j'ai bien envie d'appuyer le post de kaosyouki pour le coup. j'imagine bien que l'émotion doit etre grande dans des moments comme celui qu'a pu vivre le pere d'aurélie, mais on ne peut pas se contenter de juste ressentir des emotions pour prétendre essayer de changer les choses. (bon, j'imagine que ça n'était sans doute pas le premier objectif de son papa à ce moment là... )
:-| mais du coup, en fait j'arrive pas à faire le lien avec notre débat car ben là, c'est du milieu militant qu'il s'agit et du coup, la différence entre les enfants d'une école et nous, ben c'est que les enfants, ils apprennent à construire des choses et nous à... en déconstruire. Alors, beh, je dirais qu'il est peut etre assez logique qu'on cherche à utiliser le processus inverse (du processus de mixité à celui de non mixité) pour réussir à atteindre notre objectif. bon, j'écris un peu au fil de mes idées alors c'est peut etre un peu vague pour le coup.
et puis aurélie:
mais pourquoi il faut toujours qu'on (les femmes) pense à ce que les hommes n'auront pas et ne sauront jamais? en fait, c'est comme si, encore une fois, on culpabilisait de s'émanciper sans eux. Comme si on n'avait pas le droit d'avancer un peu toutes seules, comme si on était un peu des égoïstes à militer entre nous, à nous émanciper sans leur filer de tuyaux... "les pauvres, si on leur dit pas ça, ils vont jamais le comprendre"Comme le fait remarquer anomalia, cela signifie que les hommes ne sauront jamais comment cela se passe et en quoi ça apporte un truc en plus.
Peut-être est-ce le but? j'ai un jour voulu interviewer un groupuscule féministe favorable à une société entièrement non-mixte, elles ont refusé en disant que des hommes risquaient de lire l'interview. J'ai l'impression que le dialogue est bloqué par ce genre de pensée, mais peut-être je me trompe?
mais pour qui on lutte en fait au final? personnellement, ça va peut etre en choquer certain-e-s mais je lutte en priorité pour MOI. parce que si je veux une autre société, moins oppressante, moins inégale, moins raciste, moins tout ce qu'on veut, ben faut que je commence d'abord par moi peut etre, avant de vouloir aller faire changer les copains et les copines... enfin, on peut essayer les deux en meme temps aussi. c'est pourquoi pour me changer moi, ben la non mixité, c'est un (bon) outil. et pour les autres, ben y'a tout les temps en mixité.
Je trouve ça étrange cette culpabilité, mais compréhensible dans le contexe d'une société sexiste à laquelle on a bien du mal à échapper, la preuve.
ça rejoint totalement ce que disait christoff un peu plus haut. des pratiques trop "en marge" sont forcément trop subversives, meme pour notre milieu, et doivent donc etre justifiées pour etre accéptée, ou meme tolérées.
Mais j'ai envie que cette pratique soit comprise, et pas seulement tolérée mais intégrée comme démarche de lutte comme n'importe quelle autre, c'est pourquoi je m'efforce aussi de garder mon calme (hé hé) et de faire du mieux possible pour en exposer ses tenants et ses aboutissants; sans la prétention d'être l'apôtre de je-ne-sais quelle "avant garde éclairée par je-ne-sais quelle lanterne", ni sans vouloir convertir les foules à ma cause, (

j'ai le droit de faire des phrases moins longues bordel. désolée.
