vivre de sa musique ?

[TOXIC SHRIMP]

j'aimerai savoir ce que vous penser de la professionnalisation des musiciens,
vivre de sa musique (artistes) ou vivre de la musique (magasins de disques principalement).
je pense qu'ici aussi c'est une question qui fait débat, alors vous en penser quoi ?

[Starsky]

C'est pas pire que bosser à l'usine, et plus enrichissant, à condition de pas tomber dans les compromissions diverses.
Ce qui est très difficile sur une courte durée. Avec le temps, il arrive que...

Par contre, soyons cohérents. Chanter la révolution et la mort au capitalisme induit de ne pas vivre de la musique

[vincent]

c'est un débat intéressant bien que le sujet parte un peu dans tous les sens

je pense personnellement que le concept de "vivre de sa musique" est à coté de la plaque, dans la manière dont il est formulé.
s'agit t il de musique underground, ou de show business ???
ouvrons les yeux aujourd'hui nous sommes en 2008 c.a.d les deux pieds dans l'ère du tout numérique et de la dématérialisation du support ( ) je pense qu'il est quasi impossible de concilier activité artistique "intègre" et ammassage d'un max de pognon !

PAR CONTRE, on peut très bien réduire ses besoins courants (ne pas avoir de voiture, ni de téléphone portable, ni d'enfants à charge, ne pas manger de viande, etc. ) et s'organiser ainsi pour vivre de manière simple et frugale (mais cool néanmois) : en travaillant occasionnellement.
ce mode de vie permet d'avoir un max de temps libre, que l'on peut consacrer à faire de la musique de manière intensive.
mais ça revient à vivre POUR la musique, et non vivre DE la musique


concernant les disquaires je soutiens à 1000% ce genre d'initiatives,étant moi meme un gros consommateur de disques .
ça me gène aucunement que les gars prennent une comission sur la vente des disques, je trouve cela légitime.
de + , de nos jours, je dirais que 100% des disquaires sont tenus par des passionnés, car il faut l'être pour continuer coute que coute l'aventure , étant donné l'OPA destructice qu'a réalisé ebay (et la vpc ultra démocratisée via le net) sur le marché du disque d'occasion et neuf.

moi je dis "Respect!" aux mecs qui résistent dans leurs boutiques de skeuds j'espère qu'il en restera longtemps pour garder la flamme vivante.

[Starsky]

En fait, je vois vraiment pas en quoi vivre de la zic soit obligatoirement un manque d'intégrité. Quelqu'un qui joue dans une fanfare, un groupe, qui est très souvent sur la route qui vit de la musique n'est pas moins intègre que celui qui bosse à l'usine.

Après, tout dépends du "comment". Je connais des gens dont c'est le cas, dont les disques sont pas à des prix exubérants, et qui vivent de ce qu'ils font. Survivre est un terme plus adapté. Derrière, il y a beaucoup de passion, et beaucoup de travail.

Le problème qui se pose, à mes yeux, est celui d'être en accord avec ce que l'on véhicule; chanter la révolution, la mort du capitalisme, l'autogestion, et vivre à côté de sa musique; ça craint sévère.

Honnêtement, vivre de la zic lorsque l'on fait du punk, c'est impossible aujourd'hui, en restant intègre, à moins de tourner depuis longtemps. On peut se voir proposer des scènes qui rapportent, les accepter, et jouer aussi dans des lieux plus tranquilles. Le fait de jouer depuis très longtemps permet de jouer beaucoup.

Moi, je vois ça au cas par cas, y a pas de mode d'emploi de l'intégrité; un marchand de skeuds qui pratique des prix pas exubérants, qui se décarcasse sur la qualité des produits, qui est un véritable passionné, ça me brancheras toujours plus que les chaînes comme la fnac.

Après, par pitié, commencez pas à dire "ouais, ben y a les tables de presses pour les skeuds" parce que non, il n'y a pas que le punk dans la vie.

Tout est une question de cohérence entre le message et l'action, entre l'idéal et la pratique, etc...