
Moi ? Jamais...Rhooo la pointe de raillerie!!!!
Moi ? Jamais...Rhooo la pointe de raillerie!!!!
bah je suis pas non plus sur 10000 forums (tiens on dit "fora" du coup je crois...), mais ça en cause quand même sur pas mal de sites. Pas grand chose sur le CCC en effet...Oui, j'y suis. Je parlais de faire tourner sur des forums où je ne suis pas et où tu es toi...
couvre toi bien, ça pèle et t'approche pas trop de la SeineOK, je vais faire un tour
Source : non à LOPPSI2Le prochain rassemblement contre LOPPSI à Paris aura lieu :
le mercredi 5 janvier 2011 de 17H à 23H au CIP (collectif intermittents et précaires) 14 quai de Charente 75019 PARIS - Métro Corentin Cariou (ligne 7)
Pour que ce rassemblement ne soit pas vain, il peut être intéressant d’avoir lu ce texte auparavant.
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« Je te souhaite que ta loi retombe sur ton père, ta mère, ta femme, tes enfants, et toute ta postérité. Et maintenant avale ta loi. » — A. Artaud.
Là ne s’agit pas de s’en contenter.
Les lois LOPSSIs sont des lois scélérates, certes, mais elles s’attaquent à quelque chose de plus profond : la mémoire historique.
Un arrière-goût de tout ce que les régimes autoritaires ont concocté de meilleur.
Mais nous ne nous arrêterons pas là, ce n’est pas au nom de quelque idéal de liberté républicain ou démocrate que nous désirons nous lever.
Au nom de rien d’ailleurs.
La haine totale de ce monde totalitaire suffit à nous accrocher à la moindre intensité de résistance pouvant naître.
Mais nous ne nous arrêterons pas là non plus.
Nous combattons sans défendre mais combattons avec certains horizons en tête : celui de voir un jour sans Travail, sans Propriété, sans Misère, bref tout ce qui a dicté les grandes insurrections ouvrières du siècle dernier…
Nous sommes une histoire perdue cherchant à se retrouver en ces temps effacés :
Mieux que partout, la France a réussi à ménager l’oubli chez ses sujets, non seulement l’oubli de ce pourquoi elle règne encore, cette France, mais l’oubli qu’il existe des ailleurs, d’autres notes, d’autres couleurs que le gris bétonné et le noir fumeux.
« C’est une époque bien carabinée » disait un camarade et c’est véritablement vrai. Tout a failli ici, pourtant tout semble encore fonctionner. Là, se dévisage le capitalisme : il n’a besoin que de notre consentement soumis pour exister. Il ne lui faut même plus inventer quelques bonheurs qui tiennent, des merveilles qui font espérer. Il ne lui faut, désormais, plus que perfectionner ses outils policiers.
Lui-même se l’avoue lorsqu’il met en scène sa critique : « Le monde est pourri, vous avec, restez sage » relaye le Spectacle.
Puisque le monde dérive, pourquoi ne pas dériver lentement avec lui. C’est ce qu’ON voulait nous faire croire.
Hélas, le meilleur des mondes n’a pas encore triomphé !
« C’est un beau moment, que celui où se met en mouvement un assaut contre l’ordre du monde […] Voilà donc une civilisation qui brûle, chavire et s’enfonce tout entière. Ah ! Le beau torpillage. »
Il nous faut retrouver la mémoire, une mémoire tactile, celle des armes, de l’émeute, de la résistance matérielle. Il nous faut des réflexes, il nous faut se mettre d’accord une bonne fois pour toute : « faire apparaitre dans la pratique une ligne de partage entre ceux qui veulent encore de ce qui existe, et ceux qui n’en voudront plus ».
En temps de guerre, ceux qui prétendent échapper à celà sont ceux qui ont déjà choisi un camp : celui de l’engagement le plus total dans le désengagement. Celui de rejouer les mêmes échecs en se disant que cela fonctionnera un jour.
Ce sont eux, les véritables amnésiques. L’amnésie est une position bien confortable en ce monde, elle permet de s’ancrer léthargiquement dans un espoir messianique. Un espoir qui n’a pas fini de faire vivre et de laisser mourir…
« Diverses époques ont eu ainsi leur grand conflit, qu’elles n’ont pas choisi mais où il faut choisir son camps. C’est l’entreprise d’une génération, par laquelle se balaient les empires et leurs cultures. Il s’agit de prendre Troie ; ou bien de la défendre. Ils se ressemblent par quelque côté, ces instants où vient se séparer ceux qui combattront dans les camps ennemis, et ne se reverront plus. » — Guy Debord.
26 décembre 2010.
Vannes - samedi 8 janvier 2011 - rassemblement contre Loppsi 2
Samedi 8 janvier - Vannes - Rassemblement contre la loi liberticide et sécuritaire LOPPSI 2 - Devant la Préfecture (place du Général de Gaulle) - 15h - A l’appel du groupe libertaire Lochu - Ferrer (FA 56)
Rassemblement pour dire NON à cette loi, pour en obtenir le retrait, parce qu’il est insupportable de ne rien faire face à un énième délire sécuritaire, à une nouvelle attaque contre les libertés individuelles et publiques.
Liens : http://anars56.over-blog.org/
Pontivy (56) : Action anti-loppsi et projection sur l'autogestion - Samedi 22 janvier 2011
La section CNT de Pontivy (56) appelle à deux rendez-vous le samedi 22 janvier 2011 :
11h, sur la place du Martray à Pontivy :
Rassemblement et occupation de la place contre la loi LOPPSI2 (censure d'internet, répression contre les habitats alternatif, pouvoir accru pour les forces répressives, généralisation du fichage ADN et de la vidéo-surveillance, couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans, attaque contre la liberté de la presse…).
Plus localement, nous entendons aussi dénoncer la politique de la ville (PS) qui entérine un projet de vidéo-surveillance et qui participe donc directement à la politique autoritaire du gouvernement.
Nous proposons de nous réunir pour protester, nous informer et débattre de la situation actuelle autour d'un repas populaire et d'un peu de musique.
20h30, à la Maison des associations et de la solidarité de Pontivy :
Sur un autre thème, La CNT organise une projection débat autour du film The Take : film canadien (100 minutes), a été réalisé pendant les pires années de la crise économique en Argentine. C'est une parfaite illustration de ce qui peut naître d'une faillite du capitalisme lorsque les travailleurs décident de prendre leur destin en mains : occupation des entreprises, mise en coopérative, recours devant les tribunaux, soutien des populations locales, répressions et jugements expéditifs, batailles contre les forces de police et, finalement à la faveur d'un basculement électoral, adoption d'une loi autorisant les entreprises autogérées à exproprier les patrons-voyous qui avaient fermé et dévalisé leur propre usine. L'ensemble est très vivant, ne cache aucun des obstacles rencontrés et valorise le contexte populaire très favorable à l'expropriation et à l'autogestion, chaque fois que le système s'écroule dans ses contradictions : peut-être notre avenir européen, non ? À voir, à revoir et à discuter en réunions publiques…
CNT Pontivy (contact), 24 décembre 2010.
Déclaration de la CNT.
REFUSONS LA DOMESTICATION DE NOS VIES, REFUSONS LA LOPPSI 2 !
Depuis 2002, les gouvernements successifs ont fait voter une quinzaine de lois pour étendre l’arsenal sécuritaire du pouvoir. Cette frénésie juridique est officiellement justifiée par la volonté d’adapter les outils répressifs aux nouvelles formes de criminalité, notamment les phénomènes de bande et les délits liés aux nouvelles technologies. Derrière ces prétextes agrémentés de cas particuliers croustillants (agressions envers les personnes âgées, « pédopornographie »…), se dessine un contrôle de plus en plus étroit de nos espaces de libertés et la privatisation croissante de ce contrôle. Dans cette optique, les nouvelles technologies, moins décriées quand utilisées par le pouvoir, sont largement mobilisées pour généraliser et automatiser la surveillance des populations. Nouvelle incarnation de ce mouvement de fond, la Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi 2) étend encore les possibilités techniques et juridiques de soumission de toutes les facettes de nos vies à une logique de contrôle tous azimuts. Petit tour d’horizon des régressions en cours
Travail - Famille - Pavillon
Au nom de la prévention d’éventuels « risques pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques », le texte donne la possibilité au préfet d’expulser sous quarante-huit heures les occupants d’habitations hors normes ou illicites. Ces dénominations recouvrent pêle-mêle les campements, bidonvilles, mobil-home, maisons sans permis de construire ou les habitats choisis (yourtes, tipis, cabanes, caravances…). Les habitations incriminées pourront être détruites tandis que les occupants et les propriétaires des terrains, publics comme privés, se verront condamnés à de fortes amendes.
Assimilant l’ensemble des populations concernées par ces types d’habitat à l’image repoussoir du « pauvre », le pouvoir instrumentalise la misère qu’il a lui-même contribué à créer pour imposer un modèle de vie. Quelle comparaison établir entre la situation d’un sans-abri survivant sous tente au pied d’un pilier d’autoroute urbaine, et celle d’une famille établie en yourte au fin fond de la campagne bretonne ? Aucune si ce n’est qu’elles s’inscrivent toutes deux en marge du mode vie dominant.
En gommant les distinctions entre ces marginalités, l’une subie, l’autre choisie, le pouvoir fait coup double : il accentue encore la gestion purement sécuritaire des exclus du système, et institue la prohibition des choix de vie réfractaires au système.Combiner droits de propriété et normes sanitaires et d’édification, est une figure de style classique des pouvoirs pour réduire l’emprise des populations sur leur choix de vie. Et toutes les occasions seront bonnes pour encore élargir les normes à respecter : détecteurs de fumée bientôt obligatoires, certification écologique… _ Autant de critères qui imposeront l’utilisation de matériaux, de techniques ou même de technologies spécifiques, ainsi que la contribution d’experts « agréés ». Autant de limitations de l’autonomie des populations quant au choix de leur mode de vie. Autant d’injonctions à embrasser un modèle fondé d’un côté sur le salariat, et de l’autre la sollicitation de prestataires rémunérés pour chaque aspect de nos vies.
La réalité devient télévisée
Vous avez aimé la vidéosurveillance ? Vous allez adorer la « vidéoprotection ». Armé de ce doux euphémisme, le texte autorise l’installation de caméras par les pouvoirs publics partout où bon leur semble. Les entreprises privées pourront faire de même aux abords de leurs locaux. Avec la miniaturisation des appareils, ceux-ci sont de plus en plus difficilement détectables. La couverture du territoire par vidéosurveillance est une « priorité » pour le gouvernement qui subventionne l’équipement des communes.
Impossible de traiter toutes les images issues de ces dispositifs ? Que nenni, le texte s’appuie sur les solutions logicielles de traitement automatique de flux de données. Le pouvoir s’octroie la possibilité de vérifier la conformité de nos comportements dans l’espace public avec ce qu’il en attend ; et ce en tout lieu et à chaque instant. Un pas de côté qui n’entre pas dans les grilles d’analyse des sentinelles humaines ou numériques ? Ces dernières interpréteront votre attitude comme hostile, subversive ou simplement suspecte et lanceront la réaction « appropriée ». Au nom de notre protection, c’est l’usage de notre espace commun qui se trouvera réduit à ce que nos gouvernants estiment légitime : aller bosser, consommer.
@« Premier Life » , « Second Life » : Même surveillance
Beaucoup considèrent que les réseaux de communication numériques constituent de nouveaux espaces de liberté, loin des velléités sécuritaires des pouvoirs en place. Le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille, car nul ne peut ignorer que la Toile est un sombre repère de terroristes et autres pédophiles. Le texte prévoit donc la possibilité d’intercepter les communications électroniques et de pénétrer à distance dans les machines des particuliers. Le pouvoir est aidé en ce sens par la structure de plus en plus centralisée des réseaux, et leur gestion par quelques grosses entreprises promptes à collaborer pour maintenir leurs bénéfices. Tout comme l’espace public, les réseaux numériques une fois nettoyés n’auront plus qu’une seule utilisation autorisée : les échanges commerciaux.
Fichage judiciaire : marquage à vie du sceau de l’infamie
Jusqu’à une époque récente, une personne condamnée par la justice pouvait bénéficier d’un « droit à l’oubli ». Les années écoulées effaçaient progressivement les « erreurs de jeunesse » de la mémoire collective, et les outils bureaucratiques permettaient encore l’« enfouissement » des dossiers. Avec l’instauration des fichiers numériques judiciaires et de police, la donne est radicalement changée. Car un fichier ne s’efface pas de lui-même et a rarement des trous de mémoire. Or la Loppsi propose d’étendre les possibilités d’inscription d’un individu dans ces fichiers. Les données relatives à une personne innocentée ne seront plus systématiquement supprimées
Alors que la taille excessive de ces fichiers et la véracité des éléments qu’ils contiennent sont largement remises en cause, il va être encore plus difficile d’en sortir. En outre, le texte prévoit l’interconnexion entre plusieurs de ces fichiers. Les recherches croisées au travers de ces différents fichiers réduiront encore les mailles du filet bureaucratique. La constitution de cette base de données conduira à la mise en place d’une mémoire institutionnelle revancharde, rappelant ad vitam aeternam que tel individu a un jour enfreint la loi.
Embaucher la moitié de la classe populaire pour surveiller l’autre…
La mise en application des mesures de la Loppsi et des lois qui l’ont précédée va générer activité et richesse, en quantité proportionnelle aux atteintes pour nos libertés que constituent ces textes, c’est-à-dire beaucoup. Or, dans notre système capitaliste, aucune richesse ne saurait échapper à la voracité des « entrepreneurs » et autres « investisseurs ». Les délégations de service public se multiplient et le marché de la sécurité intérieure explose. Devant le nombre croissant d’acteurs privés intervenant dans le domaine, le texte prévoit la mise en place d’un « conseil national des activités privées de sécurité », chargé entre autre « d’assurer la discipline de la profession » et de « préparer un code de déontologie ». En affichant une volonté régulatrice voire « moralisatrice » du domaine d’activité, ce conseil n’a qu’un but : légitimer les appétits des officines privées pour le formidable gâteau sécuritaire. Au passage, cela permet de désamorcer les critiques d’esprits obtus, susceptibles de s’alarmer de la présence de motivations commerciales dans un domaine si sensible pour nos libertés individuelles. « Dormez tranquilles » semble nous répondre ce conseil, puisque la solution ultime est simplement de « surveiller les surveillants ».
À qui profite LOPPSI ?
Un pas de plus dans la soumission de nos vies à la logique capitaliste. Un outil de destruction des autonomies populaires, visant à nous plonger dans le moule du salarié-consommateur, à criminaliser les alternatives à ce modèle et traquer ses réfractaires par un contrôle généralisé. Comble du cynisme ou simple cohérence idéologique, la gestion de ce contrôle accru est elle-même considérée comme source de profits.
Publié le 21 décembre 2010.
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