Vu
Pirhana de AJA hier soir.
Je me suis bien marré mais bon c'est pas pour autant que ça vaut la peine de se déplacer pour le voir.
L'effort d'AJA c'est, pour ce qu'il en dit, de faire un carnage dans un paquet de beaufs ricains bronzés, bourrés pour les fêtes de fin d'année.
Pour le côté bimbo: L'idée est bonne, il a pas fait genre pas subtile "regardez moi ces gros cons", bon point, le problème c'est qu'on se retrouve avec 30 premières minutes ambiance salon du tuning et sans vraiment de recul. Je me demandais vraiment ce que je foutais sur place. Il faudra attendre le carnage pour voir le pseudo intérêt du début. C'est bien pour ça que je deconseille d'aller le voir au ciné, y'a pas de touche avance rapide sur les sièges. Une fois le film fini, on comprend que tout le monde n'a pas le talent de Michael Bay (même si ce dernier a le public qu'il mérite: des beaufs des ados ultrabloqués sur leur pucelage et des snobs qui ne savent lire qu'entre les lignes).
Pour le côté caillot (et l'histoire aussi un peu): des bonnes idées encore: que des raccourcis, histoire de pas trainer sur des clichés du film d'horreur, tout en utilisant un maximum ses clichés et ses gueules (cf. la distribution). Ca s'embarrasse pas de préliminaires mais aucune tension du début à la fin du film non plus et là c'est un peu con . Sauf peut être l'épisode "du-bateau-qui-coul-mondieuvontils-s-en-sortir" qui relève mollement le niveau. L'adolescent passe d'un coup à l'âge adulte grâce aux gros sabots (palmés) d'aja et se révèle en 2 secondes un véritable héros mix de l'homme de l'atlantide, mike giver et bruce willis.
En gros, pour revenir à l'intrigue: l'approche de l'histoire est torché en 1 quart d'heure: c'est des poissons préhistoriques super dangereux: 2 minutes de recherche et d'explication , pas plus. Le tout joué par un cristopher lloyd jouant Cristopher Lloyd dans retour vers le futur. Je suis partant en fait pour une approche dans ce genre, rien a foutre des plans à la lovecraft avec recherche interminable dans la bibliothèque. Pareil pour l'intrigue politico economique: ce que les dents de la mer pose sur l'ensemble du film, la c'est réglé en 3 minutes: "faut fermer le lac" "ben non y'a du pognon en jeu". 2 phrases et on passe à autre chose. OK, pas de problème mais si autre chose c'est juste la comparaison des tours de poitrines des figurantes, ben c'est pas le foutage de gueule annoncé. quand l'annonce du concours de tshirt mouillés arrive, je me serais vraiment cru Maitre nageur sauveteurs obligé de garder des plongeurs tuners au bord de la piscine en savant que je pouvait pas me barrer (vu le prix de la place de ciné...). Bref ça abuse, ça abuse... là ou AJA a essayé de faire un truc intéressant qui réussit à peu prêt c'est dans la fin de la tranistion vers le charclage: la scènhe de la windsurfeuse et l'apothéose de la rencontre avec le réalisateur de porno qui amène enfin quelque chose: c'est des gros cons qui nous font bien marrer. 2 minutes d'intéressant avant l'étalage de viande.
Bref tout ça est carrément bancal et surtout pas hautement nécessaire.
Je finis vite parce que j'aime pas dire du bien: la deuxième partie est un énorme prétexte à des scènes gores pas vraiement originales mais souvent bien abusées. Et c'est la que les scènes les plus intéressantes ont été tournées (si y'avait que ça qui l'intéressait vraiment il aurait du commencer et finir par ça: y'a pas de honte à faire des moyens métrages), une scène bondée de monde qui coule doucement dans des nuées de piranha, la scène des cheveux pris dans l'hélice, le massacre par le keuf a coup de moteur de bateau....
C'est quand même bien réussi et j'ai sans honte pris mon pied.
Le résultat est en gros navrant mais me convient très bien
A noter que c'est la première fois que j'allais voir un film en 3D et bon, y'a aussi un paquet de scène tourner spécialement pour.
En gros c'est un peu comme si t'allais à disneyland, et que tu retrouvais dans des embouteillage DANS le salon du tuning. T'arrive quand même à t'amuser et tu sais pas pourquoi... Enfin si, tu sais que Mickey, Pluto et les abrutis qui tournent autour des fiat panda à ailerons vont se faire éclater dans les deux minutes.