Punxforum.net

À l’entrée de l’hiver, les banlieues ont cramé et c’est tant mieux. Parqués dans l’urbanité du capitalisme, n’ayant plus rien à espérer, à gagner... Beaucoup se sont payé quelques feux de joie...

Notre haine n’est pas négociable, de génération en génération, c’est la même carotte. Affronter l’Etat et ses représentations, ceux qui se pavanent pendant que l’on galère.Voilà le sens des émeutiers, de ceux qui ont la rage, de ceux qui ne veulent pas de la vie à laquelle on est condamné.


Y a rien de nouveau et rien n’est fini, ça ne fait que commencer. Le feu s’est propagé partout. Et il se propagera, de nouveau, de lui-même, car cette révolte est plus profonde que tous les mots d’ordre.


Une revue et un street cd en version papier (3zeuros) et en téléchargement libre ici :

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faites tourner !

bof, j'trouve ça un peu facil de se réjouir de ces émeutes en les faisant passer pour des super revoltes politiques alors que ce n'était que des voyous qui foutaient le bordel pour foutre le bordel sans but précis.
tu trouves que ces émeutes ont été bénéfiques?? va donc dire ça à tout ceux qui ont retrouvé leurs voitures brulées, des gens qui tu te doutes bien ont du se saigné pour l'acheté et qui se sont retrouvé a pieds pour aller travailler. DES jeunes s'en sont donné à coeur joie, les capitalistes n'ont pas été inquiété le moins du monde (c'est pas les voitures des riches qui ont brulé), qui à sallement morflé par contre? la majorité des travailleurs vivant dans ces cités, soit pour la plupart des prolos. Toi qui doit surment te sentir proche et solidaire de cette classe (vu ton avatar), c'est quand meme paradoxal comme réaction.
enfin, c'est sur que c'est pas à la croix rousse que ta caisse risque de bruler...

c'est dingue !

tu travailles à TF1, en tout cas tu parles pareil, quel esprit d'analyse...

yanic, ya jean-pierre pernault qui s'incruste !

Et pourtant il a pas tort...
Ces emeutes sont le fruit d'une politique réprécive, et elles sont légitimes.
Mais les émeutiers ont fait dans l'aveugle, défoncé les caisses de leurs voisins, des écoles...
Rien de politique, helas.

En même temps, les jeunes qui se sont véner n'avaient pas tous les mêmes possibilités d'analyse et de reflexion qu'un jeune qui avait les moyens de "se payer une culture".

Molodoi


bon finallement je vais prendre le temps de répondre.

D'1, si, ya des voitures qui ont cramé à la X-rouss, 2 j'y habite même pas !

Alors je te prévien pour la suite de ma réponse, te connaissant pas, je vais juste faire avec l'habitude d'entendre ce genre de discours sarkozyste à propos du mois de novembre et avec le prototype de personne le sortant.

Pour qu'il eu fallu que cela soit politique à tes yeux, qu'est-ce que ces jeunes voyous, cette racaille, aurait du faire ?
Aller de la duchère au 6ème arrondissment de lyon brûler les voitures des bourgeois ? Tu le ferais toi, sans connaitre au préalable le quartier ? Non, donc illes ont fait avec les espaces urbains qu'illes connaissaient le mieux : leurs cités. C'est dingue ces gen-t-es qui font pas le quart de ce que certain-e-s font mais donnent des conseils...
De deux, toi tu retiens la voiture du voisin qui a cramé, moi je retiens ce qui représente l'Etat : écoles, bus, gymnases, voitures de decs, etc etc....Et là tu vas me dire "oui, mais c'est des batiments à usage collectif" gnagnagngni gnagnagna, venant d'un "révolutionnaire" je trouve ça assez cocasse d'un coup d'être aussi parcimonieux, enfin bon passons, illes se sont révoltés là où ça leur était le plus et le mieux possible et avec ce qu'illes avaient sous la main (au passage des entreprises aussi y sont passées). Bref ça c'est pour les détails techniques.

Après les raisons de la révolte ?
Pfff, j'aime pas parlé à la place des gen-te-s concernées, mais je pense qu'il y a de tout, il s'agit de pas être manichéen, mais je pense que c'est essentiellement par ras-le-bol d'être les dindons de la farce républicaine.
Il y aussi eu, à mon humble avis : une compète entre quartiers, la joie de se défouler, etc etc...
Et que diable ! La (f)rance l'a largement mérité !

Pour finir je sais pas si t'as téléchargé et lu la brochure en question, elle a été faite pas des gen-te-s de la région parisienne, qui par des textes et nouvelles donnent tout leur poids politique à ces mois d'émeutes.

"La joie de la destruction est en même temps une joie créatrice" Bakounine (on est d'accord ya bocoup bocoup mieux).

j'vais être brutal, mais en vous lisant, désolé hein, mais j'ai comme le goût amer de l'esprit colonial : "c'est une honte, ces jeunes qui ne savent pas comment se révolter ! faut tout leur apprendre !"


il s'agit pas pour moi, qui vient pas d'un quartier pop, loin de là même, de fantasmer (comme certains militant-e-s ou activist-e-s) à tort ou à raison sur ce qui c'est passé, comment et pourquoi, mais surtout d'éviter de donner (d'imposer) un sens à quelque chose qui concerne une catégorie très particulière de la population : à la fois précaire, pauvre, discriminée et soigneusement (sauvagement ?) réprimée.

tu interprète à l'extrème...
C'est mon désir de ne pas être manichéen qui me fait réagir ainsi.
J'ai retenu tout les aspect de ces émeutes, dont les négatifs.
Dans les émeutiers, il y avait de tout. Des gens politisés, réfléchis, et des gamins qui font parler les tripes et ne pensent pas aux consequences de leurs actes.

J'ai dit que ce ras le bol est légitime.

Mais on peut pas l'idéaliser et faire passer ça pour un truc politique.

Les écoles et les bagnoles qui crament, les prolos qui en ont fait les frais ont vite fait d'être récupérés par sarko/lepen/devilliers.
C'est domage. Mais je me rend bien compte que ce ne sont que les points négatifs (qui ont d'ailleurs alimenté les médias de sensationalisme), et c'est la consequence, je le répète, d'une politique répréssive qui créée la marginalisation .
Le peuple est/se divise, l'état reigne.

j'vais être brutal, mais en vous lisant, désolé hein, mais j'ai comme le goût amer de l'esprit colonial : "c'est une honte, ces jeunes qui ne savent pas comment se révolter ! faut tout leur apprendre !"

pffff
Tes interprétations vaseuses, tu te les garde.
Colonial...
Personne n'a rien évoqué d'ethnique ou quoi que ce soit, personne a parler d'appredre à faire une émeute...

Alors si tu vis avec ces stéréotypes, ne t'en sert pas pour traduire des réactions qui ne vont pas à 100% dans ton sens.

Quand 6 voiture crament à côté de celle de mon pote, qui est bien dans la merde en passant, que tu vois des gens pleurer parcequ'ils perdent leur seul bien (une pauv' vieille caisse) qui leur permet d'aller dans leur usine de merde pour faire bouffer leur gosses, alors que les responsables sont des gamins de 16 ans qui habitent à côté, dont les parents galèrent aussi...
Me dit pas que c'est politique.

C'est les tripes qui parlent, ça a un arrière gout de revanche, c'est l'abscès qui explose...
Mais c'est poas réfléchit...

STARSKY a écrit :

j'vais être brutal, mais en vous lisant, désolé hein, mais j'ai comme le goût amer de l'esprit colonial : "c'est une honte, ces jeunes qui ne savent pas comment se révolter ! faut tout leur apprendre !"

pffff
Tes interprétations vaseuses, tu te les garde.
Colonial...
Personne n'a rien évoqué d'ethnique ou quoi que ce soit, personne a parler d'appredre à faire une émeute...

y'a pas forcement de reference "ethnique", simplement ils parlent de gens n'habitant pas en banlieu qui jugent la conscience politique et la manière de faire de personnes habitant en banlieu, des gens qui voudraient "coloniser" les banlieues, aller y precher leur bonne parole revolutionaire conscientisés ou chépaquoi... j'ai bon?

éviter de donner (d'imposer) un sens à quelque chose qui concerne une catégorie très particulière de la population : à la fois précaire, pauvre, discriminée et soigneusement (sauvagement ?) réprimée.

Je suis d'accord.

Ce que je veux dire, et c'est dur de bien l'exprimer vu que le problème est complexe, c'est un peu ça:
rien est simple.
Et certainement pas explicable en quelques mots.
et surtout, on ne peut classer, ranger tous les emeutiers dans le même sac, sous la même étiquette.

Le phénomène, liant impulsivité et ras le bol général, ultra récupéré par la propagande médiatique diffère selon les villes, voire les quartiers.
Il y a eu la première vague distincte, entrainée par un fait (jeunes poussés à la mort) puis des ondes de choc motivées quelquefois par des actes réfléchis et un vrai espoir, quelquefois par un phénomène de mimetisme...

Dans tout les cas, il y a une idée de révolte.
Un sentiment subversif.

Ce que je remet en cause, c'est pas ça, c'est le fait de l'utiliser contre son voisin.

Je suis en train de lire le truc, et il y a des discours super interessant, des textes qui font plaisir, de bonnes analyses et de bonnes idées.
(même si certains trucs sont plus gratuits, style "les crampons" deans le premier texte :) )

Juste pour ce que j'ai dit plus haut. Un récit raconte les émeutes à Paris, avec Crs, garde mobile, élicos, etc...Des odeurs de guerre civile, quoi...

L'anecdote des voitures brûlée que je raconte, c'était dans un quartielr pas bourgeois, mais pas non plus la zone, avec la municipale qui passe toute les deux heures, et avec des gamins qui ont eu envie de "refaire" comme à tf1 avec leurs voisins...
Personne n'a touché au relais "police municipale" qui était à 300 metres.