+1kolonel muller a écrit : ↑16 avr. 2021 7:03Quand ils ne matent pas des vidéos d'égorgement ou de torture ... bien réelles !!!!!!Norma Bates a écrit : ↑15 avr. 2021 15:15les ados d'aujourd'hui (à peine dégoûtés par le gore et baignant dans des trucs à la mode boucherie, comme Saw 6 et autres charcuteries du genre, elles-mêmes déjà un peu faisandées...)
Sinon tu as bien synthétisé ... Je pense toutefois que les films d'horreur ne sont pas l'essentiel du problème, ce qui est néfaste, à mon sens, c'est le recours systématique au gore et à la violence gratuite dans beaucoup de polars, séries etc
Je crois que cela banalise des choses qui ne devraient pas l'être et que cela ne fait que contribuer à créer une société encore plus violente ... Surtout que les morts violentes qui sont montrées à l'écran sont réalistes ...
[...]
@yann : SHINING, RAZORBACK, ROSEMARY B, chiants ? NOSFERATU et MASSACRE A LA TRONCONNEUSE vieillots ? STREET TRASH nul ??? OK, chacun ses goûts, mais comment dire ? ... disons que quand on écrit des trucs pareils, après on est mal placé pour porter des jugements lapidaires sur ceux d'autrui, y compris en matière de musique !
Yann, il fallait le dire directement que tu aimais bien, par exemple, les I spit on your grave 1 & 2. On n'était pas partis dans ce trip là, nous z'autres.
C'est faux et dangereux de le prétendre sur un forum. Minimiser des actes de ce registre ce n'est pas drôle car pas acceptable. Rectificatif important donc : ces deux films sont gore et le personnage féminin ne se fait pas "vaguement tripoter" (déjà, la tournure est abjecte). Dans ces remake et suite, on filme pendant environ une heure non-stop le personnage féminin se faire violer et torturer. Dans le 2, pendant une heure, le/la spectat-eur/trice la voit se faire (attention, la suite du texte est très violente) :Yann a écrit : ↑15 avr. 2021 20:48[...] Par exemple récemment j'ai vu I spit on your grave 1 et 2 (pas celui de 1978), et j'ai bien aimé, même si au final c'est pas très gore voire pas du tout (elle se fait vaguement tripoter, pas contente elle se retourne et enfonce un petit bout de clou rouillé dans le genou du mec, merci au revoir) [...].
Le genre Torture Porn, ou ce qu'y s'en approche, n'appartient plus au cinéma d'horreur et rien que les jaquettes des films sont ambiguës, celles des I spit on your grave (récents), pornoïsant carrément cette femme torturée.
"Elle se fait vaguement tripoter", "pas contente elle se retourne" : Franchement, qui s'attend à tomber sur des propos pareils, ici ?
Un article assez court mais intéressant (et dont je partage l'avis) : Marre du torture porn !!!
D'ailleurs, j'en profite pour parler de Lola Lafon (merci à l'auditeur de France Inter qui a eu la gentillesse de me la faire découvrir).
Dans le très court programme "C'est une chanson", elle raconte le sujet de la chanson Where the wild roses grow de Nick Cave : https://www.franceinter.fr/emissions/c- ... -mars-2021.
Plus largement, elle ouvre le débat sur la question de la, dit-elle, "passion du cinéma pour les femmes terrorisées". Montrer en gros plan des femmes qui crient, souffrent...
Elle soulève là un truc (énorme ?) que je ressens depuis pas mal de temps mais que je ne parvenais pas à (n'osais pas ?) mettre en mots. Et ce pavé soulevé, dérangeant mais bienvenu, il va bien falloir qu'on finisse par le jeter dans la marre, quitte à nous éclabousser. Sur un plan personnel, il y a par exemple des films que j'ai appréciés dans ma jeunesse, que je ne cautionnerais plus deux secondes aujourd'hui. Ouais... cette représentation réaliste, par les hommes, de la souffrance de femmes : on en a été "gavées". Il y a une phrase très percutante de Lola Lafon, à la fin de sa petite chronique, qui dit :
"Ça commence à être un peu beaucoup, toutes ces mortes".
Cette notion mériterait qu'on s'y arrête, qu'on mette sur pause, qu'on y pense et même qu'on s'y attarde.
Suite à cette chronique sur France Inter, elle a, dans le cadre du "Festival Femmes Libres ?", fait une lecture d'un texte qu'elle a appelé Derrière les portes du château de Barbe-Bleue. Avec pour point de départ le conte de La Barbe bleue, elle étend l'analyse au domaine du Cinéma. Je me permets de citer ce passage, qui traite particulièrement bien du sujet :
Lola Lafon, Derrière les portes du château de Barbe-Bleue.Cet amour du cinéma pour les victimes, pourvu qu'elles soient jeunes et jolies... [...]
Tant d'actrices au regard écarquillé, à la bouche grande ouverte pour crier, mais c'est trop tard. Des milliers d'heures de pellicules documentent les femmes qui tremblent; qui, d'une petite voix, supplient un Dracula, un Barbe-bleu, un serial killer. Ces pleureuses impuissantes aux gestes malhabiles, des kilomètres d'actrices à la souffrance sexualisée, sacrifiées en robes transparentes que le monstre leur arrache; leurs seins nus, petite culotte blanche, très petite.
Passionnant. Vital :