interview groupe non mixte homme

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
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bub
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interview groupe non mixte homme

Message par bub » 12 déc. 2009 12:50

ioupi !
je l'ai retrouvé sur un vieil ordi tout poussièreux dans le grenier

je vous la mets dans son intégralité - la version courte est paru dans No Pasaran



Présentations des participants

Thomas : Ca fait deux ans que je suis investi dans ce groupe non mixte homme, à l'initiative de Mickael. Ce groupe sur Toulouse n'existait pas auparavant. J'ai été emballé assez vite par mon expérience personnelle et mon envie de m'investir dans une lutte féministe, j'avais envie de connaître d'autre rapports entre hommes que les relations traditionnelles de compétition et de virilité, de pouvoir qu'il peut y avoir dans les lieux classiques.

Mickael : J'entre en thèse en rapport sociaux de sexes et de genre depuis deux trois ans. Mon investissement contre l'hétérosexisme et le patriarcat a commencé fin 2003 suite à une rencontre près de Nevers organisé entre autres par les Tanneries de Dijon. L'appel à cette réunion a été lancé à Annemasse, j'y ai répondu par hasard. Je voulais réaliser alors un mémoire de sociologie sur les hommes qui s'investissait contre la domination masculine. J'y suis allé pour ces raisons et pour des raisons individualistes, question de malaise, de mal-être personnel, ne pas se sentir bien en tant qu'homme. J'y suis allé sans bagages théoriques. Ca a été une claque pendant les discussions. C'était un we antipatriarcale non mixte, une grande majorité d'hétéro, quelques pédés queers. On avait mis en place différents ateliers de discussion, un fonctionnement sur deux trois jours totalement autogérés, une maison habité par 15-20 personnes. Après je suis revenu avec cette idée de faire quelque chose de similaire, en tous cas sur le long terme, qui soit une "pierre masculine" du combat contre le patriarcat. Il y a eu cette idée de créer une ZAT entre homme qui ne soit la même chose qu'on peut vivre dans les groupes militants traditionnels ou les syndicats, n'importe quel lieu, dans les cafés, ou l'on retrouve les ambiance masculine classiques, qui ne me satisfont pas. A Toulouse, la mise en place a été longue, on s'est cherché très longtemps. La première année on a fait deux vrais réunions avec à chaque fois des personnes différent, d'abord à l'Observatorio puis au Clandé. On s'est retrouvé pour discuter d'intimité sans avoir poser de bases éthiques et politiques. Est on juste un agrégat d'individus de construction masculine et on disparaît au bout de 2-3 heures, ou on se retrouve et on met sur la table des choses est c'qu'on peut travailler ensemble sur des choses qui soient utiles au mouvement féministe et au mouvement queer. C'est une exigence de poser qu'on est dans une position de dominant en tant qu'homme et qu'est ce qu'on fait si on, se dit contre toutes formes de dominations. A ce niveau il y a eu pas mal d'ambiguïté au début, des personnes qui n'étaient pas investi sur ces questions là, qui ont pu nous choquer, ils étaient plus sur un truc comme j'ai des soucis, je souffre du fait d'être un homme du rôle que la société m'imposerait, et j'ai envie de me libérer, il y a cette ambiguité des gens qui sont sur une libération des hommes, de pouvoir exprimer ses émotions qu'on a refoulé durant notre socialisation, un truc individualiste, et de l'autre coté des gens qui pensent plus collectif et connexion avec le mouvement féministe queer, en gros.

Patrice : je rejoins Mickael de manière plus succinte. Je suis arrivé dans le groupe au départ quand ca a été créer, j'ai été un peu moins présent par la suite, mais je continue à m'invertir suivant l'évolution du groupe, dans une optique militante ou activiste par rapport à la question du pro féminisme. Individuellement, j'avais des interrogations en tant qu'homme. J'ai depuis quelques années une affinité philosophique avec le mouvement straight edge. Dans ce mouvement il y a un questionnement qui est présent par rapport à la relations homme femme, il y a cette idée de mettre ne perspective ma vision du straight edge par rapport à la question des rapports sociaux de sexe. A l'heure actuelle, j'espère rallier les niveaux entre personnel et politique.

Orientation politique du groupe n'est que proféministe
Thomas : On l'exprime dans notre texte d'appel qui nous sert de tract de fonctionnement, on explique qu'on est contrez toutes formes d'oppression. On rejoint une idéologie libertaire, je qu'on est à peu près tous libertaire dans le groupe. Cette lutte proféministe rejoint, dans notre parcours individuel, d'autres luttes contre d'autres formes d'oppressions que ce soit capitalistes, racistes
Mickael : et spécistes pour certains
Sur le terme proféministe piou ! les étiquettes c'est jamais facile de ses revendiquer d'un courant, on pourrait dire homme contre le patriarcat et contre l'heterosexisme. Certains rejettent le terme de profeminisme car il aurait trop servi à des hommes pour se valoriser vis à vis des féministes. D'autre se revendiquent anti masculiniste parce qu'il y a un réseau de droits des hommes assez fort aux Etats Unis et au Canada. On a pris le parti d'utiliser le terme pro féministe qui semble assez clair, on est avec les féministes, même si en étant membres du groupes des hommes c'est un peu compliqué. Le groupe des hommes n'a pas comme intérêt objectif l'abolition des rapports actuels entre les sexes. Pro féministe n'est pas totalement satisfaisant.
Sur l'appartenance idéologique, éthique, j'ai tendance à me dire anarchiste, libertaire. Sur les questions de rapports de sexes et de genres, ca a tendance à dépasser les appartenances classiques. A la LCR et d'autres organisations altermondialistes, il y a aussi des questionnements la-dessus. Ca interpelle principalement l'extrême gauche, le mouvement anar. J'ai jamais rencontré de militants du parti socialiste. Mettre en avant contre toutes formes de domination ca sent l'anarchiste ou le gauchiste, ca peut faire rigoler ou faire fuir. De fait, on est tous libertaire

Vous etez nombreux ?

Patrice : 5-6 personnes. Le groupe a une construction dans le temps, qui nécessite du temps. Il y a eu des allèes et venues. A l'heure on recompte nos troupes. Un terme paramilitaire. On est au point ou on fait le point
Mickael : Le groupe a souffert d'inexpérience et de maladresses, de nos parts. On a pas été assez rigoureux. On s'est focalisé sur on fait un groupe de discussion, en étant très souple sur le rythme des réunions et on pouvait passer deux mois sans se voir et louper des réunions, oublier... On a envie de quelquechose de plus cohérent qui a plus de visibilité, de construire un discours commun, de constituer un groupe politique. Mais de ne pas être un énième groupe militant. de puiser dans nos expérience militante personnelle. J'ai été militant à la CNT Vignolle au début de ma vie d'étudiant, et je sais ce que je ne veux pas reproduire. Ce militantisme classique me fait chier. C'est d'un ennui : il faut arrêter quoi !

Thèmes abordés
Patrice : sous l'encart de la maladresse, le personnel a été hyper prolifique en termes de thèmes abordés après ce qu'on en a fait : c'est le noeud du problème : on ne s'est pas donné les moyens de transformer ca de manière réflexive, collective.
Mickael : J'ai une liste de thème, qu'on a pas entièrement abordés. Un atelier sur qu'est ce que le désir : s'interroger en termes de deconstruction. C'est d'abord un travail de compréhension de la façon dont on a été construit en tant que mec. que les hommes du groupe mettent en commun leurs construction, par ou ils sont passés et se dire à un moment donnée qu'il faut subvertir ca, de ne pas reproduire un pouvoir de genre vis à vis des femmes des homos Et pous cette deconstruction, on a essayé de travailler sur le thème du désir "hétérosexuel" même s'il y a un ami gay qui était là. Un questionnement sur masculinité et virilité, comment chacun définit ça. Une part un peu théorique. Sur le pouvoir excluant du savoir, à un moment donné d'aucun peut briller avec son savoir ou son savoir faire dans un groupe militant, ceux qui manipulent l'informatique ou internet super facilement, qui ont lu tout bakounine, qui ont une expérience militante, qui fait qu'ils sont un passage obligé et ils peuvent peser sur le groupe. Questionnement sur le pouvoir des hommes, la concurrence entre hommes aussi pour exercer du pouvoir. L'année passé c'était essayer de mettre les choses sur la table, les thèmes dont on a envie de parler, on a abordé quelques thèmes. C'était empreint de reflexions très personnelles et pas encore publiques politiques.

Le prochain pas du groupe est d'être plus politique et d'élargir cette réflexion personnelle, de la rendre accessible ?

Thomas : C'est l"évolution, car l'année dernière, les réunions étaient beaucoup sur nos motivations et sur ce pourquoi on était là. Effectivement le groupe se cherchait car les motivations étaient différentes et on ne voyait pas bien les objectifs du groupe se dessiner. Ety cette année, on est parti sur des bases ou maintenant qu'on se connaît davantage, et qu'on a éclaircit nos motivations, on a pu fixer des objectifs plus précis, et une plus grande régularité pour pouvoir faire quelque chose de ce à quoi on avait réfléchi auparavant. Il y a des thèmes qu'on voulait aborder, on en a pas encore discuter sérieusement, la relation entre sexisme et racisme, travailler sur l'homophobie, des thèmes avec des objectifs nouveaux de visibilité maintenant qu'on s'est accordé sur nos motivations et que le groupe a trouvé un espece d'élan commun, de visibilité auprés des autres hommes, des autres groupes féministes

Mickael : Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguite sur les objectifs du groupe. C'est pas un groupe de libération des hommes, c'est pas un groupe thérapeutique, pour se sentir mieux en tant qu'homme. Ce point la est très important. si on se dit pro féministe, on se doit de rendre des comptes, de rendre visible, public notre travail collectif, on travaille sur l'exercice de notre domination, mettre en avant des expériences ou on se considère avoir été salaud. ou on se dit, la c'est vraiment pas cool, mettre ses choses la sur la table, de ne pas reproduire ces choses la que ce soit vis à vis d'autres hommes et surtout des femmes. Le fait de s'adresser aux hommes, c'est évident qu'on est pas là pour donner des conseils aux femmes ou aux gays et lesbiennes sur la façon de lutter et je pense qu'on va travailler dessus, le texte de Christine Delphy qui s'appelle "nos amis et nous" qui est un bon résumé, fondamental à litre pour ne pas tomber dans les travers d'hommes qui ont un savoir sur les femmes, et qui charger de ce savoir, vont devenir des bons conseillers, des patriarches, des donneurs de leçon, et du coup reproduire cette domination.

Le travail est assez intéressant pour le rendre public

Mickael : Ouais, j'espère qu'il peut servir, après les gens prennent ce qu'ils ont envie de prendre, s'adresser aux hommes...

Chgt de face...

Mickael : Essayer de les interpeller sur ces questions là, qu'on arrête de croire que le féminisme ou les questions de relations hommes femmes, ne sont qu'une question de femmes ou de gays et lesbiennes, de prendre conscience qu'on occupe une place de privilégié et forcément ce n'est pas un truc très facile.

Thème de la non mixité qui est la spécificité.
Les femmes sont interdites au cours de la réunion ?


Mickael : A l'appel de la semaine organisé aux Tanneries, une semaine non mixité masculine contre le patriarcat, ils avaient opté pour un terme qui était individu de construction masculine parce que des personnes qui refusent de se revendiquer homme et notamment sur les transgenres FtoM, quand on dit homme masculines, on est majoritairement des hétéros, mais il y a quand même un gay et deux bisexuels, et si il y avait une personne qui biologiquement serait femme et revendiquerait une construction masculine je vois pas en quoi on pourrait se permettre de lui interdire de venir, et pareil on a eu une discussion sur s'il y avait des femmes féministes présente dans la pièce est ce que ça nous gênerait, ça dépend, on est pas tous forcément d'accord
Patrice : On ne peut plus prendre une parole en terme de groupe, suivant les différences qu'on a et la façon donc on s'est construit, nous sommes des individus de construction masculine
personnellement j'aurais du mal, après c'est difficile de mettre des mots sur une anticipation de situation mais je pense que je ne serai pas le même. c'est très bête de dire ça, mais il y a quelquechose à mettre à jour et à réfléchir par rapport à la non mixité.
Mickael : Pourquoi on est un groupe non mixte. C'est pas un pendant symétrique au groupe non mixte femmes lesbiens ou pédés par exemple, puisqu'on se considère comme dominant, notre travail ne peut pas être le même que celui des dominés. ensuite, si on fait un truc non mixte, c'est pas pour reproduire un fonctionnement militant classique, ou les rapports masculins type bistrot, c'est entre autres subvertir nos rapports entre homme, ça peut être un travail corporel, un travail sur le toucher, sur la circulation de la parole, ne pas parler plus fort, ne pas couper, pour avoir forcément raison, Il y a aussi qu'on aborde les thèmes d'un certain point de vue. Du point de vue oppresseur. J'ai rien contre le fait que des non hommes viennent écouter ce qui ce dit. Ceci dit, le problème est quand on aborde des histoires très personnelles. On se retrouve entre hommes, donc le risque de la non mixité c'est aussi puisqu'on est pas totalement déconstruit de reproduire à un moment donné l'espèce de solidarité, une empathie envers les récits, notamment des récits de souffrance, puisque c'est pas parce qu'on est dominant, qu'on ne peut pas souffrir de certaines choses? on est des êtres humains. Donc sur des récits sensibles, il y a ce risque de se soutenir mutuellement, de retomber dans un soutien empathique sans travailler dessus. Ce qui nous rassemble, Ce qu'on a en commun c'est une construction masculine, et donc les gens qui sont non homme de fait sont exclus de la discussion, mais ca n'empêche pas que des gens qui voudrait venir écouter... Il y a cette nécessité de rendre des compte, notre travail non mixte doit être rendu public, c'est un outil c'est pas une fin en soi, c'est ce qui nous rejoints dans tout groupe non mixte.

C'est un groupe pour objectif de s'ouvrir à la mixité ?

Thomas : la non mixité n'empêche pas à côté de participer à une lutte mixte. Mais dans ce groupe non mixte la problématique n'est pas la même : on va se poser la question du point de vue de l'oppresseur qu'on est en tant qu'homme hétéro, de surcroît homme blanc. On va répondre à des questions qui nous touchent et qui touchent pas directement les femmes. Mais ça n'empêche pas qu'on lutte aux côtés des féministes et le travail qu'on fait ici sert, on espère, à une lutte plus globale féministe, mais les problématiques abordés sont différentes du fait qu'on se place toujours en tant que mâle dominant oppresseur.

Contact avec assos féministes ?


Mickael : sur les ouverture non mixte, ça dépend des personnes, sur des luttes antifascistes, plus écologie, libération animale, chaque individu fait des choses en mixité ailleurs. sur le thème du féminisme queer, personnellement j'ai des relations avec des féministes de syndicat étudiant, les militants du collectif féministe libertaire toulousain, c'est plus des connexions entre individus, ça permet d'échanger, il n'y a pas encore de connections en tant que groupe, c'est ce qui fait défaut ici, c'est pas un vrai groupe constitué avec permanence, accueil. Il n'y a pas encore eu de travail commun, mais cette année sera l'occasion de mettre en place des choses avec d'autres groupes.

Patrice : On peut à la fois ne pas remettre en cause une posture de travail basé sur la non mixité, et garder quand même ce modèle de fonctionnement de déconstruction au travers de cette position d'oppresseur mais aussi alterner concrètement pratiquement avec un type de fonctionnement très en lien avec l'action. Une fois qu'on aura mieux constitué les bases de fonctionnement ce sera quelque chose d'intéressant.

Le futur : quelles serait vos rêves vos souhait, contact national, international

Mickael : En tant que personne, on est certains à avoir des contacts avec des activistes des Tanneries de Dijon, des personnes de Grenoble, de Lyon, rencontrés via les rencontres de tout à l'heure, il y a un réseau international internet : international network for the radical critic of masculinities, crée à la fin du premier semestre par une personne de Berlin qui est venu s'installer ici et qui participe à ce groupe. J'ai des infos par différentes personnes mais ce n'est pas un réseau pro féministe masculin, c'est complètement lié au réseau féministe.
Patrice : Il y a cet idée de combattre les barrières culturels qui empêche d'échanger de communiquer au travers des luttes dans ce sens. La venue de Daniel peut nous permettre d'avoir des perspectives à ce niveau là, d'avancer.

Perspectives


Mickael : A terme ce groupe là ne devrait plus exister, c'est un groupe à moyen terme, ce serait d'avoir une part pédagogique s'adressant aux autres hommes, mettre en place des ateliers dans des écoles selon nos occupations, nos emplois respectifs, être assistant d'éducation. le groupe en tant que tel, pour être réaliste, on a des projets, quelques ressources documentaires, on est en recherche, en demande de support visuel notamment pour mettre en place des projections débats, faire quelque chose à l'adresse des hommes sur ces questions la, questionner sur quelle place pour les hommes dans la lutte contre le patriarcat, l'heterosexisme, quelquechose sur les mouvements masculinistes toujours en lien avec les groupes féministes, pour l'instant c'est notre rentrée, on est vraiment en demande de matériels visuels et on est en réflexion sur comment agir publiquement, le militantisme est ennuyeux, ca ne me satisfait plus du tout de distribuer des tracts, les assemblées générales à l'université Toulouse Mirail. Ca reste encore à voir.

Mouvements masculinistes, SOS papa ?
assoce qui veut rendre l'égalité parentale au niveau de la garde des enfants
est ce une association non mixte masculiniste


Mickael : Je bosse sur les pères séparés, et il y a un thema de arte sur les mouvements masculinistes et sur certaines associations de pères séparés divorcés qui tiennent des propos et qui ont des positions politiques sur les droits des hommes qui auraient été lésés il y aurait une inégalité entre les hommes et les femmes, donc quand tu dis que certains revendiquent l'égalité parentale, c'est pas aussi simple que ca, quand on regarde les chiffres du partage de travail parental en réalité, c'est toujours les femmes qui s'occupent de la garde des enfants, de l'entretien, du travail domestiques, de l'éducation, c'est elle qui sont le plus dans des emplois précaires, la participation des hommes au travail domestique a très très peu évolué, quelquepart, c'est légitime, SOS papa, c'est pas la plus progressiste des association, c'est la plus médiatique, et qui a été consulté pour la loi de 2002 sur le partage du mode de résidence entre parents séparé et sur le partage de l'autorité parentale, comme si il n'y avait aucun rapport de pouvoir des hommes sur les femmes et que on décrète que grâce à ce dispositif, on résoud les problèmes, il y a eu des cas sur Grenoble de l'application stricte de la loi, qui ont fait que des mères victimes de violence conjugale, qui demandaient le divorce pour ces raisons ont été contrainte à partager une résidence avec l'ex-conjoint violent, en sachant qu'il y a des cas de retournement sur les enfants de cette violence du fait que les changements de domicile sont difficiles SOS papa et d'autres assos de pères non mixtes, sur les leaders, ils parlent au nom d'autres pères, de s'accaparer une paroles, parler au nom de tout un groupe qui serait réduit au silence, en l'occurrence les pères séparés, tout un discours victimaire, et un pas est franchi, en remettant en cause les lois sur le divorce, des connections avec d'autres réseau masculiniste, nettement plus anti féministe, et... il faut voir le thema "les pères se vengent" qu'il y a des groupes constitué d'hommes antiféministe qui considèrent que depuis 30 ans les choses sont allés en s'empirant dans les relations entre hommes et femmes, et pour l'avortement pareil, l'homme devrait avoir son mot à dire, si sa compagne veut avorter ou si elle veut un enfant, l'homme puisqu'il a contribué à l'enfantement : il ne faut pas mettre tous les pères séparés dans le même panier, SOS papa ce sont clairement nos ennemis.

Quelle est la vision de la société ? égalité homme femme bien partagé, ou deconstruction sociale pour chacun ? et quelle construction sociale reconstruire ? fin des genres ? fin des sexes ? Pour en finir avec le sexisme : l'Echappée
le genre précède le sexe ?


Mickael : Je suis sensible au reflexion queer : L'abolition des rapports de pouvoir entre personne, la question du sexe, le sexe ce soit aussi important que d'avoir les yeux bleus ou les yeux verts. Fin du sexe et fin des genres. Oui vous voulez des sociétés d'androgyne, vous voulez une société d'homosexuelles, une société ou il n'y aurait plus d'enfant, assez mélangé
Thomas : je pense qu'on est tous pour l'abolition du genre socialement institué, mais après en l'état actuel des choses, avec l'oppression et la domination masculine, je me sens pas...
meme si l'objectif c'est la fin des genres, c'est d'abord la fin de l'oppression et de la domination masculine que je veux, en attendant des femmes souffrents, des homos, des gouines, des pédés souffrent de l'homophobie : l'abolition des genres à long terme, on est tous d'accord, mais en l'état actuel des choses on a à combattre en priorité l'oppression masculine

Peut-on garder les genres sans qu'il y ait d'oppression ?

Patrice : Si on veut apprendre à réfléchir sur la domination masculine, il faut se poser ces questions intellectuellement important, mais il faut remettre ca dans un contexte sociale et historique qui est différent, ou on doit s'investir dans l'action. il ne faut pas les occulter

Question ouverte : si vous étiez à ma place quelle question vous poseriez à un groupe non mixte homme? Quelle est le plus important à savoir chez un groupe non mixte homme ?

Mickael : Quelles sont vos motivations à vous réunir là entre homme et est ce que c'est conscient ? et on explicite
Il y a beaucoup de réticence à la non mixité, comme une atteinte à la laicité, on va entre exclusion, des choses négatives, pourtant c'est vieux, la non mixité féministe des années 70, il n'y a rien de nouveau. Quand je faisais référence à Delphy et son bouquin, l'ennemi principale, même aujourd'hui, il est d'une acuité actuelle
Thomas : pas mieux

Mickael : On va faire un appel diffusé sur No Pasaran, et ne pas hésiter à nous contacter pour n'importe quelles raisons
Thomas : on se réunit les 1er dimanche du mois, lieu à définir


Louna

Re: interview groupe non mixte homme

Message par Louna » 14 déc. 2009 0:55

.
Modifié en dernier par Louna le 14 juil. 2011 18:18, modifié 1 fois.

Lux
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Re: interview groupe non mixte homme

Message par Lux » 14 déc. 2009 17:15

bub a écrit :émissions de télé où le public regarde un spectacle sans participer alors que présent et plus nombreux. Et puis ça doit être frustrant de ne pas participer, intimidant de se sentir observé-é.
La démocratie en somme ?
Mad, you call me mad !!!!!!!

nofun
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Re: interview groupe non mixte homme

Message par nofun » 14 déc. 2009 18:15

je continue à m'invertir
Même les fautes de frappe participent à la déconstruction des genres ! :D

Norma Bates

Re: interview groupe non mixte homme

Message par Norma Bates » 14 déc. 2009 18:42

Je trouve ça intéressant quand Mickael dit:
il y a cette ambiguité des gens qui sont sur une libération des hommes, de pouvoir exprimer ses émotions qu'on a refoulé durant notre socialisation, un truc individualiste, et de l'autre coté des gens qui pensent plus collectif et connexion avec le mouvement féministe queer, en gros.
Je trouve ça bien de poser le truc et de bien définir. Ce qui n'a pas forcément été fait, ou pas clairement, sur l'autre topic (pour répondre à Louna).
Comme quand il dit:
Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguite sur les objectifs du groupe. C'est pas un groupe de libération des hommes, c'est pas un groupe thérapeutique, pour se sentir mieux en tant qu'homme. Ce point la est très important. si on se dit pro féministe, on se doit de rendre des comptes, de rendre visible, public notre travail collectif
On voit bien qu'il y a une réelle volonté de lutter pour une cause collective, et pour les femmes autant que pour les hommes, pas uniquement pour le bien des individus présents en réunion. Et pour comparer, sur le topic non mixité femmes, les arguments avancés ont beaucoup fait état de réunions "pour se sentir mieux", on ne parlait donc que d'un mieux-être égoïste finalement, et c'est pour ma part, ce qui m'empêche d'adhérer à l'idée du bien fondé de la non-mixité, dans le cadre de regroupements défendus sur le topic d'à côté.

José Gri
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Re: interview groupe non mixte homme

Message par José Gri » 16 déc. 2009 18:11

merci bub d'avoir retrouvé cette interview qu'on attendait plus...
je crois me souvenir que tu avais dit que finalement cela n'avait guére était plus loin finalement ...non?
dommage je trouve leur démarche intéressante , surtout sur cette idée de bien insister sur la position de dominants etc..et de travailler la dessus...

" Mickael : Il ne faut pas qu'il y ait d'ambiguite sur les objectifs du groupe. C'est pas un groupe de libération des hommes, c'est pas un groupe thérapeutique, pour se sentir mieux en tant qu'homme. Ce point la est très important. si on se dit pro féministe, on se doit de rendre des comptes, de rendre visible, public notre travail collectif, on travaille sur l'exercice de notre domination, mettre en avant des expériences ou on se considère avoir été salaud. ou on se dit, la c'est vraiment pas cool, mettre ses choses la sur la table, de ne pas reproduire ces choses la que ce soit vis à vis d'autres hommes et surtout des femmes. Le fait de s'adresser aux hommes, c'est évident qu'on est pas là pour donner des conseils aux femmes ou aux gays et lesbiennes sur la façon de lutter et je pense qu'on va travailler dessus, le texte de Christine Delphy qui s'appelle "nos amis et nous" qui est un bon résumé, fondamental à litre pour ne pas tomber dans les travers d'hommes qui ont un savoir sur les femmes, et qui charger de ce savoir, vont devenir des bons conseillers, des patriarches, des donneurs de leçon, et du coup reproduire cette domination. "

trouve ça trés intéressant pis voila m'en vais essayer de trouver le texte de Delphy ....

José Gri
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Re: interview groupe non mixte homme

Message par José Gri » 16 déc. 2009 19:25

http://lmsi.net/spip.php?article431
le texte de Christine Delphy.....
trouvé rapidement grâce à googol , pour ceux que ça intéresse ça ira plus vite avec le lien ..
le texte se trouve sur Les Mots Sont Importants , site de maniere générale trés interessant je trouve !!!!

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krrroquette
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Re: interview groupe non mixte homme

Message par krrroquette » 17 déc. 2009 21:33

bub, génial que tu aies retrouvé cette interview qui vaut vraiment le coup effectivement
josé gri, merci pour le lien, l'article de C. Delphy constitue un superbe argumentaire pour la non mixité en plus d'etre chouettement interessant et pertinent.
louna, je pense que ça pourrait etre vraiment pas mal comme tu dis de collecter des interviews de plusieurs collectifs non mixtes, éphémeres ou non, je vais me renseigner, ça pourrait peut etre aussi etre l'occasion de créér des liens entre différents groupes de réflexions-actions qui sont nouveaux à une plus grand echelle? enfin je sais pas, ça donne envie d'aller creuser encore plus loin en out cas, si bien que j'en ai les y eux ravagés par l'écran de l'ordi... vive les bonnes vieilles brochures de papier!

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