Ce qui est ancestral je m'en fous, généralement j'ai même tendance à dire de loin que ça pue parce que souvent, l'idée c'est de reproduire le passé dans le présent. Le discours sur les racines qui sont oubliées c'est très beau, encore un peu et j'oubliais que j'étais sur un forum punk et non pas un forum scout ou païen.txantxo a écrit :Y'a toute une culture ancestrale qui s'est installée dans les régions. Celles ci étant jusqu'aux, 19e siècle, principalement rurales, le rapport à la terre, à un "territoire" dont la frontière était, pour les moins instruits (la majorité pendant très longtemps), la langue, créait une communauté de gens, qui vivaient au même rythme et avec les mêmes problèmes ou joies.
J'pense que ça vient de là tout cet enracinement. Ici, en pays basque, le truc qui fait le plus chier les abertzale (patriote Confused )de gauche, c'est la langue qui est en train de crever. Lorsque deux langues se cotoient (une dite minoritaire et l'autre dite majoritaire) il faut deux ou trois générations pour que la première disparaisse. Une langue qui meurt c'est aussi une façon de penser, de voir les choses, de les appréhender qui meurt.

La langue doit exister sous telle forme juste à un moment donné - et c'est parfait ainsi - vouloir figer cette forme c'est dangereux, dans le sens où la langue ne serait plus adaptée aux évolutions sociales et morales, mais c'est un détail. Le langage existe et existera toujours : mais regretter les formes qu'il peut revêtir au détour des différentes langues, c'est une chose différente qui au final ne s'explique que par la Réaction, la volonté de ne pas avancer, au moins concernant la langue. Que la langue meurt très bien, mais le langage reste là, avec ses avantages. A partir de là, je m'en fous de l'amour de la langue pour la langue. Et ceux/celles qui ne s'en foutent pas, ben continuez de la parler si c'est votre trip. Mais on commence à contredire le post initial censé tordre le cou à quelques idées reçues ("on parle pas le patois nous, c'est pas du tout ce que vous imaginez")
Pf évidemment mais on comprend pourquoi les régionalismes ou les "mouvements autonomistes" ou appelle ça comme tu veux peuvent se tenir par la main lorsqu'il le faut puisqu'à la base ce sont des identitarismes malgré toutes leurs différences, qui ont un but commun (la reconnaissance de leur existence, leur "libération"), ça fonctionne sur le même mode. Ces liens, c'est déjà reconnaître l'autre entité en tant qu'entité justement, chose que refuse l'entité qu'on combat (l'Etat jacobin ?) Comme les religions, lorsqu'il le faut, qui peuvent se tenir par la main. Sauf qu'elles, au lieu de nous parler de "pratiques culturelles des régions", nous parlent de pratiques religieuses. Toute ma question est là : pourquoi reconnaître la région, en parler ? Du fait de l'histoire ? Mais justement, c'est passé. J'ai le même questionnement lorsqu'on parle à l'échelle des pays. Lorsque tu me parles des régions par opposition au jacobinisme, j'ai l'impression que tu me parles d'un Eden perdu (ben aujourd'hui, ta "communauté de gens qui vivent au même rythme et avec les mêmes problèmes ou joies", le tout avec la même langue pour se comprendre ça va de soi, on appelle ça la France, c'est vraiment cool hein ? au final derrière l'artifice des étiquettes, je vois pas grand changement), comme lorsque Le Pen nous parle de la France, par opposition à l'Europe. Sauf que les frontières changent.Pour beaucoup d'autonomistes (de gauche, en tout cas), l'internationalisme est une réalité, ça fait des années que des liens sont tissés entre divers mouvements de libération. Dire que se sont des mouvements qui pronent le repli sur soi je trouve ça absurde si on connait l'histoires des mouvements concernés et donc des liens qu'ils ont pu avoir (ont) entre eux.
Ben oui manquerait plus que tu sois un indépendantiste par dessus le marché :)Acrate33 a écrit :hehe...il suffit de pas parler de l'organisation chez les anarchistes pour etre totalement d'accord