Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Le punk n'est pas qu'une musique ! Ici on discute de l'actualité, des manifs et des résistances en lien direct avec notre culture. "Make punk a threat again", ça vous dit encore quelque chose ?!
Avatar du membre
Bibo
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 496
Enregistré le : 16 mars 2005 19:07

Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par Bibo » 18 oct. 2010 21:28

Bonjour,
Le mardi 19 octobre 2010, la lutte pour faire plier le gouvernement se poursuit. Au-delà du retrait de cette loi, nous inscrivons notre lutte dans la remise en question du travail salarié dans sa globalité. ExploitéEs, précariséEs, ... changeons de société !
Une fois encore, la Fédération anarchiste sera présente. Une fois encore, nous appelons tous les libertaires, militantEs anarchistes divers et variéEs, sympathisantEs, jeunes et moins jeunes, syndiquéEs ou non, à nous rejoindre pour former un cortège libertaire faire entendre une voix différente.

RDV à 13h30, métro Corvisart. Comme d'habitude, emmenez vos drapeaux noirs et vos amis !

Image
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. »
Victor Hugo

Avatar du membre
Framboise
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 581
Enregistré le : 27 avr. 2010 21:12

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par Framboise » 18 oct. 2010 21:36

Je pensais que tout le monde l'avait plus ou moins en tête mais il semblerait que ce ne soit pas le cas. Donc une petite remise en mémoire :
Guide du manifestant
Pour ceux qui vont sur d'autres forums, faites tourner, ça peut servir...
"La religion est la forme la plus achevée du mépris."
(Raoul Vaneigem)

PariA
Administrateur
Administrateur
Messages : 1514
Enregistré le : 06 mai 2004 12:59

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par PariA » 18 oct. 2010 22:54

a faire lire à ceux et celles autour de vous qui hésitent encore :
Inlassablement, ils repartent au combat. Tous les 15 jours. Puis toutes les semaines. Et puis même le week-end. Ils y vont. Malgré tout. À cause de tout. Déterminés. Joyeux. Féroces. Ils sont là.

Bien sûr, il y a les abonnés du pavé. Comme une grande confrérie. Manif après manif, ils se retrouvent toujours, immanquablement, comme guidés par un tropisme atavique. Ce sont les vieux gauchos, les soixante-huitards fatigués, le poil blanchi sous le harnais de la lutte permanente et continue contre l'ordre qui broie, qui ronge, qui reprend, patiemment, miette par miette, tout ce que les anciens avaient gagné au terme de bras de fer immenses et acharnés. Je me souviens de quelques soirées électorales où on s'est retrouvés à cinq autour d'une table, dans la pénombre d'une salle municipale déserte. Et de quelques marches désabusées, à filer droit, quelque pelés bravant un ciel qui fait aussi la gueule. Les vétérans de la lutte. Les poilus du refus. Les militants de toujours, qui se traîneront avec leur perf' de chimio s'il le faut, on s'en fout, il faut y être et c'est tout! Toujours dans le mauvais camp. Celui de ceux qui ne sont pas au pouvoir. Le camp du peuple. De la populace qui ennuie et qui effraie, aussi, ceux qui sont censé la gouverner.

Bien sûr, il y a les jeunes. Avec leur enthousiasme gigantesque. Leur esprit de contradiction. Leur envie d'en découdre. Leur envie d'exister, d'être entendus, de compter comme des citoyens à part entière. Pas toujours très au fait des subtilités de la pensée politique, mais souvent bien plus lucides, bien plus pertinents que ne le pensent généralement les vieux cons. Ils ne lâchent rien. Jamais. Ils restent toujours au milieu de la place bien après que les vieux militants se soient prestement dispersés pour retourner à une vie normale. Ils aiment plus que tout prolonger le chaos, le faire durer. Ils ne cherchent pas à être là où ça bouge, ils font bouger la foule, la font danser, la font crier. Ils ont la vie devant eux et pas l'intention de la laisser filer. Ils sont notre avenir et ils ne peuvent pas fuir.

Et puis, il y a les nouveaux. Nombreux. Toujours plus nombreux. La majorité silencieuse qui a décidé qu'elle n'en pouvait plus. La masse de ceux qui pensaient que la politique, ce n'est pas pour eux. Jusqu'à ce que la politique s'occupe d'eux. Les poursuive. Dans leur salon. Dans leur boulot. Même pendant les courses au supermarché. Devant l'école des gosses. Ceux qui ont fini par comprendre que la politique actuelle ne fait pas de quartier, pas de prisonniers. Ceux qui ont pris la crise dans la gueule, dans les tripes. Les salaires qui patinent, les boulots qui disparaissent, la gangrène hideuse du chômage qui les talonne, la santé trop chère, l'école qui se déballonne. Toutes ces fausses promesses qui n'ont engagé que ceux qui y ont cru. Toutes ses paroles creuses qui éclatent sur une réalité sociale qu'on ne peut plus faire semblant de ne plus voir.
Et puis là, le truc de trop : deux années de plus à trimer pour des clous. La goutte d'eau qui fait déborder le trop-plein d'amertume. Ils en ont juste eu marre, ils ont posé des RTT, ils ont pris les gosses sous le bras et les voilà à faire nombre dans les cortèges. Ras-le-bol général. Refus total de lâcher une seule petite chose de plus. Refus de se laisser récupérer, d'adhérer, de se faire compter. Refus total. Et ivresse de la foule.

Et puis, il y a tous les autres. Les 71 % de gens qui en ont ras la cafetière de tout, qui veulent que ça pète, qui veulent que ça change, qui aspirent à autre chose, mais qui comptent sur les potes pour faire le sale boulot à leur place. C'est à tous ceux-là que je parle. C'est à toi que j'écris.

Je comprends.
Tu as toujours une bonne raison de ne pas y aller, même si tu soutiens le mouvement de tout ton cœur, de toutes tes forces. Tu as un boulot. Et tu as peur de le perdre. Ou tu es irremplaçable. Je t'ai déjà dit que les étagères de Paul Emploi sont blindées de gens irremplaçables. Tu as une famille. Et personne pour garder les mômes. Tu n'as plus de boulot. Tu as besoin de ton salaire. Tu as le crédit de ta baraque à rembourser, ta banque te tient les bollocks au creux de la pogne. Et puis, dans ta branche, les « rouges », les syndicalistes, les grandes-gueules, les fouteurs de merde, tous ces gens-là, c'est vachement mal vu quand même.
Tu es l'armée de réserve. Tu attends que ça pète pour te jeter dans l'arène à ton tour. Parce que là, tout de suite, les petites randos de santé en centre-ville, tu y crois moyen. Et puis, tu n'aimes pas les vieux militants, les syndicalistes bornés, les gamins en roue libre et les braillardes à banderoles. Tu n'aimes pas la foule. Et les retraites, tu sais que c'est grave ce qui se passe, mais d'un autre côté, ça fait un bon moment que tu en avais fait ton deuil. C'est que tu es un lucide, toi. C'est que tu vois les choses globalement : d'un peu plus haut. D'un peu plus loin. Tu me dis qu'on n'a pas besoin de toi. Qu'un mec tout seul, ça ne changera rien au final.
Alors, tu nous regardes passer sous les fenêtres de ta boîte que tu détestes et tu continues ton boulot qui n'a pas de sens pour gagner un salaire en peau de chagrin. Et tu nous soutiens. De toutes tes forces, camarade!

Sauf qu'au combat, tu le sais bien, camarade, chaque soldat compte. Tout comme tu sais, même si ça te fait chier de te l'avouer, que nous sommes au cœur d'une véritable guerre des classes, une guerre sociale et comme tous les gonzes qui défilent à tes pieds, je sais que tu as compris que les mecs en face n'ont pas l'intention de faire de prisonniers. Tu sais qu'à partir de maintenant, nous n'avons plus le droit à la défaite. Tu sais, camarade, que si nous fléchissons maintenant, ils nous achèveront demain. Nous faire trimer jusqu'à la tombe n'est que le début, camarade, c'est juste la partie émergée de l'iceberg libéral, ce n'est qu'une étape vers le véritable objectif de ceux qui tiennent les manettes : le retour au temps joyeux de Zola, où nous n'avions rien et où ils avaient tout.
Toi aussi, tu les vois, camarade, en train de dépecer notre tissu social comme une meute de charognards excités par l'odeur lourde et collante de la misère et du malheur des exploités. Tu as encore tant de choses à perdre, camarade, que tu refuses encore de descendre dans la rue. Tu as tant de choses à perdre, et eux ne voient là qu'autant de choses à te reprendre. Et ils le feront. Petit à petit. Morceau par morceau. Jusqu'à ce qu'il ne te reste rien de ce que tu t'échines à construire depuis tant d'années.

Ce n'est pas qu'une question de retraite, camarade. Et tu le sais bien. C'est une vision du monde, un choix de société. Ce sont les forces de l'argent qui ont décidé qu'elles en avaient marre de concéder des miettes aux pauvres pour avoir la paix. Ce sont nos exploiteurs qui ont décidé que nous étions des gêneurs, des surnuméraires, des empêcheurs de jouir de tout comme des porcs. Alors, ils reprennent tout : le droit de se reposer après une vie de labeur, le droit de ne pas vieillir dans la misère, le droit d'être soigné, le droit d'être instruit, le droit d'être convenablement nourris, le droit d'être correctement logé, le droit à une vie décente.

Tu sais tout cela, camarade, toi qui nous regardes défiler de ta cage climatisée. Tu sais tout cela et tu nous soutiens.
Mais cela ne suffit plus, camarade.
Si nous faiblissons, nous sommes perdus. Ils sont à l'affût, avec la suite de leur programme ignoble : encore une journée de travail en plus, pour les vieux, encore des remboursements en moins, encore des subventions qui s'assèchent, encore des taxes qui frappent dur les plus pauvres, encore des restrictions, encore de la rigueur, encore de la déconstruction sociale, encore, encore, comme une litanie, encore, encore, comme notre sang qui s'écoule doucement sur les pavés, encore, encore, comme la curée de la meute, encore, encore...

Tu sais qu'on y est, camarade. Cela fait même pas mal d'années qu'on y est. Et là, c'est la position qu'on ne doit pas lâcher. C'est le point de résistance où la déroute en rase campagne se joue. Si on on perd maintenant, camarade, ils vont nous dépecer vivants.

Ce n'est plus le temps de la palabre. Plus le temps des stratégies. Plus le temps de la neutralité.

Choisis ton camp, camarade : tu es avec nous dans la rue ou tu continues à nourrir la main qui t'étrangle, lentement!
>> T'es vraiment un nulos Paria ! \o/ \o\ |o| /o/ \o/

Avatar du membre
Bibo
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 496
Enregistré le : 16 mars 2005 19:07

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par Bibo » 19 oct. 2010 8:36

Allez, il fait un temps pourri, mais on se bouge cet après-midi ! :bad-words:
« Enfer chrétien, du feu. Enfer païen, du feu. Enfer mahométan, du feu. Enfer hindou, des flammes. A en croire les religions, Dieu est né rôtisseur. »
Victor Hugo

Avatar du membre
niap
légende vivante
légende vivante
Messages : 2149
Enregistré le : 20 mai 2008 19:41

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par niap » 19 oct. 2010 11:20

Grand beau en Savoie.
Les jeunes ont l'air de bien chauffer le centre ville.
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

Asylum
fait partie du décor
fait partie du décor
Messages : 1586
Enregistré le : 19 oct. 2005 22:24

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par Asylum » 19 oct. 2010 12:04

Y a une manif qui vient de passer dans ma rue :shock: (j'habite un bled déprimant où il se passe rien)
il doit vraiment se passer quelque chose
"Nous considérons les fins inséparables des moyens, parce que les méthodes de lutte laissent déjà entrevoir la vie pour laquelle nous nous battons".

Avatar du membre
niap
légende vivante
légende vivante
Messages : 2149
Enregistré le : 20 mai 2008 19:41

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par niap » 19 oct. 2010 17:08

niap a écrit :Grand beau en Savoie.
Les jeunes ont l'air de bien chauffer le centre ville.
La manif des vieux est finie. Mais ça reste super tendu entre jeunes et gardes mobiles à 18h.
Apparemment, de nombreuses arrestations.
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

Avatar du membre
ubik
squatteur/euse
squatteur/euse
Messages : 321
Enregistré le : 02 juil. 2005 19:44

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par ubik » 19 oct. 2010 18:12

ambiance plutot familliale ce matin a sainté ...des djembés des merguez et tout sa ...
'tain sa m'a l'air d'avoir bien chauffé a lyon , zon même fais reculer les keufs....fais chier d'avoir raté sa ....
NO HYPE FOR THE KIDS !

Avatar du membre
niap
légende vivante
légende vivante
Messages : 2149
Enregistré le : 20 mai 2008 19:41

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par niap » 19 oct. 2010 20:01

hihihi, madame la mairesse s'est faite gazer!!!
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains

Bloup
touriste
touriste
Messages : 5
Enregistré le : 19 oct. 2010 17:25

Re: Paris : manif retraites 19 octobre, RDV

Message par Bloup » 19 oct. 2010 21:18

Pas pu rester jusqu'à la fin de la manif, mais en rentrant en banlieue de paname j'me suis faite contrôler deux fois par des keufs alors que ça m'arrive jamais d'habitude... ça a l'air d'être quand même de plus en plus tendax.. (ou comment enfoncer une porte ouverte, merci moi)
Sinon apparemment d'après la police yavait moins de manifestants aujourd'hui. Dommage.

Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 0 invité