.
Bon, des fois difficilement, c'est d'ailleurs à la suite de ca que j'ai plus ou moins décidé de "sonder" . Même pas de justification ( géographique, médicale,...). Juste un ordre des choses.
J'avoue avoir certaines fois été très choqué, surtout quand je pensais avoir à faire à des personnes relativement affranchies de cette forme d' "atavisme".
Ben finalement pas tant que ça.

Un autre exemple flagrant sur la place de la femme en France:
La poignée de mains entre garcons et la bise entre garcons par familiarité.
Mais systématiquement la bise entre filles et la bise entre filles et garcons.
Au point qu'en tant que garcons francais fraîchement debarqués à l'étranger, on est surpris de se voir tendre une main quand on tend la joue à la fille.

En ce moment, le point sur lequel je me pose des questions, c'est la menace sur le droit à l'avortement.
Il semble y avoir une tendance à la regression dans certains pays. Turquie, Espagne.
Je sens comme un truc malsain capable de se généraliser et se justifier sur fond de "crise".
Mais bon, ça doit juste être ma parano.


J'ai la flemme de me relire, parce qu'il est tard et que je suis pas clair cette nuit et que je suis même pas clair avec moi-même sur tout ça de toute manière.

Le concert de Raiser, excellent. Je suis tout courbaturuté.

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Yann
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par Yann » 13 août 2012 22:36

En quelque sorte, je suis content d’avoir posté, bien innocemment, ce reportage, parce qu’il a permis de mettre en lumière les ravages du politiquement correct.

Revenons au début. Je ne connais pas cette belge. Peut-être que c’est une grosse néonazie qui a sournoisement voulu montrer que les arabes sont des vilains et donner l’envie de les renvoyer au pays a coup de charter. Peut-être. Mais franchement j’en doute. Mon hypothèse c’est plutôt celle-ci :
Une étudiante doit faire un mémoire. Elle cherche un sujet. Elle se dit « tiens, pourquoi ne pas parler de ma vie quotidienne, par exemple le harcèlement que je subi tous les jours en bas de chez moi ». Elle demande a un pote de la filmer sur la route qui la mène a la fac. Elle poste innocemment sa vidéo sur Youtube. Et la ; …patratas.
D’un côté elle voit des mecs qui postent des messages et qui disent « quels enfoirés ces bougnoules ! Faut les renvoyer chez eux ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais eu l’intention d’exacerber le racisme !? » et de l’autre elle voit des gens qui disent « quelle sale raciste cette meuf, elle stigmatise un groupe ethnique pour exacerber le racisme ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais été raciste !! ». Et franchement, elle a dû avoir les boules…

Et ca souligne bien le problème : il est devenu complètement impossible de parler de certaines minorités sans subir les foudres des bien-pensants. Il est impossible de critiquer le peuple juif, et son attitude plus qu’équivoque envers celui de Palestine, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la guerre. Il est impossible de dénoncer les pressions des musulmans qui obtiennent des horaires de piscine différents pour les femmes et les hommes, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la colonisation. Il est impossible de s’opposer aux roms qui font du trafic d’animaux sur les trottoirs de Paris parce que sinon, on est un vilain Sarkoziste qui veut raser leurs camps. Impossible de critiquer la moindre minorité ethnique, religieuse ou sexuelle, sinon, etc etc.

Le problème, c’est que ceci peut avoir des conséquences graves, notamment sur le plan politique. Aucun parti n’ose émettre de critique envers ces minorités... sauf un. Un parti qui se fout des gauchistes comme de l’an mille, et qui n’aime pas les minorités. Mais comme il est le seul à oser les critiquer, les gens qui vivent ces tabous comme une injustice n’ont que lui pour se faire entendre. Et ça explique, entre autres, comment ce même parti obtient 20% des voix aux élections, soutenu par des millions de gens qui sur le fond ont parfois des idées pourtant diamétralement opposées. Et quand on sait qu’une voix rapporte plus d’un euro à chaque élection, voilà de quoi leur permettre de s’exprimer pendant longtemps…

>>>Il m'arrive de te trouver sympa, Yann, mais là je trouve ton propos et ton raisonnement tout bonnement puant.

Tu over-réagis parce que t’es marseillais et que tu le prends pour toi. C’est bien normal. Mais je propose de trouver un terrain d’entente :
Si on part du postulat de base qu’un marseillais est l’archétype du beauf francais : égoïste, prétentieux, menteur, vulgaire, chauvin, …, et qu’on considère alors que la marseillophobie, a compter d’aujourd’hui, est non seulement tolérée mais légitime sur ce forum, voire élevée au rang de sentiments nobles comme la haine du flic, du riche ou du banquier… Est-ce que ca te va ? Je ne passerai plus pour un vilain raciste ou bien ? :sm26:

Bon les enfants. Je file, je suis en train de monter un dossier juridique contre des marseillais* (véridique !) qui veulent bétonner mes montagnes. Autant dire que j’ai du boulot.
*ils sont d’Aubagne, c’est kif-kif, hein ?
Ever noticed hardline radicals can go on star trips too, when no one's pure and right except themselves ? "The Party Line says no, feminists can't wear fishnets. You wanna help stop war ?, well, we reject your application ; you crack too many jokes and you eat meat".
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par julie » 14 août 2012 0:40

bon, je lis avec accablement toute cette discussion, et je sais pas pourquoi je réagis là plutôt que quelques pages plutôt, peu importe.
il est devenu complètement impossible de parler de certaines minorités sans subir les foudres des bien-pensants
tu trouves pas que les termes "foudres" et "complètement impossibles" sont un peu forts ? Les bien-pensants c'est qui ? qui défendent quel discours exactement ?
Oui, tu discutes avec des gens et tu n'es pas d'accord avec certains d'entre eux, de là à hurler au loup, le problème c'est que ça dérape vite vers des discours du dévoilement de la vérité.
Pas la peine de me brancher sur marseille, j'y étais pas ces derniers temps et d'ailleurs j'ai pas de bagnole donc je me branle de comment les marseillais conduisent, mais
le peuple juif, et son attitude
, tu conviendras peut-être que ta formule est un peu maladroite... Ou en tout cas typique d'une construction de quelqu'un qui malgré toute sa critique de ça a grandi dans un état-nation, où l'amalgame peuple (?), nation, gouvernement, et éventuellement religion vient assez facilement. Moi aussi j'ai grandi là-dedans, et d'ailleurs je trouve ça assez compliqué, mais j'essaie juste de pas y aller avec de trop gros sabots...

Concernant
les pressions des musulmans
, j'imagine que tu dis ça par rapport aux meufs. Que dirais-tu de laisser ces meufs choisir ce qu'elles ont envie d'en faire ?
ad lib

Critiquer des minorités... certes. C'est un peu cliché, mais je crois que je vois ce que tu veux dire. Enfin peut-être pas si bien vu que c'est des sujets où tout le monde est un peu emmerdé des qu'il faut en parler : des euh... peuple ? culture ? communautés ? tribus ? minorités ? race ? ah oui c'est le bordel, bon allez disons identité c'est à la mode. bref un truc qui fait société et qui nous dépasse un peu.
Bon, ceci dit, je crois qu'on doit être un certain nombre à aussi avoir une critique de(s) majorité(s) dont à un titre ou un autre on finit par faire partie, et du coup à comprendre que les ensembles sociaux sont tous traversés de discours contradictoires, que tout ensemble est complexe et que ce qui est en jeu dans le travail critique c'est plutôt les valeurs dominantes d'un ensemble social qui sont généralement celles qui permettent d'asseoir du pouvoir (tu sais, l'histoire écrite par les vainqueurs tout ça tout ça). C'est un peu tout le problème de la politique : parler de valeurs en les faisant passer pour des faits. C'est aussi le problème de la science, mais c'est une autre histoire.
Bref, en gros tu as des valeurs que tu estimes réduites à silence par la bien-pensance, pourtant tu voudrais bien ne pas te priver d'étendre ta critique à un peu tout. Tout à ton honneur jusqu'ici, si seulement tu les maintiens en tant que valeurs (c'est-à-dire dans un espace politique) plutôt que sur des faits "objectifs" (dans un espace pseudo-scientifique). Dans le cas contraire, tu es en train de démontrer que comme le monde entier n'est pas anarchopunk-friendly dans ses valeurs, et bien 99,99% de la population mondiale sont des gros cons. Tu diras peut-être que oui, et je trouve ça un peu triste, en plus d'être un poil confiné. Mais le problème c'est peut-être que ces 99% de gros cons et de grosses connes mondiaux, en fait ce qui te sépare d'eux, c'est pas un analyse objective des faits plus ou moins juste ou erronée, mais peut-être d'avantage des dissensions idéologiques, parfois forgés par des contextes complètement incompréhensibles, parfois par le même contexte que toi. Et là encore, parmi les 99% des gros cons d'un ensemble social donné, tous ces braves gens ne sont peut-être pas non plus d'accord entre eux... tiens, comme toi et moi par exemple, alors qu'on partage un contexte et peut-être quelques valeurs en commun.
Il me semble qu'alors, ça devient un peu compliqué de parler de l'intersection genre, classe, race et tutti quanti avec des analyses statistiques et des grosses étiquettes. Ou alors de la fainéantise intellectuelle.

Puis tu sais à Shangaï l'amende est moins salée si tu tues quelqu'un en bagnole que si tu le blesses (frais hospitaliers). Alors est-ce que le problème c'est que les chinois sont mauvais conducteurs ? (et beaucoup de monde te jurera que oui)
La communication est un malentendu permanent.

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Starsky
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par Starsky » 14 août 2012 17:11

Yann a écrit :. Elle se dit « tiens, pourquoi ne pas parler de ma vie quotidienne, par exemple le harcèlement que je subi tous les jours en bas de chez moi ». Elle demande a un pote de la filmer sur la route qui la mène a la fac. Elle poste innocemment sa vidéo sur Youtube. Et la ; …patratas.
D’un côté elle voit des mecs qui postent des messages et qui disent « quels enfoirés ces bougnoules ! Faut les renvoyer chez eux ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais eu l’intention d’exacerber le racisme !? » et de l’autre elle voit des gens qui disent « quelle sale raciste cette meuf, elle stigmatise un groupe ethnique pour exacerber le racisme ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais été raciste !! ». Et franchement, elle a dû avoir les boules…
Ça, je suis plutôt d'accord.

Yann a écrit :
Et ca souligne bien le problème : il est devenu complètement impossible de parler de certaines minorités sans subir les foudres des bien-pensants. Il est impossible de critiquer le peuple juif, et son attitude plus qu’équivoque envers celui de Palestine, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la guerre. Il est impossible de dénoncer les pressions des musulmans qui obtiennent des horaires de piscine différents pour les femmes et les hommes, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la colonisation. Il est impossible de s’opposer aux roms qui font du trafic d’animaux sur les trottoirs de Paris parce que sinon, on est un vilain Sarkoziste qui veut raser leurs camps. Impossible de critiquer la moindre minorité ethnique, religieuse ou sexuelle, sinon, etc etc.

Le problème, c’est que ceci peut avoir des conséquences graves, notamment sur le plan politique. Aucun parti n’ose émettre de critique envers ces minorités... sauf un. Un parti qui se fout des gauchistes comme de l’an mille, et qui n’aime pas les minorités. Mais comme il est le seul à oser les critiquer, les gens qui vivent ces tabous comme une injustice n’ont que lui pour se faire entendre. Et ça explique, entre autres, comment ce même parti obtient 20% des voix aux élections, soutenu par des millions de gens qui sur le fond ont parfois des idées pourtant diamétralement opposées. Et quand on sait qu’une voix rapporte plus d’un euro à chaque élection, voilà de quoi leur permettre de s’exprimer pendant longtemps…
Bon, "le peuple juif", c'est un amalgame qui me fait sortir les yeux des orbites. Il est difficile de critiquer l’état et la politique d'Israel sans être taxé d'antisémitisme, ce qui est un jugement erroné, simpliste et stigmatisant. Qu'il soit impossible de critiquer " le peuple juif " (un peuple d'individus répartis dans le monde, avant même d'être une religion) et de l'amalgamer par la même occasion à une politique colonialiste, sans s'attirer des foudres "bien pensantes" (en tout cas avec un certain sens du discernement ), c'est plutôt rassurant.
Après, quand on cause de minorités définies sur un ensemble assez vaste d'individus "empaquetés" (origines ethniques, culturelles, tout ça...) et qu'on stigmatise l'ensemble à cause des actes d'individus qui ne représentent pas toute la "communauté", il y a un problème.
La globalisation ethnique et culturelle est un problème, le stéréotype aussi.
Quand aux 20% du FN qui seraient liés à la régulation de ceux qui veulent "critiquer des minorités", la belle affaire. La politique xénophobe du FN a été normalisée et rendu respectable par les derniers gouvernements. Une politique fasciste ne s'impose pas du jour au lendemain, c'est le fruit d'une longue procession populiste qui s'accroit au fil du temps. Notamment par le fait et avec l'aide du genre de simplisme lus ci-dessus.
Moi, ça me fait peur.
Yann a écrit : >>>Il m'arrive de te trouver sympa, Yann, mais là je trouve ton propos et ton raisonnement tout bonnement puant.

Tu over-réagis parce que t’es marseillais et que tu le prends pour toi. C’est bien normal. Mais je propose de trouver un terrain d’entente :
Si on part du postulat de base qu’un marseillais est l’archétype du beauf francais : égoïste, prétentieux, menteur, vulgaire, chauvin, …, et qu’on considère alors que la marseillophobie, a compter d’aujourd’hui, est non seulement tolérée mais légitime sur ce forum, voire élevée au rang de sentiments nobles comme la haine du flic, du riche ou du banquier… Est-ce que ca te va ? Je ne passerai plus pour un vilain raciste ou bien ? :sm26:

Bon les enfants. Je file, je suis en train de monter un dossier juridique contre des marseillais* (véridique !) qui veulent bétonner mes montagnes. Autant dire que j’ai du boulot.
Tu aurais dit pareil sur les italiens ou les népalais, ma réaction aurait été la même. C'est ce que tu ne comprends pas. "J'aime vivre à Marseille" ne veut pas dire que j'aime tou(te)s ses habitant(e)s, la politique qui y est déployée et que je fais de l'angélisme. J'aime une ambiance, un climat, une somme d’individus d'horizons variées que j'y ai rencontré, les envies individuelles de ces individus. Il y a plein de connards sexistes, de con(ne)s communautaires, d’insupportables êtres humains, comme partout, et il doit y en avoir un paquet qui n'en pensent pas moins de moi.
Si quelqu'un part du postulat que quelqu'un est un archétype par son origine, c'est mon ennemi.
Je ne hais pas les riches et les banquiers, je hais le système, je hais l'inégalité. Les riches, c'est une aberration, mais je ne pourrais haïr quelqu'un parce qu'il nait riche. Ce sont ses actes et ses choix qui définissent un individu. Quelqu'un qui s'est enrichi sans dominer ni exploiter personne, je ne le mets pas au même niveau qu'un néo-liberal.
Un choix professionnel définit plus les orientations d'un individu, mais le fait de travailler pour une banque n'est pas plus discriminant que de bosser pour McDo, La Fnac ou n'importe quel autre rouage du capitalisme. Il y a chez les banquiers une échelle hierarchique et des valeurs distinctes d'un individu à l'autre.
Les flics, même si je ne suis pas manichéen, que je refuse d’avoir une vision binaire, c'est autre chose de plus global. Faire le choix d'être le bras armé d'un pouvoir et d'un système qui écrase le peuple, obéir, c'est un choix individuel. Si tout pète vraiment, peut être que certains changeront de bord, et ça réconfortera mon humanisme.
Et pour finir, la bien-pensance, c'est de la merde, au même titre que la tolérance, mais moins que toute forme de domination de l'homme sur l'homme; dont le discours stigmatisant et l'une des armes les plus précieuses.

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crustybeckham
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par crustybeckham » 15 août 2012 12:38

Yann a écrit :En quelque sorte, je suis content d’avoir posté, bien innocemment, ce reportage, parce qu’il a permis de mettre en lumière les ravages du politiquement correct.

Revenons au début. Je ne connais pas cette belge. Peut-être que c’est une grosse néonazie qui a sournoisement voulu montrer que les arabes sont des vilains et donner l’envie de les renvoyer au pays a coup de charter. Peut-être. Mais franchement j’en doute. Mon hypothèse c’est plutôt celle-ci :
Une étudiante doit faire un mémoire. Elle cherche un sujet. Elle se dit « tiens, pourquoi ne pas parler de ma vie quotidienne, par exemple le harcèlement que je subi tous les jours en bas de chez moi ». Elle demande a un pote de la filmer sur la route qui la mène a la fac. Elle poste innocemment sa vidéo sur Youtube. Et la ; …patratas.
D’un côté elle voit des mecs qui postent des messages et qui disent « quels enfoirés ces bougnoules ! Faut les renvoyer chez eux ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais eu l’intention d’exacerber le racisme !? » et de l’autre elle voit des gens qui disent « quelle sale raciste cette meuf, elle stigmatise un groupe ethnique pour exacerber le racisme ! » et elle se dit « mais c’est quoi ces cons, j’ai jamais été raciste !! ». Et franchement, elle a dû avoir les boules…

Et ca souligne bien le problème : il est devenu complètement impossible de parler de certaines minorités sans subir les foudres des bien-pensants. Il est impossible de critiquer le peuple juif, et son attitude plus qu’équivoque envers celui de Palestine, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la guerre. Il est impossible de dénoncer les pressions des musulmans qui obtiennent des horaires de piscine différents pour les femmes et les hommes, parce que les pauvres ont beaucoup souffert pendant la colonisation. Il est impossible de s’opposer aux roms qui font du trafic d’animaux sur les trottoirs de Paris parce que sinon, on est un vilain Sarkoziste qui veut raser leurs camps. Impossible de critiquer la moindre minorité ethnique, religieuse ou sexuelle, sinon, etc etc.

Le problème, c’est que ceci peut avoir des conséquences graves, notamment sur le plan politique. Aucun parti n’ose émettre de critique envers ces minorités... sauf un. Un parti qui se fout des gauchistes comme de l’an mille, et qui n’aime pas les minorités. Mais comme il est le seul à oser les critiquer, les gens qui vivent ces tabous comme une injustice n’ont que lui pour se faire entendre. Et ça explique, entre autres, comment ce même parti obtient 20% des voix aux élections, soutenu par des millions de gens qui sur le fond ont parfois des idées pourtant diamétralement opposées. Et quand on sait qu’une voix rapporte plus d’un euro à chaque élection, voilà de quoi leur permettre de s’exprimer pendant longtemps…
J'ai hésité à intervenir mais là je tique un peu. C'est bien simple, j'ai dû mettre une troisième cuillerée de sucre dans mon café pour le faire passer.

Je me doute bien que ce n'est pas intentionnel, mais certaines parties de ton discours ressemble furieusement à la prose de certains commentateurs de l'actualité télévisés. Le côté "on peut plus rien dire à cause du communautarisme" ou bien "la tyrannie de la bien-pensance". Or, ce qui est quand même un comble, c'est qu'un simple coup d'oeil aux couvertures des journaux prouve l'inverse. C'est-à-dire qu'il ne se passe pas un mois sans qu'une "polémique" à deux balles sur "la communauté musulmane" (comme si elle existait tel un monolithe) ne pointe le bout de son nez. Donc non seulement, beaucoup ne se prive pour baver allègrement sur "ces salauds d'arabes", mais ils le font tout en geignant qu'ils n'ont pas le droit de le faire. C'est un peu comme un mec bourré en pleine rue qui ferait une tirade sur le fait qu'il est devenu impossible de picoler de nos jours à cause des straight-edges. Et puis, je suis dubitatif quant à la pertinence du parallèle entre la politique d’Israël en Palestine, et des horaires de piscine en France (en plus, sérieusement, c'est quand la dernière fois qu'on a vu un punk à la pistoche municipale? 1998? 99?). En littérature, le raisonnement que tu utilises s'appelle une métonymie (ou une synecdoque). On prend une partie du tout pour désigner le tout ou inversement. L'individu devient représentant d'un groupe et c'est pas très kikou lol.

Pour avoir bossé très longtemps dans une cité avec des jeunes et leurs parents, j'ai remarqué qu'en général les polémiques déclenchées par les preux défenseurs de la République leur passaient largement au-dessus du citron. Souvent, ils étaient même pas au courant les bougres, immergés dans les difficultés du quotidien qu'ils sont. Par contre, quand effectivement, un ou une jeune avait vent de ce que la presse s'appliquait à hurler en meute, la réaction était souvent très mauvaise, source de confusion et de frustration, voire même de haine de soi dans certains cas.

Bref, pour revenir au sujet de départ, je trouve la participation de Momo Men In Black assez juste. Pour avoir observé ce genre de phénomène de très près et en avoir discuté avec certaines personnes impliquées, je pense qu'il y a une certaine vision du genre en tant que performance à l'oeuvre. Il faut prouver non seulement à la gonzesse qu'on en a mais surtout aux potes. Il faut montrer que, très paradoxalement, on est intéressé par les filles, on est en mesure de la draguer, mais uniquement d'une façon dominante qui illustre aussi qu'on respecte pas et donc qu'on en a un peu rien à foutre non plus (un gars qui se montre trop amoureux est faible, mais un type totalement désintéressé est bizarre) puisque le but n'est pas de réussir à "séduire" mais bien de montrer qu'on est un vrai mec. Ceci est un savant mélange de frustration sexuelle et sociale qui rejaillit sur les filles. La différence de comportement est énorme suivant que le jeune est en groupe avec les copains ou seul avec moi (je faisais de l'aide aux devoirs dans une asso). Plusieurs fois, ils m'ont confié que la pression de la famille leur pesait, que pour leur daronne, si tu rencontres une fille, tu l'épouses et c'est comme ça et il vaut mieux que ce soit une fille décente, pas comme la fille de la voisine qui met trop de maquillage. Et comme les nouvelles vont très vite dans espace clos, les rares qui avaient une copine, se cachaient des voisines expertes en commérages et des potes experts en code virilité et en mensonges éhontés sur leurs supposées prouesses sexuelles.

Enfin, je m'égare sûrement, et c'est sans animosité cher Yann que j'ai tapé ça en pyjama.

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magouille&compagnie
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Re: Injures et harcèlement des femmes en rue

Message par magouille&compagnie » 19 août 2012 4:29

crustybeckham a écrit : C'est un peu comme un mec bourré en pleine rue qui ferait une tirade sur le fait qu'il est devenu impossible de picoler de nos jours à cause des straight-edges.
:shock:
Toi ,t'as déja du me croiser ... :lol:
Par delà les miens et les balles ......

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