[Tours]: Projet 244: expulsion

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Viandintox
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[Tours]: Projet 244: expulsion

Message par Viandintox » 23 sept. 2012 11:15

Thanks for the future :
Une expulsion, dix ouvertures, mille aventures...


Depuis 2007 à Tours, une maison appelée « Thanks For The Future »
située dans une friche industrielle réhabilitée en locaux artistiques
est occupée. Ses habitants y ont développé un projet collectif en
organisant notamment des projections vidéo, des festivals de cinéma,
des concerts, un espace de mise à disposition et de redistribution de
matériel, de nourriture...


Nous n'en sommes pas à notre première expérience du genre, nous avons
déjà ouvert le Pied de biche, la Victoire, les Noms-lieux. En raison
de projets immobiliers qui n'ont pour la plupart jamais abouti, ces
lieux de vie ont tous pourtant été expulsés.


La mairie nous refait le coup, Jeudi 20 septembre, la police
accompagnée d'un huissier a fait irruption dans notre lieu. Après
quelques contrôles d'identités, ils nous ont informé d'une procédure
judiciaire d'expulsion en cours...


Les propriétaires, la SEMIVIT entreprise semi publique semi privée
(dont le capital est détenu à 51% par la mairie de Tours) ont prévu de
longue date un projet immobilier, qui vient mettre fin à cette
expérience. Nous partageons le lieu avec des compagnies artistiques
regroupées sous l'appellation « Projet 244 ». Certaines d'entre elles
devraient être relogées, d'autres resteront également sur le carreau.


Ainsi nous serons les premiers à nous faire expulser, sûrement en
raison de l'esprit d'indépendance qui nous anime à l'égard de la
mairie et de toutes formes d'institutionnalisation.


Le tri semble déjà s'opérer pour démarquer d'un coté les associations
dites « responsables » à qui on laissera le temps de se reloger et les
autres. L'ironie du sort, c'est que le projet immobilier sensé
justifier notre expulsion, a pour but la construction d'habitats
sociaux et collectifs...


La précipitation de la procédure judiciaire, alors que les premiers
travaux ne sont pas prévus avant 2014 montre clairement la volonté de
nous marginaliser et d'entraver toutes solidarités. Nous manquons déjà
suffisament de lieux, d'espaces de liberté où l'on puisse concrétement
remettre en cause son quotidien.


Nous expulser ne réglera en rien notre volonté qu'il existe de tels lieux.
N'hésitez pas à manifester votre solidarité à travers toutes formes
qui vous sembleront appropriées ( interpellations, actions, relais
d'informations... )




Repas collectif de solidarité

le samedi 29 septembre 2012 à 19H30,

au 244 rue Auguste Chevallier à Tours



Notre contact :
thanksforthefuture@yahoo.fr


Leurs contacts :
a.bosch@ville-tours.fr ( Arlette Bosch adjointe du logement à la marie
et présidente de la SEMIVIT)
projet244@hotmail.fr
Modifié en dernier par Viandintox le 26 janv. 2013 17:56, modifié 3 fois.

Viandintox
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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein de Projet 244‏

Message par Viandintox » 02 oct. 2012 13:20

2012-09-22 10.55.31.jpg
(562.36 Kio) Pas encore téléchargé
Artistes, parasites et autres profiteurs...
thanks for the future : un lieu-commun



Tu crois avoir le temps,
tu repousses certaines questions,
mais quand on vient te réveiller
pour la énième fois avec le
« debout, c'est la police ! »,
tu comprends vite pourquoi
ce temps est précieux.


Quand en 1996, H . reste dans ces appartements et occupe le 244 rue Auguste Chevalier à Tours, son premier but est sans aucun doute de trouver un endroit pour vivre. Mais quand l'espace représente environ 6000m² de surface habitable, il est aussi certain qu'il y a de quoi le partager. Ainsi débutent les prémisses du Projet 244, une personne puis dix, et ainsi de suite, une maison, trois hangars pour y faire sa vie, travailler, créer, ou tout simplement pour prendre du bon temps. La SEMIVIT, entreprise d'économie mixte, nouvellement propriétaire des lieux à l'époque, veut y mettre fin. Il est évident qu'un projet immobilier serait beaucoup plus rentable qu'une quelconque nécessité.

Des compagnies artistiques invitées et occupant la place depuis 1999, ont alors rapidement émis le souhait de régulariser leurs situations, et ont signé une convention avec la municipalité de Tours (principal actionnaire de la SEMIVIT). Durant l'été 2007, le DAL 37 (Droit Au Logement) s'installe également dans les lieux et décide d'insuffler un peu de vie dans une maison laissée à l'abandon : peinture fraîche, réparations diverses ; il noue des liens avec les compagnies artistiques présentes... Ainsi le DAL, puis d'autres par la suite, ont pu développer en toute indépendance un lieu social de relogement et d'activités collectives, où de nombreuses personnes ont vécu jusqu'à ce jour.

Pour notre part, cela fait plusieurs années que nous cherchons à créer des espaces de vie collective et de lutte, la Victoire, le Pied de biche, etc... Autant de lieux nécessaires pour expérimenter et créer, pour mettre en place des réseaux d'entraide et de solidarité, tout en permettant à d'autres de se les réapproprier. Un lieu collectif se définit pour nous par la possibilité d'y vivre à plusieurs, et aussi, de s'émanciper tout en y développant des réflexions critiques sur nos quotidiens. Un espace dans lequel les normes sociales se font moins oppressantes et nous permet ainsi d'expérimenter de nouveaux désirs. Plus qu'un simple espace à se partager, il s'agit pour nous de mettre en perspective des communs envisageables.

S'extirpant peu à peu du chaos de la précarité, cette maison fut renommée « Thanks for the future ». C'est parce que nous avons pris nos distances avec les rôles et les contraintes, auxquels toute notre vie on nous a astreint, que l'existence de notre lieu a été menacée. Interdiction de concerts « de la mouvance anarcho-punk, susceptibles de faire venir un public aux comportements violents », ronde et occupation des lieux par la police, coupure d'eau et d'électricité... De ces lieux qui sont trop rares où se confrontent la précarité et la possibilité, la répression est une réalité quotidienne à laquelle il faut faire face.

Aujourd'hui, c'est une expulsion qui nous pend au nez. Un huissier est venu nous apporter une ordonnance sur requête, qui fait état d'une « maison sauvagement ouverte » dont les propriétaires (la SEMIVIT) « viennent juste d'être avisés ». Il y aurait donc « urgence à faire cesser cette occupation ». Après plus de 5 ans, l'urgence ne nous semble pas aussi évidente que la mauvaise foi de nos propriétaires semble le suggérer. L'ordonnance fait également mention d'un litige qui nous a opposé au Conseil d'Administration du Projet 244, lorsque ce dernier avait pris la décision de nous couper l'eau et l'électricité. Cette situation est désormais résolue et nous fournissons même l'électricité à l'une des compagnies installées sur le lieu.

À différents degrés, la municipalité a toujours cherché à instrumentaliser l'art, et donc ses artistes ; c'est pourquoi elle a pris la décision de ne sélectionner qu'une partie d'entre eux, afin de les reloger. Comme bon nombre de ceux qui à défaut de lieux adéquates ne pourront faire perdurer leurs activités, nous restons ouvert à toutes propositions de relogement, et même si certains n'hésitent plus à désigner ouvertement cette procédure, comme le début d'un « grand nettoyage ». Cette expulsion a pour but de couper court à tous liens et toutes solidarités possibles. Nous continuons d'affirmer notre volonté et la nécessité qu'il y ait des lieux, des îlots de liberté, dans lesquels nous puissions exister pleinement, dans lesquels les exigences absurdes d'uniformité et de conformisme laissent place à la libre créativité de chacun. Des lieux dans lesquels la dimension collective n'est pas une contrainte, mais un tremplin, une incitation à la rencontre. Des promesses d'un changement à venir...

thanksforthefuture@yahoo.fr

244 rue Auguste Chevalier à Tours

Nico37
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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Nico37 » 08 oct. 2012 18:44

WEEK END DE LUTTE CONTRE LEURS MÉGA-PROJETS

La modernité est un des principes par lequel, les pouvoirs publics souhaitent nous faire entendre raison. Les projets de réaménagements du territoire, la métropolisation sans fin, les lignes à hautes tensions, autoroutes et autres LGV, sont autant de moyens de découper, de rentabiliser, mais aussi de neutraliser nos espaces de vie. Expulser, pour reconstruire. Effacer toutes traces d'histoires de luttes et de vies collectives, au profit d'infrastructures toujours plus fonctionnelles et standardisées, pour que partout ne règne qu'un espace sous contrôle, terne et identique.

La métropole est ainsi une ligne d'horizon, dans laquelle chaque espace est assigné à une fonction. Pour laquelle il faut sans cesse faire place nette, mettre de nouveaux projets en chantier. Un processus incessant, qui nous sépare et nous isole toujours plus concrètement dans des quotidiens respectifs.

L'uniformité imposée des conditions de vie, nous semble aberrante et bien trop coercitive. Nous avons besoins de lieux pour habiter le monde, de lieux pour vivre pleinement, se rencontrer, s'organiser collectivement contre la précarité. Nous pensons que la légitimité à vivre et à faire vivre un endroit est avant tout une question de nécessité et de désir.

C'est pourquoi les habitants de la maison « Thanks for the future » et leurs soutiens, dans le cadre d'une expulsion qui les menace, ont pris l'initiative d'organiser un week-end de lutte autour des projets de réaménagement du territoire et des différents manières de se réapproprier et de libérer de l'espace. Celui-ci aura lieu à Tours, au 244 rue auguste chevalier du 20 au 21 octobre.


Programme du W.E. :

Samedi 20 Octobre :

Accueil dés 10 heures avec un petit déjeuner

11h : Projection du film « Ungdomshuset » suivi de la présentation des 2 jours et d'un repas collectif

14h15 : Atelier au choix

DANS UN ESPACE ASEPTISÉ ET NORMALISÉ, COMMENT RÉSISTER EN CRÉANT ? :
Nous assistons depuis les année 60 à processus de réaménagement de l'espace urbain en vue d'améliorer la gestion de population. Nous tenterons d'analyser les concepts de spécialisation des territoires, de normalisation de l'espace public et les enjeux des politiques de prévention situationnelle. Nous essaierons à travers ce débat d'envisager de nouveaux outils en vue de se réapproprier des espaces de vie.

CONCÉPTION D'UN GUIDE D'AUTODÉFENSE JURIDIQUE FACE AUX EXPULSIONS ( LOCATION, SQUAT ET HABITAT LÉGER) :
Réflexion et mise en commun des procédures d'expulsion, en vue de la rédaction d'un outil synthétique. Ceci afin d'appréhender et de s'opposer au mieux aux diverses formes de répressions qui s'exercent sur ces espaces.

16h30 : Atelier au choix

ÉCHOGRAPHIE DE COLLECTIVITÉ EN LUTTE :
Projection du court-métrage « Hétérotopie ». Réflexion autour des différentes formes que peuvent prendre les collectivités. Que mettent-elles en place pour dépasser les rapports de pouvoir et leurs devenirs dans la vie quotidienne ? Échange sur les mises en commun matérielles et sur la création d'une intelligence collective.

ATELIER COMMUNICATION VISUELLE :
Il est des situations où on a besoin de communiquer, vite, et de ne pas être entendu ! L'atelier de communication visuelle nous permettra de mettre au point un petit glossaire basé sur la Langue des Signes Françaises, pour communiquer rapidement dans un mode visuo-gestuel uniquement.

18h : Projection du documentaire « Les chemins de l'utopie » suivi d'un repas collectif et d'une soirée.

Dimanche 21 Octobre :

Accueil avec un petit déjeuner dès 10h

11h : Projection d'un film suivi d'un repas collectif

À partir de 14h, atelier réparation de vélo avec « le roulement à bill ».

14h15 : Atelier au choix

CONCÉPTION D'UN GUIDE D'AUTODÉFENSE JURIDIQUE FACE AUX EXPULSIONS ( LOCATION, SQUAT ET HABITAT LÉGER) :
Cet atelier fera suite à celui du samedi, et aura pour but la mise en réseau des personnes souhaitant poursuivre sur un plus long terme cet atelier.

MODE DE VIE NOMADE: MOUVEMENTS ET PERCEPTIONS DU POUVOIR :
Analyse des devenirs nomades et de leurs possibilités aujourd'hui. Le « nomade » étant celui, qui à travers ses mouvements, sent sur son corps peser toute la lourdeur des dispositifs de pouvoir et des entreprises de sédentarisation. Réflexions autours de textes, de compte-rendus d'expériences nomades et de mise en perspective à travers la question des devenirs minoritaires et des points de ruptures avec l'appareil d'État.

16h : Retour sur le w.e. et réflexions

Hébergement sur place ou dans des lieux amis, n'hésitez pas à nous contacter par avance... Cantine végan et végétarienne prévue.

THANKS FOR THE FUTURE : 244 rue Auguste Chevalier, 37000 Tours

Contact : thanksforthefuture@yahoo.fr ou au 06 40 89 42 97 Plus d'info sur : mediatours.noblogs.org

Notre lutte est bien celle de l'espace, par lequel nous dynamitons et dynamisons de nouvelles possibilités de communs. Espaces de vie, de perturbation, de création, d'expression des nouveaux devenirs collectifs.
Sous couvert de principes de fonctionnalité et de neutralité de l'espace commun, l'autorité-publique élabore et planifie la production de sa pacification. Les métropoles ne cessent de croître et de s'étendre, jusque dans les profondeurs de l'être. Elles s'intériorisent dans l'ensemble des rapports humains et se répercute dans le vide social. Les dispositifs de pouvoir se trouvent dans chaque détail de l'urbanisme, dans chaque conversation.
Brusque décélération du quotidien, ralentissement général de tous les flux, arrêt brutal de la machine... Rien de pire et de plus inconcevable pour l'Ordre, qu'une grappe de « sujet-heureux » qui tombe et prend le temps de s'arrêter.
Par leurs intensités collectives, nous vivons et faisons croître les mondes que nous habitons jusqu'à leurs rencontres. Notre grand projet, c'est celui de l'évasion généralisée. Si nous osons penser l'impensable, il nous sera plus facile de faire l'infaisable...

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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Viandintox » 11 oct. 2012 14:00

Réunion de préparation du week end de lutte contre leur méga projet :

LE Samedi 13 octobre 2012 à 16 heures à la maison Thanks For the Future au
244 rue auguste chevalier.

La réunion aura pour but:
- de finaliser le programme
- de mettre en commun le travail des différents ateliers et de faire le lien
entre eux.
- réfléchir à l'infrastructure du week-end ( hébergement, nourriture, point
acceuil, information)
- de mettre en place un planning pour diffuser les affiches et les tracts.

Le programme du week end est mis en PDF ainsi que l'affiche, de nouvelles
iniatives sont possibles et peuvent être rajoutées au programe
Contact : thanksforthefuture@yahoo.fr

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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Viandintox » 11 oct. 2012 14:05

THANKS FOR THE FUTURE
Nous manquons cruellement d'espaces de liberté...



Il faut bien souvent partir de l'Ordre, pour rendre perceptible la rupture qui en découle... Toute forme de vie est par nécessité astreinte aux cadres que lui impose la société. Désormais nous le savons que trop bien, et c'est pourquoi nous nous retrouvons assignées en procès le 18 Octobre, au tribunal d'instance de Tours, pour défendre notre lieu de vie et d'activités.

Ouvrir un lieu collectif, une maison, un squat, est pour nous un moyen d'agréger et de mettre en action les différentes volontés et désirs qui souhaitent s'extraire d'un corps social devenu inhabitable. Libérer de l'espace, c'est reprendre en main ce qui a été séparé et laissé à l'abandon dans la sphère de la propriété. C'est une recherche également de communs qui au delà de la simple réunion et du constat de quotidiens réprimés et blasés, permet de repenser et de recréer de nouveaux rapports.

Face à la crise organisée du logement, ou à la pénurie de toute forme d'entraide et de solidarité, nous manquons cruellement d'espaces de liberté, d'ilots collectifs. La légitimité à vivre et à faire vivre un lieu, un squat, est pour nous l'expression de ces possibilités concrètes. L'illégalité et les expulsions auxquelles nous devons faire face, ne sont que les sinistres réactions d'un ordre qui ne tolère aucune remise en question, aucun échappatoire.

D'un coté, créer du commun ne peut se faire sans perturbations de l'espace et des dispositifs qui le contrôlent. De l'autre la misère est une contrainte à laquelle nous refusons de nous faire intégrer... Expulser pour contenir... Réprimer pour gagner du temps... Que ce soit à Toulouse avec le CREA, en Espagne, en Italie, ou en Allemagne, cette logique absurde est partout la même et elle se répétera, jusqu'à ce qu'on parvienne à l'enrayer.

Heureusement pour nous, toute joie finit par avoir ses débordements. Si le processus est lent, notre passion n'en est pas moins négociable. Nous avons besoin de lieux et de temps pour expérimenter, pour pouvoir prendre la parole librement, échanger et confronter nos désirs. Nous expulser, ne ferait que renforcer notre détermination à ce qu'existent de tels lieux.

Nous organisons un « Week End de lutte contre leurs Méga-ptrojets », le 20 et 21 Octobre à Tours, au 244 rue Auguste Chevalier, avec des ateliers, des débats et projections. Nous appelons également à un rassemblement de soutien à 9h30, Jeudi 18 octobre au tribunal d'instance (35 rue Édouard Vaillant à Tours).

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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Viandintox » 03 nov. 2012 19:56

[Tours] Une procédure d"expulsion, deux incendies ....


" Le pacifisme ne se diffuse, que là ou l'insensible a déjà triomphé..."

Après que les artistes « conventionnés » du Projet 244 nous aient assiégés en
nous coupant l'eau et l'électricité, que la police ait occupé physiquement
notre lieu pour nous interdire de faire des concerts, que la mairie et les
propriétaires (la SEMIVIT) se soient précipités puis enlisés dans une
procédure d'expulsion beaucoup plus longue que prévue... la répression
exercée contre les squats à Tours est encore montée d'un cran.

Dimanche 28 octobre vers 17 heures, un nuage de fumée est venu obscurcir le
ciel au dessus du squat « Thanks For The Future ». Deux départs de feu
simultanés et distincts d'un peu plus de 100 mètres, se sont déclenchés dans
des locaux mitoyens de notre maison collective. Deux ateliers ont
complètement été détruits, et une maison encore habitée, à été endommagée.

Peu après leur intervention, les pompiers nous ont déclaré qu'il n'y avait
aucun doute concernant la nature « volontaire » des deux départs de feu. En
effet, les locaux brûlés ne disposant pas d'électricité, et la distance
ainsi que la configuration des lieux entre les deux départs de feu
écartaient d'après eux, toutes possibilités d'accident.

La police qui n'est pourtant pas avare d'interventions dans ce genre de
circonstances et surtout de lieux, a refusé de venir constater les faits
malgré l'insistance et les appels réitérés des pompiers. Seule une
association " le roulement à Bill"parmi les nombreux artistes présents ce jour là,
semble avoir pris la mesure de ce que laissent présager de tels actes.

Depuis les rumeurs vont bon train... Ce dont on peut être sûr toutefois,
c'est que la répression ne s'embarrasse plus d'aucune limite. Lorsque
celle-ci use de formes légales, c'est uniquement pour masquer la violence de
ce système qui ne tolère aucune forme d'échappatoire, aucune remise en
question. Que ce soit à Lyon, à Rennes, ou plus récemment à Poitiers, ce
genre d'histoires d'incendies volontaires dans le cadre de procédure
d'expulsion, nous rappelle avec quelle sinistre détermination le Pouvoir nous
impose et nous dicte les conditions de vie auxquelles nous sommes
impérieusement astreints.

Nous assiéger, nous expulser, ou brûler nos lieux de vie ne régleront en
rien le problème que posent nos choix et notre façon d'habiter le monde. Nous
continuerons d'ouvrir, de réquisitionner et de réclamer des lieux
collectifs. Heureusement, toute joie (même s'il lui arrive parfois de
s'enflammer...) finit par avoir ses débordements. A nous de renforcer les
cercles de celle-ci.

Si le processus est lent, notre passion n'est pas négociable.

Thanks For The Future !

Rassemblement de solidarité le jeudi 8 Novembre à 9h30
devant le Tribunal d'instance, rue Édouard Vaillant

Et soirée de projection : Père urbu" « figures tragicomiques de l'urbanisme contemporain »
le Samedi 3 Novembre à 19h30 au 244 Rue Auguste Chervallier à Tours

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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Viandintox » 05 nov. 2012 14:50

Thanks for the future

Compte-rendu du Week-end de lutte contre leurs méga-projets

Nous ne pourrons jamais comprendre le sens de quelque chose, de
quelques phénomènes, si nous ne savons pas quelles sont les forces qui
s'approprient ces choses, qui les exploitent, ou s'en emparent.
Plutôt que d'en rester au constat d'un territoire quadrillé, occupé
à réaménager la permanence de ses dispositifs de contrôle, c'est
bien plus l'architecture du pouvoir qu'il nous faut autopsier,
interpréter.

L'apparente neutralité des projets d'urbanisation, qu'ils soient ou
non dans une perspective de développement durable, masque
difficilement la violence avec laquelle ils nous sont imposés. Les
exemples récents de résistance contre l'aéroport de
Notre-Dame-Des-Landes, des « No-TAV », ou des « anti-THT » nous
révèlent, et nous rappellent avec quelles intensités nous devons faire
face à une militarisation du territoire et de nos quotidiens.

Cette rationalisation optimale et coercitive de l'espace, vise à nous
faire admettre, ou plus concrètement à nous soumettre aux principes de
l'ordre dominant. La métropole et le désert sont comme des formes
uniques
et omniprésentes. Une ligne d'horizon qui ne tolère pas de variété,
mais seulement l'unicité et la conformité.

Les 4 ateliers développés lors de ce « W.E. de lutte » ont permis
d'analyser ces différents thèmes. Les débats qui ont eu lieu, nous ont
donné l'impression qu'il serait trop simple de les achever avec le
sentiment d'avoir rendu perceptible l'action du pouvoir, comme de ceux
qui luttent.
Nous souhaitons que ces réflexions permettent de concrétiser
quelques pistes d'applications pratiques...


« Appelés par ce que nous appelons, l'extraordinaire commence au moment même
où nous nous arrêtons. »





Atelier « Dans un espace normalisé et aseptisé, comment résister en créant ? »

A partir de quatre concepts d’urbanisme présentés rapidement (la spécialisation de l’espace (zoning), la régulation sociale de
l’espace et notamment son embourgeoisement (gentrification), la normalisation de l’espace (normes et standards de la production urbanistique contemporaine) et le contrôle de l’espace (prévention situationnelle), nous dressons le portrait d’une ville dans laquelle il est de plus en difficile de développer des modes de vie hors carcan (le squat mais pas seulement : SDF, zonards, manifestations classiques ou tentatives de réappropriation de
l’espace public sont rapidement chassés de l’espace urbain qui doit être propre, maîtrisé, sans accrocs). Comment nos actions peuvent elles nous permettre de résister à cet espace normé et
aseptisé et, mieux, permettre d’en créer d’autres.

A partir de retours d’expériences militantes diverses comme celle de « Débattons dans les Rues » (réappropriations de la rue avec des gens d'horizons différents : gratuité ; volonté de créer quelque chose dans l'espace public ; paroles boxées, débats, zones de gratuité, porteurs de paroles), celle, italienne, du
marquage régulier de l’espace public (par des tags ou des graphs récurrents annonçant la tenue d’une action ou simplement permettant une inscription dans l’espace public), celle, allemande, du Mithausen Syndikat (achat collectif de lieux alternatifs) et bien d’autres (expériences de squat, jeu sur les lieux aux marges privés, publics, communs), nos discussions font rapidement émerger deux enjeux : la nécessité de créer et de faire vivre des lieux alternatifs et celle de se saisir de lieux publics pour s’y inscrire et se les approprier.

Un objectif se dégage de nos discussions : lier appropriation de l’espace public (extérieur) et de l’espace privé publicisé (intérieur) dans une démarche globale. Nous établissons qu’il est nécessaire d’être présents dans l’espace public mais aussi d’avoir des lieux pour se réunir, penser et s’organiser et plus
pragmatiquement mettre en pratique des idées et les partager avec ceux qui le souhaitent. Pour se faire, il semble nécessaire de réfléchir aux temporalités de nos actions, puisque nos techniques d’appropriation de l’espace intérieur (le squat pour l’essentiel) ne résistent généralement pas à la répression
plus de quelques jours, investir l’espace public avant d’envisager de s’installer à l’intérieur afin de s’inscrire dans une
dynamique impliquant au-delà de nos seuls cercles militants semble une idée à développer. Ceci pose la question de savoir ce qu’habiter un espace veut dire : habite-t-on un lieu, quel qu’il soit, parce qu’on y réside ou plutôt parce qu’on l’occupe, le mobilise, le transforme ? Et, conséquemment :
comment pouvons nous inscrire durablement dans un lieu public afin de rendre notre présence incontournable ? Autrement dit, comment pouvons nous transformer des actions souvent éphémères en une logique cohérente signant la permanence de notre présence ?
S’inscrire dans la mémoire des lieux et dans leur existence sociale est une nécessité : on fait comment ?

L’atelier se conclue sur la volonté de poursuivre la réflexion et de la traduire en actes sur un ou des lieux de Tours, rendez-vous sont pris pour tester des choses

Atelier
« Echographie de collectivité en lutte » :


Projection d'un
court-métrage sur « l'Hétérotopie ».

Comme dans une famille, il y a dans les collectivités une volonté de transmission de mémoires sur courte et longue durée. Mais à la différence de la
famille l'engagement est électif (a-t-on vraiment toujours le choix?).

Question des rôles de chaque individu : reproduction de la division du travail social au sein de la collectivité. Reproduction des déterminismes
qui pose la question : est-ce qu'on masque des inégalités profondes dans ce type de communauté ?

« Il faut pousser l'individu jusqu'à émanciper ses problématiques
personnelles et se libérer des codes sociaux et de ces déterminismes ».

On remarque une certaine uniformité dans l'origine, le parcours des membres de ces collectivités. L'entrée dans le groupe est en quelque sorte prédéfinie
par une situation sociale.

L'affect est primordial, on recherche une communauté d'idée (par exemple une certaine notion de l'égalité).

Rapport de méfiance à l'extérieur / protection des individus dans le «clan ».

Chacun occupe un rôle définit qui peut être enfermant (avec comme solution la sortie de la communauté). Quelle place laisse-t-on alors au choix ?

Nécessité de se poser la question du type d'égalité : Egalité sérielle : valorisation de certains rôles. Équivalence des rôles : possibilité de
changer de rôle sans perdre sa place dans la collectivité, sa valeur pour la communauté.

Problème de la dépendance vis à vis des personnes qui jouent un rôle important dans la collectivité. Comment faire quand surgit un problème
psychiatrique par exemple ? Finit souvent par l'exclusion de la personne. Problème de la surprise : changement brutal qui produit, révèle, un « mal communautaire ».

Mais la collectivité peut aussi permettre une prise en charge de la personne. Il faut alors éviter l'infantilisation, la reproduction d'une domination.

La création du collectif comme « contrat social » ? Faut-il privilégier les règles formelles ou informelles ? Les règles formelles permettent une lisibilité qui offre la possibilité à l'individu de « ne pas se laisser absorber par le groupe ».

« On cherche la liberté pour tous », mais comment gérer le fait que d'un côté la collectivité gène l'extérieur, et qu'au sein même de la collectivité, l'individu puisse gêner ? « Schizoïde ».

Texte (de F. Tosquelles) sur la résistance qui créé un « entre soi » avec des gens différents (exemple d'un asile sous l'occupation, entre psychiatres, résistants, et psychiatrisés).

Problème des prises de paroles : nécessité de dynamisme et de parler des rôles et des déterminismes pour les bouger. Par exemple problème des genres :
exemple du texte « La communauté terrible »- les femmes doivent-elle se « viriliser » ? Ou peuvent-elles conserver des spécificités de genre ? Nécessité de discuter des rôles genrés pour les déconstruire.

« C'est comment on vit le problème, comment on le pense » du coup nécessité de regarder d'autres collectivités, d'autres façons de faire.

Atelier
« Désertion et nomadisme : mouvements et perceptions du pouvoir » :


Problématique principale autour du constat d'Anna Ahrendt : la forme impériale de l'État-nation s'est répandue et se reproduit plus ou moins à l'identique
sur tous les territoires... Existe-t-il encore des marges pour d'autres formes d'organisation sociale ? Quelles perspectives pour les luttes qui ne souhaitent pas
s'intégrer au pouvoir (à la différence du réformisme, de l'interventionnisme institutionnel, etc …) ?

Deux exemples d'organisations de luttes nomades : la Smala d'Abdelkader (capitale itinérante Algérienne en résistance contre la colonisation française), et la création de l'ELZN (la force zapatiste).

Qu'est ce qui distingue ces formes d'organisations, de la création d'un appareil d'État ?
Mise à distance de la théorie de Sartre (« La république du silence ») qui pense que se sont les deux faces d'une même pièce, et que la vocation des machines de guerre nomades est de prendre le pouvoir.

Analyse de P. Clastre sur la notion de guerre, comme moyen de conjurer la formation d'appareil d'État.

Le problème des sciences mineures, comme devenir nomade : analyse des travaux d'Anne Quirien sur les compagnonnages et les bâtisseurs d'églises
gothiques. Leurs rapports fondamentalement différents à la construction : plan à même le sol par opposition au plan métrique hors chantier de l'architecte, formation interne par initiation, etc... Nécessité pour l'appareil d'État de gérer et de fixer les corporations, de faire passer dans toutes les divisions du travail la distinction de l'intellectuel et du manuel. Nécessité d'une déqualification du travail, et du recours à une main d'œuvre forcée...

Actualité des formes de vies nomades : Les machines de guerre nomades se constituent à la fois par un phénomène de « désertion » et leurs capacités à «faire peuple » dans un en-dehors de l'appareil d'État.

Problème, ou pas, de la confusion entre nomadisme et parasitisme... (deux textes : A. Brossat « Nous sommes tous des voleurs de poules roumains » sur les
pratiques de désertion d'une partie de la jeunesse, et du vol comme « science du dispositif »)

Si le nomadisme est l’apologie du mouvement, de la flexibilité, il peut, s'il se décharge de son potentiel de lutte et de résistance, tout à fait être soluble dans le capitalisme à l’image de la fuyante main invisible du marché.

Questions/critiques autours de la capacité et de la pertinence à habiter un en-dehors de l'A. D'État. Critiques de l'alternativisme et nécessité
toutefois de réaliser des expériences collectives et sociales « autres ». Discussions autour du nomadisme, de la désertion, et de la constitution d'un sujet politique en-dehors du concept du sujet-citoyen. Rapport de positivité, ou de perte de négativité vis à vis des conflits qui traversent la société ? Nouvelles
formes de luttes sensibles face à un milieu social et un quotidien toujours plus conformiste, et répressif.

Atelier
« guide juridique d'autodéfense face aux expulsions » :


Nous avons décliné cet atelier en deux parties : une première concernant les expulsions locatives et sans droit ni titre, et une seconde sur les expulsions d'habitats légers.

En ce qui concerne les expulsions locatives et sans droit ni titre, nous avons essayé de décrypter les différents textes de lois, et de synthétiser le sens de ceux-ci. Nous avons discuté autour des différentes manières de se défendre juridiquement face à une expulsion, en essayant d'inclure les
conséquences juridiques. Différents exemples ont été présentés par des individus ayant eut des expériences juridiques dans ce domaine.

Par manque de temps, nous avons pas pu parler des expulsions habitats légers.

Nous avons essayé de réfléchir à la création d'un outil, selon différents supports (papiers, site internet, blog...) qui permette à la fois de clarifier certaines notions juridiques, tout en y mêlant des astuces pour contourner, gagner du temps, etc... À travers cet outil, il nous semble surtout indispensable de mettre à la fois en perspective le juridique et les moyens de lutte.

thanksforthefuture@yahoo.fr

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Re: [Tours]: Premier avis d'expulsion au sein du Projet 244‏

Message par Viandintox » 20 nov. 2012 15:06

L’essentiel est toujours menacé par l’insignifiant.


La maison THANKS FOR THE FUTURE est ouverte depuis plusieurs années. Récemment, on a tenté de nous faire comprendre que notre vie collective, notre présence même était insupportable, notamment aux yeux de quelques AAArtistes « conventionnés » et « compétents », du Projet 244. Ces derniers nous ont donc coupé l’eau, puis l’électricité… Enfin, cinq mains courantes (dont deux par le Projet 244) ont été déposées contre nous à la maison poulaga de la rue Marceau…

http://mediatours.noblogs.org/files/2012/11/thanks1.png

S’appuyant sur celles-ci, la mairie a pris le relais, nous assignant en justice afin de nous expulser. Une première audience a eu lieu le 18 octobre, le procès fut reporté au 8 novembre, puis au 13 décembre, la mairie s’embourbant dans une posture quelque peu encoprétique … « expulser ce qui devient parasite, tout en désirant le contenir » et contenir aussi ce qui pourrait faire souillure. Le tout dans la jouissance d’avoir le contrôle, le pouvoir, et de le garder.

Pendant ce temps, le président des art’ristes, (du moins du Conseil d’Administration du Projet 244) continue de faire pression, pour tenter d’entraver les solidarités qui s’organisent et se concrétisent autour de la maison: pas le droit de relayer ou de diffuser nos textes pour certains, menaces de reprise de certains locaux envers une autre association qui loge également au Projet 244, etc…

Pourtant, c’est avec joie qu’une soirée d’informations et de soutien s’est organisée, où nous avons pu imaginer les suites de l’histoire de cette maison. Fin octobre un week end de lutte nous a donné la possibilité de mettre en commun des expériences, des idées, des outils.

Ces nouvelles rencontres ont permis ensuite que des individus s’associent, à leur manière, à la lutte autour de la nécessité d’inventer des lieux collectifs, brisant certaines barrières et ouvrant ainsi de nouvelles portes, de nouveaux espaces, de nouvelles perspectives.

Nous savons bien que ces différentes facettes du pouvoir tentent d’étouffer, de taire, de tuer dans l’œuf toute initiative de vivre autrement, et que la violence qui en découle ne frappe pas qu’à la porte de cette maison. Elle se dévoile partout ailleurs de Notre Dame des Landes au Val de Suza et dans tous les lieux qui pourraient laisser espérer d’autres rapports humains, d’autres histoires et d’autres vies, que celles qu’on nous impose.

Nous ne partirons pas de cette maison!!!

Parce que nous sommes attachés à ce lieu comme espace de libertés et de créations.

Cette société n’a pas de place pour ce que nous voulons y faire : tant mieux!!

Nous ne reviendrons jamais à l’inertie et au train train mortifère orchestré par le pouvoir,
ici la mairie PS et la Sémivit, et le Conseil d’Administration des artistes du Projet 244.

Nous ne comptons pas non plus nous cacher, de ce que nous sommes, de ce que nous voulons, et envisageons à présent la ville comme un vaste terrain de jeux!

Le w.e. du 7 et 8 décembre nous vous invitons à des débats autours des luttes de réappropriations en Argentine et au Mexique, repas collectifs, soirée, à Thanks For The Future,
244 rue Auguste Chevalier à Tours,


Du 12 au 15 décembre, festival de cinema : Pour En Finir Avec La Famille !

Le 13 décembre, rassemblement devant le tribunal d’Instance de Tours (Champs Girault) pour un énième procès à 9h30


Thanks For the Future

festival de cinéma : Pour En Finir Avec La Famille

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Re: [Tours]: Projet 244: festivités à venir

Message par Viandintox » 27 nov. 2012 8:53

fly week-end.odt
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*Résistances et peuples en Amérique latine (1492-2012)*


La naissance du capitalisme et de l'État moderne coïncide, en Europe, avec
le processus de colonisation des territoires et des cultures humaines, les
intégrant à sa logique, ou les détruisant. Ce processus fut le plus violent
et le plus radical avec la colonisation militaire, économique et religieuse
du « nouveau monde » : sous le pouvoir de l'épée, de l'or et de la croix,
un véritable pillage des hommes et de la nature y fut pratiqué.

Avec la décolonisation et les guerres nationalistes commencèrent des
nouveaux rapports d'exploitation et d'asservissement, aggravés par
l'impérialisme nord- américain sur les autres amériques. A partir du début
des années 90, la puissante vague néo-libérale s'abat sur l'Amérique
latine, où de nouvelles résistances naissent et se cherchent, pour
combattre une guerre mondialisée qui ne dit pas son nom.


*samedi 8 décembre à 15 heures*


*Crise et autogestions populaires :*

*l'exemple critique argentin (2001-2009)*


*SOIREE DE SOUTIEN à Thanks for the future*


*dimanche 9 décembre à 16 heures*


*« Rien pour nous, tout pour tous » :*

*histoires du zapatisme indigène (1983-2010)*



*244, RUE AUGUSTE CHEVALIER*


*thanksforthefuture@yahoo.fr*



*NOUS NE PARTIRONS
PAS<http://juralib.noblogs.org/2012/11/25/t ... irons-pas/>
*

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Re: [Tours]: Projet 244: festivités à venir

Message par Nico37 » 09 déc. 2012 15:28


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