Conférence sur les droits des animaux à Paris 16 avril 2008
Ben si justement ! Si la cause du problème de pollution des nappes phréatiques en bretagne c'est l'élevage de cochon, en arrêtant de bouffer du lard bigouden tu contribues à la préservation de ces nappes.
C'est un peu la technique du boycott. On peu toujours se battre pour les droits des ouvriers à travers le monde, mais si on le fait en Nike on manque un peu de cohérence. Ou s'élever contre la pollution en 4X4. C'est pas ça qui va changer le monde c'est clair. Mais c'est un tout petit début.
C'est un peu la technique du boycott. On peu toujours se battre pour les droits des ouvriers à travers le monde, mais si on le fait en Nike on manque un peu de cohérence. Ou s'élever contre la pollution en 4X4. C'est pas ça qui va changer le monde c'est clair. Mais c'est un tout petit début.
Fraction Art Mais Rouge
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- Chéri-Bibi
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Bon, en écrivant ça, je ne pouvais ignorer mes incohérences, soit. Après tout, je boycott bien les produits made in Israël depuis des années (et va trouver des patates douces produites ailleurs... c'est pas facile!).
Maintenant effectivement, je fais la différence entre le discours "meat = murder" et le fait de faire gaffe à la provenance de la bidoche consommée.
Le premier m'en touche une sans déguster l'autre, le second... pose mes contradictions (que j'assume hélas la bouche pleine).
Néanmoins, puisque le sujet du topic était -si j'ai bien pigé- d'interdire par une loi la consommation de viande, je crois qu'avant de vouloir travailler à une loi liberticide (fusse-elle en partie justifiée), il faudrait canaliser les énergies dans un changement social nettement plus politique (au sens de la lutte de classe).
Faire la leçon au bouffeur de saucisson, pourquoi pas. Rentrer dans le lard de l'industrie agroalimentaire (et plus largement du système capitaliste) d'une manière plus directe me semble juste prioritaire.
Il me semble donc mal placé, à l'heure où on est proche de la faim du monde, de vouloir retirer le paté de la bouche du mec qui a déjà du mal à payer sa baguette... Par contre, un commando qui irait libérer les esturgeons du bar à caviar de chez Fauchon, là j'en suis!
Maintenant effectivement, je fais la différence entre le discours "meat = murder" et le fait de faire gaffe à la provenance de la bidoche consommée.
Le premier m'en touche une sans déguster l'autre, le second... pose mes contradictions (que j'assume hélas la bouche pleine).
Néanmoins, puisque le sujet du topic était -si j'ai bien pigé- d'interdire par une loi la consommation de viande, je crois qu'avant de vouloir travailler à une loi liberticide (fusse-elle en partie justifiée), il faudrait canaliser les énergies dans un changement social nettement plus politique (au sens de la lutte de classe).
Faire la leçon au bouffeur de saucisson, pourquoi pas. Rentrer dans le lard de l'industrie agroalimentaire (et plus largement du système capitaliste) d'une manière plus directe me semble juste prioritaire.
Il me semble donc mal placé, à l'heure où on est proche de la faim du monde, de vouloir retirer le paté de la bouche du mec qui a déjà du mal à payer sa baguette... Par contre, un commando qui irait libérer les esturgeons du bar à caviar de chez Fauchon, là j'en suis!

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Nous tournons en rond dans la nuit et le feu nous dévore
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Yanic a écrit :Où est-ce qu'il a dit ça, ou quelque chose s'en approchantAntoine a écrit : t'es gravos cheribibi!Rolling Eyes
Depuis quand faut se concentrer sur une seule lutte?
Sinon, la réalisation d'une loi abolissant la viande, priverait également les petits bourgeois de leur caviar.Chéri-Bibi a écrit : Mais avant de faire chier le bouffeur de saucisson d'à côté, allez faire un tour en kiosque et demandez à consulter les revues de chasse.
Le reste j'en sais rien mais ça c'est un peu faux dit comme ça, à moins que tu ais des chiffres récents qui montrent le contraire. Par contre ces dites flatulences sont constituées de méthane, qui est environ vingt-cinq fois plus contributeur à l'effet de serre que le CO2 (le principal produit de la combustion de carburant impliqué dans l'effet de serre). Donc du point de vue de l'effet final, c'est pas faux non plusTiriwurst a écrit :La pollution générée par les flatulences du bétail (qui maintenant représente la plus grosse partie des gaz à effet de serre, devant la voiture et les industries) ?

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Doit-on également défendre les matons qui travaillent pour bouffer ? Les ouvriers des usines d'armement qui travaillent pour bouffer ? Faut-il rétablir la peine de mort dont l'abolition à privé la famille Deibler de son activité ?Chéri-Bibi a écrit : OK la surproduction de bidoche et les conditions d'élevage & d'abattage industriel sont proprement atroces, mais "au moins" ceux qui bossent dans ces usines à barbaque le font pour croûter
C'est bien ça le problème. A trop se prendre pour des docteurs Frankenstein dont la créature est soumise au bon vouloir de son créateur.Chéri-Bibi a écrit :et les petits poulets sont élevés pour être... croûté.
Les animaux sont-ils présents sur la planète juste parce qu'il fallait de quoi nourrir les hommes ? Darwin a beau être passé par là, l'Homme refuse toujours sa place dans la classification phylogénétique pour lui préférer le doux piédestal, construit par ses soins et pour son plus grand profit, de son unicité supérieure.
Certes ce genre de chasse est bien dégueulasse, mais le nombre d'animaux tués par les chasseurs où qu'ils soient sur la planète est à mon avis très loin d'égaler ceux qui sont tués pour finir dans nos assiettes.Chéri-Bibi a écrit :Tandis que dans ces revues de "chasse exotique", tu vois en photos pleines pages des gros (mais alors très gros) cons pétés de thunes aller se taper des chasses aux éléphants, phacochères "Razorback style" et autres cerfs immenses à l'autre bout du monde, là où la législation est différente (et pourtant ces revues sortent en France!)...
Et puis pester contre ces chasseurs bourgeois, c'est facile et ça n'engage à pas grand chose puisqu'individuellement nous n'avons que peu de moyens d'agir à ce niveau. En revanche, pour ce que tu mets dans ton estomac, chacun peut agir.
Personne ne demande que l'on se laisse crever de la sorte, rassures-toi.Chéri-Bibi a écrit : si un cochon pointe son nez le jour où j'ai rien à claper, je lui proposerait pas une belote!

Chéri-Bibi a écrit : on emmerde le pauv' mec qui clape son jambon-beurre plus souvent que le richard qui part se faire une frayeur en butant un lion endormi.
Cf ci-dessus : des lions tués par des chasseurs, même si c'est odieux, est quelque chose de très secondaire dans la globalité du massacre animal.
- Chéri-Bibi
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Etre obligé de se quoter soi-même parce que vous savez pas lire, quelle plaie...Chéri-Bibi a écrit :je ne défend pas plus l'ouvrier d'abattoir que celui d'une usine d'armement. je dis seulement qu'il y a une marge réelle entre vendre sa force de travail pour faire bouffer sa famille, se loger etc, et aller exterminer des bestioles pour maintenir son rang social supérieur (cf la chasse à courre). Et évidemment, je ne fais pas d'ouvriérisme à tout crin genre "le prolo a toujours raison".
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Effectivement il y a une marge, et elle réside en l'échelle de grandeur numérique des animaux tués entre d'un côté le bourgeois qui va à la chasse exotique et de l'autre l'ouvrier travaillant dans les usines à barbaque.Chéri-Bibi a écrit :je dis seulement qu'il y a une marge réelle entre vendre sa force de travail pour faire bouffer sa famille, se loger etc, et aller exterminer des bestioles pour maintenir son rang social supérieur
Je te rassure, je sais lire

- Chéri-Bibi
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Ceci étant dit, c'est pas parcequ'on le fera qu'elle va pas crever d'la même manière.Chéri-Bibi a écrit :Si on ne fout pas en l'air le système capitaliste, si on n'impose pas un partage des richesses, si on ne fait pas fleurir les conseils populaires et les communes autogestionnaires, toute vie sur Terre va crever, c'est un fait.
Pour le reste, dis moi si j'me trompe, c'est juste qu'au fond pour toi les humains ont droit à plus de considération que les autres animaux: ils passent en priorité. C'qui fait qu'au fond, le problème de la viande tu l'considère moins important que celui d'la lutte des classes. Cf le prolo-jambon beurre contre le richard-safari.
Comme le disait je sais plus qui, le cochon ça lui fait pas grande différence de savoir que c'est un pauvre qui le bouffe. Et par ailleurs, un point de vue lutte de classe qui se préoccupe de la faim(des humains) dans le monde devrait être pro-vegetarien. Si on se préoccupe de nourrir les gens, alors oui, on ôte de sa bouche le pâté du prolo, et on en nourrit 5 avec des galettes de quinoa au tofu (uh uh). J'suppose que j'ai pas besoin d'expliquer pourquoi (c'est pas nouveau comme argument). Et ça c'est qu'un exemple.
Comment tu veux développer une sensibilité d'entraide, de partage, de solidarité, de non-violence (et rigolez pas, si la finalité anarchiste n'est pas une société moins violente, dans une définition large de la violence, j'vois pas l'interêt) en repoussant à l'après Grand-Soir la question animale, qui se base sur cette sensibilité?
Le capitalisme, comme l'"omnivorisme" (c'est pas que en fasse sa promotion, apparemment, mais que tu veux bien laisser prospérer), c'est l'indifférence. L'indifférence sur les souffrances qui se passent autour de l'individu: la faim dans le monde, les collègues qui morflent plus, les sans papiers expulsés, les animaux massacrés...
Si on veut bâtir une société qui prenne en compte la liberté de tout l'monde, pour les prolos, ben faut qu'on cultive cet esprit de solidarité et de préoccupation de la liberté de tout le monde. Le végétarisme va totalement dans ce sens.
Pas parler d'antispécisme au prolo, c'est dire d'un côté "exploiter (les humains) c'est mal" et sous-entendre de l'autre "exploiter (les animaux) c'est pas grave", c'est un peu contradictoire, à moins d'assumer complètement son anthropocentrisme, mais à c'moment là j'crois qu'on est mal partis pour une société libertaire.
Bref, la question d'fond c'est pas l'anthropocentrisme, quel degré d'importance on accorde aux non-humains? (plus importants, aussi importants, pas aussi important mais méritons qu'on les prenne en compte au point d'pas les bouffer, importants mais pas au point d'casser les couilles au prolo, importants si ils sont mignons, aucune importance)
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