Préjugés, sexisme: combat permanent
- magouille&compagnie
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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
J'ai exactement vu ça comme toi Kaosyouki , et c'était également ce que Éloïse Bouton je pense voulait démontrer , d'une façon que moi je trouvais pourtant assez claire en disant :
"À notre époque, on nous serine encore avec l’idée que le rap serait la musique la plus misogyne qui existe et la plus hostile aux femmes. Pourtant, depuis des décennies, la chanson française, le rock ou la pop regorgent de paroles sexistes passées inaperçues.
Il semble bien plus urgent d’accabler le hip hop de ces maux plutôt que de reconnaître que dans une société globalement sexiste, le rap ne l’est ni plus ni moins que le reste."
"À notre époque, on nous serine encore avec l’idée que le rap serait la musique la plus misogyne qui existe et la plus hostile aux femmes. Pourtant, depuis des décennies, la chanson française, le rock ou la pop regorgent de paroles sexistes passées inaperçues.
Il semble bien plus urgent d’accabler le hip hop de ces maux plutôt que de reconnaître que dans une société globalement sexiste, le rap ne l’est ni plus ni moins que le reste."
Par delà les miens et les balles ......
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
Bah merci pour le lien. C'est bien de l'avoir posté parce que c'est un site plein de bonnes ressources et que des gens vont pouvoir aller piocher dedans.magouille&compagnie a écrit : ↑12 avr. 2023 22:55Je suis ravi Meluzine que cela te plaise, c'était l'idée initiale en postant pour faire découvrir Madame Rap ,que des personnes +/- ouvertes et/ou curieuses ,puissent voir (et pourquoi pas apprécier) que sorti des 2~3 rappeuses inévitables qui viennent à l'esprit quand on évoque le sujet du rap féminin et son engagement politique , et bien qu'il existait
,et ce partout dans le monde , plein de talents qui ne demande qu'à être découvert .
(En second lieu , j'ai pensé qu'également mettre les liens renvoyant vers tout un tas de chansons aux paroles vraiment exécrables pouvait avoir un rapport avec le sujet de ce topic. Là ,j'y ai fait la découverte de certains trucs , tout comme il y'avait quelques chansons que je connaissait ,et la teneur malsaine de leur texte ne m'était pas inconnu , mais chose plus interessante ce fut de comprendre que certains musiques que j'avais déjà écouté auparavant avec une oreille +/- distraite n'étaient pas du tout aussi innocentes et vide de sens que l'impression qu'elle m'avait laissé . Il est aussi à noté que certains de ces titres ancrés dans "notre" culture populaire continuent toujours , apparemment sans que cela n'offusque grand monde , à polluer entre autre les stations radios ou discothèque par exemple ,et aussi à faire danser gaiement leurs auditeurs de tout poils )
Bon en vrai, j'étais déjà convaincue parce que je suis souvent allée dessus y a longtemps. Et le truc chouette de ce site, c'est que justement, vu la couleur annoncée, je savais que je trouverais des artistes indépendantes et dont la démarche est clean.
Pour rebondir viteuf sur le débat musical en cours sur la page, même si je pense que tout le monde a déjà bien argumenté, il y a une scène alternative pour le rap comme pour le punk.
Et heureusement que ça reste une musique contestataire au delà de tout le mainstream.
N'oublions pas que c'est la loi sur les quotas de musique française votée à la fin des années 90 qui a viré le rock de la radio et qui a fait du rap une machine à fric, invitant n'importe quel kéké à raconter de la merde avec un fond d'autothune pour être célèbre et faire du biff. Et surtout les majors a pousser à rapper de la merde pour sortir vite des disques et faire du biff.
En tout cas le fait d'avoir des sites comme Madame rap, ça fait aussi économiser du temps.
C'est comme pour la Oi! et les nazis quoi, avoir un site qui met en avant des artistes dont tu sais déjà la couleur, c'est comme les labels cleans. Tu sais où tu vas, qui c'est et ça évite de perdre tu temps à faire le ménage ou a douter d'un texte parce que tu comprends pas tout.
Ca ramène la scène alternative qui n'a de visibilité que dans les milieux d'entre soit à d'autres gens qui ne connaissent pas. Du coup tu te fais plaiz avec du bon son.
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
Certes le punk rock a sa bonne dose de sexisme, mais il me semble qu'il a au moins le mérite d'avoir eu en son sein des sous cultures qui sont parmi celles qui ont le plus mis avant beaucoup de discriminations diverses et variées.Il me semble que madameRap aurait pu piocher dans le punk rock pour montrer que le rap n'est pas "la musique la plus violente et sexiste qui soit"
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
Je l'ai en effet extrêmement mal exprimé dans mon message précédent mais ce qui m'a dérangé, c'est vraiment le procédé, l'idée que pour démontrer que le rap n'est pas plus sexiste que le reste des autres musiques, on se créé une sélection basée sur 30 ans de musiques commerciales.
Donc c'est sûr, sur une échelle aussi large, on va en trouver, du bien dégueulasse ! Mais je maintiens que pour trouver du bien craignos sur les femmes sur toute radio qui passe du rap, non, désolé, il n'y a pas besoin de faire une sélection sur 30 ans, une heure suffit ! Donc je continue à trouver le procédé argumentatif mahonnête et très darmamien.
D'où mon interrogation de départ "oui et alors ? L'un annule l'autre ?". Donc faites le ménage dans votre scène rap sans chercher à nier le problème, on le fait dans la notre (même si c'est pas toujours simple de chaque coté), et pour la variété et le rock mainstream, bah, qu'ils se démerdent !
Mais sur la proportion de propos plus que douteux dans la scène rap, je pense que Meluzine a bien fait de préciser ça, dont je n'avais pas conscience, mais qui est en effet très pertinent, merci de cette recontextualisation.
En effet, je les avais oublié, ces quotas !meluzine a écrit : ↑14 avr. 2023 20:54N'oublions pas que c'est la loi sur les quotas de musique française votée à la fin des années 90 qui a viré le rock de la radio et qui a fait du rap une machine à fric, invitant n'importe quel kéké à raconter de la merde avec un fond d'autothune pour être célèbre et faire du biff. Et surtout les majors a pousser à rapper de la merde pour sortir vite des disques et faire du biff.
A Radio Canut, on avait contourné ça en blindant les bandes continues à mort de chansons réalistes, des play-lists qui ont fait l'éducation libertaire de pas mal de monde sur Lyon ! (du coup, j'ai fait une recherche et appris le décès du chanteur lyonnais Jean-Marc le Bihan, rude, mais ce n'est pas le sujet).
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
La loi sur les quotas n'est pas forcèment mauvaise en soi (enfin si, dans la mesure où c'est une loi).
Quand je la compare avec la discrimination positive, il s'agissait de recadrer la déferlante yankee, ce qui n'est pas un mal en soi.
Sinon, on obtient l'occidentalo-centrisme à l'oeuvre dans des discothèques idéales ou des classements des 1000 meilleurs artistes, etc...
Effectivement, on aurait pu juste limiter le nombre de chansons anglo-saxonnes sans pour autant favoriser le francais, mais dans un monde qui voit la disparition progressive des langues minoritaires, c'est un premier pas...
Les effets pervers sont peut-être la soupe de rap frenchy, mais dans le cas de Radio Canut, j'y vois un côté plutôt positif au contraire : "La musique, c'est un bruit qui pense"
Quand je la compare avec la discrimination positive, il s'agissait de recadrer la déferlante yankee, ce qui n'est pas un mal en soi.
Sinon, on obtient l'occidentalo-centrisme à l'oeuvre dans des discothèques idéales ou des classements des 1000 meilleurs artistes, etc...
Effectivement, on aurait pu juste limiter le nombre de chansons anglo-saxonnes sans pour autant favoriser le francais, mais dans un monde qui voit la disparition progressive des langues minoritaires, c'est un premier pas...
Les effets pervers sont peut-être la soupe de rap frenchy, mais dans le cas de Radio Canut, j'y vois un côté plutôt positif au contraire : "La musique, c'est un bruit qui pense"
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
A part favoriser Johnny Hallyday et fait enfin vendre les disques de Lara Fabian et Pascal Obispo en les rabâchant à la radio pour convaincre que ça chantait des tubes, je ne suis pas sûre que ça ait fait grand chose.bub a écrit : ↑21 avr. 2023 7:33La loi sur les quotas n'est pas forcèment mauvaise en soi (enfin si, dans la mesure où c'est une loi).
Quand je la compare avec la discrimination positive, il s'agissait de recadrer la déferlante yankee, ce qui n'est pas un mal en soi.
Sinon, on obtient l'occidentalo-centrisme à l'oeuvre dans des discothèques idéales ou des classements des 1000 meilleurs artistes, etc...
Effectivement, on aurait pu juste limiter le nombre de chansons anglo-saxonnes sans pour autant favoriser le francais, mais dans un monde qui voit la disparition progressive des langues minoritaires, c'est un premier pas...
Les effets pervers sont peut-être la soupe de rap frenchy, mais dans le cas de Radio Canut, j'y vois un côté plutôt positif au contraire : "La musique, c'est un bruit qui pense"
Cette loi était clairement patriote et servait aussi à favoriser les maisons de disques françaises qui n'arrivaient pas à vendre leur soupe.
Les jeunes et le rock était assimilé à des délinquants et il fallait donc faire le ménage là dedans. Ca a été clairement dit lors de la présentation du projet de loi.
Ca n'a jamais été là pour aider personne sauf ceux qui faisaient du fric et des vieux réacs.
Le français n'a jamais été en voie de disparition, le rock français marchait très bien, des groupes ou collectifs cool en français, y en avait plein qui cartonnaient. Ca passait sur toutes les radios.
Tu voulais écouter de la soupe française, t'allais sur Nostalgie. Point.
Du coup je trouve ça très mauvais parce que ça a clairement changé une dynamique dans les mouvements musicaux et empêché d'autres groupes indé de se faire connaitre et finalement le rock de disparaitre des ondes parce que c'était souvent en anglais.
Et ça a bien fait galèrer les programmateur radio aussi.
Et même aujourd'hui, les radios locales se font harceler par les maisons de disques qui jouent du son "type France inter" pour passer leur musique.
Malgré les refus de partenariat, ils reviennent toujours à la charge. Ca empêche les radios d'être indépendantes musicalement.
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
Si on compare l'édition du petit robert 2023 avec celle de 2014 par exemple, on s'apercoit que le nombre de mots d'origine anglaise a été multiplié par 10 au moins.
Mon beau père de 94 ans a des difficultés à lire le journal en francais à cause des nombreux mots anglais.
(woke, management, marketing, shopping, fitness, punk, hardcore, e-book, streaming, machine learning, drone, fashion, queer, internet, web, smartphone...)
La disparition des mots, c'est comme celle des insectes ou des oiseaux, on la réalise difficilement à notre échelle humaine. Il y a cependant des articles de ca de là sur la fin de la (bio)diversité qui passent souvent inapercus...
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
Oui ça c'est sur, enfin là je parlais de musique française et des quotas.
Le vocabulaire français et le dictionnaire s'enrichissent aussi de plein de nouveaux mots français qui doivent tout autant paumer ton grand père.
Les langues ça évolue, dans toutes les langues il y a des mots empruntés à d'autres. Bien plus qu'on ne le croit et des fois c'est même étonnant.
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
C'est du métissage. Sauf que dans le cas de l'anglais, c'est plutôt de l'impérialisme. Enfin, ce qui est sûr, c'est que la langue reflète notre socièté...
Re: Préjugés, sexisme: combat permanent
La plupart des mots anglais que tu prends pour exemple sont des concepts ou des mots inventés en anglais avant qu'une traduction officielle plus ou moins bancale - la plupart du temps très bancale - arrive à nos oreilles.bub a écrit : ↑21 avr. 2023 15:21Si on compare l'édition du petit robert 2023 avec celle de 2014 par exemple, on s'apercoit que le nombre de mots d'origine anglaise a été multiplié par 10 au moins.
Mon beau père de 94 ans a des difficultés à lire le journal en francais à cause des nombreux mots anglais.
(woke, management, marketing, shopping, fitness, punk, hardcore, e-book, streaming, machine learning, drone, fashion, queer, internet, web, smartphone...)
La disparition des mots, c'est comme celle des insectes ou des oiseaux, on la réalise difficilement à notre échelle humaine. Il y a cependant des articles de ca de là sur la fin de la (bio)diversité qui passent souvent inapercus...
Tu ne crois pas que ton beau père ne les comprend pas juste parce que justement, ce sont des concepts plus ou moins nouveaux, plutôt que parce que ce sont des anglicismes? C'est pas une question rhétorique, je suis vraiment intéressé.
hein?
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