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par melvin » 06 avr. 2009 12:43
oui ? et ?
Sinon ces derniers temps
MEMOIRES DE NOS PERES & LETTRES DE IWO JIMA - de Clint Eastwood
La classe au niveau de la réalisation, c'est sobre et efficace, d'une qualité technique irréprochable. L'idée du diptyque sur une même bataille est intéressant, séparé ainsi c'est une bonne démonstration des mécanismes d'empathie et d'identification... J'ai été moins pénétré par l'histoire des ricains faisant leur tournée pour récolter des bons après la prise de la fameuse photo, et la réflexion sur l'héroïsme me laisse un peu de marbre. J'ai nettement préféré l'opus japonais qui reste pour moi un très bon contrepoint à la ligne rouge de Mallick
et justement en parlant de lui :
LE NOUVEAU MONDE de T. Mallick
Je n'avais pas encore vu le quatrième film d'un de mes réals préférés qui en 3 films (Badlands, Les moissons du ciel et la Ligne rouge) avait signé 3 chefs d'oeuvre. Là encore le style contemplatif de Mallick tourne à plein régime. Photo juste epoustouflante, cadres parfaits, le film est esthétiquement ultra abouti, peut être parfois de manière un peu trop écrasante mais elle met en scène tellement élegamment des personnages écrasés par leur époque, leurs sentiments et la nature autour d'eux. Comme dans la Ligne Rouge, on suit des personnages qui vivent par leurs psychologie par le biais d'une voix off, leur enveloppe charnelle se débattant dans un monde plus vaste qu'eux. Comme dans ses autres films, la caméra n'hésite pas à quitter ses personnages pour filmer un animal qui passe, une cascade, un cailloux, et comme d'habitude les personnages semblent appartenir à la nature autour d'eux. Ca me rappelle Herzog un petit peu... Mais pas autant que le film suivant :
VINYAN de Fabrice Du Welz
Bon, celui là j'hésite à le torpiller dans mon blog. L'histoire est simplissime, si vous voulez pas vous faire spoiler passez votre chemin. En 3 scènes expédiées Emmanuelle Beart et Rufus Sewell qui ont perdu leur fils pendant le tsunami décident d'aller le retrouver en Birmanie car Beart semble persuader de l'avoir vu sur un doc sur les orphelinats birmans. Un intermède "nuits chaudes de Phuket" qui tente de nous faire du Gaspard Noé avec une caméra mobile et cauchemardesque, avec ses plans racoleurs sur les filles à poil qui trainent... Puis c'est Apocalypse Now, la descente aux enfers d'un couple dans la jungle, qui finit par tomber sur une bande de gamins sauvages un peu fantasmagoriques (ils sont bien maquillés), le sujet éclate à ce moment là (enfin ça fait déjà une heure que les dialogues du film se résument à "josh, c'est toi josh ?", "non c'est pas lui" et "tu l'as laissé partir"...) Beart n'a pas pardonné à son mari la perte de leur enfant ! Whouhouuu ! La fin est évidente, les gamins tuent le père et se mettent à tripoter Béart pour lui montrer qu'elle fait partie du troupeau. Il pleut tout le temps du film, mais là le final est lumineux. Point. Alors les bons points, c'est quelques plans assez beaux et un mouvement de caméra super bluffant. Les points noirs c'est qu'on ressent rarement l'étouffement de la jungle, on pense souvent à Herzog, mais pour se dire que c'était quand même vachment mieux Aguirre. Certaines expérimentations semblent là que pour meubler, ou plutôt le film semble fait uniquement pour présenter quelques expérimentations visuelles. Au final on se fait complètement chier, Béart tiens là un de ses rôles les plus horripilants et le film finit par être sabré par une bande sonore (musique et effets visuels) d'un pénible amateurisme !
Hey, professor! I recognize these teeth. This is Felipe Ocanya. He knew the jungle as well as I do