Non puisque répondre on est francais est une réponse "normale" toute autre réponse aurait été "identitaire". Étonnant non? *
Je vois pas en quoi je pense comme un faf. En espagne c'est en niant les dominations culturels qu'on passe pour un faf étonnant non?
Je ne dis pas que ce passage de la chanson pris seul n’est pas craignos par sa xénophobie, mais il suffit de voir le reste des textes de Servat et de connaitre un peu l'histoire du bonhomme pour bien comprendre qu'il n'a rien contre les français. Que le texte parle bien de l'état français, qu'il a été écrit aussi dans un période ou la violence politique atteignait un certain niveau, a plogoff entre autres, qu'en face c'est bien l'armée francaise qui était envoyée et qu'il faut bien le dire, Servat était indépendantiste avec les qualités et les défauts que ça engendre.
Le racisme anti blanc existe? Disons que y'a des cons partout, rien a voir avec un probleme "systémique". Comme pour le sexisme, c'est pas parce que un mec se fait casser la gueule par sa nana que tout est pareil ou égal: ça n’enlèvera jamais que 99% des agresseurs dans les cas de viol sont des mecs, que des milliers de filles et de femmes meurent de violence conjugale et que l'analyse systémique nous permet de comprendre ce qu'est le patriarcat. le racisme anti blanc? En gros, t'as surement déjà eu a faire face a une prise de tête avec des cons mais Tu me diras quand tu te feras refuser un appart ou un taf sur ton nom de famille ou ta gueule. (ayant vécu les deux je prefere largement les embrouilles à la con)
Ça n'est pas une excuse pour accepter la connerie des uns ou des autres quand on y fait face au quotidien.
Pour Acrate 33:
Je ne compare pas directement Servat a Makhno ou aux zapatistes tu le sais bien. Je donne une explication pour dire que le terme identitaire ne veut rien dire, les fafs l'utilisent pour ne pas dire ce qu'ils sont, que des militants anars ou punks le ressortent pour analyser les discours politiques est vraiment plus que dommage comme le terme racisme antiblanc qui ne tombe pas du ciel non plus. Que des gens soit disant "conscients" s'en servent est relativement a pleurer.
Ne pas être d'accord sur la question des oppressions culturels ou nationales est une chose, renvoyer le tout au fascisme c'est proprement ridicule et rend le discours non lisible sauf pour le côté facile, comme le fait de repartir sur les comparaisons avec israel, dont je crois qu'on ne sortira jamais. Je vois pas en quoi tu te permets de ramener la question antisionisme/antisémitisme ici.
Je suis anarchiste et je pense que je le suis justement de manière conséquente et pas romantique.
Pour Asylum:
Je ne dis pas spécialement que penser d'une autre manière sur la question du féminisme ou des dominations culturelles ou du racisme est spécialement bourgeois, dans certains cas c'est du machisme, de l'ethnocentrisme, du centralisme, du nationalisme "républicain" de gauche ou de droite, du masculinisme (théories anti féministes remettant au même niveau les agressions des femmes et des hommes pour mettre a l'envers l'identité des dominants/dominés)
penser que l'individualisme est révolutionnaire en soit quand on est un mec blanc, est problématique parce qu'il ne voit jamais les dominations auquel il participe et surtout refuse de chercher a comprendre comment elle fonctionne. On peut par contre le voir réagir quand elles sont trop frappantes (massacres des années70 des kurdes, des palestiniens, sur les luttes irlandaises quand des morts tombent au coin des rues, quand les démocraties suspendent des droits dans des régions complètes, quand l'homophobie entraine des agressions collectives, bref quand ça devient flagrant,spectaculaires et dramatiques) et là l'absence d'analyse fait qu'on se retrouve avec des théories qui non plus rien de libertaires et rappelle ce qui est mal dégrossi derrière l'adjectif "gauchiste". **
Acrate:
je t'emmerde connard.
La suite c'est de me proposer un rendez vous sur un ring pour régler ca? Tu ne perds jamais tes vieux réflexes...
* parce que c'est bien le contexte français qui laisse penser que ces questions sont un folklore et que ce folklore est a laisser aux fafs. D'ailleurs ceux là s'en serve d'ailleurs comme un folklore et non pas comme un outil pour en finir avec l'état jacobin ou centralisateur. Ca remettrait en fin de compte trop en question la notion de nation et la montrer pour ce qu'elle est: une construction essentiellement théorique et non pas charnelle ou a-historique. Il suffit de sortir de son nombrilisme et se demander pourquoi dans d'autres pays occidentaux (pour ne pas faire entrer en plus la question des rapports nord/sud) ces questions sont vus comme étant logique dans une pensée révolutionnaire (ecosse, iurlande du nord etc...). Les aborder ne voulant pas dire être nécessairement nationaliste...
** De la même manière et pour être plus clair les dominations ne sont pas toujours les même stricto sensus, il est stupide à priori de comparer la situation des amérindiens et des bretons par exemple parce qu’effectivement ce que subissent les mapuches n'est pas comparable en matière de répression et d'injustices à ce que vit tout un chacun en bretagne, de la même manière que les massacres de sorcières sont incomparables en cruauté et en étendue aux insultes mysogines entendus dans la rue ou au boulot MAIS les processus de domination se font de la même façon: vision négative de soi et de son identité: en tant que femme, immigrés, basques, ouvrier-employé et que les réponses ont souvent été les même, faire de ces personnes des mineurs politiques, au sens de pas majeur. Ne pas chercher a démasquer ses dominations c'est se résigner a avoir une vision du mouvement ouvrier à la germinal, a ne comprendre comme feministe que Phoolan Devi, et à laisser le champs libre aux féministes bourgeois, aux folkloristes puants, aux chauvinistes étriqués... des gens qui prendraient ça de manière parcellaire