
journée bien chargée sur Rennes
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Noyal-Châtillon-sur-Seiche - 200 manifestants contre Marine Le Pen à Noyal-Châtillon
La pluie n’a pas empêché les manifestants d’exprimer leur opposition aux militants du Front national.
La pluie n’a pas empêché les manifestants d’exprimer leur opposition aux militants du Front national.
À l’appel du collectif antifasciste rennais, 200 manifestants se sont réunis ce matin à 11 h, sur le parking du magasin Super U de Noyal-Châtillon-sur-Seiche. Parmi eux, des militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), de Breizhistance, du Syndicat des Travailleurs de Bretagne (SLB) ou de Mix-Cité, ainsi que des habitants de Noyal-Châtillon. Les manifestants ont pris la direction de la propriété privée où les adhérents du Front national étaient réunis, autour de Marine Le Pen. Après avoir forcé un barrage de gendarmerie, plusieurs dizaines de manifestants sont entrés dans un champ jouxtant la propriété. Actions qui ont déclenché des jets de gaz lacrymogènes. C’est finalement sans heurts que les manifestants se sont dispersés, vers 13 h.
Ouest-France
"Noyal-Châtillon-sur-Seiche
250 manifestants contre la venue de Marine Le Pen
Ce jeudi, Marine Le Pen, vice-présidente du Front national (FN), s'est déplacée à Noyal-Chatillon-sur-Seiche où elle présidait un meeting de militants départementaux. Le collectif antifasciste de Rennes ont appelé à manifester à 11 h sur le parking du Super U pour protester contre sa venue. Quelque 250 militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Breizhistance, Syndicat des Travailleurs de Bretagne (SLB) ont rejoint le collectif.
Vers midi, ces 250 opposants à Marine Le Pen ont finalement décidé de défiler en ville avant de rejoindre le lieu du meeting. Vers 13 h, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la poignée de manifestants souhaitant perturber le rassemblement du FN. Les forces de l'ordre explique, ce jeudi soir, que la manifestation s'est dispersée à 13 h 30 "sans heurt, ni complication".
@ yanik: le FN a fait effectivement rentrer ses thèmes dans les campagnes des partis politiques de manière large, ils savent eux même que ce combat idéologique est plus efficace que l'espoir d'une accession au pouvoir. Leur thèmes sont complètement intégrables car ils ne sont absolument pas en opposition avec le système tel qu'il est.Ce jeudi 11 novembre, le FN35 organise un meeting / repas en présence de Marine Le Pen au Chesnay, à Noyal-Châtillon sur Seiche. Bien que destiné au adhérents et sympathisants du FN, cet événement tend à revêtir un aspect plus visible qu'une simple réunion entre réactionnaires. En effet, en ce moment même se déroule une conférence de presse, permettant au Front National d’occuper le terrain médiatique et donc de se tailler une place non-négligeables dans nos journaux de demain, une place dont il use comme toujours sans réserve, se banalisant par là-même au quotidien.
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Le collectif antifasciste rennais, continuant le travail d'information et de veille sur l'extrême-droite entamé depuis plusieurs années, s'est donc immédiatement mobilisé afin que les dirigeants du Front National, qu'ils soient de Bretagne ou d'ailleurs, sachent que jamais ils ne seront les bienvenus dans notre région.
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Pourquoi un tel appel à manifestation ?
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Depuis sa création en 1972, le Front National n'a cessé de progresser, quoi qu'aient pu en dire les médias, se félicitant de l'effondrement sans cesse imminent du parti d'extrême-droite. Non-seulement les scores aux élections n'ont cessé de progresser, mettant en lumière une base idéologique et militante réelle, mais ses thématiques ont infusées dans une importante fraction des formations politiques françaises.
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Le socle idéologique du FN tourne autour de quelques grands axes.
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D'abord un crédo ultra-libéral (volonté de faire disparaître les systèmes de solidarité nationale, comme les retraites par répartition, la sécurité sociale, les minimas sociaux ; volonté également de supprimer les impôts sur la fortune et sur le revenu ; opposition frontale aux organisations syndicales, avec entre autre la prise de position en faveur du service minimum durant des grèves). Cette position ultra-libérale se trouve être parfaitement en adéquation avec la réalité sociale des dirigeants du FN : ceux-ci sont en effet des grands bourgeois qui avant toute chose protègent leurs propres intérêts.
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Deuxième axe, celui d'une société sécuritaire où le principe de la tolérance zéro est érigé en principe fondateur. Le rétablissement de la peine de mort se situe dans la continuité de cette réflexion autoritaire, vieille antienne de toutes les extrême-droite du monde : l'ordre. Il ne faut pas se méprendre sur ce principe de société sécuritaire : il s'agit bien du cœur même du programme du FN, un item qui ramène depuis toujours des voix en sa faveur, excitant chez le « bon français » la peur d'être agressé, assassiné ou violé. L'insécurité est constamment évoquée, le plus souvent exemplifiée par les crimes les plus abominables que l'actualité peut fournir, détaillés à loisir pour faire d'un cas particulier une menace systématique et générale.
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Le troisième axe du programme FN est bien évidemment celui qui exploite les racismes et xénophobies les plus divers. On pourrait citer le sexisme exacerbé du parti, comme une homophobie très ancrée, ou bien encore les grands classiques que sont la haine de l'arabe ou du juif. Le programme du Front National est parfaitement clair dans tous ces cas de figure : expulsion des sans-papiers, des immigrés ou des descendants d'immigrés sous des prétextes divers, l'instauration de lois ségrégationnistes en terme de traitement face à la loi ou dans les rapports à l'aide sociale, l'opposition à l'avortement, la considération des homosexuels, lesbiennes, trans-sexuels et bi-sexuels comme des personnes malades ou déviantes, etc …
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Ces trois axes rapidement évoqués se structurent autour de la défense d 'une France mythique, blanche et chrétienne, se défendant contre une horde d'ennemis protéiformes. Le Front National s'attaque donc régulièrement à des cibles aussi différentes que des évènements culturels, des espaces d'expressions artistiques, des partis ou organisations de gauche, des manifestations pour les droits des femmes … La liste pourrait être longue et les exemples sont légion.
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Si le Front National draine une violence larvée dans son sillage, resurgissant ponctuellement ici ou là, il n'est malheureusement pas isolé dans la défense des thématiques que nous venons d'évoquer. Comment ne pas reconnaître les multiples points communs entre son programme et celui mis en place par l'actuel gouvernement UMP ? Comment ne pas identifier de nauséeux rapports avec les multiples déclarations exaltant le retour aux valeurs de la Patrie, du drapeau ou de l'hymne national, y compris dans des formations de gauche ? La dangerosité réelle du FN réside en sa capacité à rendre audibles et énonçables des thèses racistes et xénophobes. En politique et en communication on appelle ça être décomplexé ...
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Si nous, collectif antifasciste rennais, sommes présents aujourd'hui contre le Front National, c'est bien sûr parce qu'il s'agit d'un des avatars les plus flagrants et les plus hideux du racisme et de la xénophobie dans notre pays. Nous sommes là pour indiquer notre refus du FN en particulier et de l'extrême-droite de manière générale.
Mais nous sommes surtout présents pour exprimer de manière massive notre volonté inébranlable de traquer et détruire toutes les formes de fascisme et de racisme dont nous sommes les témoins, de rester constamment en alerte afin de briser toutes ces barrières, tous ces carcans, toute cette bêtise crasse et ces préjugés ignorants, qui chaque jour, en France et au-delà de nos frontières, blessent et tuent ceux et celles qui sont et resteront envers et contre tout, nos frères et nos sœurs.
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Chaque jour, le combat continue. Rejoignez-nous.
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