Laurent NTZine a écrit :
Abfab a écrit :
Facebook ne s'adresse pas aux groupes de zique, on aura aucun intéret à dénigrer facebook (qui est probablement une merde encore pire que myspace au niveau technologie de la marchandisation de l'individu).
Parfaite illustration de ce que je critique. Parler de "cohérence dans la lutte anti-capitaliste" MAIS uniquement limité à l'intérieur de la scène musicale, c'est ce que j'appelle de l'auto-canonisation. Ca sonne faux et pour reprendre le terme que tu utilises, prétentieux.
1. "c'est ce que j'appelle de l'auto-canonisation."
Désolé mais je ne comprends pas ce que tu veux dire là...
M'enfin ça n'a pas grand chose à voir (a priori) avec ce que je moi j'ai -si prétentieusement- écrit.
Je dis que faire une brochure "keep facebook out of punk" ou "only stupid punks use facebook", ce serait un peu bizarre... et qu'à tout le moins ce serait une pure perte d'énergie. Jusqu'a preuve du contraire les fanzines ne sont pas remplies de profils facebook, les livret de skeuds non plus et les flyers de concert non plus.
2. "et pour reprendre le terme que tu utilises, prétentieux."
D'où que j'ai parlé de prétention ???
Ya que toi et Yanic qui êtes venus sur ce domaine... et encore personne n'accuse l'autre de ça... Donc au cours de cette discussion personne n'a accusé l'autre d'être prétentieux.. ah ben si toi, là tu viens de le faire.
(et au passage, dans la suite de ton post, indirectement tu me traites aussi d'arrogant)
Donc s'il n'y a rien d'autre pour contredire mon argumentaire que de le trouver prétentieux et arrogant, on sort du cadre du débat, je vais pas m'attarder ici...
J'en finis juste avec deux autres propos de comptoir parce que lire ça ici, là, carrément ça me désespère (mon arrogance toujours...)
Abfab a écrit :
Des groupes "punks" qui soutiennent financièrement la propagande pro-guerre et de manière générale la pire propagande ultra-réactionnaire au niveau mondial, je trouve ça complètement aberrant.
Elle est sympa cette rhétorique, finalement le grand méchant, c'est pas tellement Murdoch mais bien les possesseurs de site myspace. Murdoch lui-même ne pourrait pas dire mieux. Merci pour lui.
Désolé, mais vraiment je ne comprends pas quel est le sens de cette phrase, je ne sais pas comment répondre. Je sens bien qu'il ya quelque chose dans mon propos qui te gènes, quand je dis "afficher une page de pub sur son myspace c'est alimenter les caisses de myspace, donc de rupert murdoch", il ya visiblement quelque chose qui te déplait, mais je ne comprends pas quoi.
"Murdoch lui-même ne pourrait pas dire mieux."
Dire mieux quoi ??? Ca veut dire que murdoch pourrait très bien dire "vous les punks en venant sur mon réseau social, en générant du trafic sur mon site vous lui donnez toujours plus de valeur, en me cédant gracieusement vos données personnelles vous accroissez considérablement ma banque de données privées que je peux revendre une fortune aux annonceurs, et vous me rendez encore plus riche et plus puissant augmentant jour après jour ma force de frappe pour alimenter ma propagande bellicisites, xénophobe et ultra réactionnaire que je propage consciencieusement à travers mon réseau mondial de média comme fox news".
Et bien si rupert murdoch pouvait dire ça, ouais ce serait cool.
Mais c'était pas ce que tu voulais dire, je me trompe ?
C'est le genre de formule qu'on peut faire avec à peu près tout et n'importe quoi et dont la focntion essentielle est de se donner le beau rôle.
Quel beau role ?
Celui d'en avoir ras le cul de la publicité, et surtout la pub ambiante ? Je devrais serrer les dents à chaque fois que je vois la marque "myspace" par paquet de douze sur un flyer ou une jacquette de cd, et fermer ma gueule parce que, bon, les pauvres punks, c'est tellement difficile de faire un site web, faut les comprendre.
T'appelles ça avoir le beau rôle, de répeter la même chose (en gros "myspace = marchandisation de la vie privée + propagande ultra-reactionnaire") mais de manière différente parce que de toute évidence le simple bon sens à du mal à passer face à des logiques suivistes, et en face des gus qui font semblant de pas comprendre et sortent les vieilles astuces éculées de détournement de conversation sur l'électricité nucléaire, la camionette qui consomme du gazole et les pack de bières non-équitables.
Putain, moi j'appelle pas ça avoir le beau rôle.
Passer pour le casse-couille de service, je laisse ça à ceux qui développent la vocation de martyrs, et c'est pas mon cas.
Au passage, comment les fameux "groupes punks" soutiennent-ils financièrement "la propagande pro guerre" de Murdoch, puisqu'à ma connaissance le site est gratuit pour ceux qui s'y inscrivent ?
Voilà ça c'est typique.
Il n'y a rien de gratuit sur le net. Le gratuit ça n'existe, tu payes, et si toi tu payes pas, c'est quelqu'un qui le fait à ta place. Et sur myspace tu payes très cher (pour une page moche).
Prends cinq minutes et lis ça (attention, c'est du pdf,
http://techtrends.eu/files/Nofreelunch.pdf" onclick="window.open(this.href);return false;" onclick="window.open(this.href);return false;" onclick="window.open(this.href);return false; ), c'est une des plus concises et plus complètes explications que j'ai trouvée (la fin du document est moralisante et inutile, mais la partie "technique" du début est super instructive et relativement claire):
"A n’en pas douter, ce modèle est une des composantes centrales des sites du Web
2.0.
Ces derniers tirent en effet l’essentiel de leurs revenus de la publicité qui est
publiée sur les pages affichées par les utilisateurs. Vu sous cet angle, la gratuité
qui caractérise l’utilisation des sites du Web 2.0 n’a plus rien de surprenant :
il
s’agit simplement d’un système de tarification apte à maximiser le trafic sur le
réseau et donc à maximiser l’audience potentielle (en rendant le site accessible à
un faible coût). Rien de fondamentalement nouveau sous le soleil donc !
Le modèle du Web 2.0 a néanmoins ceci de particulier qu’il propose une valeur
ajoutée supplémentaire issue de sa capacité à cibler finement l’audience. Cette
notion de ciblage est essentielle dans la perspective d’un annonceur. [...]
Le propre des sites sociaux est d’être basés sur une description assez fine des profils
des utilisateurs. Sur ces sites en effet, les interactions à réaliser sont d’autant
plus valorisées par les agents qu’elles sont organisées autour de leurs centres d’intérêt.
Du point de vue des utilisateurs, la performance d’une plateforme du Web
2.0 se mesure donc au nombre de “contacts” qu’elle rend possible mais aussi et
surtout, à la qualité de ces contacts, que l’on pourrait résumer à la finesse de l’appariement
réalisé. Tout est mis en place pour que les utilisateurs de plateformes
révèlent spontanément, et correctement, leurs centres d’intérêt, puisque c’est de
cela que la qualité des interactions qu’ils pourront réaliser dépend directement.
[...]
Les plateformes du Web 2.0 créent les incitants pour que les utilisateurs révèlent
correctement leur type.
Ce faisant, les utilisateurs contribuent gratuitement à la
construction de bases de données multi-dimensionnelles qui seront aussitôt
“revendues” aux annonceurs sous des formes diverses. Et qui seront revendues à
prix d’or précisément dans la mesure où, au travers de sites, l’accès ciblé aux utilisateurs
finaux est non seulement possible mais facilité par les requêtes des utilisateurs
eux-mêmes. Bref, l’information fournie par les utilisateurs revêt une très
grande valeur pour les plateformes; en décidant de s’affilier à une plateforme,
l’utilisateur
accepte en fait de céder gratuitement cette information à la plateforme,
qui pourra, elle, la vendre aux annonceurs. Dans cette perspective,
l’accès aux
services de la plateforme est bel et bien payant (au sens du coût d’opportunité)
dans la mesure où l’utilisateur cède gratuitement une information qu’il aurait pu
vendre. No free lunch, donc !"
Ouala. No free lunch.