3 films à la suite pour décrocher de la déprime post vacances. 3 films francophones, même, et tous conseillés par Dams :
CALVAIRE, de Fabrice Du Welz (2005)
Marc Stevens, un chanteur de gala de maisons de retraite tombe en panne sur la route, au milieu de nul part. Dans son malheur, il tombe sur un aubergiste avenant qui tente de réparer son camion et l'accueille à bras ouverts... Marc semble avoir beaucoup de qualités, mais pas celle de comprendre vite fait qu'il a les 2 pieds dans la merde de cochon! L'aubergiste (Jacky Berroyer) souffrant de solitude, va le forcer à prendre le rôle de son ex-femme qui l'a quitté jadis, quitte à user de cordes et de baillons. Et les consanguins qui habitent au bled du coin sont encore plus fous, plus seuls, et sont aussi amoureux de l'ex en question....
Bref, un beau cauchemar rednecks! Ce survival belge tient bien la route, autant au niveau scénaristique que de la réalisation, et les acteurs (dont Philippe Nahon!) assurent grave! En plus, ça n'a rien de gratuit, c'est la solitude, et le besoin d'amour en tant que nécessité, qui sont ici traités à l'extrème. Après, j'aurais préféré que le héro soit un peu moins naïf, mais bon, que voulez-vous, "quand on fait rien, on a rien à dire!"
HAUTE TENSION, d'Alexandre Aja (2002)
Une étudiante (Cécile de France) part en session révision avec sa meilleure amie dans la maison familiale de celle ci, perdue dans la cambrousse landaise. Mais à peine arrivées et couchées, un gros tueur dégueulasse fait irruption dans les champs de maïs, avec la ferme intention de zigouiller cette belle famille tranquille. Après avoir été le témoin passif du massacre de toute la famille, notre étudiante modèle va devoir essayer de sauver son amie, que le méchant a l'air de vouloir garder pour lui tout seul...
Et bien, encore un film où Phillipe Nahon fout les chocottes, et cette fois bien comme il faut, en gros tueur dégueulasse avec pour seule arme une lame de rasoir bien aiguisée. En tout cas grande première en ce qui me concerne, j'ai adoré ce slasher français, que j'ai trouvé très bien fichu de bout en bout! Ça commence vite, ça mollit pas une seconde jusqu'à la fin, et il y a vraiment de bonnes idées. La réalisation est impeccable aussi, et le twist final, même si on s'y attend un peu (enfin j'y ai pensé très vite, mais oublié aussitôt tellement y a pas de répit pour réfléchir huhu) est assez bonnard! Coule!
ALEXANDRE LE BIENHEUREUX, de Yves Robert (1967)
Alexandre est un paysan propriétaire, marié à une femme qui le mène à la baguette. Il n'a pas une seconde pour souffler tellement il a de travaux dans les champs, et sa moitié lui interdit la moindre seconde d'inaction, alors qu'il ne rêve que de profiter un peu de la vie. Jusqu'au jour où celle ci va disparaitre dans un accident, laissant à Alexandre le choix de choisir de ne plus rien foutre du tout!! Ou prendre le temps de prendre le temps. Il va rester de longs mois au lit, se faisant livrer la bouffe par son fidèle chien, et usant de maints stratagèmes pour ne plus se lever! Mais son attitude excentrique va provoquer jalousie, incompréhension, voire même envie chez les autres villageois!
Une bonne comédie française old school avec Noiret, Carmet. Aussi une critique du travail et de manière plus générale, du temps que l'on passe à ne pas profiter de la vie. Pas de Philippe Nahon cette fois ci.... mais dans le rôle de la femme d'Alexandre, il aurait été parfait!
