L'HOMME AU BRAS D'OR, d'Otto Preminger (1956).
Après 6 mois de cure de désintox, Frankie est de retour au pays, bien décidé à entamer une nouvelle vie. Mais une fois rentré, les mauvaises fréquentations sont toujours là, et la tentation aussi....
Retour sur les années 50 : à l'époque, tout le cinéma est encadré par le code Hays, méga-censure qui interdit à toute production le moindre faux pas, englobant ainsi toute scène jugée immorale, du simple bisou à la danse trop suggestive, en passant par les scènes trop violentes (meurtres, suicides...) ou traitant de substances illicites. Selon Hays : "son trafic ne doit jamais être dépeint, sous aucune forme. A cause de ses conséquences diaboliques, on ne devra jamais attirer l'attention du public sur son existence même".
En sortant donc ce film sans visa d'exploitation, la partie est loin d'être gagnée pour Preminger. Il la gagnera pourtant, grâce à l'aide du studio et du public fatigué par tant de censure. "L'Homme au bras d'or" est donc un des premiers films hollywoodiens à parler de la drogue et de ses effets, sans parti pris, ni à priori réactionnaire. On y voit Sinatra rongé par le manque, impressionnant dans une scène de décro rarissime pour l'époque.