rackhame a écrit :ladytoxine: je ne suis pas certaine qu'être confondue avec un produit de consommation ait un lien avec le fait d'être "bonnasse" comme tu dis, et non, je ne trouve pas ça valorisant. Et puis ça veut dire quoi? Que les meufs qui se font sans arrêt aborder dans la rue parce qu'on considère qu'elles sont disponibles subissent ça parce qu'elles sont trop bonnes?!? Du coup, ce serait pas un peu de leur faute quand elles se font agressée?
un peu envie de vomir, là
alors que moi ça me fait carrément rigoler que tu le prennes au 1er degré, parce que de nouveau, et je me répète, mais les seuls arguments de la non-mixité se rapportent à des exemples qui mettent en exergue la victimisation acceptée et reconnue par vous de la
condition de femme, et trouvent leur justification uniquement dans le fait qu'au final vous acceptez quelque part d'être "faibles" par le même besoin de vous retrouver entre vous pour le gueuler toutes ensemble sans que ça s'entende, ce qui est d'une flagrante contradiction pour justifier d'une lutte. Et plus je les lis, ces arguments que je trouve merdiques sans traiter personne de con/ne et plus ça me conforte dans le fait d'être parfaitement et totalement contre, ce que j'assume totalement, plutôt que de m'étaler en long en large et en travers avec des pseudos arguments et des pseudos exemples comme la floppée de conneries que j'ai lu jusque là, au départ en essayant de comprendre et de m'ouvrir à ces points de vue, à la fin en pigeant juste que c'est le moyen le plus fermé au monde de lutter.
Qu'un groupe de femmes ou d'hommes se réunisse par exemple en non-mixité pour parler uniquement d'expériences violentes qu'elles ont réellement vécues comme un traumatisme, dans un groupe de victimes, je peux comprendre parce que ça touche directement à une souffrance palpable dûe à choc psychologique selon une mécanique neuro pour laquelle on est tous foutus à peu près pareil et quoi de mieux de partager sa souffrance avec quelqu'un qui en a une similaire pour se sentir moins seul au monde et mettre des mots pour briser un tabou et tenter de dépasser le stade qui ne devrait dans l'idéal des choses n'être que temporaire de se sentir victime ; qu'une bande de nanas fassent la fête du slip en pétant des aspis au nom de la Lutte Sociale Féministe à vocation de "déconstruction" (il est définitivement chelou ce mot), ou plus simplement pour se sentir exister "en mieux" qu'avec des hommes, je trouve ça nul. Tu vois je suis technicienne aussi dans un corps de métier majoritairement masculin, j'ai organisé des concerts aussi, j'ai des potes qui empruntent régulièrement le canapé du salon, je suis syndiquée chez les kneutistes où j'ai le même droit de parole que n'importe quelle entité-à-gonades-pendouillantes et je traine mes grolles régulièrement dans des concerts punks ou simplement dans des endroits où au comptage on peut effectivement trouver plus de mecs et je comprends pas de quoi tu parles parce que c'est clair que j'ai pas tes problèmes, je crois aussi que c'est parce que j'ai une propension à savoir me faire respecter ou à simplement faire gaffe à ma gueule, comme tout individu quel que soit son sexe, qui est pas dû au coup de bol, pourtant, et je me sens nullement inférieure à aucun de ces messieurs, je pense nettement que c'est ce qui fait la différence, mais si vos réunions vous permettent de broder des vannes utiles à balancer dans les dents des importuns, ou à être cap de coller une mandale à un taré, ou à être mieux dans vos baskets, je suis pas pour leur interdiction, mais je veux bien continuer à dauber dessus jusqu'à la mort tant, pour les raisons pré-citées, j'en vois aucun intérêt. Pis si t'as besoin d'un seau pour ton vomi, je veux même bien te prêter le mien, mais tu peux toujours courir que j'accepte de me sentir traumatisée d'être une meuf alors que jusqu'ici et depuis le début, ça me va à ravir et que même si j'ai pris des coups : d'avoir toujours refusé de faire la victime m'a toujours servi à bien m'en remettre.