la catastrophe nucléaire de Fukushima

[Max]

Mail d'un ami à Tokyo :

"Donations gathered at the demonstration in Koenji on April 10th will be further donated to the the following groups;

1. Minami (South) -Souma city in Fukushima, via the Koenji shopping district association. Minami (South)-Souma city is located within the 20 - 30 kilometer radius of the Fukushima nulcear power plant, and is designated as “evacuation within residence” area. This is an area which has been hit by both earthquake/tsunami and nuclar leak.

2. There is a support group of d.i.y. bands in action. They have alerady begun to bring supplies to the disastered areas with their band vans. Please donate here!
http://hrp-diymusic.blogspot.com/"

Je ne suis pas très, très fort pour les traductions écrites donc je préfère pas trop m'y lancer ... désolé

[PariA]

Accessoirement il semblerait que depuis le 6 avril le réacteur n°2 soit entré en fusion et ait percé son coffre de confinement ; l'info n'est reprise nulle part après avoir été balancé par Reuters.
merci le cache google : http://webcache.googleusercontent.com/s ... google.com

[barcelone36]

des photos et vidéos des rassemblements de dimanche un peu partout dans le monde sont visibles ici:
http://410nonuke.tumblr.com/

[ruzuhl]

Fukushima : deux journalistes se rendent dans la zone interdite autour de la centrale

Voici une vidéo inédite qui montre la situation aux alentours de la centrale de Fukushima, dans la zone évacuée. On notera que de nombreux animaux vivent encore dans ce périmètre, et certains à moins de trois kilomètres de la centrale.

Il existe peu d’informations à ce sujet mais cette vidéo donne une idée de la situation dramatique dans laquelle ils se trouvent.

Beaucoup d’animaux ont été abandonnés comme ces chiens que l’on peut voir au début de la vidéo. Ou encore ce bulldog à moins de 2,5 kilomètres de la centrale, là où le niveau de radiations atteint les 7,85 μSv / h !

Et il y a plusieurs milliers d’animaux de ferme qui ont été laissé sans eau ni nourriture !

Source : http://catastrophe-de-fukushima.fr/

[ruzuhl]

Des robots pour mesurer la radioactivité

On apprend que selon les plans annoncés par TEPCO, il faudra au moins 9 mois pour pouvoir revenir dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale. Les personnes qui ont du évacuer cette zone ne pourront pas pour autant y habiter à nouveau.

Concernant la centrale, le plan s’articule sur trois axes : retour à la normale pour les trois réacteurs accidentés, retrait des combustibles nucléaires, et maîtrise de la contamination radioactive. Ce plan reste malgré tout très vague quant aux moyens nécessaires pour arriver à le mettre en œuvre : que ce soit par rapport à l’environnement radioactif autour du cœur des réacteurs, aux problèmes liés à l’extraction des combustibles, ou à la solution précaire envisagée pour réduire la contamination radioactive (couverture géante, et projection de résines au sol).

Les travaux sont d’ailleurs stoppés dans trois des six réacteurs en raison d’une très haute radioactivité.

Depuis dimanche deux robots sont donc utilisés pour mesurer la température et surtout le niveau de rayonnement radioactif sur le site de la centrale. Ils sont également équipés de caméras permettant d’avoir des images en temps réel. Voici une vidéo présentant ce prototype de robot.

Dans les bâtiments numéro 1 et 3, le niveau de radioactivité est compris entre 10 et 49 millisieverts par heure dans le numéro 1, et monte jusqu’à 57 millisieverts par heure dans le numéro 3. C’est-à-dire qu’au bout de 4h et demi environ dans le bâtiment numéro 3, une personne recevrait la dose maximale autorisée par les autorités japonaises qui sont déjà particulièrement élevées !

A l’extérieur des bâtiments, la radioactivité est d’entre 2 et 4 millisievert par heure. Au niveau des vannes, elle est de 270 millisievert par heure pour le réacteur numéro 1, de 1,12 millisievert par heure pour le numéro 2, et de 10 millisievert par heure pour le numéro 3.

Il n’y a pas de données concernant l’intérieur du bâtiment numéro 2.

Par ailleurs, 5 cancérologues japonais ont préconisé de prélever des cellules souches des ouvriers qui s’exposent à un risque d’irradiation sur le site de la centrale de Fukushima. Elles pourraient servir en cas de cancer dans le cadre d’un transplantation où il n’y aurait aucun risque de rejet puisqu’il s’agirait d’une autogreffe.

Source : http://catastrophe-de-fukushima.fr/

[Butters]

Pour se représenter un peu les niveaux de radioactivité : http://blog.xkcd.com/radiation/

[ruzuhl]

Incidents à Jaitapur en Inde

Si par impact, nous pensons aux effets meurtriers de la catastrophe, il faut ici mentionner une prise de conscience grandissante. Lorsque Sarkozy est allé en Inde en décembre dernier, le groupe français AREVA a officialisé la signature de deux réacteurs nucléaires de type EPR, avec quatre autres de prévus par la suite, dans une zone hautement sismique (classée 4 sur une échelle de 5).

Ce projet de « super centrale » – cela en ferait le plus grand site au monde – se situe à Jaitapur, à environ 400 km au sud de Bombay, et cette ville connaît un grand mouvement de contestation, qui s’est justement largement renforcée depuis la catastrophe de Fukushima.

Le mouvement a été marqué lundi par la mort d’une personne tuée par la police, 20 autres étant blessées. Hier des affrontements ont eu lieu près de l’hôpital, les opposants exigeant que l’autopsie soit filmée, en raison évidemment des risques de manipulation.

Les raisons de la mobilisation sont multiples. Cela va de la lutte contre la destruction de l’habitat naturel sur le plateau où doit être construit la centrale, à celle contre la destruction de plusieurs villages et le déplacement des personnes y habitant, en passant par celle contre la fermeture des poissonneries.

Vu les intérêts en jeu, la répression est systématique contre les personnes participant à la lutte, jusqu’à des accusations fictives de meurtre, etc. Tout cela au nom des intérêts de l’industrie en Inde, et bien entendu d’AREVA….

Source : http://catastrophe-de-fukushima.fr

[Nico37]

Un fil intéressant : http://ctx-n-flrs.zikforum.com/t6570-na ... -japonaise

[Nico37]

Tchernobyl: la controverse des chiffres et le syndrome japonais 23 Avril 2011 Par Les invités de Mediapart

Enseignant-chercheur à l'École des hautes études en sciences sociales, Alfredo Pena-Vega critique l'attitude des technocrates qui veulent faire de la catastrophe de Tchernobyl un «non-événement»: il dénonce «l'absence de pensée réflexive» qui entoure encore, 25 ans après, la question des risques engendrés par la production de l'énergie nucléaire.

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On ne pourra passer cette fois-ci sous silence la commémoration des vingt-cinq années de l'accident de Tchernobyl! La crise multidimensionnelle qui vient de frapper Fukushima montre que Tchernobyl est plus que jamais présent. Un quart de siècle plus tard, la controverse autour des chiffres des victimes de Tchernobyl ne s'est pas éteinte. Les «tcherno-révisionnistes» réclament encore des preuves de l'augmentation des leucémies d'enfants suite aux irradiations de Tchernobyl. Les pro-nucléaires de tout poil vont-ils réclamer des chiffres du nombre de contaminés à Fukushima? Vont-ils poursuivre le jeu dangereux, le déni, la dissimulation les mensonges qui jalonnent l'histoire depuis la découverte de la radioactivité et de son impact?

Quel est le nombre exact de décès, de personnes contaminées par l'accident de Tchernobyl? La controverse continue à faire rage(1). Les organismes «compétents» évoquent quelques centaines de décès; les médias annoncent quelques milliers. Certains ont même avancé le chiffre de quarante-six décès consécutifs à l'accident. Certains scientifiques avancent des commentaires hasardeux, sans avoir mis les pieds sur les lieux de la catastrophe. James Lovelock n'a-t-il pas déclaré «beaucoup pensent que des dizaines de milliers, voire des millions de personnes sont mortes à cause de l'accident [de Tchernobyl]. Or nous verrons qu'il y en a eu soixante-quinze jusqu'aujourd'hui(2)». Ces propos sont emblématiques de la vision de certains bureaucrates scientifiques ou politiques, dont la vision peut être qualifiée de «fondamentaliste», sans recul, guidée par une «croyance» du non-événement que serait l'accident de Tchernobyl.

Pour les tenants de ce postulat, toute allusion à une réalité autre qu'un diagnostic minimaliste semble appartenir au domaine de l'irrationnel. Moins caricatural, mais toujours dans le même esprit, le rapport des Nations Unies donne une réponse quasi définitive: «Quelque 4 000 cas de cancer de la thyroïde, essentiellement chez des enfants et des adolescents au moment de l'accident sont imputables à la contamination, et au moins neuf enfants en sont morts ; à en juger par l'expérience du Belarus, le taux de survie parmi les patients atteint de ce type de cancer atteint presque 99 % (3)». Dans un rapport datant de 2005, l'AOM et l'AIE faisaient état d'un nombre de 50 liquidateurs décès et 9000 décès «potentiels, au total» attribuables à la contamination radioactive.

À l'opposé, il y a ceux qui divergent radicalement du discours officiel. «Sur les milliers de pompiers intervenus le premier jour, 31 sont morts dans les semaines qui suivirent. Sur les 600 000 liquidateurs, les personnes ayant participé de près ou de loin à la gestion immédiate du sinistre, 10 % auraient reçu des doses de plus de 250 millisievert et un nombre élevé de leucémies aurait été observé. Soixante-sept pour cent de ces liquidateurs auraient en outre présenté des maladies diverses. Nombre d'entre eux seraient morts», c'est ce qu'a déclaré la vice-présidente de la Santé en Ukraine [...] «Plus exactement à Kiev, le ministre de la Santé a fait d'état de 15 000 morts et de 500 000 enfants souffrant de troubles divers (4).»

En 2010, un ouvrage scientifique a été publié sur la nature et l'étendue des dommages subis par les humains et par l'environnement(5). Selon Alison Katz, cet ouvrage «met à la disposition de tous une grande quantité d'études collectées dans les pays les plus touchés: le Belarus, la Russie et l'Ukraine». Les auteurs estiment que: les émissions radioactives du réacteur en feu ont atteint dix milliards de curie, soit deux cent fois les retombés des bombes atomiques lancées sur Hiroshima et Nagasaki; que les décès dans le monde attribuables aux retombés de l'accident, entre 1986 et 2004, est de 985 000; que 112 000 à 125 000 des 830 000 liquidateurs intervenus sur le site, sont morts

L'absence de pensée réflexive

La catastrophe de Tchernobyl n'a pas donné lieu aux recherches pluridisciplinaires, qui étaient pourtant nécessaires, et aucune leçon n'a été tirée. Elle appelle des développements nouveaux. Par exemple, le principe d'incertitude doit être intégré dans les réflexions sur le nucléaire civil et dans notre compréhension de la nature du monde -la nature même de la vie. Le Strontium 90 libéré dans l'atmosphère par les désastres atomiques de Tchernobyl et de Fukushima revient sur la Terre avec les pluies ou sous la forme de poussières, pénètrent dans le sol, dans les végétaux comestibles, puis dans le corps humain, où il se loge dans les os. Définitivement. C'est ce processus inexorable que des milliers de Japonais sont en train de subir, comme naguère les habitants du Belarus, de Russie et d'Ukraine.

Les controverses sur l'impact de la catastrophe de Tchernobyl sont liées au climat scientifique imposé par l'industrie de l'atome et fondé sur le dogme du tout-nucléaire. Elles sont alimentées par les affrontements entre les critiques d'une rationalité technologique unique et les défenseurs d'une pensée unidimensionnelle. Le silence doit être brisé, afin que le monde sache les douleurs et les combats de milliers des femmes et d'hommes qui se battent pour la santé de leurs enfants. Afin aussi qu'un tel cauchemar ne se reproduise jamais.

Enfin et surtout, il faut lancer des initiatives européennes et des forums sur le futur du nucléaire dans la société pour connaître les chiffres exacts des conséquences des retombées atomiques, pour identifier à qui profite l'opacité, pour discuter de l'avenir des installations existantes et du futur du système énergétique mondial.

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1) Quel a été l’impact de l’accident de Tchernobyl sur la santé ? www.greenfact.org.
2) James Lovelock, La revanche de Gaia, page 171.
3) Voir rapport de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, 2005, Vienne, Autriche.
4) Voir, Dominique Belpomme (en collaboration avec Bernard Pascuito), Ces maladies crées par l’homme. Comment la dégradation de l’environnement met en péril notre santé. Albin Michel, page 55, 2004.
5) Yablokov Alexey, Nesterenko Vassili, Nesterenko Alexey, 2010. Chernobyl: consequences of the catastrophe for people and the environment. Annals of the New York academy of sciences, vol 1181, Wiley-Blackwell, april 2010, 300 p.

[ruzuhl]

C'est de pire en pire pour les animaux...

Après avoir été abandonnés, des milliers d’animaux vont être tués

On apprend que dans la zone interdite d’accès (20 kilomètres autour de la centrale) les animaux considérés comme du « bétail » seront tués ! Les autorités préfectorales justifient cette décision en parlant de mesure de santé publique. Rappelons que la situation des animaux dans cette zone est catastrophique et que les informations à leur sujet sont toujours aussi rares !

Dimanche, TEPCO a injecté 210 tonnes d’eau dans la piscine du réacteur numéro 4 en raison de la température qui reste trop élevée : elle était de 81°C. Cette grande quantité d’eau s’ajoute aux 165 tonnes d’eau qui avaient été injectées la veille. Tout ceci est nettement supérieur aux 70 tonnes par jour auxquelles TEPCO espérait pouvoir s’en tenir, et la crainte de voir un volume d’eau trop important endommager le réacteur n’est donc toujours pas écartée.

D’après un rapport de TEPCO, approuvé par l’organisme gouvernemental de la sûreté nucléaire, la quantité de substances radioactives ayant été déversée début avril dans l’océan était de 20 000 fois la limite annuelle autorisée !

Le gouvernement a augmenté la limite de temps pendant laquelle les personnes habitant dans la zone interdite d’accès peuvent récupérer des affaires de 2h à 5h.

+ l'article du 23 avril

Source : http://catastrophe-de-fukushima.fr/