Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
ah, donc c'est bien qui je pensais...
- melvinjunko
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Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
bon alors t'as pu besoin de Hearts of Darkness ?! Tu nous diras comment qu'il est le coffret BR de Apocalypse Now ? 

Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
j'éspère le choper bientot...
du coup, pour Heart of Darkness je préfère attendre et le voir en super quality et tout et tout
du coup, pour Heart of Darkness je préfère attendre et le voir en super quality et tout et tout

Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
Pour moi, ce fut "l'invasion des femmes abeilles".
Et pendant ce temps là, papon, libre jubile
l'état n'est pas ingrat quand on lui est servile
Chassant négligemment d’un revers de la main
L’image des enfants qui partent dans les trains
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Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
Non je ne suis pas allé jusqu'à penser ca de toi!
Vu "children" et "mulberry street":
c'est bien
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- melvinjunko
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Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
LE CONVOI DE LA PEUR
Je n’avais jamais vu le film de Friedkin et je suis bien content d’avoir enfin remédié à ça ! The Sorcerer est une sorte de champ du cygne du cinéma du Nouvel Hollywood qui doit ses fulgurances à l’égo démesuré de Friedkin et à sa volonté de faire le film le plus indépendant possible au sein d’un studio qu’il juge coercitif. Budgété à 2 millions de dollars, le film passera à 12 millions, puis à 22 explosant toutes les prévisions. Friedkin qui tourne essentiellement en République Dominicaine inscrit son film dans une vision très « lutte contre l’oppresseur ». En guerre contre le studio, Friedkin ira jusqu’à mettre une photo de la Gulf+Western dans le bureau du directeur de la raffinerie (la République dominicaine aurait été une sorte de résidence secondaire de la Gulf+Western qui y exploitait du bétail et du sucre via des holdings), outré d’apprendre que les studios visionnent ses rushes, il filme un figurant à qui il a fait répéter en phonétique « plus d’argent missié » durant toute une bobine pour les faire chier ! Friedkin considérait que le gouvernement et tout le pays était comme les salariés de la G+W, il voyait le studio qui l'employait comme une "horde de voyous" !
Complètement taré, irascible et incontrôlable, Friedkin fait régner la terreur sur le plateau en virant tout le monde continuellement et en hurlant pour le moindre détail. Le film est imprégné de l’esprit de l’époque où le réalisateur veut vivre une expérience radicale sur le tournage, pensant peut être que ce radicalisme se verra, se sentira, à l’écran. Coppola part en Indonésie tourner son film, Friedkin choisit la jungle d’Amérique du Sud pour le sien !
Le résultat sera calamiteux, le studio le déteste, Friedkin les menace pratiquement physiquement s’ils venaient à toucher à son montage et le film sort en même temps que la Guerre des Etoiles, scellant son sort (9 millions de recettes). Le public du début des années 70 n’est plus celui de cette fin de décennie, l’ère Reagan se profile, le remake de Friedkin arrive trop tard, le public n’a pas vraiment envie d’un film aussi pessimiste…Après ses deux chefs d'oeuvres multirécompensés par le public et la critique (French Connection et L'Exorciste) c'est une sacré douche froide pour Friedkin !
Dommage pour ce film particulièrement attachant possédant des moments de tension incroyables. Le montage est vraiment caractéristique de la volonté de Friedkin à se considérer comme un auteur. Il s’attarde sur le passé des protagonistes, semble parfois dilater certaines scènes par pur caprice et n’oublie jamais de dénoncer l’exploitation des paysans par la cupidité de l’usine pétrolière, symbole parfait de l’oppression occidentale. Ces scènes font assurément partie des plus fortes, gros plans de figurants, accidents, révolte paysanne, tout est tourné dans un style au plus proche du cinéma documentaire, de manière très terre à terre. Les acteurs sont dans la boue, et semblent en chier comme il faut. De temps en temps, Friedkin propose des séquences planantes, sortes de plages musicales magnifiées par le score fascinant et incroyable de Tangerine Dream. Lorsque le convoi se met en route, le style évolue jusqu’à finir par être parasité par une approche très datée dans ses derniers miles. Si un effort à été fait sur la caractérisation des personnages, je reste plus dubitatif sur la gestion de ces personnages lorsque le film s’intéresse à leurs relations et à leur aventure. Visiblement Friedkin s’intéresse plus à son background et à une approche presqu’abstraite de la progression des cametars (magnifiés, et dans une approche très crade et quasiment protomad-maxienne) qu’au reste. Le film propose donc des séquences absolument incroyables, n’ayant rien à envier au Fitzcarraldo d’Herzog dont le point d’orgue est la double traversée d’un pont suspendu, sous une pluie battante. Le montage et les angles de caméras donnent un rendu hallucinant de réalisme jusqu’au dénouement, une exploration plutôt ratée (car très datée) de la psyché de Dominguez dont la raison vascille. Le dernier plan, soutenu par un end title monstrueux (qui sera reprit pour servir de score à la bande annonce des Warriors) restera longtemps dans ma mémoire.
Le Convoi de la peur, malgré, ou plutôt grâce à ses petites afféteries est un film fascinant, hors des normes, un des derniers films de cette décennie qui a vu l’avènement de réalisateurs qui se voyaient comme de véritables auteurs dont l’indépendance se prouvait par des excentricités de montage ou de réalisation…
Je n’avais jamais vu le film de Friedkin et je suis bien content d’avoir enfin remédié à ça ! The Sorcerer est une sorte de champ du cygne du cinéma du Nouvel Hollywood qui doit ses fulgurances à l’égo démesuré de Friedkin et à sa volonté de faire le film le plus indépendant possible au sein d’un studio qu’il juge coercitif. Budgété à 2 millions de dollars, le film passera à 12 millions, puis à 22 explosant toutes les prévisions. Friedkin qui tourne essentiellement en République Dominicaine inscrit son film dans une vision très « lutte contre l’oppresseur ». En guerre contre le studio, Friedkin ira jusqu’à mettre une photo de la Gulf+Western dans le bureau du directeur de la raffinerie (la République dominicaine aurait été une sorte de résidence secondaire de la Gulf+Western qui y exploitait du bétail et du sucre via des holdings), outré d’apprendre que les studios visionnent ses rushes, il filme un figurant à qui il a fait répéter en phonétique « plus d’argent missié » durant toute une bobine pour les faire chier ! Friedkin considérait que le gouvernement et tout le pays était comme les salariés de la G+W, il voyait le studio qui l'employait comme une "horde de voyous" !
Complètement taré, irascible et incontrôlable, Friedkin fait régner la terreur sur le plateau en virant tout le monde continuellement et en hurlant pour le moindre détail. Le film est imprégné de l’esprit de l’époque où le réalisateur veut vivre une expérience radicale sur le tournage, pensant peut être que ce radicalisme se verra, se sentira, à l’écran. Coppola part en Indonésie tourner son film, Friedkin choisit la jungle d’Amérique du Sud pour le sien !
Le résultat sera calamiteux, le studio le déteste, Friedkin les menace pratiquement physiquement s’ils venaient à toucher à son montage et le film sort en même temps que la Guerre des Etoiles, scellant son sort (9 millions de recettes). Le public du début des années 70 n’est plus celui de cette fin de décennie, l’ère Reagan se profile, le remake de Friedkin arrive trop tard, le public n’a pas vraiment envie d’un film aussi pessimiste…Après ses deux chefs d'oeuvres multirécompensés par le public et la critique (French Connection et L'Exorciste) c'est une sacré douche froide pour Friedkin !
Dommage pour ce film particulièrement attachant possédant des moments de tension incroyables. Le montage est vraiment caractéristique de la volonté de Friedkin à se considérer comme un auteur. Il s’attarde sur le passé des protagonistes, semble parfois dilater certaines scènes par pur caprice et n’oublie jamais de dénoncer l’exploitation des paysans par la cupidité de l’usine pétrolière, symbole parfait de l’oppression occidentale. Ces scènes font assurément partie des plus fortes, gros plans de figurants, accidents, révolte paysanne, tout est tourné dans un style au plus proche du cinéma documentaire, de manière très terre à terre. Les acteurs sont dans la boue, et semblent en chier comme il faut. De temps en temps, Friedkin propose des séquences planantes, sortes de plages musicales magnifiées par le score fascinant et incroyable de Tangerine Dream. Lorsque le convoi se met en route, le style évolue jusqu’à finir par être parasité par une approche très datée dans ses derniers miles. Si un effort à été fait sur la caractérisation des personnages, je reste plus dubitatif sur la gestion de ces personnages lorsque le film s’intéresse à leurs relations et à leur aventure. Visiblement Friedkin s’intéresse plus à son background et à une approche presqu’abstraite de la progression des cametars (magnifiés, et dans une approche très crade et quasiment protomad-maxienne) qu’au reste. Le film propose donc des séquences absolument incroyables, n’ayant rien à envier au Fitzcarraldo d’Herzog dont le point d’orgue est la double traversée d’un pont suspendu, sous une pluie battante. Le montage et les angles de caméras donnent un rendu hallucinant de réalisme jusqu’au dénouement, une exploration plutôt ratée (car très datée) de la psyché de Dominguez dont la raison vascille. Le dernier plan, soutenu par un end title monstrueux (qui sera reprit pour servir de score à la bande annonce des Warriors) restera longtemps dans ma mémoire.
Le Convoi de la peur, malgré, ou plutôt grâce à ses petites afféteries est un film fascinant, hors des normes, un des derniers films de cette décennie qui a vu l’avènement de réalisateurs qui se voyaient comme de véritables auteurs dont l’indépendance se prouvait par des excentricités de montage ou de réalisation…
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Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
On m'a donné la source de la critique ciné d'avatar! 

Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
dommage qu'il ne profite pas de ses épanchements sur sa paternité difficile pour faire une analyse de star wars 

Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
Un grand moment de cinéma hier soir : "La Fiancée du monstre" de l'incontournable Ed Wood.
Chroniqué, comme il se doit dans : nanarland

Chroniqué, comme il se doit dans : nanarland
"La religion est la forme la plus achevée du mépris."
(Raoul Vaneigem)
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- melvinjunko
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Re: Le CINEMA c'est de la DYNAMITE ! Quatrième !
MONSTERS
En 2011 la NASA a la preuve qu'une vie extraterrestre aux confins du système solaire. En rentrant sur Terre avec des échantillons la capsule s'écrase au Mexique, dont tout le Nord sera transformé en zone de quarantaine, infectée par des extra terrestres.
C'est avec ce background que Monsters raconte le voyage que vont entreprendre un photographe de guerre et la fille de son patron pour rentrer chez eux à travers la zone infectée.
Alors la mise en place du film rappelle l'argument de District 9, mais le film de Gareth Edwards prend une direction différente très rapidement. C'est dit ici et là, Monsters c'est bien plus une histoire d'amour qu'une nouvelle variation sur le thème "invasion d'extra terrestres", mais l'originalité ne réside pas uniquement dans cette approche atypique mais également dans le traitement de ces aliens, plus vus comme de redoutables baleines ambulantes que comme une menace consciente...
Pour plusieurs raisons, je range le film de Edwards aux côtés de The Mist ou The ruins, et comme ces films il soulèvera assurément la polémique.
Ce qui devrait mettre tout le monde d'accord c'est le soin technique apporté au film, une caméra ambulante, flottante, sa photo souvent magnifique, rappelant parfois l'approche naturaliste de Mallick, son rythme lent, s'attardant ici et là sur quelques visions pleines d'étrangeté, comme l'avion dans les marais, la pyramide, le mur, la balade dans la ville défoncée, la fête des morts, le point de vue politique qui transpire... Soutenues par un score envoutant, les images de Monsters permettent de faire passer une intrigue parfois un peu téléphonée, attendue ou trop propre. Car Edwards croit dans son histoire et ne la lâchera pas jusqu'au dénouement, s'autorisant peu d'incartades, celles ci étant pour autant toujours réussies, notamment une scène de feu de camp avec des guerilleros, complètement fascinante.
Ce qui est totalement hallucinant, c'est que dans le Mad de ce mois ci on apprend que l'équipe technique était composé du réal et d'un preneur de son, pas plus, que le film aurait couté 15.000 $ ce qui me semble surréaliste. Dans ces conditions, les quelques défauts ou trucs parfois un peu caricaturaux ne pèsent rien face à la réussite impressionnante du film !
En 2011 la NASA a la preuve qu'une vie extraterrestre aux confins du système solaire. En rentrant sur Terre avec des échantillons la capsule s'écrase au Mexique, dont tout le Nord sera transformé en zone de quarantaine, infectée par des extra terrestres.
C'est avec ce background que Monsters raconte le voyage que vont entreprendre un photographe de guerre et la fille de son patron pour rentrer chez eux à travers la zone infectée.
Alors la mise en place du film rappelle l'argument de District 9, mais le film de Gareth Edwards prend une direction différente très rapidement. C'est dit ici et là, Monsters c'est bien plus une histoire d'amour qu'une nouvelle variation sur le thème "invasion d'extra terrestres", mais l'originalité ne réside pas uniquement dans cette approche atypique mais également dans le traitement de ces aliens, plus vus comme de redoutables baleines ambulantes que comme une menace consciente...
Pour plusieurs raisons, je range le film de Edwards aux côtés de The Mist ou The ruins, et comme ces films il soulèvera assurément la polémique.
Ce qui devrait mettre tout le monde d'accord c'est le soin technique apporté au film, une caméra ambulante, flottante, sa photo souvent magnifique, rappelant parfois l'approche naturaliste de Mallick, son rythme lent, s'attardant ici et là sur quelques visions pleines d'étrangeté, comme l'avion dans les marais, la pyramide, le mur, la balade dans la ville défoncée, la fête des morts, le point de vue politique qui transpire... Soutenues par un score envoutant, les images de Monsters permettent de faire passer une intrigue parfois un peu téléphonée, attendue ou trop propre. Car Edwards croit dans son histoire et ne la lâchera pas jusqu'au dénouement, s'autorisant peu d'incartades, celles ci étant pour autant toujours réussies, notamment une scène de feu de camp avec des guerilleros, complètement fascinante.
Ce qui est totalement hallucinant, c'est que dans le Mad de ce mois ci on apprend que l'équipe technique était composé du réal et d'un preneur de son, pas plus, que le film aurait couté 15.000 $ ce qui me semble surréaliste. Dans ces conditions, les quelques défauts ou trucs parfois un peu caricaturaux ne pèsent rien face à la réussite impressionnante du film !
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