Maisons d'édition sur la musique

Pour toutes les annonces de fanzines, journaux, bd, comics, bouquins, interviews... bref tout ce qui a un rapport à la lecture : ca se passe ici !
ratcharge
zonard-e
zonard-e
Messages : 236
Enregistré le : 09 févr. 2022 15:26

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par ratcharge » 10 févr. 2023 11:45

PS : Christophe, je vois au moment de poster que nos messages se sont croisés. Je précise juste que j'apprécie que tu écrives ça :
Toutes mes excuses pour avoir donc concrètement causer plus de stress et de flou dans une tentative de justement discuter sur le "flou" et tenter de nous "tirer vers le haut". C'est loupé, je le reconnais. On a non seulement perdu du temps, mais on s'est crêpé le chignon, on s'est fait du mal et au final, il en ressort qu'un truc encore plus amer. Bref, c'est loupé !
Ça me fait chier de l'admettre, mais soyons honnêtes, cet échange aura aussi été une source de stress et de nervosité de mon côté, il m'aura procuré aucun plaisir, aucune joie, et s'il est vraiment terminé, tu m'en vois ravi. Je te souhaite le plus sincèrement du monde de bien te porter. Je crois même que j'ai envie de dire sans rancune et à la prochaine.

ratcharge
zonard-e
zonard-e
Messages : 236
Enregistré le : 09 févr. 2022 15:26

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par ratcharge » 10 févr. 2023 12:28

Ah oui, et à un niveau plus personnel, j'ajouterai un dernier truc. Ecrire un roman, et à plus forte raison quand on ne vient pas d'une famille spécialement riche, quand on a zéro euros de côté, quand on n'est pas proprio, quand on n'a pas fait d'études supérieures, etc., si j'en crois mon expérience, c'est presque par essence une action anti-capitaliste, ou du moins a-capitaliste (je sais même pas si ce terme existe, bref). Apprendre à maîtriser la narration, pour moi ça aura été une dizaines d'années avec quelques boulots de merde en intérim et une grosse majorité de temps au chômage ou au RSA, à se retirer le plus possible du monde, y compris du monde punk, et à se remettre en question en permanence, et à n'être d'aucune façon un membre productif de la société, à n'avoir aucun statut dans cette société autre que celui d'allocataire du RSA, etc... Tout en s'acharnant à écrire, à se relire, à se corriger, 60 ou 80 ou 100 heures par semaine, sans garantie ni certitude ni même indice qu'à la fin ça donnera quoi ce soit de concret. Je vais pas trop m'étaler, mais tout ça pour dire qu'au final, je ne pense vraiment pas que les livres, du moins ceux qui pratiquent la subversion carabinée comme on l'aime, soient des produits comme les autres, et que j'adhère à 100% aux propos de Roberto Bolaño, un autre galérien de la narration post-Beat Generation, quand il dit que la littérature devrait être un métier dangereux.

bub
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 1108
Enregistré le : 08 mars 2005 10:25

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par bub » 10 févr. 2023 16:12

ratcharge a écrit :
10 févr. 2023 11:35
Et si quelqu'un vient me dire que "Maintenant, il faut des armes" d'Auguste Blanqui ou "La stratégie du choc" de Naomi Klein ou les publications des Âmes d'Atala ou d'Agone (au hasard et parmi 100000 autres exemples possibles) sont des objets au service du statu-quo capitaliste/ néolibéral juste parce qu'ils sont affublés d'ISBN, je continuerai soit d'en rire, soit de trouver ça, euh, comment dire... Un petit peu limité?
c'est précisement ce que sous entend la dernière lettre d'infos des Editions Agone, qui pourrait flirter avec le point Godwin.
Après tout, ça n’est que le fonds d’une maison née de la Résistance à l’occupant national-socialiste qui va blanchir et enrichir une maison qui a prospéré sous la collaboration avec l’occupant national-socialiste. Pas de quoi en faire tout un plat !
La concentration de l'édition est un vecteur du capitalisme : la production de livres "subversifs" rapporte de l'argent quand bien même ces derniers crient au scandale. Riez bien, anticapitalistes de tout poils, continuez d'acheter des livres anticapitalistes, tant que ca augmente mon capital. Qui pensez vous qui rira le dernier ? Et je ne parle même pas du blanchiment de l'image, genre la dernière prolifération de livres féministes qui augmentent les collections des grosses éditions... Achetez mon bon peuple ! Et continuez d'ignorer ce qui se passe derrière la fabrication, et voyez comme on est ouvert ! "La FNAC, agitateur culturel depuis 1954" on y croit encore ? avec un capital de 1.5 milliard d'euros.
Après tout, les éditions de Minuit ont commencé petit, avec peu de personnes, un peu comme Tusitala. 80 ans plus tard, ca devient une filiale qui gonfle les chiffres de Gallimard et de LVMH (au capital de 400 milliard d'euros). Pour peu que Tusitala continue à assurer sur leurs choix éditoriaux, qui peut prédire ce que le catalogue va devenir ? Il faut une ligne politique forte pour résister aux sirènes du capitalisme !
Quand on pense à la concentration capitaliste des éditions chez Actes Sud (qui détient des parts chez des supers éditions comme Cambourakis, Les liens qui libèrent... et qui publie "la stratégie du choc" de Klein) gérées par une ancienne ministre de Macron, fille à papa (avec des petits arrangement entre amis à la clé) : bah oui, je m'interroge sur la cohérence entre le fond et la forme.
Je suis heureux de lire du contenu émancipateur et je verdis sur la portée économique de l'objet livre. Pas très punk comme démarche... Bon allez, je vais me plonger dans un bon bouquin pour oublier tout ca !
:oops:

PS: et bien sûr, vive la prolifération des petits éditeurs comme Tusitala, en leur souhaitant une longue vie indépendante...
PS2 : prochaine gazette: comme vivre économiquement de l'édition avec la pratique de l'office, la gestion des invendus et la course à la nouvelle publication, etc...

ratcharge
zonard-e
zonard-e
Messages : 236
Enregistré le : 09 févr. 2022 15:26

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par ratcharge » 10 févr. 2023 17:32

Bub, on est grosso-modo d'accord je crois (ou alors j'ai pas tout compris, ce qui est aussi possible, héhé). Je suis familier des problématiques et des liens que tu évoques, Actes Sud/ Cambourakis/Françoise Nyssen, Gallimard grande fortune française avec LVMH au capital, la prolifération de livres vendus avec l'étiquette féministe par des maisons opportunistes, etc. Et bien sûr que Tusitala, ou toute autre maison, ou d'ailleurs toute personne, label, groupe de musique, dessinateur, etc, porte en soi le potentiel de devenir une entité différente avec le temps, de changer de camp, de se faire racheter, etc. Mais les exceptions restent quand même nombreuses, et bien malin qui pourra prédire tout ça.

En tout cas, au vu de toutes ces nuances qui existent dans l'édition, l'une des choses que j'essaye de dire depuis le début de cette discussion (et avec laquelle tu sembles d'accord, si je comprends bien), c'est que ce n'est pas un seul grand milieu qui peut être abordé et compris en bloc, mais qu'il est au contraire constitué d'une multitude d'acteurs dont les différentes pratiques méritent d'être connues au cas par cas (pour peu qu'on s'y intéresse, bien sûr... Juste pour être très très clair, je n'ai absolument rien contre les gens qui ne lisent pas, hein.) Perso, ça me semble évident mais je le dis quand même, avant de bosser avec tel ou tel éditeur, bien sûr que je me renseigne au maximum dessus. C'est d'ailleurs une démarche et une façon d'aborder les choses que je crois avoir appris dans le punk DIY.

Après, que Naomi Klein soit publiée en France par Actes Sud, j'avoue que je ne sais pas trop quoi en dire, à part, juste pour le plaisir de discuter, que je me demande quelles maisons plus modestes auraient pu se permettre d'acheter les droits, d'éditer et de faire traduire ses différents pavés. Et que, quelle que soit la réponse, je crois que je préfère qu'elle soit traduite en France plutôt que l'inverse, parce que je considère certains de ses bouquins comme des outils très précieux et très documentés de compréhension du monde. "La stratégie du choc", en l'occurrence, je l'ai lu il y a une dizaine d'années en prenant plein de notes, et la grille de lecture qu'il propose m'est encore utile – je pense notamment à la période des confinements, pendant laquelle j'arrêtais pas d'y penser en me disant "Putain les bâtards de néolibéraux, ça y est ils profitent de cette crise pour nous appliquer le même genre de réformes que lors du coup d'état de Pinochet ou suite à l'ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans". (Bon, tout ça est très vite dit, hein, je crois que j'ai largement dépassé le quota décent de temps passé sur ce forum).

Avatar du membre
moncul
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 299
Enregistré le : 06 oct. 2011 10:35

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par moncul » 10 févr. 2023 17:47

Ouais moi aussi j'ai adoré No Logo et La Stratégie du choc. Des livres qui permettent de se sentir moins seul et un peu plus armé intellectuellement.

Tu vas en Australie Alex, c'est ça ?

ratcharge
zonard-e
zonard-e
Messages : 236
Enregistré le : 09 févr. 2022 15:26

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par ratcharge » 10 févr. 2023 17:53

moncul a écrit :
10 févr. 2023 17:47
Tu vas en Australie Alex, c'est ça ?
Presque! Je retourne en Nouvelle-Zélande.

Avatar du membre
moncul
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 299
Enregistré le : 06 oct. 2011 10:35

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par moncul » 10 févr. 2023 17:55

Ouaaahhhh !!!

bub
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 1108
Enregistré le : 08 mars 2005 10:25

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par bub » 10 févr. 2023 18:31

ratcharge a écrit :
10 févr. 2023 17:32
on est grosso-modo d'accord
c'est la synergie punk ;)

Nhuman punk
pilier de bar
pilier de bar
Messages : 934
Enregistré le : 07 déc. 2010 20:00

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par Nhuman punk » 10 févr. 2023 19:53

pour revenir sur le message de maz, c'est vrai que crass records vu qu'illes bossaient avec john loder le son est bien uniformisé, et même si j'aime beaucoup crass, musicalement, the mob et leur label all the madmen, zounds, rubella ballet, a touch of hysteria et bien d'autres sont pour moi bien au dessus au niveau musical et ont plus diversifié le son punk anarchiste anglais de cette période!

blacksquare
touriste
touriste
Messages : 34
Enregistré le : 07 déc. 2013 19:53

Re: Maisons d'édition sur la musique

Message par blacksquare » 10 févr. 2023 20:44

Pourquoi Fabien Hein distingue-t-il Crass Records de Dischords Records ?? Bonne question. Voici une petite tentative d'explication.

Pour le comprendre, je crois qu’il faut repartir du débat entre Alex et Christophe, et à l’usage différent qu’ils font tous les deux de la notion de "possible ou de « possibilité ». Alex dit : « Je fais encore des zines et je m'active encore à la Luttine alors que j'ai sorti un roman chez Tusitala? Putain mais encore heureux, vous voulez que je fasse quoi d'autre? ». Si je comprends bien, mais je peux me tromper, ça signifie que, parmi les différentes possibilités qu’offre le réel, il essaie d’opter pour l’option la plus éthique qu’il soit, soit publier un texte dans une maison d’édition avec une ligne d’éditorial correcte et une manière de produire qui n’est pas celle d’une maison d’édition ultra-capitaliste. Christophe dit : « Montrer qu'on peut faire les choses "autrement", et que cet "autrement" c'est pas juste une version auto-entreprenariale ou pseudo artisanale de la version capitaliste, pour moi ça a du sens. ». Si je comprends bien, mais je peux aussi me tromper, ça signifie que la pensée de ce qui est possible ne doit pas se limiter à la seule prise en compte de ce qui est, c’est-à-dire aux seules possibilités effectives qu’offre la réalité existante : il s’agit, pour reprendre une expression devenue un slogan publicitaire, d’ « élargir le champ des possibles, c’est-à-dire de créer de nouvelles possibilités, d’élaborer de nouvelles manières de produire des livres de façon à rendre possible ce que l’on présente généralement comme étant impossible, comme ne relevant pas du domaine du possible, c’est-à-dire produire des livres sans passer par la société marchande, des livres qui ne soient pas des marchandises.

Je crois que l’on n’est pas obligé d’avoir BAC + 5 en économie ou d’avoir lu le chapitre 1 du livre 1 du Capital de Marx consacré à la définition de ce qu’est une marchandise pour comprendre que Christophe dit une chose tout à fait simple à comprendre : ok aujourd’hui on produit des livres qui ont tous les aspects d’un objet commercial, comment pourrait-on faire pour produire ensemble, de façon collective, des objets qui puissent être autre chose que des marchandises ? comment pourrait-on faire pour fabriquer des livres qui prennent le contre-pied de ceux que produisent l’industrie culturelle ? Si on veut être cohérent avec nous-mêmes, remarquons que la forme importe autant que le fond au sens où il ne s’agit pas seulement de faire l’apologie sur un plan théorique de l’anticapitalisme, mais qu’il s’agit aussi dans la pratique d’essayer de produire différemment.

Pour revenir à Fabien Hein, il établit une distinction entre le pragmatisme de Fugazi et Dischords et l’anarchisme idéaliste de Crass et Crass Records. Je cite Hein : « L’examen des digures de Penny Rimbaud et Ian MacKaye met en perspective deux types de radicalités punks. D’une part, une radicalité utopiste, révolutionnaire et insurrectionnelle. De l’autre, une radicalité pragmatique, réaliste ou concrète ». Le pragmatisme de Fugazi et Dischords consiste à dire : on fait ce qu’on peut pour faire les choses du mieux qu’on peut, de la façon la plus éthique qui soit, et c’est pourquoi Ian MacKaye et son groupe vivent le bon fonctionnement et la longévité de leur label comme une forme de « réussite », comme la mise en œuvre effective d’un possible qui soit le meilleur parmi les possibles effectives existants. Voilà pour la radicalité pragmatique. C’est tout le contraire pour Crass et Crass Records qui ont vécu leur label comme un échec dans la mesure où ils n’ont pas réussi autant qu’ils auraient voulu le faire à faire bouger les lignes, à ouvrir le champ des possibles, et c’est pourquoi ils dressent un constat amer de leur combat : ils n’ont pas changés le monde et abolit le capitalisme. A en croire Hein, la radicalité utopiste est un échec qui, de toute façon, était prévu d’avantage : Penny Rimbaud est un utopiste pour qui la réalité se situera toujours en deçà de l’idéal, car lorsqu’on est un puriste, quoi que l’on fasse ce n’est jamais assez bien (la pure Idée de l’anarchisme se heurtera toujours l’impure réalité du monde tel qu’il est).

Je ne vais pas revenir sur la façon tout à fait critiquable dont Hein présente le monde de l’édition musicale. Mais si on rejette sa façon aristotélicienne de présenter les choses (le vertueux Fugazy qui est un juste milieu entre deux excès, les vendus de Green Day et les intégristes de Crass), on rejette aussi du même coup la fausse opposition qu’il construit entre radicalité pragmatique et radicalité utopiste. Etre utopiste au sens littéral du terme consiste effectivement à placer le possible dans un ailleurs qui se situe au-delà du monde tel qu’il est (u-topiste, qui est sans lieu) : le possible de l’utopiste se situe au-delà du monde réel, en dehors tout espace et hors du temps, telle une pure Idée qui volerait très haut dans le ciel. Mais la question qu’on est en droit se poser c’est : est-ce que c’est cela la position philosophique qui est véritablement défendue par l’anarkopunk ? Si c’est cela, on comprend pourquoi Hein peut dire à propos de l’anarkopunk sous sa forme la plus utopique qu’il n’est pas très loin d’une forme de nihilisme : « l’intransigeance anticapitaliste s’apparente à un dogmatisme sectaire d’autant plus stérile qu’il ne produit aucune contre-proposition réaliste et constructive, préférant le rien au quelque chose ».

Quant à moi, j’ai la faiblesse de penser que si l’anarkopunk est proche d’un mouvement philosophique, c’est plutôt d’une forme de matérialisme qui consiste à dire que le possible ne se limite pas aux possibilités qu’offrent effectivement la société actuelle (faire le meilleur choix parmi les possibles présents), que le possible n’est pas non plus une pure Idée ou un au-delà totalement imaginaire et par définition inatteignable (le possible se situe toujours au-delà de ce qui est), mais que le possible est ce qui advient au monde lorsqu’on engage une action révolutionnaire afin de le transformer. Marx disait à propos de la commune de Paris, « Mais c’est du communisme, c’est l’ « impossible » communisme » : c’est l’ « impossible communisme » au sens où si le communisme est « impossible » d’un point de vue capitaliste (tant que le capitalisme est, il n’est pas possible que le communisme soit), cet impossible est pourtant tout à fait possible d’un point de vue pratique : il n’est certes pas possible comme le profit est possible dans une société capitaliste, mais il est possible comme est effectivement constructible une société tout à fait autre et différente de la société capitaliste. Or, chez Marx, cette action révolutionnaire permettant le passage au communisme, en quoi consiste-t-elle ? Elle ne consiste à rien d’autre qu’à nier la manière de produire des marchandises telles qu’instituer dans le mode de production capitaliste, et à changer nos manières de produire : « Oui, Messieurs, la Commune […] voulait faire de la propriété individuelle une réalité, en transformant les moyens de production, la terre et le capital, aujourd’hui essentiellement moyens d’asservissement et d’exploitation du travail, en simples instruments d’un travail libre et associé. Mais c’est du communisme, c’est ‘l’impossible’ communisme ! ».

Peut-être que je me trompe mais je crois que l’objectif premier de l’intervention de Christophe n’était pas d’attaquer ou de culpabiliser qui que ce soit. Son but n’était pas d’opérer une purge stalinienne visant à éliminer de la scène punk les personnes dont le comportement ne serait pas conforme à la ligne édictée par le Parti révolutionnaire de l’Anarkopunk. Le sens initial de son propos se situait, il me semble, loin de tout moralisme, pas question de distribuer des bons et des mauvais points. Mais plutôt de dire : eh, nous sommes collectivement parvenus à produire et à distribuer des disques punks selon une éthique DIY no profit, des disques qui ne sont pas vendus en supermarché, qui sont sans prix fixe, sans code barre, sans copyright et pas référencé à la sacem, certes ce n’est pas parfait mais on y est tout de même parvenu à le faire, pourquoi est-ce que l’on n’essaierait pas plus massivement de faire la même chose avec des livres ? Oui, dans la société marchande, il existe beaucoup de livres de critique politique et de critique sociale avec de très bons contenus, et pour être tout à fait honnête, ce sont ces livres là qui, à titre personnel, m'ont pour l'instant le plus intéressé (j'ai trouvé la plupart des livres produits de façon DIY passablement inintéressant dans leur contenu). On en lit toutes et tous de bons livres de chez Grasset, de chez Gallimard, et demain on continuera à en lire, comme aujourd'hui on continue à acheter et à écouter des disques qui sont produits par l'industrie musicale (moi le premier), parce qu'on trouve qu'au niveau du contenu ce sont aussi parfois de bons disques. Mais cela doit-il pour autant nous conduire à réduire systématiquement le domaine du possible à ce qui est, et nous empêcher d'envisager, par une discussion ouverte et bienveillante, d'autres manières de faire ?

Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 4 invités