Préjugés, sexisme: combat permanent

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par niap » 24 nov. 2020 14:09

Bon, c'est sponsorisé par la BNP, mais sinon, il y a de très bons clips:
https://www.youtube.com/c/MobileFilmFestival/videos
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par bub » 24 nov. 2020 15:53

niap a écrit :
24 nov. 2020 14:09
Bon, c'est sponsorisé par la BNP, mais sinon, il y a de très bons clips:
https://www.youtube.com/c/MobileFilmFestival/videos
excellent, merci ! ("BNP, BNP You're full of shit shit shit shit shit")


Norma Bates

Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par Norma Bates » 26 nov. 2020 13:58

" Le discours féministe puissant d'Agnès Jaoui " à voir ici: https://invidious.fdn.fr
(Merci à abFab qui l'a postée sur Mastodon)

Très bien vu autant que courageux.
En effet, les images ont une influence. Et oui, voir systématiquement devant l'objectif, des femmes jeunes, filiformes, blanches, à l'allure sexy et stylée, comme une seule et même image souhaitable et souhaitée, n'aide pas à l'épanouissement des femmes en général. Et comme c'est ajouté avec justesse, ni à celui des hommes, par ricochet.
Pour preuve le phénomène d'escalade, qui est que de plus en plus de femmes dans la vie de tous les jours, se mettent une certaine pression à essayer de ne pas paraître trop éloignées de l'image des femmes qu'on donne à voir majoritairement sur les écrans, dans nos séries, films, médias (sans même parler des instagrams ou autres vitrines à meufs).
Cela ne signifie pas pour autant qu'elles soient faibles ou incapables de s'assumer au naturel. Mais c'est juste trop difficilement évitable de façon absolue, de ne pas coller à la quasi seule réalité qui est donnée à voir. Même une fille qui essaie tant bien que mal de vivre en dehors de certaines normes patriarcales, va d'une façon ou d'une autre être rattrapée par cette méchante réalité. Plus ou moins, mais fatalement. Il suffit de voir par exemple les pages et profils de femmes médiatiques qu'on croirait "déconstruites", et des femmes en général sur les réseaux dits sociaux ou sur les pages persos.

Des rockeuses, certaines féministes de la première heure, des intellos de radios de gauche, des érudites anti-sexistes, des écrivaines militantes: Pour l'écrasante majorité, même ces femmes là se mettent régulièrement en valeur pour se représenter. Ou bien elles mettent en avant des savoir-faire attribués traditionnellement aux femmes: la couture, la cuisine, la déco de la chambre des enfants.
Elles aimeraient ne pas à avoir à le faire. Et pourtant... Car si... si elles ne le faisaient pas, est-ce qu'on les suivrait autant ? Alors oui, on peut porter du maquillage, des mini-jupes, se faire de jolies coiffures, ou aimer s'occuper de la déco et faire la cuisine pour sa petite famille, sans pour autant être dans un stéréotype et sans en être esclave (du moins je le pense, mais certaines femmes ne le pensent pas). Le problème, comme le dit Agnès Jaoui, ce sont les modèles fictionnels majoritaires qui sont hyper stéréotypés eux, et sont imposés quasiment partout. Avec cette double peine qu’internet ait fait exploser le nombre de possibilités que les femmes y soient confrontées, donc les possibilités qu'elles s'y comparent ou qu'on les y compare (par "on", j'entends, les hommes). Consciemment ou non. Et c'est le serpent qui se mord la queue.

La majorité des femmes vit ça comme oppressant. Pourtant très peu osent le dire, au risque de passer pour aigrie, pas free-fun, pas sexy, ou "vieille" frustrée (à qui on ne proposera pas de rôle, dans le cas des actrices). Processus efficace qui permet de baillonner en masse sur la question. Et bravo, le résultat est là, implacable: malgré l'évolution de la prise de parole des femmes actuelles (ahah), paradoxalement, on voit de plus en plus de femmes esthétisées, minces ou faisant tout pour essayer de l'être, ou pour certaines paraissant dix ans de moins que leur âge, et qui réussiraient à être actives, drôles, créatives, jolies, sympas, et avec tout ça, épanouies. A s'y méprendre entre IRL et fiction. A quel prix de pression, d'épuisement, de ras-le-bol qu'elles taisent, cela est rendu (en tous cas sur le papier) possible ?

Alors en disant ça, on voit d'ici venir des hommes hétéros pour prôner qu'au contraire, ils aimeraient "tellement voir des femmes au naturel", des femmes plus mûres ou des femmes ne correspondant pas à ce qu'est devenu le fantasme général. Pardon, mais c'est une vaste hypocrisie, encore à ce jour. Pas pour tous les hommes, mais pour beaucoup, beaucoup, beaucoup, c'est une réponse hypocrite. Si tant d'hommes préféraient réellement (et le mot est important) voir des femmes au naturel total et dans toutes leurs diversités: on n'en serait tout bonnement pas là.
C'est donc peut-être par là qu'il faut commencer. Creuser la question de façon honnête.
Au passage, précisons pour un peu de légèreté: non, un maquillage nude (façon pas/peu maquillée), un brushing effet décoiffé, un tee-shirt rock trop échancré façon vieux tee-shirt de son mec enfilé négligemment au réveil sur une photo de profil (en ayant pris le temps par contre de passer l'image en noir et blanc), ou arborer un large sourire en mangeant juste une salade verte et un yaourt sans sucre: tout ça n'est pas naturel :lol: . Le vrai naturel, celui qui fait du bien parfois: c'est tout autre chose. Mais les femmes sont déjà écartées de tant de choses, si en plus elles restaient crument naturelles, les statistiques inégalitaires seraient encore plus catastrophiques. Maintenant, à qui de jouer pour que ça change ?

En ce sens d'ailleurs, les videos féministes du Mobile Film Festival de la BNP (postées plus haut), ne m'ont, personnellement, pas parlé. C'est par contre très bien si ce genre de petits messages peut faire tilt chez certains hommes, alors loin de moi l’idée de cracher sur l’initiative et merci d'avoir partagé. Mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid, me suis même demandée si j'étais vraiment féministe, pour le coup. Et puis je me suis dit que le visionnage de ces petits films avait eu le mérite de faire jaillir une question de taille : ce genre de messages n'ont-ils pas été suffisamment passés ? Dans la majorité de ces images, on voit (encore) des femmes qui "éduquent" des hommes, des femmes qui s'en sortent seules, des femmes qui aident d'autres femmes, ou cette petite fille qui dit à son père que la princesse n'attend pas forcément le prince charmant pour la sauver.... C'est bon ça va, tout ça on le sait déjà, non ? L'étape d'après, celle où les hommes jouent un rôle là-dedans, on la filme quand ?

Merci à Agnès Jaoui.

(Propos écrits dans le feu de l'action après avoir écouté son discours. C'est peut-être un peu brut, trop long, pas assez nuancé.)

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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par bub » 26 nov. 2020 17:23

Norma Bates a écrit :
26 nov. 2020 13:58
Mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid,
L'indifférence, c'est affreux !
Il faut remettre les choses à leur juste place : il s'agit de micro métrages sur le thème féministe avec plein de trouvailles filmographique qui jouent sur l'émotion.
Tu retrouves aussi des témoignages comme celui d'Agnès Jaoui condensé en 1 minute. Effectivement, ca reste au niveau du message twitter et les subtilités ne sont pas explicitées...
Je trouve quand même que ces slogans visuels sont bien trouvés.

Pour continuer sur les avancées inattendues : L’Ecosse rend les protections périodiques accessibles gratuitement.
C'était comme l'allongement du congé paternité il y a quelques mois... tout est bon à prendre !

Norma Bates

Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par Norma Bates » 27 nov. 2020 12:23

bub a écrit :
26 nov. 2020 17:23
Norma Bates a écrit :
26 nov. 2020 13:58
Mais ça ne m'a fait ni chaud ni froid,
L'indifférence, c'est affreux !
Isoler une phrase finale d'un long texte ou comment faire la morale par le biais d'un raccourci en mode mansplaining : illustration.... :roll:
Pour reprendre une notion de toi : « Il faut remettre les choses à leur juste place ». En effet, oui.
Je me suis peut-être mal exprimée (?) mais je ne suis pas indifférente à ces courts-métrages, auquel cas ça ne m’aurait pas turlupiné de ne pas m’être sentie touchée émotionnellement, justement. Et surtout, je n’en serais pas arrivée à conclure qu'ils me faisaient gamberger sur la question suivante :
Norma Bates a écrit :[…] ce genre de messages n'ont-ils pas été suffisamment passés ? Dans la majorité de ces images, on voit (encore) des femmes qui "éduquent" des hommes, des femmes qui s'en sortent seules, des femmes qui aident d'autres femmes, ou cette petite fille qui dit à son père que la princesse n'attend pas forcément le prince charmant pour la libérer.... [,,,]
N'avons-nous pas déjà entendu depuis pas mal de temps, ce que vivent les femmes, finalement ? Car pouvons-nous avancer sans passer au bout d'un moment à une démarche plus constructive que celle de rester spectateur d'un concept entièrement digitalisé (ahah, ce terme va faire bondir les geeks, mais c'est écrit sur le site du festival), sans que ça aille plus loin. C'est une question qui, je pense, mérite d'être posée. Ce n'est pas une affirmation.
bub a écrit :Il faut remettre les choses à leur juste place : il s'agit de micro métrages sur le thème féministe avec plein de trouvailles filmographique qui jouent sur l'émotion.
Euh oui. J’avais bien compris.
bub a écrit :Tu retrouves aussi des témoignages comme celui d'Agnès Jaoui condensé en 1 minute. Effectivement, ca reste au niveau du message twitter et les subtilités ne sont pas explicitées...
Je trouve quand même que ces slogans visuels sont bien trouvés.
Comme je l’ai précisé déjà, c’est bien si ça parle, à toi au à d’autres. Par contre, j’ai quand même la possibilité en tant que femme d’exprimer que certaines démarches estampillées féministes me parlent moins que d’autres, sans être jugée et culpabilisée, tu ne crois pas ? Des collectifs qui débattent au sujet de films féministes, il y en a plusieurs, des festivals de films féministes aussi. Je peux donc comparer avec des choses que j'ai déjà vues et que je trouve moins "attendues" (débattant au lieu de passer en revue les sempiternels thèmes, dont on retrouve toujours au passage: les règles, les poils... pfiou....).

Pour rebondir sur le terme de « slogans », que tu emploies : Voilà, c’est en partie pour ça (mais pas que) que ces videos ne me touchent pas particulièrement. Hop, vous avez quelques minutes de temps de cerveau disponible pour vous préoccuper du sujet Women Empowerment : allez-y c’est tout prêt, buffet à volonté. Aucun effort ne vous sera demandé. Comme tu le dis bien bub, « ça reste au niveau du message Twitter ». Ouais, ça me fait aussi penser (en mal) aux courtes videos Brut ou Kombini dans lesquelles tout va tellement vite et où c’est assez bien ficelé pour qu’on s’en veuille si jamais on ne se sentait pas concerné-e.

Et puis le Mobil Film Festival, c’est avant tout un concours (avec à la clé de la tune issue des capitaux de la BNP, dont on peut voir la cotation en temps réel sur une des pages d’appel à participer à ce projet qui promeut le respect des Droits de l’Homme. Huhuhu, quelle ironie, impayables ces boursicoteurs. Bon ça c’était pour le petit sarcasme, promis j’arrête, mais ça méritait, quand même).
Donc oui, je disais, c’est une compétition. 1 minute, 1 film. Et personnellement, mais ça n’engage que moi, je ressens que c’est réalisé pour « plaire » avant de dénoncer. Il est par exemple impossible de montrer avec pertinence et sensibilité, la complexité d’un viol conjugal en une minute. On peut le faire et ce sera « punchy » trash. Ok. Mais après ? On va gagner le concours. Super. Au passage, la page d'accueil est froide, les films y sont déposés tels quels, on peut y voir les mots "sélection", "jury". Pas un mot de solidarité ou d'attention envers les victimes de violences. Il faut juste "appâter". Il faut être vus.

Ce qui amène fatalement au deuxième point qui lui, m’empêche encore plus d’apprécier ces videos: le côté esthétisé de certaines d’entre elles. Trois, au hasard :
- Une scène de viol conjugal dont la première moitié est filmée de façon sensuelle, avec plans langoureux sur la lingerie et le décolleté de la femme dans la scène (érotisation du viol), personnellement, ça me fait vomir. (C’est un homme qui a réalisé). Attention, pour les personnes qui ont été victimes de viol, cette video peut être ressentie comme glaciale, extrêmement partielle et voyeuriste.
- Une scène commençant par un long plan sur le corps nu d’une femme « superbe » dans sa salle de bain, portant des ecchymoses, avant qu’elle se défenestre. Ok, alors on nous a déjà fait le coup pour vendre des yaourts, maintenant c’est pour vendre de la dénonciation de violences conjugales. Ah ben ça avance. Il y a d’ailleurs une femme sur les commentaires youtube qui demande l’utilité d’avoir filmé cette femme nue se savonnant dans son bain, pour dénoncer les suicides liés aux violences conjugales.
- Quant au film « Après-vous » (posté plus haut) la jolie femme dans l’ascenseur correspond typiquement à ce que beaucoup d’hommes pourraient fantasmer de « la femme forte » ou de la féministe pétillante et pertinente (limite, ils la désirent encore plus à la fin de la video qu’au début, haha).
Dans la réalité, une telle scène n’arriverait jamais. Quand ça arrive de se prendre des commentaires graveleux, ou quand on se fait draguer durant un entretien d’embauche (pour l’avoir vécu) on est prises au dépourvu, surtout que ce n’est pas dans un lieu (malheureusement) « attendu » pour ça (bars, rue). Dans le cas d’une femme qui cherche du boulot, comme celle de la video, la réalité froide c’est qu’elle aurait baissé la tête avec un très léger sourire contraint. La video du MFF ne me parle donc pas, car elle à mille lieues de la réalité (c'est un homme qui a réalisé).
bub a écrit :Tu retrouves aussi des témoignages comme celui d'Agnès Jaoui condensé en 1 minute

Non. Merci de me ne pas me dire ce que « je trouve », que je ne trouve pas. Et je ne partage pas ton point de vue sur ce point. Agnès Jaoui dénonçant le fait que les femmes sont le plus souvent à l’écran représentées d’une certaine façon (jeunes, jolies, minces, érotisées), dans des rôles fantasmés par des hommes. Elle dénonce le fait que la diversité des femmes n’est pas représentée dans les films, les séries. Je ne vois donc pas de rapport direct avec le schmilblick (peut-être même bien au contraire), mais je respecte ce que tu y voies et qui te parle. Pour ma part, j’ai envie de veiller à ne pas tout mélanger dans une grosse soupe à la parole féministe, justement (c'est dit sans jugement).

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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par Chéri-Bibi » 27 nov. 2020 13:09

C'est bien le problème du traitement "clipesque" publicitaire appliqué à tout et n'importe quoi : on ne combat pas l'aliénation avec des moyens aliénés.

Comme tu dis, s'intéresser à un sujet c'est accepter de consacrer du temps à en entrevoir les complexités. Un spot d'une minute, rien que le concept est une vaste blague (pas drôle).
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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par bub » 27 nov. 2020 13:38

Norma Bates a écrit :
27 nov. 2020 12:23
en mode mansplaining :
Désolé... (je pourrais dire que c'était ironique, mais ton ressenti montre que c'était déplacé)
...
Merci pour ces explications qui m'ont effectivement touché.
Norma Bates a écrit :
27 nov. 2020 12:23
c’est à mille lieues de la réalité
Ce qui me parle, c'est une remise en cause de la vision masculine du quotidien (sexisme, servilité à la hiérarchie), qui est très loin d'être acquise.
Je suis d'accord la femme est fantasmé (sachant qu'un homme lui pourrait avoir cet aplomb de répondre, de mentir et de rabaisser pour briller parmi les autres mâles- on appelle ca un petit con d'ailleurs et c'est assez courant), mais l'homme est tellement dégoulinant de banalité masculine que... ... le méchant est puni ? mmmhhh...
Norma Bates a écrit :
27 nov. 2020 12:23
ce genre de messages n'ont-ils pas été suffisamment passés ?
Ya un artisan qui est passé à la maison hier, il utilise les toilettes : cuvette relevé avec des gouttes de pipi sur le bord.
J'étais choqué. J'avais oublié que ca se faisait comme ca dans le monde extérieur !
Ben en fait non, ce genre de messages n'est pas suffisamment passé.

Norma Bates

Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par Norma Bates » 27 nov. 2020 14:40

bub a écrit :
27 nov. 2020 13:38
Norma Bates a écrit :
27 nov. 2020 12:23
en mode mansplaining :
Désolé... (je pourrais dire que c'était ironique, mais ton ressenti montre que c'était déplacé)
...
Merci pour ces explications qui m'ont effectivement touché.
Pas de soucis, t'inquiète (m'étais effectivement demandé si c'était ironique, mais la suite de ton intervention m'a fait penser que non).
Ce qui me parle, c'est une remise en cause de la vision masculine du quotidien (sexisme, servilité à la hiérarchie), qui est très loin d'être acquise.
Oui, je vois l'idée. Tant mieux si ça a au moins cet effet d'interpeller (encore) sur ces sujets là. Perso, je trouve que ça ne va pas assez loin et que ça en est presque frustrant. En fait, ces exemples là: nos mères, nos frangines, nos amies, nos compagnes de lutte, nos collègues et nous-mêmes, nous les vivons. Nous les partageons, nous les crions, nous les murmurons, nous les chantons, nous les écrivons, nous les pleurons. Alors je pense qu'on est arrivées pour certaines à un stade où on sera légitimement hermétiques à un simple effet visuel. En mode: Et bien ? et alors ? Y en a vraiment ras le c** là, vous êtes au courant. La suite c'est quoi ? Il y a une notion d'appel à l'aide d'urgence, maintenant. Il y a un boulot concret qui, à présent, doit s'en suivre.

En tous cas, c'est super bien qu'on en discute.

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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par niap » 28 nov. 2020 11:26

Des voitures pour les mecs:
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Re: Préjugés, sexisme: combat permanent

Message par bub » 30 nov. 2020 9:20

Norma Bates a écrit :
27 nov. 2020 14:40
La suite c'est quoi ?
Déjà, il y a l'idée d'impliquer la deuxième moitié de l'humanité (la plus servile). Et c'est vraiment pas évident dans la socièté libérale de renoncer à des privilèges.
(Ca repose quand même beaucoup sur le mérite. Pas celui qui dit : on a ce qu'on mérite. Mais celui de Sarkozy : on mérite ce qu'on a. Même si je n'ai rien fait pour l'avoir. Si j'en suis bénéficiaire, ce n'est pas pour rien. - en fait quand tu galère, tu n'as que ce que tu mérite et quand tu pètes dans la soie, tu mérites tout ce que t'as... bref)
On va véhiculer l'idée de la masculinité toxique. Disons qu'un homme on a plus de chances de mourir qu'une femme à cause de son comportement : les hommes sont plus violents donc ont plus de risque de mourir violemment (comme aux Etats Unis avec les armes à feu) : plus de morts sur la route, plus d'emprisonnement, plus d'overdose...
Mais je trouve que ca marche pas trop, c'est comme "le tabac t'abat", je suis pas sur que ca a un réèl impact tant qu'on est pas personnellement impliqué...

Franchement, le concept de masculinité ou de virilité véhicule en lui-même la toxicité. Je serai plutôt du côté de John Stoltenberg ("Refuser d'être un homme ... Pour en finir avec la virilité.").
A commencer par une sexualité masculine sans pénétration... Ca parle de l'intime à l'opposé de la sphère publique. Je pense que c'est un bon point de départ de discussion dans les relations consenties.
:pirate:
c'est la grève des mères sur un autre registre...

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