que lisez-vous en ce moment ? - le retour -

[Starsky]

Mon pauvre garçon, tu es obsédé par cette femme...

[provoQuation]

Et encore, tu n'as pas tout vu.

[niap]

Toujours dans mon "savages", mais de retour de chez le libraire avec la banane:

Un Caryl Férey "plutôt crever" et deux Westlake "Argent facile" mais surtout "festival de crêpe", trouvé dans le bac à prix réduit.



Au sein d'une troupe de jeunes comédiens rassemblés pour un festival, dans une petite station climatique, les meurtres se succèdent, tous plus terrifiants les uns que les autres. La police locale enquête : le coupable ne peut-être qu'un membre de la troupe et un dément. Or, dans ce cercle restreint, tout le monde paraît parfaitement sain d'esprit. Le capitaine Sondgard s'arrache les cheveux ; puis, de guerre lasse, se risque à tenter un bluff monumental...

[bub]

Croire et détruire: Les intellectuels dans la machine de guerre SS
Christian Ingrao

C'est un peu technique, on s'y perd un peu entre les acronymes et les chiffres (surtout quand ça parle de massacre, 8350 fusillés par ci, 1700 tués par là)
Par contre ça calme. Je dirai pas que ça rend la folie meurtrière compréhensible par contre il y a clairement des pistes, peut-être plus fines sur la vision biologique du massacre. La réthorique, c'est tuer ou être tué.
Je suis en pleine lecture...

[Framboise]

Jack Pine est un acteur célèbre et richissime, narcissique, arriviste et décadent. Mais ce matin-là, gros malaise : la tête lui tourne, aucun souvenir de ce qu'il a fait la veille, si ce n'est d'avoir un peu trop forcé sur des substances illicites. Or ce matin-là, justement, le journaliste Michael O'Connor, du magazine People, vient l'interviewer dans sa belle demeure hollywoodienne. Pressé de se reposer mais soucieux de faire bonne figure aux yeux de la presse, Jack accepte de jouer le jeu et de revenir sur les moments-phares de son existence. Au début, il s'en tient à sa biographie "autorisée", seulement O'Connor est habile et parvient à le pousser dans ses retranchements. Au point que la star en vient à lui faire des confidences de plus en plus compromettantes, notamment sur son ami d'enfance, un certain Buddy Pal. Leur relation apparaît peu à peu sous son vrai jour, très malsaine... Inédit en français, publié en 1989 aux Etats-Unis, ce roman noir de feu Donald Westlake brosse un tableau cruel du monde du spectacle, non sans cet humour irrésistible et ce ton cru qui font sa marque.

Après Fred Vargas (Adamsberg plus... nébuleux que jamais), un petit Westlake ne fait jamais de mal...

[TepeyaK]

Je viens de finir La rivière noire d'Arnaldur INDRIDASON. C'est le deuxième bouquin que je lis de lui (j'ai lu La cité des Jarres). Pfiou, c'est pas joyeux l'Islande vue par ce type.Va falloir que je trouve ce Westlake pour me détendre après ça ou un d'Arto Paasilinna à la rigueur

[Framboise]

Je viens de finir La rivière noire d'Arnaldur INDRIDASON. C'est le deuxième bouquin que je lis de lui (j'ai lu La cité des Jarres). Pfiou, c'est pas joyeux l'Islande vue par ce type.Va falloir que je trouve ce Westlake pour me détendre après ça ou un d'Arto Paasilinna à la rigueur

Paraît que c'est très bien Indridason, comme à peu près tout ce que publie Métailié d'ailleurs. Pour le Westlake, c'est excellent et ça se lit facilement : par contre c'est son côté sombre (comme le Couperet ou le Contrat), pas un Dortmunder. Ne t'attends donc pas à te tordre de rire.

Par ailleurs, commencé en même temps, et dans un tout autre ordre d'idées :

La politique de la peur, c’est celle qui, menée par la droite comme par la gauche, empile les lois liberticides, développe sans relâche les techniques de surveillance et les fichiers, et choisit de brandir toujours plus haut la menace « terroriste ». C’est celle qui, au nom du 11 septembre, s’en prend quotidiennement aux étrangers, aux jeunes, aux internautes, aux prostitués, aux chômeurs, aux autres, à tous les autres. Celle qui, avec l’active complicité des médias, fabrique des ennemis imaginaires (le « groupe de Tarnac », Cesare Battisti…) pour mieux détourner notre attention des oppressions quotidiennes.

Pour les dirigeants politiques qui tentent vainement de gérer l’économie globale, la politique de la peur permet de compenser leur quasi-impuissance par un activisme répressif surmédiatisé. C’est enfin une « politique de civilisation » qui est à la fois la négation de la politique et de la civilisation.

Romancier, traducteur, éditeur, Serge Quadruppani est aussi un militant et essayiste qui mêle sa voix aux critiques radicales du capitalisme. Il est notamment l’auteur de L’Antiterrorisme en France, ou la terreur intégrée (La Découverte, 1989) qui trouve ici sa suite naturelle.

[TepeyaK]

Paraît que c'est très bien Indridason, comme à peu près tout ce que publie Métailié d'ailleurs. Pour le Westlake, c'est excellent et ça se lit facilement : par contre c'est son côté sombre (comme le Couperet ou le Contrat), pas un Dortmunder. Ne t'attends donc pas à te tordre de rire.

C'est sûr que c'est pas de la grande littérature Dortmunder, mais c'est rigolo. Comme j'ai pas eu le temps d'aller à la bibliothèque, je me suis rabattu sur Le périple de Baldassare, d'Amin Maalouf, qui trainait dans chez nous.

[Framboise]

Fini le Westlake : en fin de compte, pas mal d'humour, surtout dans la description de certaines scènes (le dernier mariage de Jack Pine ça vaut le coup, je me fendais la poire toute seule dans le bus, j'avais l'air malin...), humour très noir et grinçant certes. Au bout du compte, excellent, pas sur le plan policier, mais surtout de la narration : alternance de points de vue, j'aime bien ce genre de construction. Par ailleurs, je pense que c'est très bien traduit puisque c'est Pierre Bondil, lui-même écrivain qui s'y est collé.
Je le conseille à ceux qui ont envie de se détendre les neurones sans se sentir idiots...

[niap]

J'ai fini "plutôt crever" de Caryl Férey, polar en Bretagne avec de l'ARB, du basque et des histoires de moeurs chez les politiques.
Attaqué "Argent facile" de Westlake, histoire d'un agent dormant à l'insu de son plein gré qui est réveillé par ses patrons.