lutte à Notre Dame des Landes

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 04 févr. 2014 0:13

Les opposants à l'aéroport déposent de nouveaux recours AFP 03/02

Les avocats des principales associations d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, ont déposé lundi au tribunal administratif de nouveaux recours contre les arrêtés préfectoraux du 20 décembre autorisant le début des travaux, a constaté l'AFP.

Une cinquantaine d'opposants se sont mobilisés, avec cinq tracteurs, pour apporter leur soutien aux avocats.

Ces recours, qui contestent la légalité des arrêtés en matière de protection de l'environnement, portent sur le fond et ne sont pas suspensifs: deux concernent la loi sur l'eau, les deux autres évoquent les espèces protégées.

Les travaux autorisés par les arrêtés peuvent encore être débutés à tout moment, même si aucun signe de démarrage prochain n'est encore visible début février.

Si néanmoins ils commençaient, les opposants auraient la possibilité de déposer un recours en référé qui aurait, lui, des effets suspensifs.

"Nous considérons, à partir du dossier, qu'ils (l'Etat et le concessionnaire de l'aéroport, ndlr) sont dans l'incapacité écologique et technique" de procéder aux compensations environnementales qu'impose normalement la loi en cas de destruction d'une zone humide ou d'espèces protégées, a expliqué Me Sébastien Le Briero, avocat parisien venu déposer le recours.

Les principales associations d'opposants - l'Acipa (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes), le CéDpa (Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes) et l'Adeca (Association de défense des exploitants concernés par l'aéroport)- ainsi que la conseillère générale Parti de gauche Françoise Verchère et l'agriculteur Sylvain Fresneau, président de l'Adéca, ont nominalement déposé ces recours.

"Si on laisse faire ce projet, c'est la fin de la protection des zones humides, la fin de la protection des zones naturelles", a déclaré Mme Verchère devant le tribunal administratif.

"Plus de 52 exploitants agricoles qui représentent 6.800 hectares (...) refuseront de signer un accord avec AGO Vinci (concessionnaire de l'aéroport, ndlr) et la DREAL pour faire des mesures de compensation" environnementale, a affirmé Julien Durand, président de l'Acipa.

Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique en 2008 et a été attribué sous forme de concession publique au groupe Vinci fin 2010 pour un achèvement des travaux en 2017, mais la contestation sur place, qui remonte à un premier projet d'aéroport à cet endroit dans les années 70, est très déterminée.

Le projet est soutenu par l'UMP, les collectivités locales socialistes et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, en a été un fervent défenseur.

La saturation de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique, mais aussi les limitations qu'imposent à l'urbanisme de la ville de Nantes sa zone d'exposition au bruit figurent parmi les arguments en faveur d'un transfert de l'aéroport. Les opposants jugent pour leur part qu'il n'y a pas de risque de saturation à court ou moyen terme et que l'impact sur l'environnement d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, zone humide de bocage, serait irréparable.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 05 févr. 2014 6:07

Un petit compte-rendu bien fait sur la Journée mondiale des zones humides - Zad 2 février 2014, qui démontre une nouvelle fois, si il en était besoin, l'imbécilité de l'implantation d'un aéroport sur une zone (vraiment) humide
http://www.presquilegazette.net/presqui ... -2014.html

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 07 févr. 2014 0:28


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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 08 févr. 2014 6:41

La résistance se cultive au présent - Entretien avec Julien Durand, porte-parole de l'ACIPA Propos recueillis par Philippe Champigny, Rémy Querbouet et François Préneau

La préparation de la manifestation du 22 février à Nantes est entrée dans sa phase active. Y compris pour les promoteurs du projet qui tentent de convaincre de l'inéluctabilité démocratique de la destruction du bocage de Notre Dame des Landes et n'hésitent pas à propager la rumeur. Dernier exemple en date, le titre en une du quotidien nantais Presse Océan du 30 janvier, « Et si l'aéroport ne se faisait pas », interrogeant sur le coût pour les contribuable d'un éventuel arrêt. C'est dans ces circonstances que nous avons demandé à Julien Durand, porte-parole de l'ACIPA, Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes constituée en 2000 pour lutter contre le projet d'aéroport du Grand Ouest, de faire le point sur la situation actuelle à Notre Dame des Landes et sur les enjeux du 22.

La signature par le Préfet, fin décembre, des quatre décrets sur l'eau, la protection des espèces protégées, la desserte routière et la plate-forme aéroportuaire confirme la volonté du gouvernement de passer en force. As-tu le sentiment que nous allons vers un affrontement inexorable ?

Julien Durand : A première vue, ce n'est pas à écarter. Mais, je pense que s'ils ont su tirer les leçons de leur opération de 2012, ils devraient hésiter à revenir.


Quelles ont les échéances juridiques qui peuvent encore leur donner une porte de sortie ?

JD : C'est d'abord tout ce qui concerne la loi sur l'eau et la destruction des espèces protégés. Ca ne fait que commencer puisque les recours seront déposés au tribunal administratif de Nantes le 3 février prochain à 11h. J'en profite pour vous y convier.

On a toujours l'arrêté de cessibilité qu'on avait attaqué en 2011, pendant la tracto-vélo à Paris. Le jugement d'appel vient de passer mardi dernier et le rendu sera prononcé dans un mois. Nous demandons la nomination avec assistance d'un collège d'expertise judiciaire. Si nous sommes déboutés, nous irons devant le Conseil d'Etat. Et ce n'est qu'après la décision du Conseil d'Etat, que la Cour de Cassation, à la demande de Vinci, se saisira du dossier. Rappelons que contrairement à la demande de Vinci, la Cour de Cassation a estimé ne pouvoir juger ce dossier qu'à l'issue des procédures en cours tant devant le tribunal Administratif que le Conseil d'Etat.

En clair, si le PS respecte sa parole politique, tant que la Cour de Cassation ne se sera pas prononcée aucune expulsion de paysans ou d'habitants dans les maisons avec un contrat précaire ne devrait avoir lieu. On peut donc raisonnablement considérer avoir une année tranquille devant nous.

Nous avons, enfin et à nouveau, saisi les instances européennes en leur transmettant les arrêtés préfectoraux.

La question de la protection des espèces protégées, c'est d'abord pour Vinci ne pas perdre encore un an ?

JD : Vrai. Ca se réglera au 30 mars. Après cette date, Vinci ne pourra ni faire des défrichages ni des coupes de bois, il pourra seulement déplacer des arbres morts avec les capricornes jusqu'au mois de mai. Après il faudra attendre juillet. D'ores et déjà, Vinci est en retard pour le déplacement annoncé de plusieurs espèces.

L'action des naturalistes, outre qu'elle complique singulièrement le lancement des travaux, ne vous amène-t-elle pas à porter un autre regard sur le bocage ? Là encore la mobilisation en cours est une véritable éducation populaire.

JD : L'oeil des naturalistes n'est effectivement pas celui des paysans quand ils ont les yeux sur la charrue ! Grâce à leurs travaux, j'ai moi même découvert plein de trucs tant au niveau des plantes que des espèces. On était tellement là depuis tout le temps qu'on ne faisait pas toujours attention. Les travaux des naturalistes ont réussi à radicaliser notre opposition au projet pour que cette richesse ne soit pas détruite. Oui, on est bien là dans une lutte formatrice dans tous les sens.

Peux-tu nous parler de l'organisation locale de la résistance, avec une opposition qui semble chaque jour plus soudée, avec le pilier qu'est l'ACIPA, avec la coordination des opposants, avec le COPAIN (1) qui est un apport considérable à la mobilisation et qui a largement permis de positiver l'apport important qu'a la ZAD ?

JD : Je partage la description. J'ai vécu l'ACIPA. J'ai vécu COPAIN(1) car j'ai été paysan et responsable syndical local de la Confédération Paysanne avant d'être à l'ACIPA. Le COPAIN a su élargir l'opposition au projet d'aéroport à d'autres associations du monde agricole, ça a donné une ossature plus large à l'opposition que celle portée par la seule Confédération paysanne. Il a permis de retrouver un nouveau souffle à la mobilisation au niveau paysan et c'est sans doute ce qui a contraint le pouvoir à reculer. Ils n'ont pas osé s'attaquer à l'agriculture, au symbole que ça porte. Et nous savons, d'expérience, que lorsque le monde agricole réussit à faire partager ses exigences au point d'en faire une revendication populaire, ça a souvent permis la victoire dans de grands conflits.

Bernard Lambert (2) nous a souvent mis en garde sur le rôle de « versaillais », de briseurs de grève ou de freins à l'évolution de la société qu'ont joué les paysans Et là, dans la mobilisation contre le projet d'aéroport, on retrouve ce qu'a semé Bernard, avec une nouvelle génération. Et cela marquera pour les générations qui vont venir.

La résistance au projet d'aéroport n'est-elle pas d'abord, surtout, une lutte paysanne pour la terre ?

JD : Au départ oui. Mais il ne faut pas oublier que le monde paysan a diminué en audience et que les victoires pour la terre ne peuvent être obtenues qu'avec l'appui de toute une frange de la société qui adhère à ce projet. Nous sommes bien dans une opposition à l'agriculture capitaliste et productiviste, pour une agriculture paysanne.

N'empêche que dans cette mobilisation, la Conf' a une place centrale, tant nationalement que localement, notamment avec le COPAIN pour renforcer ce front contre l'aéroport ?

JD : Je dirai que la Confédération Paysanne joue avec le COPAIN le même rôle que l'ACIPA avec la coordination. L'opposition à l'aéroport c'est un mouvement pour conserver la terre, pour une agriculture proche des consommateurs. Si on veut faire avancer les idées pour une agriculture paysanne, il faut mobiliser la société, quitter le corporatisme pour se faire aider par des gens qui adhèrent à nos idées. C'est ce qu'on fait.

Le rôle du COPAIN, avec l'occupation de la ferme de Bellevue, n'a-t-il pas facilité une unité stratégique parfois difficile avec la ZAD ?

JD : L'essentiel, ici, c'est l'utilisation du sol, de la terre et COPAIN est légitime plus que n'importe qui pour mener le dialogue avec la ZAD, notamment avec celles et ceux qui ont des projets pour l'occupation du terrain. Oui, là, le pilier est solide. On a semé ensemble, on récoltera ensemble.

Comment la population de Notre Dame des Landes réussit-elle à résister au rouleau compresseur des pro-aéroports ? L'opposition s'est-elle solidifiée ?

JD : Avoir subi deux années d'enquêtes publiques n'a pas été simple. Ca a été dur dans le bourg ! Et la lassitude est grande, avec, ne le cachons pas, chez plusieurs un rejet de la ZAD. Mais depuis la chaîne humaine, ça a largement changé, positivement, et la défiance qui a pu exister un temps vis à vis de nous a disparu. Notre Dame des Landes est aussi devenue une commune dortoir, avec une nouvelle population. On a donc, en septembre, refait une réunion à Notre Dame des Landes, entre nous. Et depuis on constate qu'à nouveau le nombre d'auto-collants grandit, et que des jeunes, nouveaux dans la commune, nous rejoignent et nous donnent un coup de main.

Quels sont, pour toi, les enjeux de la manifestation du 22 février prochain ?

JD : Cette manifestation, on en a lancé l'idée à une dizaine, paysans, militants de l'ACIPA, du COPAIN et de la ZAD, réunie à la Vacherie. La date a été choisie en fonction de celle des municipales et des risques d'intervention policière. Et l'idée a été repris par la coordination des opposants. La réunion des comités de soutien, avec plus de 200 présents, a permis de mesurer le développement national du mouvement de solidarité et l'effort de communication qui a été fait. Les nombreuses réunions que nous faisons à l'extérieur font salle pleine. A l'évidence, il se passe quelque chose.

Mustière, président des Ailes de l'Ouest, la pseudo association pro-aéroport piloté par MEDEF/PS/UMP annonce aujourd'hui dans Ouest-France que même s'il y a 20 000 manifestants le 22, ça ne changera rien.

JD : 20 000. Il met quand même la barre haut ! C'est aussi la preuve qu'ils se raidissent parce qu'ils ont la trouille. On est à la veille d'une possible intervention policière, on relèvera le défi.

Electoralement, qu'est-ce qu'il pourrait y avoir de mieux pour la mobilisation ? Demandes-tu la démission d'Ayrault ?

JD : Le départ d'Ayrault, j'y crois pas. Aux copains de la coordination, j'ai toujours dit qu'Ayrault en haut, c'est notre meilleur panneau publicitaire pour la lutte de Notre Dame des Landes. Premier Ministre, il a emmené son boulet avec lui. S'il tombe, peut-être que son boulet tombera vec lui.

Côté politique, je suis en colère contre les loustics comme Auxiette (président PS de la Région) et l'UMP qui, quand on les interroge dans les réunions publiques, ne cessent de dire que la question de l'aéroport n'est pas le sujet de la réunion, mais, dès qu'ils sont élus, ils affirment que leur élection a plébiscité le projet.

Un accroc juridique pourrait être l'occasion pour des politiques intelligents de dire : le dossier est mal ficelé, il n'y a pas accord, il n'est pas possible d'aller sur le terrain, on arrête. Il nous faut donc continuer d'articuler la bataille juridique, mobilisation et interpellation des politiques pour qu'ils renoncent à ce qui est d'abord un projet d'Etat.

Interrogé par Ouest France, tu as eu des mots très forts sur les conséquences qu'aurait une intervention policière ?

JD : Je sens que beaucoup de monde est prêt à réagir, localement bien sur où la mobilisation ne faiblit pas, mais aussi de plus en plus largement. Dans les réunions extérieures je sens que cette envie de ne pas laisser faire s'articule avec le ras l'bol de ce qui nous tombe sur la tête, la crise économique, l'austérité. Le chantier de Notre Dame cristallise tout le monde. C'est notre force.

L'expulsion des paysans et des habitants et le commencement des travaux sonneraient la voie de l'affrontement et il y aurait du monde partout. Nous ne le souhaitons pas mais nous y sommes prêts.

Vous avez réussi quelque chose d'extraordinaire en faisant travailler ensemble des gens d'horizons, d'histoire et de cultures différentes qui n'en n'avaient pas l'habitude. Toi, qui es au premier rang, comment vis-tu ça ?

JD : Je vous renverrai simplement à la conclusion du débat public de 2013 où Bergougnoux, le président de la Commission du débat public, concluait son rapport en indiquant qu'il constatait « un fort relent d'altermondialisme ». C'est d'ailleurs la seule chose que j'ai retenu de son rapport et qui m'a fait le plus plaisir. Bien sûr, dans la mobilisation, parfois ça brasse, nous et vous ça a brassé, comme ça brasse parfois avec la ZAD, mais on avance. Il avait raison le Bergougnoux, la résistance ça se cultive au présent. Reste qu'aujourd'hui rien n'est gagné. Et que l'année qui commence s'annonce sans doute décisive.

1 - le COPAIN 44, Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d'Aéroport, a été constitué en avril 2011. Outre la Confédération Paysanne, il regroupe le Centres d’Initiatives et de Valorisation de l’Agriculture et du Milieu rural Civam44, Terroir 44, Accueil Paysan, Groupement des Agriculteurs Biologiques GAB44, et Manger Bio 44.

2 – Syndicaliste paysan en Loire Atlantique, Bernard Lambert a été l'initiative de la constitution des Paysans Travailleurs qui ont largement contribué à la naissance, en 1987, dela Confédération paysanne.

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Message par Nico37 » 09 févr. 2014 0:29

Ciné-débat opposants - dimanche 9 février à Murs-Erigné 07/02

Les opposants au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes (Loire Atlantique) ne désarment pas. Les avocats de leurs principales associations ont déposé lundi au tribunal administratif de Nantes de nouveaux recours contre les arrêtés préfectoraux du 20 décembre autorisant le début des travaux.

Ces recours, a précisé l'AFP en début de semaine, contestent la légalité des arrêtés en matière de protection de l'environnement - deux concernent la loi sur l'eau, les deux autres évoquent les espèces protégées - mais ne sont pas suspensifs.

En Maine-et-Loire, le collectif citoyen angevin contre le projet d'aéroport à NDDL reste lui-aussi actif. Dimanche, il organise un ciné-débat salle Jean Carmet a Mûrs-Erigné à partir de 15h30 en présence de plusieurs des acteurs de la lutte contre le projet : Vincent Liquière du Collectif des pilotes de lignes, Françoise Verchère, ancienne Maire de Bouguenais, membre du Collectif des Elu-es doutant de la pertinence de l'aéroport, Dorian Piette, juriste, Julien Durand Porte parole de l'ACIPA et un membre du collectif des naturalistes en lutte.

La rencontre débutera par la projection d'un documentaire de Thibault Férié "Le tarmac est dans le pré" (55') qui fait le point sur les arguments pour et contre ce projet.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 09 févr. 2014 9:48

Contre le projet d'aéroport près de Nantes, le comité Manche en mission sur les marchés 08/02

Le comité Manche Notre Dame des Landes, opposé au projet d'aéroport près de Nantes, en mission d'information sur les marchés de Saint-Lô et de Cherbourg.
Le comité Notre Dame-des-Landes de la Manche, sur les marchés de Saint-Lô et de Cherbourg ce samedi matin pour y rencontrer la population et expliquer que dans un contexte "annoncé" de restrictions et d'économies, ce nouveau "grand projet inutile et imposé" au mépris de l'intérêt général est une aberration pour notre économie et notre environnement.

Ecoutez Jean Claude Bossart du comité de la Manche

(...)

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 11 févr. 2014 0:38

Citoyens Vendômois COntre le Projet d'Aéroport NDDL

Un certain nombre de Vendômois, impliqués depuis plusieurs mois dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes et dans le soutien à ses opposants, ont décidé de créer le CIVCOPA, collectif des CItoyens Vendômois COntre le Projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes. Ce collectif informel, spontané et autogéré est ouvert à toutes les personnes habitant dans le Vendômois et souhaitant participer à la lutte contre ce projet désuet, absurde, inutile, couteux et destructeur de terres agricoles bocagères

Son objectif

Participer activement et solidairement à la lutte contre ce projet par :

- Le soutien aux opposants et aux populations concernées par le projet d’aéroport (riverains, agriculteurs, habitants de la ZAD)

- Le soutien et la participation aux actions menées sur place

- L’information de la population locale vendômoise par tous moyens de communication et par la mise en place d’actions de sensibilisation

nonaeroportnddl.vendome@gmail.com

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 11 févr. 2014 11:14

Notre-Dame-des-Landes : le recours de 26 opposants rejeté 10/02

La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté les recours contre la procédure d'expropriation. Les opposants au projet iront devant le Conseil d'Etat.

La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté le recours de 26 opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes contre l'arrêté déclarant cessible leurs parcelles dans le cadre de la procédure d'expropriation destinée au projet, a annoncé lundi 10 février la préfecture de Loire-Atlantique.

Ces recours, déposés au début de l'automne 2012, avaient été rejetés par le tribunal administratif de Nantes en première instance, le 20 décembre 2012, et les opposants, parmi lesquels des agriculteurs et des particuliers, avaient fait appel de cette décision, que la cour d'appel du tribunal d'administratif de Nantes a donc confirmée, le 7 février 2014.

Après ce rejet en appel, "nous avons l'intention de déposer un pourvoi devant le Conseil d'Etat et nous étudions la meilleure façon de le faire", a déclaré Julien Durand, président de l'Acipa, l'une des principales associations d'opposants institutionnels à l'aéroport.

Un recours déposé devant la Cour de cassation contre les ordonnances d'expropriation avait également été déposé par les opposants en 2012 et la cour a suspendu sa décision, dans l'attente de l'issue définitive de la procédure entamée contre les arrêtés de cessibilité devant la justice administrative.

Suspension des expulsions

La procédure d'expropriation a commencé début 2012 à l'encontre des propriétaires et exploitants n'ayant pas accepté un départ à l'amiable. Tous les jugements ont été prononcés, mais une vingtaine de propriétaires et exploitants ont obtenu la suspension de leur expulsion grâce à un accord politique passé avec les collectivités locales de Loire-Atlantique pour mettre fin à une grève de la faim entamée par plusieurs opposants au printemps 2012, au moment crucial des campagnes présidentielles et législatives.

Leur expulsion est théoriquement suspendue à l'issue de tous les recours alors déjà déposés contre le projet, dont faisait partie le recours contre les ordonnances d'expropriation devant la cour de cassation.

Menant une bataille juridique intense, les opposants n'ont cessé de déposer des recours contre pratiquement toutes les décisions administratives, en parallèle à l'occupation du terrain prévu pour le projet, qui a donné lieu à d'intenses affrontements avec les forces de l'ordre à l'automne 2012 lors d'une première tentative d'expulsion. Jusqu'ici, tous les recours déposés par les opposants ont été rejetés.

L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci, devait initialement être mis en service en 2017 pour remplacer l'actuel aéroport de Nantes Atlantique.

Pour les partisans du nouvel aéroport, il s'agit d'anticiper une future saturation de l'actuelle aérogare et de lutter contre ses effets, en termes de nuisance sonores mais aussi d'entrave à l'urbanisation du centre-ville du fait du plan d'exposition au bruit. Les opposants contestent ces deux arguments et estiment que les destructions environnementales liées au futur projet ne sont pas justifiées.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 15 févr. 2014 0:15

Bref rappel historique pour la manif du 22 février à Nantes.

Nous organisons une grande manif à nantes pour exprimer notre détermination sans cesse renouvelée contre le projet d'aéroport.
En mars 2012, à l'approche d'une manif très similaire, la préfecture décriait le mouvement dans les journaux afin d'effrayer celles et ceux qui auraient voulu s'y joindre.
Sur le terrain de la zad, de nombreuses patrouilles de gendarmes opéraient des contrôles volants durants les deux derniers jours précédant la manif.
Nous n'étions alors pas étonné-es d'être accueilli-es à nantes par un dispositif policier digne de l'encadrement d'un contre sommet (hélico...).
Ne vous fiez pas à la terreur qu'ils nous imposent.
Il n'y a aucune certitude que la préfecture choisisse la même stratégie, mais nous trouvions important de partager ce petit bout d'histoire, vous invitant aussi à vous informer sur la répression et quelques réflexes pour y faire face.

En cas d'urgences [juridiques] ou simplement pour quelques conseils : Legal team 06 75 30 95 45.

Nous rappelons aussi le numéro d'urgence de la ZAD auquel signaler le barrages et autre opérations policières : 06 43 92 07 01.

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Re: lutte à Notre Dame des Landes

Message par Nico37 » 15 févr. 2014 13:22

Imposer au gouvernement une nouvelle reculade. A gauche cette fois ! Les Alternatifs

« Difficile de parler d’autre chose que d’une reculade ». Le constat était unanime, au lendemain des manifestations obscurantistes et réactionnaires de Paris et Lyon – accompagnées par nombre de hiérarques religieux pour qualifier de reculade l’annonce par le gouvernement du retrait du projet de loi sur la famille et son renoncement à légaliser la PMA. Cette nouvelle capitulation nourrit une droite et une extrême-droite partout à l’offensive.

Moins de deux ans après son élection, le couple Hollande-Ayrault est en passe d’effacer tout ce qui pouvait le singulariser de Sarkozy-Fillon : même adhésion aux exigences de la Troïka, même soumission à celles du MEDEF et de la Finance, même indifférence à la crise écologique. Le pacte de responsabilité, que le secrétaire général de la CGT a raison d’appeler le « pacs Hollande-Gattaz », signe cette soumission au libéralisme le plus cru.

A gauche, chez les militant-e-s c’est la stupeur. Et le désarroi pour de larges franges populaires frappées par l’austérité et le chômage. L’épisode électoral actuel apparaît, pour beaucoup, à cent lieues des préoccupations quotidiennes. C’est pourtant autour de ces préoccupations populaires - salaire et pouvoir d’achat, emploi, logement, services publics, justice fiscale, environnement - et d’elles seules, que peut se reconstruire la nécessaire résistance et s’affirmer une alternative à gauche. Contre Hollande et son gouvernement.

C’est dans ce contexte que va se tenir à Nantes, le samedi 22 février prochain, une manifestation inter-régionale contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, dont Ayrault est le chantre. Ce dossier de Notre Dame des Landes concentre tout ce qu’une gauche devrait refuser et combattre : privatisation de fait de tous les aéroport de l’ouest concédés pour un demi-siècle à la multinationale Vinci, partenariat public/privé pour la réalisation du futur aéroport où la population paiera l’essentiel des dividendes versés aux actionnaires de Vinci, inutilité d’un nouvel aéroport au regard de l’existant, destruction de centaines d’hectares de terres agricoles et d’un des derniers bocages humides de l’Ouest, violation des lois sur l’eau et sur les espèces protégées, dossiers économique et environnemental mensongers, refus du débat démocratique, violences policières contre les paysans et toutes celles et ceux qui refusent ces destructions irrémédiables.

La signature par le Préfet de Région, le 21 décembre dernier, de quatre décrets autorisant le début des travaux a clairement signifié la volonté du gouvernement Ayrault de passer en force. Mais cette décision se heurte chaque jour à une opposition grandissante, et d’abord sur le terrain dans les fermes acquises par Vinci et immédiatement occupées par les opposants.

Manifestons le 22 février prochain à Nantes pour contraindre le gouvernement Hollande-Ayrault à une nouvelle reculade en renonçant au projet de Notre Dame des Landes. Une reculade à gauche cette fois.

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