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[niap]

Petites lectures estivales:

"le cimetière du diable" de Anonyme. Après "le livre sans nom" qui se lisait bien car intriguant et surprenant, et "la pierre de lune" qui commençait à s'essouffler mais amenait quelques réponses, le troisième tome des aventures du Bourbon Kid est franchement décevant et inutile. On sent la suite pour la suite, sans intrigue, sans ingéniosité. Déçu.

"L'obscurité du dehors" de McCarthy. Pas aussi emballé que par "la route" et que par les descriptions faites ici. C'est néanmoins un excellent livre, âpre et violent. Je crois que je vais tenter "la trilogie des confins".

"Solaire" de Ian Mc Ewan, histoire d'un salop pas si magnifique que ça. Mais que je n'ai pas réussi à détester non plus.

[Framboise]

Oh bah c'est vaste. Paco Ignacio Taibo II, Westlake, Leonard, Burke, Hillerman, Pouy, Izzo, Ferey, Hambly, et pis d'autres dont les noms ne me viennent pas à l'esprit.

Ah ! Ben tu as plutôt bon goût pourtant (enfin, de mon point de vue)...
Pour ma part, je suis en pleines brumes nordiques avec l'intégrale Wallander de Mankell. Je n'arrive plus à en sortir !!!
Mankell est, d'une part, très admiré, d'autre part, très critiqué, en tout cas sur le cycle Wallander. J'aimerais bien avoir les avis de ceux/celles qui en ont déjà lu ici.
Moi j'ai une position un peu bâtarde : je ne devrais pas aimer du tout, ça ne correspond pas le moins du monde à ce que j'aime habituellement dans le polar/roman noir, et pourtant, quand j'en commence un, je n'arrive plus à le lâcher... Oui, bon, je sais, je suis bizarre

[niap]

J'ai pris un immense plaisir à lire "Le dôme" de S King.
Un mystérieux dôme coupe du monde une petite ville du Maine. Et les instincts de chacun se réveillent.

Je me suis enfilé les 1000 pages des deux tomes en moins de deux semaines. Le monsieur sait écrire et c'est à regret que je posais le livre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dôme_(roman)

Apparemment, une série tirée du livre est en cours, par Spielberg.

[Acrate33]

Un mystérieux dôme coupe du monde une petite ville

ça me rappelle furieusement L'Apparition des surhommes de B.R. Bruss, 1953.

Sinon le personnage de Charlus dans Le Côté de Guermantes me fait beaucoup penser au Vautrin de Balzac. À voir comment ça évolue.

[niap]

Un mystérieux dôme coupe du monde une petite ville

ça me rappelle furieusement L'Apparition des surhommes de B.R. Bruss, 1953.

Ah, et bien, si j'ai 5 min, j'essaierai de dénicher ce livre pour voir.
Merci

[Acrate33]

il est la dedans



qui contient l'excellent Péril Bleu de Maurice Renard, qui devrair plaire à tous les défenseurs des animaux.

[niap]

"Solution terminale" de Anne Maro

Un monde cynique : le Monde Vénérable. Un système impitoyable et anonyme : la Pyramide. Au sommet, des élites nanties, d'une vieillesse extrême, de plus en plus obsédées par leur protection et leur plaisir, rêvent d'éternelles vacances et exploitent sans vergogne le reste de la société. Dans cette galerie de monstres ordinaires, les Élus (l'ancien combattant, la « chercheuse » en longévité, la collectionneuse d'ours en peluche...) poussent le caprice ou la perversité jusqu'à s'enfoncer dans leur propre enfance, alors qu'ils ont volé celle des jeunes gens, les Utilitaires, qui les servent.
Parmi ceux-ci, un duo pitoyable de jeunes amoureux, Fidelio et Serena, tente de survivre, pris dans les affres d’un esclavage quotidien, terrifié à l'idée de déplaire aux maîtres et de disparaître du jour au lendemain, dans un monde sans avenir. Autour d’eux, une masse sans volonté (les Recyclés), anéantie par sa dégradation, ébahie d'en être réduite à de telles extrémités, vaque et vivote. Pourtant, dans ce jeu tragique où les rôles ont été distribués une fois pour toutes et où le désastre semble programmé, la volonté fragile et dérisoire de résister n’est pas éteinte…

[Framboise]

Lu beaucoup de choses dernièrement, notamment du polar nordique (Mankell encore, Indridason...). Mais en ce moment je suis là-dedans :

L'accord de paix signé en 1998, mettant fin à trente années de guerre en Irlande du Nord, n'a pas effacé toutes les cicatrices. La haine reste vive entre loyalistes et Anglais, d'un côté, et indépendantistes, de l'autre. Gerry Fegan, ancien activiste de l'IRA, sorti de douze années de prison, même s'il a renoncé à toute forme d'engagement, ne parvient pas à retrouver une vie normale. Considéré comme un héros dans le quartier catholique de Falls Road, mais devenu dépressif et alcoolique, il est hanté par douze fantômes : une femme et son bébé tués dans l'explosion d'une bombe qu'il avait placée, un soldat anglais, des miliciens loyalistes... Ces « suiveurs », comme il les appelle et qu'il est évidemment seul à voir, ne le lâchent pas, lui parlent et demandent la rançon du sang. Pour qu'ils le laissent en paix, il décide d'éliminer ceux qui lui avaient ordonné de tuer. Gerry Fegan se retourne donc contre ses anciens chefs, activistes devenus politiciens, profiteurs en tout genre, « balances » et manipulateurs.

Le romancier Stuart Neville s'attache à cet homme rongé par la culpabilité et nous entraîne dans cette poursuite impitoyable, où les vengeances ne laissent place à aucune pitié. Une femme sera-t-elle la rédemption de Gerry ? On le saura en lisant ce thriller haletant, où les fresques peintes, les slogans, les barbelés et les plaques commémoratives du quartier de Falls Road témoignent encore d'un passé ineffaçable.

Admirable. Mais je ne parlerais pas de "thriller", plutôt de roman noir, très très noir.

[niap]

Au milieu des années 2000, les super-héros américains sont vieillissants, et bien fatigués, recyclés qui, dans les médias, qui, dans la publicité, qui, dans les mondanités. Pas une seule fois, dans La vie sexuelle des super-héros de Marco Mancassola, on ne remet en cause le postulat de départ. Bien sûr qu’ils existent, ces Batman, Superman et autres Mystique ou Mister Fantastic, qui pourrait prétendre le contraire ? Mancassola raconte l’Amérique post 11 septembre, traumatisée, qui a surtout perdu son innocence. La première partie du livre est formidable, puis décline peu à peu, tout en gardant un niveau de qualité supérieure. Quelle plume pour décrire ces super-héros pathétiques, accrochés à leur virilité comme à une bouée, alimentant à doses homéopathiques les rubriques People des journaux, dans la nostalgie de leurs exploits passés, dans une Amérique conquérante, qui balayait le crime comme fétu de paille. Le livre est empreint d’une tristesse sourde, insondable, écrit dans un style virtuose, poussant très loin la psychologie de ses personnages au bout du rouleau. Le titre est trompeur, il ne s’agit pas que de la vie sexuelle des super-héros, mais avant tout de la déchéance d’un système, de la fin de l’optimisme béat et de la décadence d’une civilisation, portée par des valeurs obsolètes. Malgré une légère baisse de régime à mi-parcours, le livre de Mancassola est passionnant tout au long de ses 550 pages. Et brillant, comme ce n’est pas permis. Ce Mancassola a un talent incroyable !

[niap]

J'ai lu vite fait: Pourquoi le Daubé est-il daubé ? Histoire critique du Dauphiné libéré, Éditions Le Monde à l’envers

http://www.acrimed.org/article3552.html

en attendant d'attaquer soit "Désolations" de David Vann (auteur du très bon Sukkwan Island)
ou "La zonzon" de Alain Guyard

http://www.ledilettante.com/fiche-livre.asp?Clef=1094